15 juin 2017

Le miroir peut mentir...

Le miroir peut mentir : il ne montre pas ce qui est à l’intérieur.


Définition de stupide : savoir la vérité, voir la vérité, mais croire encore aux mensonges.

Seconde après seconde, illusion après illusion, mensonge après mensonge... un défilé sans fin de mises en scène pour dissimuler les carences des gouvernements et blanchir la réputation d’hommes d’état incompétents.

Sous le régime de Mao : «Les gens devaient mettre toute leur énergie dans les tâches de production. Il [Mao] ne voulait pas que les gens aient une vie privée, ni que les gens aient une communication privée, qu’ils parlent à quelqu’un d’autre de quoi que ce soit. Il ne voulait pas qu’ils aient de relations privées. Même une relation antre mari et femme, même une relation entre parents et enfants, devait être transparente, c’était supposé être transparent. Les dictatures veulent toujours pénétrer la sphère privée, pénétrer les familles et s’assurer que rien de secret ne s’y passe.» ~ Andrew Nathan, professeur de Sciences politiques, préfacier de «La vie privée de Mao» (Source : documentaire La sexualité des tyrans, par Jose Bourgarel; Theorem 2014)

On n’a qu’à songer à nos propres journalistes traqués par la SQ et/ou le SPVM pour comprendre que la liberté de presse est une illusion. Pour ce qui est de «la vie privée» du commun des mortels, le big data de profilage doit chauffer à bloc 24/24. Nous vivons dans une société «démocratique» à relent maoïste nauséabond... 
     Les journalistes Marie-Maude Denis et Patrick Lagacé ont expliqué jeudi à la commission Chamberland à quel point ils sont «choqués» que des policiers aient pu épier leurs communications avec tant de facilité. Ces techniques ont eu un «effet refroidissant» sur des sources journalistiques, qui constituent la base d'un journalisme de qualité, soutiennent-ils. 
     Mme Denis, qui anime l'émission Enquête, a notamment qualifié de «calomnie» l'allégation selon laquelle elle aurait eu une «relation intime» avec l'ancien chef de l'escouade Marteau, Denis Morin.
     Cette allégation est contenue dans la déclaration sous serment qui a permis à la Direction des normes professionnelles (DNP) de la Sûreté du Québec d'obtenir ses registres téléphoniques. «Il n'y a pas le début du commencement d'une once de vérité dans cette allégation», a-t-elle tempêté. «Et moi, je trouve ça vraiment déshonorant pour tous les policiers, les policières, les enquêteurs qui ont le souci de la vérité, que des calomnies pareilles se retrouvent dans un document judiciaire.»
     «De tout temps, quand des femmes réussissent en journalisme, il y a toujours de petites rumeurs, des allusions d’histoire de chambre à coucher. […] Mais que ça se retrouve consigné dans un document judiciaire entériné par un juge de paix, je suis renversée, je suis choquée», a déploré celle dont les reportages ont notamment contribué à la mise sur pied de la commission Charbonneau.  «La personne qui est à l'origine de cette information [...] ne me connaît ni de près ni de loin. Mettre des fabulations comme ça dans un document judiciaire, je trouve ça très grave. Pour moi, pour Denis Morin, pour mon conjoint. Ce n'est vraiment pas une situation qui est acceptable.» – Marie-Maude Denis, en point de presse après son témoignage. 
     «Comment une personne a-t-elle pu affirmer cela à l’enquêteur? C’est une bonne question sur les motivations. Et quelles questions ont été posées par l’enquêteur pour valider la véracité de ce ragot de machine à café? Je ne le sais pas», a encore dit la journaliste.
     «Mais le message est très, très clair pour tous les policiers actuels, retraités ou en devenir : ne parlez jamais à un journaliste, encore moins à une journaliste, parce que vous allez être enquêté au criminel. Vous allez peut-être vous retrouver devant une commission d'enquête à venir nier une liaison avec un journaliste», a-t-elle déploré. «On est rendus là?» 
     M. Lagacé a également dit être «choqué» et «ébranlé» par les techniques policières déployées contre des journalistes. «Instinctivement, je ne pensais pas que c’était aussi facile d’aller chercher des mandats qui touchent des journalistes», a-t-il commenté. Toute cette histoire a assurément un «effet refroidissant» sur les sources des journalistes et sur l'ensemble des policiers.
     Le chroniqueur a également souligné les moyens «disproportionnés et exagérés» mis en oeuvre par la police pour traquer ses sources journalistiques. Cette opinion est d'ailleurs partagée par des policiers qui lui ont écrit par la suite. 
     «Ce qui est inquiétant, au-delà des enjeux journalistiques, c’est de voir la facilité avec laquelle des policiers ont écrit des choses qui sont une enfilade de demi-vérités dans des affidavits pour obtenir des moyens d’enquête très intrusifs. Et ça, c’est inquiétant pour tous les citoyens, pas juste pour les journalistes.» – Patrick Lagacé, en point de presse après son témoignage.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1039836/cette-allegation-de-relation-intime-est-une-calomnie-dit-marie-maude-denis

Répugnant.

«Quand on y pense c’est un miracle d’arriver à faire confiance à quelqu’un.»  
~ Nessa Stein (Série La femme honorable)

“The only thing the men currently running this country [USA] know about justice is how to obstruct it.” ~ Bill McKibben,‏ June 10  https://twitter.com/billmckibben

Caricature : Serge Chapleau; La Presse ǀ 14 juin 2017

“International relations are often like organized crime on a gigantic scale, but people pretend otherwise.” ~ Jon Schwartz (The Intercept)

The U.S. Government Has Become the Ultimate Extension of Donald Trump’s For-Profit Brand

Naomi Klein
June 12 2017, 4:16 p.m.

In a lawsuit filed today, the attorneys general of the state of Maryland and the District of Columbia claim that by accepting millions of dollars and countless more perks from foreign governments, President Trump is at the center of an “unprecedented constitutional violation.” Whether it’s $270,000 in payments from a lobbying firm working for the Saudi government or praise from the Ambassador of Georgia (also a paying customer), Trump’s hotels and properties continue to rake it in from governments across the globe, from Turkey to Kuwait to India to Afghanistan to Qatar.

The attorneys general claim that “President Trump’s personal fortune is at stake,” whenever he makes a policy decision, whether it be about taxes, climate change, or foreign relations – a troubling notion, to say the least. According to the lawsuit, Trump’s continued entanglement in his business violates the constitutional emolument clause that, in theory, prevents the president from taking payments from foreign governments. The lawsuit is damning, saying, “never before has a President acted with such disregard for this constitutional prescription.”

I’ve spent the last five months researching the Trump family’s global brand-based empire and the various ways that the president has turned the U.S. government into the ultimate extension of his for-profit brand, so far without any repercussion. So it’s good to see the law starting to catch up. But the lawsuit touches on a fraction of the ways in which Trump is actively profiting from the presidency. As I write in the introduction to “No Is Not Enough,” we are seeing this unprecedented level of self-dealing because Trump’s business model is itself relatively new, and certainly a first for a sitting president: 
   Trump was never the head of a traditional company but has, rather, long been the figurehead of an empire built around his personal brand – one that has, along with his daughter Ivanka’s brand, already benefited from its merger with the U.S. presidency in countless ways (membership rates at Mar-a-Lago have doubled; Ivanka’s product sales, we are told, are through the roof). The Trump family’s business model is part of a broader shift in corporate structure that has taken place within many brand-based multinationals, one with transformative impacts on culture and the job market. [...]

[...] Here’s an extract from another relevant chapter:
   The conflicts tipped into self-parody on April 6, 2017, when, the Associated Press reported, “Ivanka Trump’s company won provisional approval from the Chinese government for three new trademarks, giving it monopoly rights to sell Ivanka brand jewelry, bags and spa services in the world’s second-largest economy.” 
   But that’s not the only thing that happened that day. “That night, the first daughter and her husband, Jared Kushner, sat next to the president of China and his wife for a steak and Dover sole dinner at Mar-a-Lago.” A political summit whose details had been arranged by none other than Jared Kushner. This goes well beyond nepotism; it’s the U.S. government as a for-profit family business.

And a new twist since the book went to press. In China, three labor activists were detained by the government in May while investigating conditions at factories that make shoes for Ivanka Trump’s brand. This news came not long after the U.S.-based China Labor Watch alleged that some workers in factories that produced for Ivanka’s brand were paid what amounted to less than a dollar an hour, while being forced to work 12.5-hour days, six days a week. Despite mounting international condemnation, the activists have yet to be released. Could it be that the Chinese government decided to provide the ultimate service to the Trump family of brands: silencing whistleblowers who were exposing ugly corporate truths?

https://theintercept.com/2017/06/12/the-u-s-government-has-become-the-ultimate-extension-of-donald-trumps-for-profit-brand/

Naomi Klein’s new book: NO Is Not Enough: Resisting Trump’s Shock Politics and Winning the World We Need, published by Haymarket Books. www.noisnotenough.org


“This is one attempt to uncover how we got to this surreal political moment. It is also an attempt to predict how, under cover of shocks and crises, it could get a lot worse. And it’s a plan for how, if we keep our heads, we might just be able to flip the script and arrive at a radically better future.” – From the Introduction

Donald Trump’s takeover of the White House is a dangerous escalation in a world of cascading crises. His reckless agenda – including a corporate coup in government, aggressive scapegoating and warmongering, and sweeping aside climate science to set off a fossil fuel frenzy – will generate waves of disasters and shocks to the economy, national security, and the environment.

Moins d’armes, plus d’éducation!

Les républicains s’apprêtent à légaliser les silencieux pour armes à feu d’usage personnel. En tout cas, ce graphique tend à démontrer que l’arme à feu n’est pas synonyme de protection contre les homicides, tel que le prétend la NRA.

Homicides par arme à feu / 100 000 résidents (2010)
(Via Josh Fox https://twitter.com/joshfoxfilm )


Aucun commentaire:

Publier un commentaire