19 mai 2017

Les Géants de Nantes à Montréal (375MTL)


La petite géante et son chien se réveillent au Parc Jeanne-Mance (Photo ICI Radio-Canada)

J'ignore ce que la venue des Géants de Nantes coûte, mais tant qu’à donner dans la grandeur, au moins en matière de créativité, ce spectacle est à la hauteur de ses personnages. C’est une œuvre collective où chacun joue un rôle indispensable. J’aime voir le travail colossal des nombreux Lilliputiens responsables de faire bouger les yeux et les membres, de créer des expressions faciales, des mises en situation. Lorsque que les géants s’animent et nous regardent, il y a quelque chose d’indéfinissable qui se produit en nous. On est touché. En tous cas, si vous avez la possibilité d’aller les voir, ça vaut le déplacement. Le directeur/concepteur et ses collaborateurs ont ma plus grande admiration.

Pour connaître le parcours des géants (samedi et dimanche) :
http://www.375mtl.com/wp-content/uploads/2017/05/MM3P17-041-LesGeants_Dep_telechargeable_FR_REV1_HRC-compressed.pdf

Le suivi proposé par la ville est diffusé uniquement sur application téléphone intelligent. Mais les youtubeurs ont commencé à publier des vidéos – pratique pour les gens qui ne peuvent pas se rendre à Montréal ou qui n’ont pas de smartphone.

J’ai trouvé quelques vidéos sur Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=vtMWTPAxX68
https://www.youtube.com/watch?v=uEQ-CCsqkLM
https://www.youtube.com/watch?v=hjPUSeUYYX0


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Par contre, l’illumination du Pont Jacques-Cartier... ouille. Une prouesse technologique de clics lumineux vraiment ennuyante, que j’ai regardée sur le net vu le marketing médiatique. Rien de saisissant, de touchant ou de magique. Esthétique et froid. 


Le coût de 40 millions de dollars est assumé par le gouvernement fédéral semble-t-il. Quoiqu’il en soit ce sont toujours les contribuables qui paient la note. Mais, il y a aussi une facture environnementale non amortissable causée par les feux d’artifice accompagnant la démonstration. D’abord la pollution sonore (entre 130 à 190 dB), puis le cocktail de produits chimiques (non filtrable) directement largué dans le fleuve. 
     RAPPEL : Le souffre, le baryum, le magnésium, le chlore et le sulfure sont les principaux éléments entrant dans la fabrication des pièces pyrotechniques. Placées dans des mortiers, les bombes sont propulsées dans l’air grâce à une poudre noire – un mélange de souffre (10%), de charbon (15%) et de salpêtre (75%). Cette poudre, originaire de Chine, permet la propulsion, la couleur, le bruit, l’allumage, la propagation et le retardement. Elle permet aussi la combustion qui fait particulièrement souffrir l’environnement. En explosant, la bombe libère des millions de particules de poussières très fines et du gaz qui peuvent se rabattre sur les spectateurs en raison du vent où se maintenir dans l’atmosphère quelques jours puis se déposer dans l’environnement (cours d’eau, forêts, champs, mer…).Ces particules issues de l’explosion d’un feu d’artifice, seraient 5 fois plus polluantes que celles du smog, selon une étude menée par la ville de Montréal
     Donc, ils le savent, mais ils s’en fichent. Pourquoi cette pollution toxique et pétaradante pour quelques minutes de Hooooo/Haaaaa ahuris? C’est comme attraper le sida pour 5 minutes de fun sans protection...  

Un proverbe dit : «ne critique pas ce que tu n’as pas fait toi-même». Bien d’accord, mais il y a des limites. Le coût de cette «œuvre d’art» prétendument géniale sera amorti sur dix ans, à coups d’illuminations répétées, dit-on.

Faut-il perpétuer des traditions à contre-courant de l’amélioration de notre qualité de vie? Comment faire entendre raison à une administration qui mise sur le divertissement polluant – courses de Formule1, compétition de feux d’artifice à la Ronde, concerts en plein air abrutissants et bousilleurs de système nerveux, calèches en pleine pollution urbaine, etc. Il existe une multitude d’autres façons créatives d’attirer des touristes. Dommage que le conseil d’administration de la ville ne soit pas «illuminé».

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