26 avril 2017

Le sud-est canadien longe le plus grand parc atomique du monde

Oh, mes amis, c’est loin d’être un Disney World!

Indice Dow Jones de radioactivité

Un documentaire à voir : The Atomic States of America (1). Horrifiant à freiner des quatre fers. Mais, si vous avez des enfants et petits-enfants, peut-être ferez-vous des choix de consommation différents, car la connaissance donne le pouvoir de choisir.

«Vos superbes idées religieuses – la paix, le bonheur suprême, la béatitude et autres –  n’intéressent pas l’organisme humain. Son seul intérêt est la survie. Ce que la société nous a proposé comme but à atteindre est l’ennemi de cet organisme vivant. Chacune de nos inventions, chacune de nos découvertes, nous pousse vers l’annihilation totale de l’espèce humaine. L’instinct biologique est très puissant, et ce serait peut-être la peur de l’extinction, non pas l’amour et la compassion, qui pourrait sauver l’humanité.» ~ J. Krishnamurti.

Il a très bien résumé la situation en peu de mots :
“It is not a good idea to be well adjusted to a profoundly sick society.”

La plupart du temps notre ignorance est due à la désinformation, aux mensonges, au camouflage et au silence délibéré des entreprises industrielles. Le pétrole est visible et puant, mais le nucléaire est hypocrite. Dans l’eau du robinet par exemple, il est invisible, inodore et incolore, c’est sans doute pourquoi on le qualifie «d’énergie propre» (c’est réconfortant de savoir que l’énergie nucléaire n’émet aucun gaz à effet de serre...).
   Ainsi, les gens ne se rendent compte de rien jusqu’à ce que des épidémies de cancers frappent les populations vivant à proximité d’une centrale. Le slow poisoning fait son chemin, et le Dr Helen Caldicott explique clairement l’extrême perméabilité du corps aux émissions radioactives invisibles (ce que nient les promoteurs bien sûr). Les compagnies «rassurent» les populations touchées, alléguant le faible taux de particules. Tout le monde croit leur baratin et oublie. “Mankind is so incredibly stupid”, dit Helen Caldicott. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle dénonce l’énergie nucléaire, et elle affirme qu’elle le fera jusqu’à sa mort (2). Toutefois, de plus en plus de citoyens se mobilisent pour demander la fermeture des centrales, et que cessent la fracturation hydraulique et la production de charbon (3).

Le cas d’Indian Point
La ville de New York compte plus de 8 millions d’habitants et le «Grand New York» plus de 22 millions. La centrale Indian Point se trouve à environ 50 kilomètres au nord de la ville, et fournit le quart de son électricité. 
   Les procédures d’évacuation de la population en cas d’accident ou d’attentat sont insuffisantes et inadaptées selon de nombreux témoignages. Les autorités disposeraient de huit heures pour faire évacuer les quelque 300 000 personnes présentes dans un rayon de 25 km de la centrale. On peu imaginer la panique et le chaos. 
   L’on sait par ailleurs que les structures de confinement en béton ne résisteraient pas à l’impact d’un avion, et que les déchets sont entreposés dans des piscines qui ne sont pas protégées. Plusieurs incidents se sont produits depuis son existence. Mais, l'exploitant, Entergy, s'est toujours montré rassurant en affirmant qu'il n’y avait aucun danger. Le 6 février 2016, Andrew Cuomo, Gouverneur de l'État de New York, informe le public du fait que la nappe phréatique sous le site de la centrale contient du tritium et réclame conjointement avec la justice la fermeture définitive de la centrale nucléaire. En janvier 2017 il y aurait eu un accord entre l’État de New York et le propriétaire de la centrale visant sa fermeture d’ici 2020 / 2021. En cas de difficultés à compenser l'apport de la centrale par d'autres sources d'énergie, les échéances pourraient être repoussées à 2024 / 2025. (Mais ça, c’était avant les décrets de Trump...)  

Bref, nous sommes collés sur le plus grand parc de centrales nucléaires du monde – 99 réacteurs répartis dans 65 centrales principalement regroupées sur la côte Atlantique. (Sans parler des réserves de bombes et des sites d’enfouissement de déchets radioactifs). En prime, le Canada exploite le plus grand parc de production de sable bitumineux dans l’ouest. On pourrait croire que nous sommes cuits. Mais non, la fonte des glaciers inondera nos côtes (4). Poursuivons la percolation dans la joie et la bonne humeur car la vitesse d’absorption du sol ne sera peut-être pas proportionnelle à la montée des eaux, voyez-vous.

Réacteurs en service (rouge) et désactivés (jaune) – données de 2015. Le cercle indique l’onde de choc de 80 km qui se répand 30 secondes après la détonation.

Explosion nucléaire (Îles Marshall je crois). À quoi ressembleraient les 300 000 personnes étant dans un rayon de 25 km de la centrale Indian Point? À des torches vives. Étrange quand même la symbolique Statue de la Liberté avec sa torche, supposément une lumière pour le monde.   

(1) The Atomic States of America
Don Argott, Kelly McMasters, Sheena Joyce ǀ 2012, 1:32:26

https://thoughtmaybe.com/the-atomic-states-of-america/

In 2010, the United States announced the construction of the first new nuclear power plant in more than 30 years. But a year later in Japan, a 9.0 magnitude earthquake hit, preceding a cataclysmic meltdown at the Fukushima Daiichi Power Plant, bringing the reality of nuclear power back into public consciousness across the globe. For some. 
   Both political parties of the United States ignored this and continued a pro-nuclear agenda, while others, forgetting more of the past, didn’t realise the history of home. The Atomic States of America serves to break this forgetting by travelling from the gates of Three Mile Island, to the cooling ponds of Braidwood to document just some of what has happened and is happening with nuclear power in the United States today. 
   By speaking with communities throughout the country, this film documents arrays of stories of polluted drinking water, government collusion with industry, cover-ups, cancer epidemics and other suppressed stories. Begun more than a year before the disaster in Japan, this film gains a unique before and after perspective, seeking to inspire an honest remembering about just what this culture has done and continues to do for power at the expense of the world.

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(2) Si cette planète vous tient à cœur  
Office National du Film du Canada  (25 min.) 

Ce court métrage documentaire est un compte-rendu filmé d'une conférence donnée en 1882 par Dr Helen Caldicott, critique en matière de questions nucléaires et présidente de Physicians for Social Responsability aux États-Unis. Ce film donne un sérieux avertissement sur la menace des armes nucléaires et il est plus actuel que jamais alors que se multiplient les armes de destruction massive et les cellules terroristes. Gagnant de l'Oscar® du meilleur court métrage documentaire en 1982.


Manifestation antinucléaire à Harrisburg en 1979, à la suite de l'accident de Three Mile Island. (U.S. National Archives and Records Administration) Déjà à cette époque on réclamait l'énergie solaire. Mais le nucléaire est plus payant.

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(3) Pourquoi l’industrie pétrolière craint-elle les écologistes? 
Pourtant, son bouclier d’invincibilité (finances, appui gouvernemental, forces armées) lui permet de chasser les Premières nations de leurs territoires; d’emprisonner opposants et reporteurs pacifiques; de varloper les terres arables des fermiers; de polluer les sources d’eau potable et de réduire la nature en poussière. Que veut-elle de plus? More and more money is never enough...
   Les promoteurs projettent leur propre attitude terroriste sur les groupes environnementaux. En psychanalyse, la «projection» est considérée comme un mécanisme de défense (généralement inconscient) par lequel un individu projette sur quelqu'un d'autre ses propres attitudes; dans certains cas elle découle de la paranoïa ou de la schizophrénie. 
   De sorte que le département américain de la Sécurité intérieure (DHS) a récemment émis un rapport intitulé «Potentielles menaces terroristes nationales contre Multi-State Diamond Pipeline Construction Project», publié dans The Washington Examiner du 7 avril 2017. Le rapport d'analyse réfère aux méthodes policières utilisées pour maintenir l’accès au pipeline Dakota XL, disant qu'elles pourraient être appliquées à la controverse contre le pipeline Diamond, qui, une fois terminé, s'étendra de Cushing (Oklahoma) à Memphis (Tennessee). En l’absence «d’informations crédibles» au sujet d’une réelle menace, le DHS conclut que «les menaces terroristes ... viendraient sans doute d'extrémistes environnementaux motivés par leur ressentiment contre ce qu’ils perçoivent comme une destruction de l'environnement».
   The Washington Examiner est administré par le milliardaire conservateur Philip Anschutz*, un ancien membre du conseil de l'American Petroleum Institute. Sa société, Anschutz Exploration Corporation, est un important foreur de pétrole et de gaz impliquée dans la fracturation hydraulique (fracking) au Wyoming, au Colorado et au Nouveau Mexique. (...)

Article intégral (en anglais) :

* Philip Auschwitz (woops, un lapsus) Anschutz, est un homme d'affaires américain originaire du Kansas dont la fortune est évaluée à 7,8 milliards de dollars par le magazine Forbes. Il a fait fortune dans le pétrole et les chemins de fer et gère désormais plus d'une centaine de sociétés dont il est soit propriétaire ou actionnaire principal. Il finance le parti Républicain et soutient la droite fondamentaliste chrétienne, dont Foundation for a Better Life et Discovery Institute (promotion du néocréationnisme). Il fut un virulent activiste en faveur de la guerre en Irak.
   Le businessman omnivore est âgé, alors il n’aura peut-être pas l’occasion de voir les résultats de l’écocide ni du potentiel génocide des Premières Nations auxquels il aura contribué. Et, il n’emportera pas un sou au Paradis des Créationnistes. En tout cas si j’étais Noé II, il n’embarquerait pas dans l’Arche.

Si la combinaison d’intelligence humaine et artificielle sert en majeure partie à nous entretuer (as usual), pas la peine de nous creuser les méninges. «Je crains le jour ou la technologie surpassera nos échanges humains. Le monde aura une génération d’idiots...»
~ Albert Einstein 

KING DON UN – des internautes ont démontré que UN + UN = UN.

Ce dont nous avons besoin, c'est d'un Comité International d'Évaluation Psychiatrique ayant le pouvoir d'examiner les dirigeants planétaires et leurs adjoints et de les faire destituer s'ils sont jugés inaptes à gouverner un pays en raison de maladies mentales graves (psychopathie, mégalomanie, paranoïa, schizophrénie, psychose, bipolarité, violence caractérielle, perversion narcissique, obsession compulsive, etc.). Histoire de protéger l'intégrité de chacune des nations.
 
"In your guts, you know he's nuts?"
At Yale, Psychiatrists Cite Their ‘Duty to Warn’ About an Unfit President
 
NOTRE MONDE
 
«Pourquoi tant de divisions – les Russes, les Américains, les Britanniques, les Français, les Allemands, et ainsi de suite. Pourquoi ces divisions homme contre homme, race contre race, culture contre culture, idéologies contre idéologies? Pourquoi cette séparation? L’homme a divisé la terre : la vôtre et la mienne – pourquoi?
   Essayons-nous de trouver la sécurité, l’autoprotection, au sein d’un groupe particulier, d’une croyance particulière, d’une foi? Car les religions ont aussi divisé les hommes, soulevé l’homme contre l’homme – les Indous, les Musulmans, les Chrétiens, les Juifs, et ainsi de suite. 
   Le nationalisme, avec son malheureux patriotisme, est réellement une forme de tribalisme glorifié. Dans une petite ou une grande tribu il existe un sentiment d’appartenance puisque nous avons la même langue, les mêmes superstitions, le même système politique et religieux. Dès lors, nous nous sentons en sécurité, protégés, heureux, réconfortés. Et, au nom de cette sécurité, de ce bien-être, nous sommes prêts à tuer d’autres individus qui ont le même désir de sécurité, de protection et d’appartenance à quelque chose. Ce terrible désir d’identification à un groupe, avec drapeau, rituels religieux, etc., nous donne l’impression d’avoir des racines, de ne pas être des vagabonds sans port d’attache. 
   L’industrie lourde est peut-être l’une des principales causes de la guerre. Lorsque l’industrie et l’économie s’associent à la politique, elles doivent inévitablement entretenir un mouvement de séparation pour préserver leur stature économique. Tous les pays, grands et petits, agissent de la sorte. Les petits pays sont armés par les grandes nations – certains clandestinement, discrètement, d’autres ouvertement. La cause de toute cette souffrance et de cet énorme gaspillage d’argent en armements est-elle de se montrer supérieur aux autres? 
   C’est notre terre, non pas la vôtre ni la mienne. Nous sommes appelés à y vivre, à nous aider les uns les autres, non pas à nous détruire les uns les autres… Si vous blessez les autres, si vous tuez les autres, au nom de la colère, de la haine, ou du massacre organisé appelé guerre, vous vous détruisez vous-même.»

~ J. Krishnamurti (1895-1986), philosophe, écrivain et conférencier
(Extrait d’un entretien; mars 1983)

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(4) This Single Photo of a Polar Bear Will Show You WHY We Need to Stand Up for the Planet. Whether or not everyone can agree on it, climate change is happening. According to NASA, the average global temperature has increased by over three degrees in the last hundred years. In addition, sea levels are up by over an inch, while overall precipitation has increased by eight inches. These rapid changes spell bad news for every living thing on the planet, but particularly for the Polar Bear. These animals are native to the Arctic Circle, where they have evolved to roam large sheets of ice, hunting the seals that also make their homes here. However, due to the rapid increase in ocean temperatures, the ice sheets are melting at the rate of 8.6 million acres per year, creating major changes in the polar bear’s natural habit. [...] With so much suffering in the world, it can be easy to ignore the plight of this poor emaciated creature, desperately clinging to survival at the edge of the world. But by ignoring the fate of animals, we are also ignoring the fate of ourselves. In many ways, this bear’s disappearance signifies the beginning of a downward trajectory that we may not be able to stop if we don’t seriously take action.

Petition:


Et, ce n’est pas en incarcérant des spécimens à des fins de reproduction dans des laboratoires, des aquariums et des zoos que nous repousserons l’échéance de la sixième extinction...

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