20 avril 2017

Dow Jones socio-environnemental

L’idée de David Suzuki est excellente.

Suzuki veut que les journalistes troquent le Dow Jones quotidien pour l’indice «changement climatique» 

Elizabeth McSheffrey in News, Energy | April 13th 2017

«Nous utilisons la terre comme une poubelle et nous allons en payer les énormes conséquences», lance Suzuki au téléphone. «Les systèmes qui supportent la vie elle-même de la terre sont sacrifiés au nom du développement économique.» 
     Les propos du scientifique sont en contradiction avec le mantra du gouvernement Trudeau : environnement et économie «vont ensemble», un équilibre peut être trouvé entre l’acheminement du pétrole canadien vers les côtes et réduire la pollution au carbone qui augmente les effets de serre. Répondant aux critiques de Suzuki, la ministre de l'environnement et du changement climatique Catherine McKenna a dit qu'elle était «extrêmement fière» de ce que le gouvernement fédéral a accompli par rapport au changement climatique. 
     Le nouveau monde de l'information en ligne signifie que le public doit non seulement apprendre à être critique à l'égard de l'information qu'il consomme, mais aussi que les médias doivent apprendre à présenter des rapports sur le climat d'une manière qui mobilise le public. Après tout, les médias sont en compétition avec des personnalités mondaines de téléréalité comme Kim Kardashian et Paris Hilton, ajoute Suzuki, se demandant «comment diable» de tels individus peuvent-ils mobiliser toute notre attention.

 
«Tant que nous resterons branchés sur la célébrité et l'économie, nous ne verrons pas le monde d'une façon qui nous permettrait de bien vivre et de prospérer», dit-il.
     Dans le monde idéal de Suzuki, au lieu de nous rapporter quotidiennement les indices du marché boursier et la valeur du huard à quatre décimales, les médias canadiens nous diraient combien d'hectares de forêts anciennes ont été abattues, combien de tonnes de pesticides ont été pulvérisées, et combien de carbone a été relâché dans l'atmosphère
     «Pourquoi ne pas nous donner au moins un indicateur de ce que nous faisons à la planète?», demanda-t-il. «On ne le fait pas. Nos priorités sont indiqués par des choses comme l'indice Dow Jones et toute cette merde.» 
     «Je crois que si les gens recevaient une meilleure information, ils prendraient de meilleures décisions. Cela a toujours été ma motivation à la télévision – fournir aux gens la meilleure information scientifique disponible afin qu'ils puissent prendre des décisions plus éclairées.»

Article original (en anglais) :
http://www.nationalobserver.com/2017/04/13/news/suzuki-wants-journalists-forget-dow-jones-report-climate-every-day

Indice Dow Jones de l’Arctique

Photo : Archives Reuters. L'océan Arctique est un cul-de-sac pour les débris en plastique flottant dans le nord de l'Atlantique, ont déterminé des scientifiques qui mettent en garde contre les risques présentés par cette pollution d'un écosystème unique. (Agence France-Presse, Washington)

– Indice Dow Jones du Yukon

The Current with Anna Maria Tremonti ǀ CBC Wednesday April 19, 2017 – How a Yukon river suddenly vanished in 4 days. A new study suggests stark evidence of small increases in temperature lead to a rapid and extreme environmental consequence – the disappearance of the glacial Slims River in the Yukon. According to scientists, climate change caused meltwater from the Kaskawulsh Glacier to change direction – the first documented case in modern times of a phenomenon known as "river piracy," meaning one river is stealing the flow of another river.

http://www.cbc.ca/radio/thecurrent/the-current-for-april-19-2017-1.4074216/how-a-yukon-river-suddenly-vanished-in-4-days-1.4074268

Commentaire : Les autochtones du grand nord sont les scientifiques les plus intègres parce qu’ils vivent sur les lieux. Ils affirment que l’accélération du changement climatique est concrète et de plus en plus rapide depuis quelques années. Leur mode de vie s’en trouve complètement chamboulé.

– Indice Dow Jones du Groenland

Deux longues failles repérées sur le glacier Petermann inquiètent les scientifiques

20 minutes.fr ǀ 18/04/2017 – Une fissure est apparue sur la surface du glacier Petermann, au nord-ouest du Groenland. Repérée en juillet 2016 par Stef Lhermitte, un chercheur danois, l’existence de cette inquiétante faille longue de plusieurs kilomètres vient d’être confirmée par des clichés de la Nasa. Grâce au satellite Sentinel-2 qui prend des images tous les 10 jours au-dessus de chaque point de notre planète et dans le cadre du programme de suivi de l’état des glaces arctiques IceBridge, l’agence spatiale américaine a précisé les données du Danois. 
     Bilan : la fissure qui fait trembler la communauté scientifique couvre la moitié de la longueur du glacier, se situe près du centre d’une gigantesque plateforme de glace qui flotte sur le glacier et non loin d’une autre fissure plus large et plus grande. Et si les deux failles devaient se rejoindre, il se produirait alors le détachement d’une grande «île» formée de glace, prévient la Nasa.
     Certes le phénomène qui n’est pas nouveau. En 2010, une couche de glace d’une superficie de 260 km carrés avait rompu au Groenland. Cette «île géante» représentait «quatre fois la taille de Manhattan», avait souligné à l’époque selon Edward J. Markey, le président du Comité spécial pour l’indépendance énergétique et le réchauffement climatique. Il s’agissait là du plus gros détachement d’un bloc de glace depuis cinquante ans, rappelle le Washington Post.

Scientists just found a strange and worrying crack in one of Greenland’s biggest glaciers


Chris Mooney ǀ April 14, 2017 – Scientists examining satellite images of one of Greenland’s largest glaciers believe they have found an unexpected new crack in its floating ice shelf that could contribute to a dramatic break in coming years. The Petermann Glacier, located in the high Arctic at 80 degrees North latitude, is one of the most important outlets by which the Greenland ice sheet extends and flows into the sea. In 2010 and 2012, it lost extremely large pieces, each several times the size of Manhattan, from its ice shelf, which floats on top of the waters of a fjord whose depth exceeds that of the Grand Canyon.

https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2017/04/14/scientists-just-found-a-strange-and-worrying-crack-in-one-of-greenlands-biggest-glaciers/?tid=ss_tw&utm_term=.20df5095b26a

– Indice Dow Jones du Plan Nord et de Canadian Malartic

Le Plan Nord de Jean Charest – L’industrie minière se développe par les capitaux étrangers... Dans le cas du Plan Nord, c'est le privé qui développe. La prospérité des minières fluctue selon le prix de leur minerai à la bourse.

Agrandissement de la mine d’or de Canadian Malartic GP (CMGP) située à Malartic, en Abitibi-Témiscamingue. L’entreprise québécoise sera autorisée à dévier la route 117, dans la même municipalité. Le gouvernement du Québec estime pouvoir ainsi prolonger la durée de vie de la mine d’environ six ans, en plus de maintenir 1250 emplois, dont 700 directement liés à l’exploitation minière. La mine à ciel ouvert est sous la gestion de la Corporation minière Osisko (Osisko Mining Corporation), une société de développement minier basée à Montréal, Québec. Dans 10 ans il ne restera qu’un immense trou abandonné. Qui nettoiera et restaurera le site?

Commentaire : À qui appartient le Québec?

– Indice Dow Jones du nettoyage des sites pétroliers/gaziers

Qui devrait payer pour nettoyer le gâchis des sites pétroliers en Alberta?

Regan Boychuk in Analysis, Energy | March 31st 2017

L'héritage d'un siècle d'exploitation pétrolière et gazière en Alberta s’étend bien au-delà de ses richesses. Il y a presque un demi-million de puits de pétrole et de gaz, plus de 400 000 kilomètres de pipelines, et des dizaines de milliers d'autres installations qui ont enrichi les gouvernements, les tours à bureaux de Calgary, et le portefeuille de Albertain ordinaire. 
     Mais l'industrie du pétrole conventionnel et du gaz naturel de l'Alberta a depuis longtemps atteint sa maturité et elle est maintenant sur son déclin, et le spectre du nettoyage hante la province après une centaine d'années de gâchis mal réglementé.
     En effet, le défi que représente la récupération de milliards de dollars de dettes environnementales a pris de telles proportions que je crois que c'est le plus gros problème auquel fait face l'Alberta d'aujourd'hui et qui menace notre avenir. Et il risque de se propager bien au-delà de la province. 
     L'année dernière, le service du lobby pétrolier a réclamé un demi-milliard de dollars au fédéral pour nettoyer des vieux puits, mais le gouvernement Trudeau a refusé. Rebaptisé «prêt d’un demi-milliard de dollars» cette année, la requête de Petroleum Services Association of Canada a reçu l'appui du gouvernement de l'Alberta, mais ne s’est pas rendu au budget fédéral.
     Néanmoins, l'industrie la plus riche et la plus puissante du pays recevra 30 millions de dollars du fédéral pour nettoyer les puits dont les propriétaires ont fait faillite.
     Comment ce problème a-t-il pu se prendre une telle ampleur, et qu’est qui peut être fait maintenant, tandis que l'industrie du pétrole conventionnel et du gaz naturel décline, que les revenus de redevances au gouvernement provincial diminuent, et que les Albertains doivent s'adapter à des mesures d'austérité?
(...)

Massive environmental liabilities accumulated even before the terminal decline of Alberta's conventional oil and gas industry began. File Photo. 

Durant les 25 dernières années, l’industrie pétrolière conventionnelle a généré plus de 169 milliards de dollars en profit avant impôts au grand bonheur des dirigeants et des investisseurs. 
     Pendant la même période, les organismes de réglementation ont laissé s’accumuler des dettes environnementales de plusieurs milliards de dollars (sans provisions) pour la décontamination de centaines de milliers de puits sur les sites. L’estimation des coûts d’un nettoyage éventuel pourrait atteindre les centaines de milliards de dollars. 
     Pour retrouver à peu près l’aspect d’origine d’un puits, il ne suffit pas de le boucher. On doit remédier aux déversements et fuites, réaménager les accès et recouvrir de terre arable. Les risques incluent la contamination du sol et des eaux souterraines. 
     Le coût pour fermer un puits peut atteindre des dizaines de milliers de dollars, en l’absence de complications. Le coût d'assainissement d'un site de puits, peut cependant, atteindre des centaines de milliers de dollars. S’il y a des fuites ou des complications, cela peut atteindre les millions de dollars pour la fermeture d’un seul puits.
(...)

Article intégral (en anglais) :
http://www.nationalobserver.com/2017/03/31/analysis/who-should-pay-clean-oil-patchs-alberta-mess

Atmospheric CO2 levels accelerate upwards, smashing records
By Barry Saxifrage in Opinion, Energy | April 10th 2017
 
The amount of carbon dioxide (CO2) in the atmosphere continues to accelerate upwards despite global efforts
The last two years had "unprecedented" increases
Canadian CO2 extraction is playing an oversized role
 
 
 
– Indice Dow Jones de l’agrobusiness

Après avoir entendu une trentaine de témoins, dont des scientifiques, agriculteurs et apiculteurs, le tribunal citoyen informel de cinq juges professionnels internationaux, a accusé le géant américain Monsanto de violation des droits de l'Homme, d'impact négatif sur l'environnement ainsi que du crime d'«écocide». Ce tribunal informel estime que «les activités de Monsanto causent des dommages aux sols, à l'eau et de manière générale à l'environnement». Pour ces juges citoyens, «le droit international doit désormais réclamer de manière précise et claire la protection de l'environnement et dénoncer le crime d'écocide», à savoir l'atteinte grave à l'environnement ou sa destruction. (Agence France-Presse, La Haye)

Arrosage avec des produits toxiques de Monsanto, au Québec. Photo : ICI Radio-Canada Info. 

Commentaire : Les négociations en agrobusiness avec nos voisins américains s’annoncent difficiles. On devrait bannir tous leurs produits contenant des «ides» comme dans génocide. Il ne restera pas grand-chose à importer...

Industrie bovine. Les parcs d’engraissement occupent d’immenses territoires agricoles où l’on peut compter jusqu’à 500 000 bêtes à l’année longue, notamment au Colorado et au Texas, mais aussi dans l’ouest canadien. À cause des échanges commerciaux et des investissements résultant de l’ALÉNA en Amérique du Nord, le secteur a eu des incidences environnementales désastreuses, immédiates et étendues sur plusieurs aspects du milieu atmosphérique, du milieu aquatique, du milieu terrestre et du milieu vivant qui constituent l’environnement nord-américain. Si vous questionnez des producteurs industriels de viande sur le réchauffement climatique, ils vous diront qu’ils n’y croient pas – on ne peut pas être responsable de quelque chose qui n’existe pas...

– Indice Dow Jones des pesticides à des fins esthétiques

Le gouvernement de Brian Pallister élabore une nouvelle réglementation «responsable et pratique» d'ici la fin de l'année qui pourrait assouplir le projet de loi 55 qui interdit la vente et l'usage de pesticides à des fins esthétiques depuis 2015 au Manitoba.

Commentaire : Les chiens aiment se rouler dans l’herbe et il fut un temps où ils développaient de graves maladies de peau à cause des herbicides et pesticides. Interdire les pelouses serait encore mieux – le gazon, c’est du gaspillage d’énergie, d'eau et d’espace. Le jardin potager, sans OGM ni «ides», a au moins une fin utile – bien se nourrir – et c’est esthétique! 

– Indice Dow Jones du mensonge politique

Tous les gouvernements mentent
Production Oliver Stone, Jeff Cohen; réalisation Fred Peabody; Canada
https://www.youtube.com/watch?v=abYWTznKnic

Commentaire : Les politiciens mentent et conséquemment la presse officielle aussi. Fox News est un parfait exemple de presse officielle corrompue. La chaîne pourrait s’appeler Fake News ou mieux encore, Fuck News.

Le New York Times a révélé mercredi que Bill O'Reilly et Fox News ont versé quelque 13 millions de dollars à cinq femmes moyennant leur silence et leur renoncement à des poursuites contre lui pour harcèlement sexuel.
     La chaîne avait déjà été éclaboussée par un scandale de harcèlement sexuel : l’ancien PDG et fondateur, Roger Ailes, a dû démissionner en juillet 2016, à la suite d'accusations d'une ancienne présentatrice. 
     Donald Trump, lui-même visé par des accusations similaires pendant la campagne, a néanmoins défendu son ami O'Reilly qui l'a interviewé plusieurs fois. «C'est un homme bien», a déclaré le président après la publication de l'article du Times. «Je pense qu'il n'a rien fait de mal».
     Ironiquement, le jour même de son congédiement, O'Reilly était photographié en train de serrer la main du pape au Vatican.
     Le pape François et Trump pardonnent aux agresseurs sexuels. Pas moi.

«La vie rit quelquefois avec nous, mais elle ne plaisante jamais.»
~ Anne Barratin (Oeuvres posthumes, 1920)

Mensonges, guerre et vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=x8sg0Dqc3_I

Oliver Stone Interview
https://www.youtube.com/watch?v=MGThMcEmB_E

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L’indice Dow Jones de Dérision grimpe en flèche https://artdanstout.blogspot.ca/2017/02/lindice-dow-jones-de-derision-grimpe-en.html

Le nucléaire entre les mains de psychopathes

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