Le boom manufacturier mondialiste a soulevé plusieurs graves problèmes éthiques : travail forcé des enfants, usage de matériaux et produits toxiques (coloration, tannage), surexploitation des ressources, etc. Les grandes entreprises étaient davantage intéressées par l’argent que par la responsabilité sociale et écologique. Les grandes marques traditionnelles commencent à reconnaître l'importance d’une mode équitable. Parallèlement, des dizaines de nouvelles marques éthiques trouvent leur place au soleil.
Il y a trente ans, la «mode éthique» était à peu près inexistante. Elle a fait beaucoup de progrès. Aujourd'hui, plusieurs entreprises s’efforcent de créer des vêtements de bon goût et durables, se souciant à la fois du design, des sources d’approvisionnement, des méthodes de fabrication, des bénéfices pour les communautés impliquées (salaires décents) et de l’impact environnemental. Un gros défi que plusieurs arrivent à relever.
Porter de la fourrure ou du cuir ne pose pas de problème aux carnivores. Cependant, les végétaliens s’en abstiennent, et certains végétariens font également ce choix. C’est difficile de trouver des vêtements, chaussures et accessoires qui ne contiennent pas de produits et dérivés animaux. Et puis, comme pour le bio, il faut se méfier des escrocs.
Pour nous aider à s’y retrouver, PETA (People for Ethical Treatment of Animals) a créé un logo de certification que les fabricants peuvent utiliser une fois leurs produits vérifiés et approuvés. Pas bête.
Quelles sont les conditions pour l'obtenir? Les entreprises qui utilisent le logo doivent remplir un questionnaire et signer une déclaration assurant que leurs produits ne contiennent pas de laine, cuir, soie, fourrure, duvet, peaux exotiques ou tout autre composant dérivé des animaux. Après avoir vérifié les informations, PETA leur permet d'utiliser le logo sur leur site web, leurs produits et tout autre matériel promotionnel.
Qui utilise ce logo? En ce moment, 140 sociétés sont autorisées à l'utiliser et l'organisation dit traiter beaucoup de demandes. Celles-ci auraient explosé au cours des dernières années.
http://www.peta.org/living/fashion/peta-approved-vegan-logo/
Au même titre que le pétrole, on trouve du cuir dans presque tout : voitures, meubles, vêtements, chaussures, chapeaux, ceintures, livres, tapisserie, porte-monnaie et ainsi de suite. Les chercheurs sérieux découvrent des alternatives; en voici un exemple.
Piñatex™ : un produit innovant fabriqué par Ananas Anam
(Piñatex™ est situé aux Philippines)
[...]
En matière d’éthique, nous sommes comme des bébés qui apprennent à marcher. Nous mesurons à peine l’ampleur des défis à relever si nous voulons honnêtement cesser de détruire la nature. Nous pouvons commencer par réduire notre consommation de viande et de produits laitiers, puis à mesure que notre sensibilité s’affine, nous en venons à vouloir éliminer tout produit animal. Chacun fait de son mieux dans la mesure de ses capacités, mais quand quelqu’un trouve une solution valable à un problème on a envie de le crier sur les toits!
Dans un monde où l'on voudrait le plus possible éviter les produits à base de plastique (qui remplacent souvent le cuir), il est impressionnant de voir que quelqu'un a pris le temps d’explorer une technique de recyclage pour introduire une alternative résistante et durable au cuir.
Le nouveau «cuir» d’Ananas Anam est un textile naturel obtenu avec des résidus de fibres végétales, soit des feuilles d'ananas. La récupération des déchets des producteurs d'ananas aide les agriculteurs locaux d’une nouvelle façon, car la fabrication des produits Ananas Anam ne nécessite pas d'engrais, d'eau, de terres ni de pesticides.
Le procédé consiste à extraire les fibres des feuilles d'ananas. Ce travail se fait localement, dans la communauté; ce qui fournit de l’emploi aux habitants. Le matériel qui ne sert pas peut être utilisé comme engrais organique et retourné à sa juste place, dans la terre. Les fermiers locaux peuvent utiliser l'engrais ou le vendre pour en tirer un revenu supplémentaire, ce qui aide à promouvoir l'agriculture biologique durable dans cette région du monde. Après le décorticage, les fibres passent par un processus de transformation en «textile non tissé» qui constitue le cuir végan.
Le cuir commence à être perçu comme non éthique à l'échelle mondiale, et il est aussi de plus en plus coûteux. De sorte que, malheureusement, les gens se tournent vers le plastique; et nous savons tous que le plastique est déjà un problème majeur dans le monde entier.
Cette matière textile peut servir à la confection de meubles, vêtements, accessoires, chaussures...
C'est pourquoi l'introduction d'un textile durable
super polyvalent arrive juste à temps pour nous aider à passer vers un monde
plus conscient. «Nous voulons développer une industrie textile qui contribue au
bien-être de la terre et de ses habitants à travers tout le cycle de vie de nos
produits. Nous nous inspirons des politiques de design écologiques, intelligentes
et innovantes de Cradle to Cradle®, dans notre propre environnement économique.»
http://www.ananas-anam.com/pinatex/
Carmen Hijosa vendait des produits en cuir en Irlande entre 1978 et 1993. Connaissant l'industrie, elle a décidé de chercher une nouvelle approche qui permettrait de couvrir les besoins des gens sans utiliser le cuir traditionnel. C’est ainsi que le concept est né : 100 % animal-free, durable et biodégradable.
[...]
Source des photos : Ananas Anam
Article intégral (en anglais) :
Vegan leather is now a thing, and you won’t believe what it is made out of!
http://themindunleashed.com/2016/03/vegan-leather-is-now-a-thing-and-you-wont-believe-what-it-is-made-out-of.html
Cradle to Cradle http://www.c2ccertified.org/
Du berceau au berceau (Cradle to cradle pour les anglophones, aussi abrégé en C2C), est une partie de l'écoconception mais aussi un concept d'éthique environnementale ou de philosophie de la production industrielle qui intègre, à tous les niveaux, de la conception, de la production et de la réutilisation du produit, une exigence écologique dont le principe est zéro pollution et 100 % réutilisé. En simplifiant, un produit fabriqué doit pouvoir, une fois recyclé, produire à nouveau le même produit, seul un ajout d'énergie renouvelable intervenant dans le cycle. (Wikipédia)
Quelques liens d’intérêt :
https://mammothouterwear.com/pages/about-wully-outerwear et
http://thefurbearers.com/
https://www.noah-shop.com/fr/
Autre excellente nouvelle :
Une collaboration entre PETA Royaume-Uni et PETA Pays-Bas.
Le Comité National Néerlandais pour la protection des animaux utilisés dans la recherche scientifique (NCAD) a récemment publié un avis consultatif en vue d’atteindre l'objectif historique «science sans animaux» (animal-free science). Le secrétaire d'État néerlandais aux Affaires économiques Martijn van Dam a annoncé son intention de mettre fin, aux Pays-Bas, à l'utilisation des animaux pour les tests de sécurité de produits chimiques, d’ingrédients alimentaires, de pesticides, médicaments et vaccins d'ici 2025. Cela signifie que les souris, les rats, les lapins et tous les autres animaux n'auront plus à ingurgiter ou à se faire injecter des substances toxiques leur causant des maladies, des convulsions, de la diarrhée, des hémorragies, et pire encore, avant qu'ils ne soient tués – une initiative qui pourra sauver un nombre incalculable d'animaux.
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