Le statut des femmes
Au 17e siècle, Anne Baratin écrivait : «Pourquoi ne pas appeler le sexe masculin le sexe-loi?» Au siècle précédent, Michel de Montaigne écrivait : «Les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles.»
Donald pourrait décider d’imiter son ami Vladimir et décriminaliser la violence domestique. Ce ne serait pas son premier outrage à l’égard des femmes :
“Bad press doesn't matter as long as you have a sexy girlfriend. You know, it really doesn’t matter what they write as long as you’ve got a young and beautiful piece of ass.”
“...You know, I don’t want to sound too much like a chauvinist, but when I come home and dinner’s not ready, I’ll go through the roof, okay?”
Le statut des immigrants
On pourrait malheureusement être témoins de persécutions de style pogrom à l’endroit des travailleurs mexicains illégaux et des immigrants moyen-orientaux, asiatiques, etc.
Davantage de prisons et retour à la torture
Au lieu de construire des prisons, il suffirait d’élever des murs tout autour du pays, comme au temps des bourgades. Ainsi les Américains seraient automatiquement tous prisonniers. «America first».
La plupart des États civilisés ont banni la torture. On sait que la torture ne fonctionne pas puisque la victime avouera tout ce que le tortionnaire veut entendre pour cesser de souffrir. Même des 7w comprennent ça.
Et tout le reste
“Dream big”, clame le vendeur de cauchemars Donald Trump. Le désespoir peut mener à donner son pays au diable, soudain perçu comme un sauveur. «En enfer le Diable est un personnage positif.» (Stanislaw Jerzy Lec)
Il s’agit d’une administration apparemment sans cœur ni tête. Ça me fait penser à Bachar el Assad qui disait en 2014 : «C’est moi ou le chaos». Eh bien, ce fut le chaos... avec lui.
Trump a fait tout un tabac autour de la participation du public à son inauguration, alléguant que les médias avaient menti en affirmant qu’il y avait eu plus de monde à celle d’Obama. L’art de faire diversion sur les enjeux majeurs...
Dans un article intitulé Trump Inauguration: (Crowd) Size Matters, So Who’s Lying?, David Kyle Johnson, Ph.D., a scruté, comparé et analysé les photos du Mall lors des deux inaugurations pour déterminer qui mentait – Trump ou les médias. Comme le dit l’auteur, «Je préférerais parler du changement climatique et d’éducation, mais, les faits comptent, la vérité compte». En effet, l’incident donne le «ton».
L’administration Trump diffuse sciemment et volontairement des mensonges (vérifiables), pour ensuite accuser les médias officiels de mentir au sujet de Trump. Sean Spicer et Kellyanne Conway ont riposté en déclarant qu’ils réviseraient leur relation avec les journalistes. Autrement dit, l’incident leur servira de prétexte pour contrôler la presse : les médias devront répéter leurs mensonges ou perdre leur accès à la White House. Tous les dictateurs fonctionnent ainsi.
«Les gens très puissants et très stupides ont ceci en commun : ils ne modifient pas leur point de vue pour l’ajuster au faits. Ils modifient les faits pour les ajuster à leur point de vue.» (Le Docteur, héros de la série Doctor Who)
Beau travail de recherche :
https://www.psychologytoday.com/blog/logical-take/201701/trump-inauguration-crowd-size-matters-so-whos-lying
Dans cette veine :
Les médias sont le «parti de l'opposition» et ils «devraient se taire», a estimé dans le New York Times le conseiller en stratégie du président américain, Steve Bannon. Le 45e président des États-Unis a lui-même affirmé samedi à la CIA être en «guerre» contre les médias et que les journalistes faisaient partie «des êtres humains les plus malhonnêtes de la terre».
Soutien populaire lors de l'investiture, fraude électorale, les médias ont contesté pied à pied les assertions de l'administration de Donald Trump, les taxant de mensonges, sans que celle-ci ne cède rien, quitte à s'éloigner des faits.
(La Presse, 26/01/2017)
«Le vrai champ et sujet de l'imposture sont les choses inconnues. D'autant qu'en premier lieu l'étrangeté même donne crédit; et puis, n'étant point sujettes à nos discours ordinaires, elles nous ôtent le moyen de les combattre.»
~ Michel de Montaigne (1533-1592)
Trump me fait étrangement penser à l’escroc américain Ferdinand Waldo Demara. Ce type est connu pour avoir emprunté de nombreuses identités professionnelles – entre autres médecin de bord, ingénieur civil, shérif adjoint, gardien de prison, docteur en psychologie, infirmier, avocat, expert en pédiatrie, moine cistercien, éditeur, cancérologue et enseignant, sans jamais avoir suivi de formations. Les employeurs de Demara ne le suspectaient pas et étaient même satisfaits de lui. Demara affirmait posséder une mémoire photographique : il était apparemment capable de mémoriser les techniques nécessaires à ses impostures à partir de manuels. Il explique que sa seule motivation était de «s'amuser, juste s'amuser».
Demara avait deux règles de vie :
1. Un accusateur doit apporter des preuves.
2. Quand il y a danger, attaquez.
Il a raconté à son biographe qu’il avait deux croyances :
1. Dans toute organisation il y a toujours des choses inexploitées qui peuvent être exécutées sans nuire à personne.
2. Si vous voulez du pouvoir et vous développer, n'empiétez jamais sur le domaine de quelqu'un d'autre, créez-en de nouveaux...
Demara appelle cela expansion dans le vide du pouvoir. La technique consiste à trouver et créer son propre domaine : «De cette façon, il n'y a pas de concurrence, pas de temps passé à vous mesurer à quelqu'un. Comment quelqu'un pourrait dire que vous n'êtes pas un expert? Et puis, il n'y a pas de règles ou de précédents qui puissent vous limiter. Faites vos propres règles et interprétations. Juste cela. Rappelez-vous, développez-vous dans le vide du pouvoir.»
Sa vie a inspiré le film The Great Imposter (Le Roi des imposteurs). Source des notes biographiques : Wikipédia
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Même en ignorant à qui appartient cette signature j’aurais eu un mouvement de recul instinctif, spontané. Plusieurs graphologues ont analysé la signature du nouveau président. Les analyses confirment son caractère impulsif et obstiné : Trump a beaucoup de toupet, mais la mèche courte.
«La signature de Donald Trump n'a aucune courbe, que des angles. Dans l'écriture, les courbes sont un indice de souplesse, de douceur et de bienveillance envers autrui. Les angles montrent que le signataire est en colère, déterminé, craintif, combatif ou se sent mis au défi. Le script complètement dépourvu de courbes dénote un manque d'empathie et un grand besoin de pouvoir, de prestige et d'admiration. Outre la hauteur des hampes, ce script exhibe un «p» final surdimensionné; ce grand symbole phallique crie ‘Moi… je suis tout une pièce d'homme!’»
Source : http://www.politico.com/magazine/#superLatest
J’ai recensé ces caractéristiques dans «Graphologie et connaissance de soi» (Danielle Bissonnette, Édimag, 1990).
– L’inclinaison de l’écriture donne le degré de chaleur affective; l’écriture se rapprochant de l’angle droit, de la position perpendiculaire, signifie que l’individu ne souhaite pas se mêler aux autres. Il tente d’avoir le contrôle constant de ses impulsions et de ses émotions. La rigueur remplace le don de soi, la volonté fait foi.
– Les lettres serrées entre elles dénotent un individu renfermé, inhibé, conservateur et peut-être avaricieux.
– L’écriture anguleuse indique une forte volonté mais parfois aussi une agressivité mal intégrée dans les activités. Les lettres à angle aigu rappellent la «dent de scie» : l’individu avance en zigzag cherchant souvent le conflit dans son désir de s’affirmer. Sa langue pointue ne ménage pas les susceptibilités, il ne fait pas de compromis et a un sens critique très développé. Étant nerveux, il est irritable et peut changer d’attitude et d’opinion sans prévenir. Étant mal dans sa peau, il a de la difficulté à s’adapter. Il se livre un combat à lui-même, et par le fait même, en livre un aux autres.
– Les hampes très hautes disent que l’individu est orgueilleux et possiblement prétentieux. Plus elles sont hautes, plus il sera enclin à une certaine exaltation, à une surestimation de sa personne.
Je trouve le paraphe du «p» à la fin de «Trump» ahurissant. Le trait surélevé dénote la tendance à la mégalomanie, à la vantardise et à l’exaltation concernant ses possibilités d’exécution – il veut tout faire et promet beaucoup. Mais, la hampe tournée vers l’arrière laisse présager des changements soudains, un grand recul et une dépression.
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