En premier lieu, je tiens à offrir mes condoléances
aux proches des victimes de la fusillade survenue à Québec. Ainsi que toute mon
empathie envers la communauté musulmane injustement punie pour des crimes qu’elle n’a pas commis – les «coupables» sont
ailleurs et blindés...
«Ce ne sont
ni les brigands ni les incendies qui détruisent le monde, mais la haine,
l'hostilité, les petites intrigues...» ~ Anton Tchékhov (Oncle Vania)
La violence
– La peur, le plaisir, la douleur, la pensée et la violence sont intimement
reliés. La plupart d’entre nous prennent du plaisir à être violents, à détester
des individus, à haïr des groupes ou des races, à éprouver un sentiment
quelconque d’inimitié. Mais lorsque naît en nous un état d’esprit où toute
violence a pris fin, une joie l’accompagne, très différente du plaisir que
donnent la violence et ses manifestations telles que les conflits, les haines,
les terreurs.
Pouvons-nous
parvenir aux racines mêmes de la violence et nous en libérer? À défaut de cela,
nous vivrons indéfiniment en état de guerre les uns contre les autres. Si c’est
ainsi que vous voulez vivre – et c’est ce qu’apparemment veulent la plupart des
personnes – continuez à dire que, encore que vous le déploriez, la violence ne
pourra jamais cesser. Mais dans ce cas, nous n’aurons, entre nous, aucun moyen
de communication, car vous vous serez bloqués. Si au contraire, vous pensez
qu’il serait possible de vivre autrement, alors nous pourrons communiquer les
uns avec les autres.
Examinons
donc, entre ceux qui s’entendent, la question de savoir si l’on peut mettre
fin, en soi-même, à toute forme de violence tout en vivant dans ce monde
monstrueusement brutal. Je crois que c’est possible. Je ne veux avoir en moi
aucun élément de haine, de jalousie, d’angoisse ou de peur. Je veux vivre
totalement en paix… ce qui ne revient pas à dire que je souhaite mourir : je
veux vivre sur cette merveilleuse terre, si belle, si pleine, si riche; je veux
voir les arbres, les fleurs, les cours d’eau, les vallées, les femmes, les
garçons, les filles, et en même temps vivre tout à fait en paix avec moi-même
et avec le monde. Que puis-je faire pour cela? (Krishnamurti,
Se libérer du connu)
Suite : https://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/03/la-violence.html
On doit en effet travailler sur soi pour se libérer
de certaines dysfonctions humaines transmises d’une génération à l’autre
par l’éducation, et maintenant par les médias sociaux : «La droiture, l’honnêteté, le respect du droit d’autrui ne sont pas des
qualités naturelles à l’homme, mais bien des qualités acquises au prix de
pénibles efforts portant sur des générations.» (M. Loeffler-Delachaux)
On croirait que les réflexions suivantes ont été publiées
hier; pourtant elles datent de 1946. J’ignore
si l’ouvrage a été réédité (1). Vous reconnaîtrez néanmoins des caractéristiques
très répandues chez les hommes de pouvoir
actuels. Ces extraits pourraient être utiles aux électeurs ainsi qu’aux gens qui
désirent oeuvrer en politique.
Collage : Joe Webb http://www.joewebbart.com/
Les passages en bold sont de mon initiative.
Les gens
impossibles
Par opposition aux personnes de bon caractère, il
y a des gens avec lesquels on ne peut s’entendre; à leur approche tout devient
compliqué, pénible, discordant, la gêne s’installe où régnait l’harmonie, les
difficultés se multiplient, les conversations les plus anodines dégénèrent en
controverses; souvent leur présence corrompt une ambiance dans une mesure qui
paraît disproportionnée avec les défauts que l’on se sent en droit de leur
reprocher. C’est à croire qu’ils traînent à leur suite une horde de démons
invisibles dont les malices sournoises augmentent encore leur néfaste influence.
Ces gens impossibles sévissent dans toutes les
classes sociales et leur degré d’importunité paraît se présenter au
prorata :
1) des facilités que leur accorde le milieu;
2) des contraintes artificielles que leur impose
le milieu.
C’est donc aussi bien à la trop grande liberté qu’à la contrainte qu’il faut imputer d’une
part, de nombreux états nerveux, d’autre part : les mauvais caractères.
Reste à déterminer ce que l’on peut appeler
trop grande liberté. En termes
simplifiés, c’est celle qui accorde à
l’individu un droit de décision et d’arbitration disproportionné à sa maturité
d’esprit.
Une
marge est nécessaire entre l’expérience acquise par un individu donné et la
maîtrise qu’une initiative nouvelle lui réclamera. Cette marge représente sa
possibilité de développement. De même que pour aller de l’avant sur une route,
il faut avoir de l’espace devant soi, on ne peut accroître son intelligence et
développer son caractère que s’il existe une progression ascendante entre les
difficultés déjà surmontées et celles que l’on s’apprête à vaincre encore.
Lorsque cette progression comporte des degrés trop rétrécis, on piétine (ce
n’est d’ailleurs pas toujours mal, car un ralentissement de ce genre peut
servir à approfondir l’acquis). Les degrés peuvent ainsi être trop hauts ou
trop largement espacés; c’est alors que l’on fait des chutes ou que l’on
s’égare.
Un père
de famille ayant fait honneur à toutes ses obligations peut fort bien aspirer à
collaborer à l’administration d’une commune. Un tel décalage est normal; il ne
représente, en somme, qu’un déplacement de qualités
acquises vers un nouvel objectif. Par contre, lorsqu’un raté ayant failli à ses tâches antérieures se voit investi
d’un pouvoir politique, on peut considérer qu’il y a disproportion entre son
incapacité notoire et sa charge, d’où trop
grande liberté.
Le trop,
en psychologie, c’est ce qui dépasse anormalement les limites de l’acquis.
Ainsi y a-t-il partout des gens dont l’existence est trop agréable, qui sont trop
aimés, trop riches, trop aidés, trop admirés, trop
soutenus dans leur ascension au pouvoir, enfin trop libres pour qu’il leur soit possible de résister aux tendances
qui, en tout homme, aspirent à exploiter la liberté au profit de satisfactions
inférieures.
[...]
La
tromperie
La plus grave tendance asociale des individus est
la tromperie. Elle peut apparaître comme telle, ou sous des aspects plus
nuancés : hypocrisie, abus de confiance, tricherie, flatterie enjôleuse,
mystification, exploitation de l’ignorance, de la crédulité et de la sincérité,
fraude, feintes, fourberie crapuleuse, imposture, sournoiserie, trahison,
simagrées intéressées, momerie, faux-fuyants, chatteries mielleuses, intrigue,
comédies, détournements, maraude, escroquerie, malversations, vol, etc.
De
telles dispositions sont beaucoup plus répandues qu’on ne le pense, et ce n’est
pas seulement chez les délinquants qu’il faut les chercher; elles
réapparaissent, dans tous les milieux, dès que la discipline sociale se
relâche. [...]
...La droiture, l’honnêteté, le respect du
droit d’autrui ne sont pas des qualités naturelles à l’homme, mais bien des
qualités acquises au prix de pénibles efforts portant sur des générations.
[...]
Un
jeune employé de banque de bonne compagnie, gai, sportif et bien payé
bénéficiait de l’estime générale. Un seul détail de son comportement pouvait
donner à réfléchir. Pour justifier ses jugements à l’emporte-pièce qui,
parfois, déconcertaient les gens, il disait : «Moi, je suis franc». En outre quand, quand il avait fini de
raconter quelque chose, il recommençait.
On sait, par la psychologie, qu’une
affirmation répétée est toujours suspecte. [...] La seconde
édition a pour but de le persuader lui-même de ce qu’il a dit la première fois.
[...]
Chez
les primitifs, le guerrier qui manque de bravoure mime par anticipation les
violences qu’il se propose d’accomplir, et pour mieux s’encourager à l’action,
il pousse en même temps des cris de
guerre. Telle est l’origine des danses guerrières précédant les
expéditions. Elles ont pour but de faire passer les hommes de l’état passif à
l’état agressif, de l’hésitation à la décision, de l’ambiance de la paix à
l’ambiance de guerre. Dans un autre ordre d’idées, celui qui dit : «Moi, je suis franc, Moi je suis ceci ou cela», répète inconsciemment le jeu des
primitifs. Il s’entraîne à une lutte dont l’aboutissement sera l’entrée en
possession d’une qualité à laquelle il aspire, précisément parce qu’elle lui
manque. [...]
Le «Moi je suis», cri spontané de nos guerres
intérieures, était donc l’unique bizarrerie apparente du jeune banquier qui fit
plusieurs détournements et couronna ses exploits par la simulation d’un
suicide. [...]
Les
collectivités
Nous savons
fort bien que l’on ne confie pas une responsabilité à un déséquilibré, et
pourtant nous ne nous soucions pas de vérifier l’équilibre psychologique des personnes morales auxquelles nous
accordons des droits illimités, puisque ce sont elles qui gouvernent les États.
Je ne
veux pas donner à l’homme plus d’importance qu’il n’en a par rapport à la vie
universelle, mais je pense que tout ce qui le concerne : commerce,
industrie, politique, organisation sociale, doit être mesuré à son aune. Donc, lorsque nous
réunissons plusieurs personnes, en vue d’une tâche qui dépasse les forces d’un
seul homme, leur association doit multiplier les pouvoirs de l’individu isolé en respectant leur dosage et leur équilibre.
Plusieurs personnes doivent former un grand
homme et non point un monstre dont le centre de gravité se déplacerait vers
quelque tendance hypertrophiée et qui, oubliant le devoir qui justifie son
existence, ne servirait plus que lui-même.
Il y a
déjà un assez gros danger dans le fait que les personnes, désignées pour faire
partie d’un groupe quelconque, sont toutes déformées dans la même direction par
la spécialité qui les réunit.
Elles
ne s’entendent que mieux, cela va de soi, mais de telles conformités sont
souvent un leurre. Même si, individuellement, tous les délégués d’une
commission sont parfaitement équilibrés, il peut arriver que, réunis, ils ne
résistent pas à l’envoûtement de leur commune dominante et perdent de vue
l’intérêt général.
[...]
Toute
association qui n’est pas psychologiquement équilibrée, porte en soi sa
condamnation. Il est donc indispensable d’accorder
les gens que l’on assemble de manière à composer un parfait grand homme.
L’homme
d’action et la politique
Notre époque a le culte du dynamisme :
vitesse et déplacements sur tous les plans, extraversion cent pour cent. Sa
caractéristique principale est le mouvement. En grand : mouvements de
troupes, déplacements massifs de populations, campagnes intercontinentales. En
petit : compétitions sportives, automobilisme forcené, navigation
aérienne, soirées et week-end passés hors de chez soi, frénésie dansante,
spectacles à décors changeants, turbulence cinématographique, animateurs et «schläger».
En outre, dans la vie de tous les jours on change à tout instant de situation,
de ville, de milieu, d’amis, de journal, de partenaire conjugal, de métier, de
place, d’idées; et ceux qui, dans cet enfer d’instabilité, prétendent encore à
des sentiments durables, à cultiver leur esprit dans une direction déterminée,
à réfléchir, à étudier, à méditer, sont regardés comme des phénomènes.
La
grande masse les ignore (comme elle ignore leurs oeuvres) et leur refuse le
titre, si galvaudé par ailleurs, de gens
d’action.
En
revanche, elle considère comme supérieurement actifs tout ce qui s’agite ou manque de stabilité, les affairés,
les emballés, les brouillons, les ambitieux froidement entreprenants, les
dégourdis plus retors que scrupuleux, les zélés, les bâcleurs, les piaffeurs,
les exaltés, les désaxés, les imaginatifs désordonnés, les impulsifs dépourvus
de contrôle sur eux-mêmes et surtout les amuseurs publics (du pitre à l’orateur
de cantine) dont le moins qu’on en puisse dire est qu’ils sont en perpétuel
état de fuite psychologique.
Par
surcroît, la masse confond encore l’activité
avec la vitesse et le bruit comme elle confond la valeur profonde des gens avec
le retentissement de leur réputation. Il ne lui vient pas à l’idée qu’un savant
travaillant quinze heures par jour dans sa bibliothèque, ou son laboratoire,
puisse être aussi actif qu’un boxeur,
une entraîneuse de bar ou un politicard exalté.
Le
grand nombre se fait de l’activité une idée fausse parce qu’incomplète. C’est
normal, chacun de nous ne pouvant être familiarisé qu’avec les pouvoirs en
honneur au niveau de développement où il se trouve.
[...]
Il est difficile de discerner les mobiles
d’un homme d’action – ou prétendu tel – lorsqu’on est réduit à le juger sur ses
œuvres, car l’œuvre peut être le résultat d’une protection, de collaborations
secrètes, d’un arrivisme dépourvu de scrupules, d’un effort temporaire
insoutenable, aussi bien que du talent, du mérite, du labeur honnête.
Il
importe certes de constater que tel candidat a fait ceci ou cela, mais il est
plus important encore de savoir comment
et pourquoi il l’a fait. La même action peut être l’aboutissement d’une
intention pure, objectivée en toute dignité, ou d’une intention basse associée
à des procédés de forbans.
En
outre, il est indispensable de connaître le niveau de développement des actifs,
ou réputés tels : réalisateurs loyaux, intelligents, pondérés; ou
impulsifs casse-cou; ou encore cyniques ambitieux.
On
pense peut-être à ces choses, mais pratiquement, on n’en tient pas compte et
l’on arrive à confier d’importants mandats à des gens qui ont toutes les apparences
d’une activité supérieure : titres, situation, réputation. ...
Société des
nations
Par
exemple, un gros personnage, collectionneur de titres, de missions et de
postes de commande, expert ici, directeur là, fut président de comités
nationaux et membre d’une importante commission d’experts dont les décisions
intéressaient trois continents. Actif,
il le fut, cela ne fait aucun doute, mais à la façon des moins développés aptes
surtout à l’effort physique, à se déplacer, à gagner beaucoup d’argent, à bien
manger, à s’imposer par des moyens énergiques et primaires. ...ni intelligence
supérieure, ni sensibilité, ni finesse. Un homme en bonne santé, instinctif,
courageux, résistant, entreprenant, content de soi, considérant que tout
honneur et tout succès lui sont dus, bien décidé à ne pas se laisser devancer
et jouant de gaieté de cœur le rôle du pot de fer indifférent aux misères des
pots d’argile.
Sans aucun doute [eût-il été préférable
d’en débarrasser la diplomatie et de le remplacer] par quelqu’un d’infiniment plus humble, moins représentatif, moins sûr de
soi, moins ambitieux mais capable, en revanche, de raisonnements plus subtils
et de jugements plus nuancés.
[...]
Avant
de juger qui que ce soit – sur ses comportements... – il faut se souvenir qu’une activité efficace est incompatible avec la précipitation, le bruit,
l’emphase, la fébrilité, l’impétuosité, la hâte, l’incohérence, l’impatience,
le souci des apparences, la brusquerie, la turbulence; elle n’est surtout jamais spectaculaire. Les actifs authentiques
sont toujours des concentrés et moins ils se sentent portés à trahir le secret
de leur vie profonde par des
extériorisations brillantes, plus noble et plus utile est leur dynamisme.
(1) La graphologie au service de l’homme d’action;
Mme Loeffler-Delachaux; Éditions J. Oliven, 1946
Comme beaucoup de gens, je souffre d’une overdose
de Trump. Mais je crois qu’il faut continuer de dénoncer les politiques de cette
administration qui portent atteinte aux droits et libertés de la personne et qui
auront des répercussions partout dans le monde. Bien sûr, les États-Unis ne
sont pas l’unique pays à représenter une menace à la démocratie, à la vraie science et à l’environnement, loin
de là. Plusieurs États dits
démocratiques agissent de la même manière, mais hypocritement.
«Je suis
triste, Marie-Louise, de voir à quel point le climatoscepticisme est devenu la
fausse nouvelle la plus répandue sur la planète!», disait Boucar Diouf,
hier, à l’émission Plus on est de fous,
plus on lit.
Pour
son «Micro ouvert», l'humoriste, animateur et biologiste Boucar Diouf dénonçait
ceux et celles qui, comme le président américain Donald Trump, continuent
d'être climatosceptiques et nient le réchauffement de la planète. Il
s'inquiétait aussi de voir comment des groupes d'intérêt ont pu noyauter la
recherche via une poignée de scientifiques conservateurs et climatosceptiques.
À ce
sujet, Boucar recommandait chaudement Les
marchands de doutes de Naomi Oreskes et Erik M. Conway, Éditions Le
Pommier, 2010. Et, il a lu l’allégorie de la grenouille. Audiofil :
http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/plus-on-est-de-fous-plus-on-lit/saison-2016-2017/segments/chronique/14917/boucar-diouf-micro-ouvert-changements-climatiques-inquietudes
Collage : Joe Webb http://www.joewebbart.com/
En 2009, l’écrivain et philosophe Olivier Clerc avait
diffusé un diaporama dans lequel il racontait cette allégorie. La voici, avec ses commentaires.
«L'histoire de la grenouille met en évidence les conséquences funestes de l’inconscience. Conscience
ou cuisson, il faut choisir!», dit-il.
Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans
laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite,
l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela
plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau
est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça
la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau devient
vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est
affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à
monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et
mourir. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°,
elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée de
la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu'un changement
s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne
suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Si nous
regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous
subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses
qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu
banalisées et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément
indifférents la plupart des gens.
Au nom
du progrès et de la science [climatosceptique], les pires atteintes aux libertés
individuelles, à la dignité, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au
bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité
constante des victimes, ignorantes ou démunies. Les noirs tableaux annoncés
pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne
font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie
décadentes, voire DRAMATIQUES. Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part
des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses...
Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Maintenant,
C'EST AUJOURD'HUI!
Alors
si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuit, donnez le coup de
patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.
~~~
Cet article propose des actions concrètes
et légales pour contrecarrer des décrets et des lois dépourvus de bon sens. C’est
valable pour tous les pays, sauf pour les dictatures, évidemment...
Activism in the Trump Era
By
Kelsey Bourgeois
Care2,
January 24, 2017
In
the days since the US presidential inauguration, we have been getting TONS of
messages full of distress and fear at what a Trump presidency will bring to the
US and the world. And we are right there with you. Believe me, the folks here
at Care2 are worried, too! But we also know there’s only one road forward:
we’re doing our best to turn that worry into solid action. We hope you will,
too!
With a Republican-controlled Congress and
a nut job for president, our very democracy is at stake. We are already seeing
the limitation of the press, cabinet picks from our nightmares and basic rights
being stripped away. With all of this going on, it’s easy to feel overwhelmed.
And I know a lot of folks are wondering: Where should you put your efforts? How
can you best utilize your time and energy to fight back? And, on a more
fundamental level: How can you be sure your voice is heard? Well, we hear you,
and we’re here to help.
Here
are just some of the ideas out there to help you prioritize what you’ll do to
fight back during this horrifying time.
1. Join a coalition or group. Care about reproductive rights? Get
on Lady Parts Justice’s email list so that when they need the masses to turn
out or make phone calls, you’re ready to help. Is racial equality important to
you? Join Shaun King’s Injustice Boycott movement. Bottom line, there are other
people who care about what you care about, so find them and join forces with
them.
2. Lead a local movement. There is so much going on at the
national level that it’s easy to forget about local politics, but this is
usually where we have the most influence. Unhappy with your representation in
government? That’s probably because of gerrymandering, which is the process of
literally rigging the game by lumping certain types of people all into one
voting district. Get involved in an independent mapping effort or start
volunteering with county-level elected officials. If we want representatives
who truly speak for their people, we need fair maps. And if you know someone
who makes a great leader, encourage them to run for public office next election
cycle! While that next cycle may seem far away… it’s not. Start now!
3. Write a petition. You are not the only one who is
worried. Gather signatures on a Care2 petition to show strength in numbers and
to make your cause heard loud and clear. Bonus: Reporters love to cover
petitions since they’re truly the voice of the people. Say what you need to say
and then let others join your cause with their signature. Then, build on your
petition by organizing rallies and call-in days. You really can make a
difference!
4. Reach out to leaders of other
petitions.
Organizers need help. Your petition signature is the first step, but if you
have the time and interest to do more, please do! You can directly message the
author of a petition you care about, and ask them if they need help promoting
it. They may even ask you to include your name on it as an author.
5. Show up and Speak Out. It’s impossible to overstate the
importance of this. There is so much power in the simple act of stating our
feelings. This is a basic power that we all have. Go to a rally or use your
social media platform to tell a story and inform other people. Have a conversation
with someone and actually go into it with an open mind.
Don’t
try to convince them, just listen to them. Trust that by showing your
willingness to engage honestly, you’ll inspire them to do the same. And here’s
something we know from research: You’ll actually be more persuasive this way in
the end.
http://www.care2.com/care2blog/activism-in-the-trump-era.html
Le président américain remplit ses promesses à la
lettre et les décrets tombent quotidiennement comme des bombes.
Le statut
des femmes
Au 17e siècle, Anne Baratin écrivait :
«Pourquoi ne pas appeler le sexe masculin
le sexe-loi?» Au siècle précédent, Michel de Montaigne écrivait : «Les femmes n’ont pas tort du tout quand
elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce
sont les hommes qui les ont faites sans elles.»
Donald pourrait
décider d’imiter son ami Vladimir et décriminaliser la violence domestique. Ce
ne serait pas son premier outrage à l’égard des femmes :
“Bad press doesn't matter as long as
you have a sexy girlfriend. You know, it really doesn’t matter what they write
as long as you’ve got a young and beautiful piece of ass.”
“...You know, I don’t want to sound too much like a
chauvinist, but when I come home and dinner’s not ready, I’ll go through the
roof, okay?”
“America
great again.” Yep! (Pub des années 1945-50)
Le statut
des immigrants
On pourrait malheureusement être témoins de persécutions
de style pogrom à l’endroit des travailleurs
mexicains illégaux et des immigrants moyen-orientaux,
asiatiques, etc.
Davantage de prisons et retour à la torture
Au lieu de construire des prisons, il suffirait d’élever
des murs tout autour du pays, comme au temps des bourgades. Ainsi les
Américains seraient automatiquement tous prisonniers. «America first».
La
plupart des États civilisés ont banni la torture. On sait que la torture ne
fonctionne pas puisque la victime avouera tout ce que le tortionnaire veut
entendre pour cesser de souffrir. Même des 7w comprennent ça.
Et tout le reste
“Dream
big”, clame le vendeur de cauchemars Donald Trump. Le désespoir peut mener à donner
son pays au diable, soudain perçu comme un sauveur. «En enfer le Diable est un personnage positif.» (Stanislaw Jerzy
Lec)
Il s’agit
d’une administration apparemment sans cœur ni tête. Ça me fait penser à Bachar
el Assad qui disait en 2014 : «C’est moi ou le chaos». Eh bien, ce fut le
chaos... avec lui.
Trump a fait tout un tabac autour de la
participation du public à son inauguration, alléguant que les médias avaient
menti en affirmant qu’il y avait eu plus de monde à celle d’Obama. L’art de
faire diversion sur les enjeux majeurs...
Dans un article intitulé Trump Inauguration: (Crowd) Size Matters, So Who’s Lying?, David
Kyle Johnson, Ph.D., a scruté, comparé et analysé les photos du Mall lors des
deux inaugurations pour déterminer qui mentait – Trump ou les médias. Comme le
dit l’auteur, «Je préférerais parler du changement climatique et d’éducation,
mais, les faits comptent, la vérité compte». En effet, l’incident
donne le «ton».
L’administration
Trump diffuse sciemment et volontairement des mensonges (vérifiables), pour ensuite
accuser les médias officiels de mentir au sujet de Trump. Sean Spicer et
Kellyanne Conway ont riposté en
déclarant qu’ils réviseraient leur relation avec les journalistes. Autrement dit, l’incident
leur servira de prétexte pour contrôler la presse : les médias devront
répéter leurs mensonges ou perdre leur accès à la White House. Tous les
dictateurs fonctionnent ainsi.
«Les
gens très puissants et très stupides ont ceci en commun : ils ne modifient
pas leur point de vue pour l’ajuster au faits. Ils modifient les faits pour les
ajuster à leur point de vue.» (Le Docteur, héros de la série Doctor Who)
Beau travail de recherche :
https://www.psychologytoday.com/blog/logical-take/201701/trump-inauguration-crowd-size-matters-so-whos-lying
Dans cette veine :
Les médias
sont le «parti de l'opposition» et ils «devraient
se taire», a estimé dans le New
York Times le conseiller en stratégie du président américain, Steve Bannon. Le 45e président des
États-Unis a lui-même affirmé samedi à la CIA être en «guerre» contre les
médias et que les journalistes faisaient partie «des êtres humains les plus
malhonnêtes de la terre».
Soutien
populaire lors de l'investiture, fraude électorale, les médias ont contesté
pied à pied les assertions de l'administration de Donald Trump, les taxant de
mensonges, sans que celle-ci ne cède rien, quitte à s'éloigner des faits.
(La Presse, 26/01/2017)
«Le vrai
champ et sujet de l'imposture sont les choses inconnues. D'autant qu'en
premier lieu l'étrangeté même donne crédit; et puis, n'étant point sujettes à
nos discours ordinaires, elles nous
ôtent le moyen de les combattre.»
~ Michel
de Montaigne (1533-1592)
Trump me fait étrangement penser à l’escroc
américain Ferdinand Waldo Demara. Ce
type est connu pour avoir emprunté de nombreuses identités professionnelles – entre
autres médecin de bord, ingénieur civil, shérif adjoint, gardien de prison,
docteur en psychologie, infirmier, avocat, expert en pédiatrie, moine cistercien,
éditeur, cancérologue et enseignant, sans jamais avoir suivi de formations. Les
employeurs de Demara ne le suspectaient pas et étaient même satisfaits de lui.
Demara affirmait posséder une mémoire photographique : il était
apparemment capable de mémoriser les techniques nécessaires à ses impostures à
partir de manuels. Il explique que sa seule motivation était de «s'amuser,
juste s'amuser».
Demara avait deux règles de vie :
1. Un accusateur doit apporter des preuves.
2. Quand il y a danger, attaquez.
Il a raconté à son biographe qu’il avait deux
croyances :
1. Dans toute organisation il y a toujours des choses
inexploitées qui peuvent être exécutées sans nuire à personne.
2. Si vous voulez du pouvoir et vous développer,
n'empiétez jamais sur le domaine de quelqu'un d'autre, créez-en de nouveaux...
Demara
appelle cela expansion dans le vide du
pouvoir. La technique consiste à trouver et créer son propre domaine :
«De cette façon, il n'y a pas de concurrence, pas de temps passé à vous mesurer
à quelqu'un. Comment quelqu'un pourrait dire que vous n'êtes pas un expert? Et
puis, il n'y a pas de règles ou de précédents qui puissent vous limiter. Faites
vos propres règles et interprétations. Juste cela. Rappelez-vous, développez-vous
dans le vide du pouvoir.»
Sa vie
a inspiré le film The Great Imposter (Le
Roi des imposteurs). Source des notes biographiques : Wikipédia
~~~
La signature de Trump a changé et ressemble de
plus en plus à une «clôture». Photo: thefiscaltime.com
Même en ignorant à qui appartient cette signature j’aurais
eu un mouvement de recul instinctif, spontané. Plusieurs graphologues ont
analysé la signature du nouveau président. Les analyses confirment son
caractère impulsif et obstiné : Trump a beaucoup de toupet, mais la mèche
courte.
«La signature de Donald Trump n'a aucune courbe, que
des angles. Dans l'écriture, les courbes sont un indice de souplesse, de douceur
et de bienveillance envers autrui. Les angles montrent que le signataire est en
colère, déterminé, craintif, combatif ou se sent mis au défi. Le script complètement
dépourvu de courbes dénote un manque d'empathie et un grand besoin de pouvoir,
de prestige et d'admiration. Outre la hauteur des hampes, ce script exhibe un «p»
final surdimensionné; ce grand symbole
phallique crie ‘Moi… je suis tout une pièce d'homme!’»
Source : http://www.politico.com/magazine/#superLatest
J’ai recensé ces caractéristiques dans «Graphologie
et connaissance de soi» (Danielle Bissonnette, Édimag, 1990).
– L’inclinaison
de l’écriture donne le degré de chaleur affective; l’écriture se rapprochant de
l’angle droit, de la position perpendiculaire, signifie que l’individu ne souhaite
pas se mêler aux autres. Il tente d’avoir le contrôle constant de ses
impulsions et de ses émotions. La rigueur remplace le don de soi, la volonté
fait foi.
– Les
lettres serrées entre elles dénotent un individu renfermé, inhibé, conservateur
et peut-être avaricieux.
– L’écriture
anguleuse indique une forte volonté mais parfois aussi une agressivité mal
intégrée dans les activités. Les lettres à angle aigu rappellent la «dent de
scie» : l’individu avance en zigzag cherchant souvent le conflit dans son
désir de s’affirmer. Sa langue pointue ne ménage pas les susceptibilités, il ne
fait pas de compromis et a un sens critique très développé. Étant nerveux, il
est irritable et peut changer d’attitude et d’opinion sans prévenir. Étant mal
dans sa peau, il a de la difficulté à s’adapter. Il se livre un combat à
lui-même, et par le fait même, en livre un aux autres.
– Les
hampes très hautes disent que l’individu est orgueilleux et possiblement
prétentieux. Plus elles sont hautes, plus il sera enclin à une certaine
exaltation, à une surestimation de sa personne.
Je trouve le paraphe du «p» à la fin de «Trump» ahurissant.
Le trait surélevé dénote la tendance à la mégalomanie, à la vantardise et à l’exaltation
concernant ses possibilités d’exécution – il veut tout faire et promet
beaucoup. Mais, la hampe tournée vers l’arrière laisse présager des changements
soudains, un grand recul et une dépression.
Mise à jour, mercredi soir : le décret concernant
l’érection du mur à la frontière États-Unis/Mexique n’avait pas encore été
signé quand j’ai publié mon article. On n’a pas le temps de suivre la tornade.
Donald Trump aurait déclaré : «un pays sans
frontières n’est pas un pays».
For sure!
Dès lors, je proposerais à M. Trudeau d’ériger un mur
(aux frais des États-Unis, bien sûr) tout le long de la frontière États-Unis/Canada
(ça coûterait cher!). Par ailleurs, nous pourrions construire à nos frais un mur le
long de la frontière Canada/Alaska. Le Canada d'abord et pas d’immigrants
américains, en particulier les membres de la NRA; ce qui éliminerait déjà beaucoup
de monde. Quant aux illégaux, on les envoye
travailler à Fort McMoney, Alberta, à salaire «cheap labour». Tout le
monde serait content.
Y’a-t-il des gens pour seconder ce décret équitable?
Ha! Le ridicule ne tue pas.
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Assoyez-vous confortablement et attachez votre
tuque (ou votre béret basque si vous êtes français) l’article est costaud – comme la pizza all dressed américaine bien grasse.
La
popularité des candidats peut se mesurer par la consommation de pizzas dans les
équipes de campagne des différents candidats. Sur Google, la pizza est une
unité de mesure pour la répartition des votes, mais aussi pour les dépenses rendues
publiques par les candidats. En effet, on commande des pizzas pour nourrir les
jeunes militants bénévoles ou rémunérés chargés d’organiser la campagne
localement, de téléphoner aux électeurs pour les convaincre de choisir les bons
candidats et de faire du porte à porte.
Source : http://lacabaneapizzas.fr/divers/pizza-campagne-usa/
Mise en
garde : la pizza de la nouvelle administration de la White House peut
provoquer des malaises comme l’indigestion,
la sinistrose et l’écoeurantite aiguës.
En passant :
d'autres déversements pétroliers au Canada en janvier
– Le bris
d’un oléoduc a causé une fuite d'environ 200 000 litres de pétrole brut sur des
terres agricoles du sud-est de la Saskatchewan
près d’un marécage. L'entreprise Tundra Energy Marketing est responsable du
nettoyage – espérons que le duct tape tiendra le coup. Par ailleurs on n’est pas
certain que ce tronçon soit à l’origine de la fuite. D’où vient-elle? Mystère.
Cette fuite a été découverte seulement vendredi dernier, mais selon les gens
qui habitent le secteur il y avait déjà un moment que des odeurs suspectes
étaient présentes. (La Presse 23/01/2017)
– Des résidents
de Vavenby, en Colombie-Britannique,
sont sans eau potable depuis une semaine après un déversement de diesel dans la
rivière North Thompson. Environ 250 personnes de la communauté obtiennent leur
eau potable de la rivière. Le 16 janvier dernier, un camion qui voyageait le
long de l’autoroute 5 a glissé sur la chaussée glacée et s’est retrouvé dans la
rivière, y déversant environ 800 litres de diesel. (ICI Radio-Canada Info 24/01/2017)
Tant qu’à faire, on devrait lancer une compétition
internationale avec attributions de médailles. Comme Bernie Ecclestone (patron de la F1) a été congédié, je
le verrais bien parrainer la course aux déversements de la ligue des sociétés pétrolières.
Comme si la
terre n’avait pas déjà son cota de merde
brune qui circule et se répand partout, voilà Keystone XL qui s’amène avec
sa quincaillerie et ses bouts de tuyaux.
Les pauvres Américains devront composer
avec l’oléoduc qui transportera le
pétrole des sables bitumineux albertains jusqu'au Nebraska. Et ce, avec la
bénédiction de Justin Trudeau qui affirme sans sourciller que le projet de Keystone
XL ne freinera pas la lutte contre les changements climatiques au Canada. «Les
oléoducs permettent de réduire le transport ferroviaire de pétrole. On ne peut
pas séparer l'économie et l'environnement au XXIe siècle, estime-t-il. Les gens
savent que nous devons bâtir de bons emplois et créer de la croissance
économique tout en protégeant l'environnement, et c'est exactement ce que nous
sommes en train de faire.» (!!!)
On nous prend pour des twits. Comment peut-on à la fois
augmenter la production de sables bitumineux et réduire son impact
environnemental? Il faudra qu’on nous le prouve scientifiquement. L’équation est impossible. L’Alberta étant une province
ultra conservatrice, on ne peut certes pas lui demander d’innover et de créer
des emplois dans des entreprises basées sur les énergies renouvelables, comme cela
se fait dans l’État du Vermont.
https://www.efficiencyvermont.com/products-technologies/renewable-energy
Les pros et antis pétrole canadiens sont très
frustrés du discours paradoxal de Trudeau. De toute façon, si jamais Justin est
dans l’trouble, il pourra fuir en hélicoptère et se réfugier chez son ami l’Agha
Khan. (Ne partez pas de rumeurs, c’est une joke!)
Trêve d’humour
car ce qui suit est totalement odieux. Huit
États ont proposé des lois visant à criminaliser
les manifestations pacifiques. Les forces policières et l’armée
pourront démanteler les manifestations pacifiques contre l’industrie pétrolière
par tous les moyens possibles, incluant la brutalité. Il est clair comme de l’eau
de nappe phréatique (y’en a-t-il encore de la propre?) que Trump et ses amis protègent leurs investissements dans les énergies fossiles. Serons-nous témoins
d’un second Wounded Knee? Si jamais c’était le cas, les Américains se
mettraient à dos les deux tiers de la population mondiale, d’autant plus qu’ils
ne sont pas particulièrement appréciés. Mais l'opinion internationale ne devrait pas les déranger, du moins pour l'instant.
The ultimate cover up – buried under a pile of medals
of honor (December 29, 1890) Photo : http://www.veteranstoday.com
Lawmakers
in Eight States Have Proposed Laws Criminalizing Peaceful Protest
By
Spencer Woodman (The Intercept)
Rex Tillerson, ex PDG d’Exxon Mobil et sans doute le
prochain secrétaire d’État
David Archambault II, chef Sioux, Réserve Standing
Rock (Dakota)
...
Last week, I reported that such efforts were afoot in five states: In
Minnesota, Washington state, Michigan, and Iowa, Republican lawmakers have an array of
anti-protesting laws that center on stiffening penalties for demonstrators who
block traffic; in North Dakota,
conservatives are even pushing a bill that would allow motorists to run over
and kill protesters so long as the collision was accidental. Similarly,
Republicans in Indiana last week
prompted uproar over a proposed law that would instruct police to use “any
means necessary” to clear protesters off a roadway. Over the weekend, readers
alerted me to two additional anti-protesting bills, both introduced by Republicans,
that are pending in Virginia and Colorado. ... In Colorado, Republican state Sen. Jerry
Sonnenberg has introduced a bill that would greatly increase
penalties for environmental protesters. Under the proposed law, obstructing or tampering with oil and gas
equipment would be reclassified from a misdemeanor to a “class 6”
felony, a category of crime that reportedly can be punished by up to
18 months behind bars and a fine of up to $100,000. ...
https://theintercept.com/2017/01/23/lawmakers-in-eight-states-have-proposed-laws-criminalizing-peaceful-protest/
Adieu liberté de presse :
Four more
journalists get felony charges after covering inauguration unrest
A documentary producer, a photojournalist, a
live-streamer and a freelance reporter facing up to 10 years in prison and a
$25,000 fine if convicted with the most serious level of offense under
Washington DC’s law against rioting, after being caught up in the police action
against demonstrators. The Guardian learned of their arrests after reporting on
Monday that the journalists Evan Engel of Vocativ and Alex Rubinstein of RT
America had also been arrested and charged with felonies while covering the
same unrest on Friday morning.
https://www.theguardian.com/media/2017/jan/24/journalists-charged-felonies-trump-inauguration-unrest?CMP=share_btn_tw
Via https://twitter.com/joshfoxfilm
(à visiter pour avoir l’heure juste; ce n’est pas un site «complotiste», même
si réclamer le droit à de l’eau et de l’air propres est considéré comme un
complot par la nouvelle administration Trump)
Au coeur de
la tornade de décrets sinistres
Le
nouveau président a signé lundi un
décret interdisant le financement d'ONG internationales qui soutiennent
l'avortement, s'attirant des condamnations immédiates d'organisations
progressistes et de défense des femmes.
Donald Trump s'est entouré de hauts
responsables ouvertement hostiles au droit à l'avortement. C'est d'ailleurs en
compagnie d'une dizaine d'hommes qu'il a signé son décret, parmi lesquels le
vice-président Mike Pence (à gauche). M. Pence en pointe d'une longue lutte
pour tarir le financement de Planned
Parenthood alors qu'il était gouverneur de l'Indiana, a adopté une
législation locale très répressive à l'égard de l'avortement.
«Il s'agit d'une étape cruciale sur la
voie pour rendre sa grandeur à l'Amérique», a jugé Tony Perkins, président de
l'organisation conservatrice Family Research Council, en
reprenant le slogan du milliardaire. (La Presse, 24/01/2017)
La race
blanche refuse de reconnaître qu’elle est en voie d’extinction. Il suffit de
consulter l’accroissement démographique de pays comme la Chine, l’Inde, le
Japon, etc., pour le constater. Mais, les suprémacistes blancs se battent comme
diables dans l’eau bénite pour assurer leur pérennité. Le plus cocasse c’est qu’il
n’y a pas de race blanche pure, en
particulier aux États-Unis où l’analyse de l’ADN indique que les individus dits «blancs»
présentent un cocktail de gênes de races différentes.
À la lumière de ce qui se passe à la White House,
on peut se demander si Trump a choisi les membres du cabinet ou si les membres du
cabinet l’ont choisi comme marionnette. Parce que dans les faits ce sont eux
qui tirent les ficelles. Dictature et Inquisition en perspective? Fort possible,
si l’on se fie aux croyances religieuses de Mike Pence (1) et de Betsy DeVos. Oh
my Gaaaad...
Betsy DeVos
versus Thomas Paine
Betsy DeVos
«C’est un affront que de traiter le mensonge avec
complaisance.» ~ Thomas Paine
La candidate
au poste de secrétaire à l’Éducation choisie par Donald Trump, Betsy DeVos, a
menti au Sénat
Extrait d’un article de Jeremy Scahill (The Intercept)
Il y a de nombreuses raisons qui pourraient faire
en sorte, et à juste titre, que le Sénat rejette la candidature de Betsy DeVos
au poste de secrétaire à l'Éducation. Son long parcours public est éloquent :
c’est une chrétienne fanatique qui ne croit pas à la séparation de l'Église et
de l'État, elle veut que les fonds publics soient attribués à des
établissements scolaires religieux [N.d.t. :
chrétiens s’entend], et elle
a contribué à financer des fondations familiales et des groupes sectaires qui
militent contre les gays. Au cours de son audition elle a fourni des réponses troublantes
à propos de la Loi sur l'éducation des personnes handicapées, les tests
normalisés et les allocations scolaires. Elle a aussi déclaré que les armes à
feu ont leur place dans les écoles américaines; et sa justification – protéger
les étudiants contre les ours grizzlis – n’était pas du tout convaincante.
DeVos
est mariée à Richard DeVos, héritier de la fortune de la société Amway. Elle
est également la sœur du fondateur de Blackwater, Erik Prince, qui conseille
secrètement l'équipe de Trump en matière
de renseignements, comme le rapportait The Intercept mardi. La fusion des
familles Prince et DeVos par le mariage n'est pas sans rappeler les monarchies
de la vieille Europe; et depuis les années 80, elles ont versé des centaines de
millions de dollars dans les coffres de la campagne républicaine et les trésors
de guerre des organisations religieuses d'extrême-droite, dont au moins une – le
Family
Research Council – répertorié comme un groupe haineux anti-LGBTQ par le
Southern Poverty Law Center.
Comme Mother Jones l’a souligné : La fondation Dick
and Betsy DeVos Family a donné 275 000 $ à Focus on the Family de 1999 à 2001, mais n'a rien donné depuis; elle
a versé une somme supplémentaire de 35 760 $ au groupe affilié Michigan and D.C. de 2001 à 2010. La Prince Foundation a donné 5,2 millions
de dollars à Focus on the Family et
275 000 $ à sa filiale du Michigan entre 2001 à 2014. (Elle a aussi versé 6,1
millions de dollars au Family Research
Council, qui a lutté contre le mariage entre conjoints de même sexe et les
programmes de lutte contre l'intimidation. La FRC était une filiale de Focus on the Family avant de devenir un
organisme indépendant sans but lucratif, avec Dobson siégeant au conseil en
1992.)
Lors de
l'audition de mardi [17 janvier], les sénateurs démocrates ont contesté
la décision inhabituelle du président de la chambre, le républicain Lamar
Alexander, de permettre une seule série de questions aux sénateurs. Néanmoins,
plusieurs ont questionné DeVos sur ses contributions et celles des membres de sa
famille aux fondations familiales. DeVos, évidemment préparée pour répondre à
ces questions, a assuré que son comité n'a rien à voir avec les contributions versées
à la fondation de sa mère, la Prince Foundation
(anciennement connu sous le nom de Edgar and
Elsa Prince Foundation). DeVos a dit que sa famille proche – se référant sans
doute à son conjoint et ses enfants – n'avait rien à voir avec le financement
de causes et de groupes anti-gays, et qu'elle n'avait jamais appuyé la «thérapie
de conversion» [thérapie de
réorientation sexuelle] pour
les gays.
La
sénatrice démocrate nouvellement élue Margaret Hassan a questionné DeVos sur ces
déclarations. Elle lui a demandé si elle était membre du conseil de la fondation
de sa mère durant la période où des dons importants ont été versés à Focus on the Family. DeVos a répondu
qu'elle n'était pas membre du conseil de la fondation.
Quand
j'ai entendu cela j’ai immédiatement téléchargé les 990 documents fiscaux de la
Prince Foundation que j'ai étudiés
pour mon livre «Blackwater». Ils indiquent clairement que Betsy DeVos était
vice-présidente du conseil de la fondation en alternance avec son frère Erik pendant
de nombreuses années, au moins jusqu'en 2014. DeVos était vice-présidente durant
la période précise à laquelle Hassan faisait allusion. J'ai ensuite envoyé une
rafale de tweets à propos de ce mensonge.
À la toute
fin de l'audience, la sénatrice Patty Murray, représentante démocrate siégeant
sur le comité, a donné le peu de temps qui lui était alloué pour permettre à
Hassan d’évoquer les 990 formulaires d'impôt. DeVos a fait une déclaration
incroyable; elle a dit que ces formulaires d'impôt, fournis par la fondation sa
propre mère, étaient incorrects – depuis des années, de nombreuses années. «Il
s’agit d’une erreur d’écriture. Je puis vous assurer que je n'ai jamais pris de
décisions au nom de ma mère au conseil de la fondation.»
L'idée
que la fondation de sa propre mère ait laissé son nom à titre de vice-présidente
par erreur pendant des années est tout simplement impossible à croire. Les
démocrates devraient rapidement riposter à cette tentative évidente d'induire
le Sénat en erreur. C’est suffisant pour disqualifier DeVos, sans parler de l’océan
d'autres raisons où ils pourraient aller à la pêche.
https://theintercept.com/2017/01/18/trump-education-nominee-betsy-devos-lied-to-the-senate/
Thomas
Paine (1737-1809)
Paine a participé à la promotion des droits de
l'homme et proposé de nouvelles méthodes de gouvernance. Il était favorable au
suffrage universel et au droit de vote. Il proposa des réformes considérées
comme radicales à l’époque. Dans Agrarian
Justice 1795, il analyse les origines du droit de propriété et introduit le
concept du revenu de base et d’un système d’éducation gratuit. Il s’opposait à
la peine de mort et à l’esclavage. Le philosophe Bertrand Russell rend hommage
à Thomas Paine dans son livre Why I am
not a Christian en consacrant tout un chapitre à son destin et aux risques
rattachés à l’indépendance d'esprit (ch. 8 : The Fate of Thomas Paine).
Citations de Thomas Paine :
«Un bon maître d’école est plus utile qu’une
centaine de prêtres.»
«La force
et la puissance du despotisme résultent entièrement de la peur de la résistance.»
«La
persécution n'est pas une caractéristique fondamentale des religions; mais elle
est toujours fortement ancrée dans toutes les religions établies par la loi.»
«Discuter avec un homme qui a renoncé à l'usage et
à l'autorité de la raison, et dont la philosophie consiste à mépriser les
humains, c’est comme administrer des médicaments à un mort, ou tenter de
convertir un athée par les Écritures.»
«Toutes
les institutions nationales religieuses – juives, chrétiennes ou turques – sont
pour moi des inventions humaines implantées pour terrifier et asservir
l'humanité, et monopoliser le pouvoir et le profit.»
«C'est à
travers la Bible que l'homme a appris la cruauté, le viol et le meurtre. Croire
en un Dieu cruel rend l’homme cruel. Et la Bible est une histoire de méchanceté
qui a servi à corrompre et à brutaliser l'humanité.»
«Que Dieu
ne puisse pas mentir ne valide pas votre argument car il n'y a pas de preuve
que les prêtres et la Bible ne mentent pas.»
«De
toutes les tyrannies qui frappent l'humanité, la pire est la tyrannie en
matière de religion.»
«Ce n'est
pas un Dieu juste et bon que la Bible décrit, mais un diable portant le nom de
Dieu.»
«J'ai
toujours vigoureusement défendu le droit de chaque homme à sa propre opinion,
aussi différente qu'elle puisse être de la mienne. Celui qui refuse à un autre
ce droit se rend lui-même esclave de son opinion présente, car il se prive du
droit d'en changer... L'infidélité ne consiste pas à croire ou à ne pas croire,
mais à affirmer croire ce que l'on ne croit pas. Il est impossible d'évaluer les
dégâts moraux que le mensonge à soi-même provoque dans une société.» (Faut-il avoir peur de l’Amérique?,
Nicole Bacharan, éd. Seuil, 2005, p. 20)
«L'arme la plus efficace contre les erreurs de
toute nature est la raison.»
«Dans son évolution, la guerre, implique un tel
cortège de situations imprévues qu’aucune sagesse humaine ne permet d'en prévoir
la fin; une seule chose est certaine, l'augmentation des impôts.»
«Il y a des choses dans la Bible qu’on prétend
tenir expressément de Dieu qui choquent et vont à l’encontre de tous les
concepts que nous avons de la justice morale.»
----
(1) Mike
Pence sera le plus puissant suprémaciste chrétien de l'histoire des États-Unis – «L’ennemi c’est la laïcité. Nous
voulons un gouvernement dirigé par Dieu. C'est le seul gouvernement légitime.»
Quand la droite religieuse radicale parle d'affaires, elle ne parle pas de
quelque chose qui est séparé de Dieu, elle parle d’«un capitalisme biblique, fondé
sur l'idée que ce système économique est organisé par Dieu», comme on dit dans l’entourage
de Mike Pence. La droite chrétienne radicale n'a pas besoin de sauver l’âme de
Trump. Comme ils l’ont vu durant la campagne, Trump a choisi le chemin de la
haine – ce qui coïncide plutôt
bien aux croisades de Pence et de ses apôtres.
https://theintercept.com/2016/11/15/mike-pence-will-be-the-most-powerful-christian-supremacist-in-us-history/
N’hésitons pas à le répéter : «Quel est le principal but de l'homme? –
Devenir riche. De quelle manière? – Malhonnêtement si nous le pouvons; honnêtement si nous le
devons. Qui est Dieu, l’unique, le vrai? L'argent est Dieu. Dieu et les billets
verts et la bourse – le père, le fils et l’esprit – trois personnes en une;
voilà l’unique et vrai Dieu, tout-puissant et suprême.» ~ Mark Twain (Revised Catechism)
Je comprends que les chrétiens radicaux aient peur
des musulmans radicaux : entre semblables on se reconnaît!
Marche des femmes : selon les premières
évaluations, un million de manifestants seulement à Washington D.C. Correction : plusieurs centaines de milliers de participant(e)s étaient physiquement présent(e)s à Washington; plus nombreux qu'à l'assermentation de Trump for sure. Et on évalue approximativement qu'entre un et deux millions de personnes auraient participé à des marches à travers les villes américaines. Jouissif. Trump
doit être jaloux et Sean Spicer accusera sans doute les médias d’avoir truqué les photos et les vidéos! Correction : Spicer a clarifié ses propos en conférence de presse, à savoir que l'inauguration présidentielle de Trump était celle qui avait reçu le plus d'audience, c'est-à-dire en combinant personnes physiquement présentes au Capitol et visionnement télé/médias internet. Ça change la donne! Il faudrait le même exercice comptable avec les marches des femmes. 👍
Atteinte directe aux droits et libertés. Photo :
Paul Hunter, CBC News
J’ai beaucoup aimé les propos de la sénatrice Kamala
Harris (en fonction depuis le 3 janvier 2017). Ayant été procureure générale en
Californie de 2011 à 2017, elle connaît les problèmes socioéconomiques auxquels
les Américain(e)s font face. Parmi ses causes : contrôle des armes à feu, abolition
de la peine de mort, droits civils, immigration, racisme, xénophobie, homophobie, avortement,
éducation, environnement, crimes financiers, etc. Lors de la crise des surprimes, elle a participé au
règlement des litiges avec les cinq banques concernées
: Ally, Wells Fargo, Bank of America, Citi Bank, et Chase.
Réconfortant d'entendre un discours cohérent :
California
Senator Kamala Harris addresses the Women's March on Washington
Guardian Wires https://www.youtube.com/watch?v=D7VPRey1w90
~~~
Mark Twain parlait d’un autre âge d’or (1), mais
ses paroles conviennent tout à fait au nouvel âge d’or que promet Donald Trump :
«Quel est le principal but de l'homme? – Devenir riche. De quelle manière? –
Malhonnêtement si nous le pouvons;
honnêtement si nous le devons. Qui est Dieu, l’unique, le vrai? L'argent est
Dieu. Dieu et les billets verts et la bourse – le père, le fils et l’esprit – trois personnes en une; voilà l’unique et vrai Dieu, tout-puissant
et suprême.»
~
Mark Twain (Revised Catechism)
[“What is the chief end of man? – To get rich. In what way? – Dishonestly if we can; honestly if we must. Who is God, the one only
and true? Money is God. God and Greenbacks and Stock – father, son, and the ghost of same – three persons in one; these are the
true and only God, mighty and supreme.”]
----
(1) Âge d’or. Période de l'Histoire des États-Unis
d'Amérique, correspondant à la période de prospérité et de Reconstruction qui
suivit la fin de la Guerre de Sécession, qui s'est étalée entre 1865 et 1901.
Cette période englobe ainsi non seulement la Reconstruction, mais aussi la
crise de 1873 (Panic of 1873) qui
s'acheva en 1877, à une époque où les États-Unis connaissaient une croissance
économique, industrielle, et démographique sans précédent.
----
On dit que les psychopathes n'éprouvent pas d’émotions
mais qu’ils peuvent facilement les imiter. Ainsi en va-t-il de l’intelligence
artificielle : elle peut simuler
les émotions de base (tristesse, joie, peur, colère, surprise, dégoût) car elle
est capable de les détecter chez ses interlocuteurs (à l’écran). Il y a
longtemps qu’on travaille à créer des «agents conversationnels», des sortes
d’avatars capables de discuter avec des humains. En imitant l’émotion, les
programmes les plus avancés sont aussi en mesure de générer de l’émotion chez
les humains. Ce n'est pas encore au point; ainsi, on a recensé des échanges musclés, vulgaires et odieux
lors de tests sur les réseaux sociaux.
De sorte qu’en écoutant le discours stéréotypé de
Trump j’ai cru que le programmeur avait oublié de modifier le texte de son
implant électronique cervical (intelligence artificielle). Ou alors, il a peut-être
appuyé accidentellement sur la touche : condensé de messages Twitter. Ce qui me porte à croire que les mutants
humanoïdes de remplacement existent...
Dans un article publié sur The Intercept, Zaid Jilani
met en lumière les contradictions entre ce que dit Trump et ce qu’il fait.
Donald
Trump Preaches Angry Nationalism, While Practicing Goldman Sachs Capitalism
Par exemple, Donald Trump déclare : «Pendant trop longtemps, une petite élite de
la capitale de notre pays a profité des avantages de notre gouvernement,
pendant que le peuple en faisait les frais. Les politiciens ont prospéré, alors
que le peuple n’a tiré aucun bénéfice de toutes ces richesses. L’establishment s’est
protégé lui-même, mais il n’a pas protégé les citoyens de notre pays. Leurs
victoires n’ont pas été les vôtres. Leurs triomphes n’ont pas été les vôtres.
Et pendant qu’ils faisaient la fête dans notre capitale nationale, il n’y avait
rien à fêter dans les familles en difficulté partout au pays.»
Or son
cabinet est constitué de multimillionnaires et milliardaires associés de près
ou de loin à Goldman Sachs; six d’entre eux occuperont des postes clés dans
l’administration, dont le secrétaire du Trésor Steve Mnuchin.
Trump a
parlé des «mères et des enfants piégés
par la pauvreté dans nos villes, nos usines rouillées en décrépitude partout au
pays», mais Mnuchin a bâti sa fortune à la tête de banques qui ont dupé les
emprunteurs et ensuite saisi leurs maisons.
L’une
des priorités de Trump et de Mnuchin est de réduire les impôts des sociétés qui
ont planqué de l’argent à l’étranger pour qu’ils rapatrient leurs profits aux
États-Unis. Mais ces sociétés ont déjà annoncé à leurs investisseurs qu'elles
préfèrent utiliser cette manne pour augmenter leurs dividendes et créer des
fusions pour éviter d’embaucher plus d'Américains.
Le président déplore que les États-Unis «aient subventionné les armées d’autres nations»,
mais son candidat au poste de secrétaire d'État, l’ancien PDG d'Exxon, Rex
Tillerson, veut continuer d’aider l'Arabie Saoudite à bombarder le Yémen, passablement
appauvri.
«Quand on
ouvre son cœur au patriotisme, il n’y a pas de place pour les préjugés», a répété
le président à ses millions d’auditeurs. Mais ce n'est pas l’avis de son responsable
de la CIA, Mike Pompeo, qui a déclaré que la guerre contre le terrorisme était une
lutte entre l'Islam et le Christianisme, ni de son conseiller à la Sécurité Nationale,
Mike Flynn, qui a affirmé que l'Islamisme était comme un «cancer» dans le monde
musulman.
Les Américains «ont
besoin d’excellentes écoles pour leurs enfants», répète Trump, mais sa
candidate à la tête du ministère de l’Éducation, Betsy DeVos, n'a jamais
travaillé dans une école publique, même pas une seule journée. Elle a plutôt reçu
des milliards de dollars par mariage et héritage; elle a rejeté le plan
gouvernemental de scolarité gratuite proposé par Bernie Sanders, invoquant
l'adage «dans la vie, rien n’est gratuit».
Trump a raison quand il dit que «depuis trop longtemps, un petit groupe de
la capitale nationale récolte les bénéfices du gouvernement tandis que le
peuple en supporte les coûts; Washington a prospéré – mais les gens n'ont
pas profité de ses richesses».
Mais Trump
ne peut pas résoudre ce problème en obligeant l'élite de Washington à créer de l'emploi.
Sa candidate au poste de secrétaire au Transport, Elaine Chao, épouse du chef
de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, recevra, à titre d'ancienne membre du
conseil de Wells Fargo, une prime de départ de cinq millions de dollars.
En conclusion, le président déclarait :
«Vous, les
Américains de toutes les villes, proches et lointaines, petites ou grandes,
d’une montagne à l’autre, d’un océan à l’autre, écoutez ces paroles : vous ne
serez plus jamais ignorés. Votre voix, vos espoirs et vos rêves définiront la
destinée de l’Amérique. Votre courage, votre bonté et votre amour nous
guideront le long du chemin.»
Mais avec un cabinet dont la valeur nette combinée
est supérieure à celle du tiers de l'Amérique, il est probable que de nombreux,
nombreux Américains continueront d'être ignorés.
Article intégral en anglais :
https://theintercept.com/2017/01/20/donald-trump-preaches-angry-nationalism-while-practicing-goldman-sachs-capitalism/
À lire aussi sur The Intercept :
Welcome to the United States of
Emergency
By
Dan Froomkin
And
so it begins.
For
those of us who believe in core progressive American values – multiculturalism,
civil liberty and civil rights, free speech, a free press, truth in government,
economic fairness, environmental protection, inclusiveness, equal justice, a
humane society, the list goes on – today marks the first day of a disaster on a
scale that until a few months ago was beyond our imagination.
The White House is now in the hands of a
pathological liar and megalomaniac, a mutation spawned of our celebrity
culture, a thin-skinned authoritarian whose only real constituent is himself,
and whose intentions, to the extent we can discern them, are to destroy a lot
of the things that make this country (truly) great.
Plus he has no idea what he’s doing. He’s
slowly collecting corrupt and venal misfits who hate government and thrusting
them into positions of power, with the sickly acquiescence of a self-serving
Republican leadership that until recently saw him as a madman. But even they
don’t know what they’re saying yes to.
No matter what you may hear in the coming
days from the mainstream press and other elite institutions, this is not
normal. This is aberrational. This is crazy.
[...]
And we hope we’ll be serving another
purpose going forward, especially as the media elites feel the pressure to
accept this as the new normal. We’ll stay outraged. Because there is nothing
normal about this.
Article intégral :
https://theintercept.com/2017/01/20/welcome-to-the-united-states-of-emergency/