1 janvier 2012

L’harmonie

Pourquoi ne pas commencer l’année sur le thème de l’harmonie. Il est de ces relations de couple qui facilitent la réalisation de soi mutuelle et où l’amour grandit au lieu de sombrer dans la rivalité ou l’indifférence. Des relations où, quels que soient les obstacles, il y a une compréhension et un soutien réciproques qui perdurent. En voici un exemple, un peu comme Émilie et Voltaire, Olivia et Mark Twain, et...  


The Great Hunt

I never knew any more beautiful than you:
I have hunted you under my thoughts,
I have broken down under the wind
And into the roses looking for you.
I shall never find any
greater than you.

~ Carl Sandburg, Chicago Poems, 1916

Karl Sandburg a écrit ces mots au sujet de son épouse, Lilian Steichen Sandburg, qui fut l'une des trois personnes les plus marquantes de sa vie.

Karl Sandburg (1878-1967)

Il a décrit la vie des Américains, en particulier celle des ouvriers – leurs soucis, leurs luttes et leurs rêves. Il a parlé de leur courage pour surmonter les difficultés et l'oppression. Sandburg croyait que la classe ouvrière avait un rôle déterminant dans cette Amérique qui était un leader de l’industrialisation.

Sandburg, fils aîné de parents immigrés, est né à Galesburg, Illinois, une ville de campagne. Ses explorations à Galesburg et au Midwest durant l'adolescence et à l’âge adulte allaient former l'homme qu'il est devenu. Au cours de ses explorations, il a rencontré trois personnes qui ont considérablement influencé sa vie : Phillip Wright Green, et Lilian et Edouard Steichen.

Durant ses années postuniversitaires, Charles Sandburg, s’impliqua de plus en plus pour faire connaître les défis de la classe ouvrière. Il travailla aussi au parti social-démocrate du Wisconsin en tant que conférencier pour convaincre les gens d’adhérer et de soutenir cette initiative. Au quartier général du parti, en décembre 1907, Charles Sandburg rencontra la femme qu’il cherchait, sa camarade, Lilian Steichen.

Lilian Steichen (1883-1966)

Fille de John Pierre et de Mary Kemp Steichen, d’origine Luxembourgeoise, Lilian naquit à Hancock, Michigan, le 1er mai 1883. Une américaine de la première génération, indépendante et intelligente. Après avoir gradué du Phi-Bêta Kappa de l'Université de Chicago en 1903, elle enseigna dans des lycées du Dakota Nord et d’Illinois pendant quatre ans.

Cette jeune femme était également membre du parti social-démocrate du Wisconsin; elle traduisait des œuvres littéraires allemandes en anglais. Elle participait souvent aux réunions du quartier général social-démocrate de Milwaukee.

Ils commencèrent à s’écrire pour partager leurs pensées sur le socialisme, la philosophie et la démocratie, et aussi leur poésie. Leur correspondance devenue amoureuse, ils décidèrent de se rencontrer à la ferme des parents de Lilian, au Wisconsin. Cette joyeuse visite fut marquée par deux découvertes significatives. D'abord, Charles et Lilian décidèrent de se marier, et deuxièmement, c’est ainsi que Carl rencontra la troisième personne marquante de sa vie, Edouard Steichen, le frère de Lilian, qui commençait déjà en 1908 à être connu dans le monde de l'art et de la photographie.

Source : http://www.nps.gov/carl/index.htm

The Poet and the Dream Girl
The love letters of Lilian Steichen and Carl Sandburg


Introduction (par leur fille Margaret Sandburg)

Extrait

Ces lettres révèlent la pensée de deux esprits forts et brillants, attirés l’un vers l’autre d’abord à cause de leur intérêt pour le socialisme, leur amour de la poésie, et la similitude de leur éthique et de leurs idéaux. Ma mère a détecté cela dans ses premières proses et poèmes [de Carl]. Ils ont tellement appris sur l'un et l'autre à travers ces lettres, pourtant il semble extraordinaire qu'ils aient eu si peu de contacts personnels. La visite de mon père à la ferme de Steichen à la fin de mars, au moment des vacances de ma mère, dura une semaine. Mais après cela, ils n’ont pu se voir qu’une seule fois avant leur mariage en juin.

(...) Les premières lettres ne sont pas vraiment des lettres d'amour. Ils apprenaient d’abord à se connaître, puis, nous les voyons devenir de plus en plus intéressées l'un à l'autre. Tandis qu'au début elle souhaitait simplement l'encourager dans son travail d'organisateur socialiste, les poésies qu'il lui envoyait l’étonnait et la ravissait. «Vous me faites découvrir la seule poésie qui puisse me satisfaire depuis que j'ai appris à penser 20e siècle» lui écrivit-elle. Il n'avait pas souvent rencontré cette sorte d'enthousiasme, même de la part de ses amis, et certainement pas des éditeurs à qui il avait envoyé ses poèmes. (...)

[Quand ils se sont rencontrés la première fois] selon ma mère, ils étaient complètement absorbées l'un par l'autre, parlant, prenant des marches pour être seuls, pour partager des confidences et se renseigner sur les projets, les expériences, les amis, et la famille de l'autre. (...)

[Carl] écrivit plus tard : «l’harmonie de nos idées, de nos projets et de nos fantasmes est une chose que je n’aurais pas crue possible avant de rencontrer cette femme merveilleuse.»

***
(Texte original anglais)  

The Great Hunt

I never knew any more beautiful than you:
I have hunted you under my thoughts,
I have broken down under the wind
And into the roses looking for you.
I shall never find any
greater than you.

~ Carl Sandburg, Chicago Poems, 1916

Carl Sandburg wrote these words about his wife, Lilian Steichen Sandburg, whom he met in 1907, and who was one of the three great influences in his life.

Carl Sandburg (1878-1967)

He wrote about all American people, in particular the working class, their concerns, struggles, and dreams. He wrote of their strength to overcome hardship and oppression. Sandburg believed that the working class was critical to America’s role as a leading industrial nation.

Sandburg, the oldest son of immigrant parents, was born in the prairie town of Galesburg, Illinois. His explorations of Galesburg and the Midwest through adolescence and early adulthood would forever shape the man he became. Through these explorations he would also meet three people who greatly influenced his life, Phillip Green Wright, and Lilian and Edward Steichen.

In Charles Sandburg’s post-college years, he became more involved and vocal in issues of the working people. He, too, worked for the Wisconsin Social-Democratic party as a lecturer, to convince others to become members and support its platform. At party headquarters in December 1907, Charles Sandburg met the woman he had been hunting for, his comrade, Lilian Steichen.

Lilian Steichen (1883-1966)

Daughter of John Pierre and Mary Kemp Steichen of Luxembourg, Lilian was born in Hancock, Michigan on May 1, 1883. She was a first-generation American, independent and intelligent. After graduating Phi-Beta Kappa from the University of Chicago in 1903, she taught high school in North Dakota and Illinois for the next four years.

This young woman was also an active member of the Wisconsin Social-Democratic party, translating German literature into English. She often attended meetings at party headquarters in Milwaukee.

They began to write letters to each other, sharing their thoughts on socialism, philosophy, democratic art, and sharing their poetry. Their letters became romantic and they planned a visit at Lilian parents’ farm in Wisconsin. This joyful visit was marked by two significant discoveries. First, Charles and Lilian decided to marry (renaming each other Carl and Paula); and second, Carl met the third great influence of his life, Lilian’s brother, Edward Steichen, who was already, in 1908, becoming well know in the world of art and photography.

Source: http://www.nps.gov/carl/index.htm

The Poet and the Dream Girl
The love letters of Lilian Steichen and Carl Sandburg

Introduction (written by their daughter Margaret Sandburg)

Excerpt

These letters reveal the thoughts of two fine, strong minds drawn to each other at first by their interest in socialism, then by their love of poetry and similarity of ethics and ideals. My mother recognized this in his early prose and poetry. They learned so much about each other from these letters, yet it seems extraordinary that there were so little personal contact. My father’s visit to the Steichen farm in late March, at the time of my mother’s spring vacation, lasted a week. But after that they were able to see each other only once before their June wedding.

(...) The first letters are not really love letters. They are just getting acquainted, and we see them becoming more and more interested in each other. While at first she meant only to encourage him in his work as a socialist organizer, the poems he sent surprised and delighted her. “You discover to me the only poetry that has ever satisfied me since I learned to think twentieth century thoughts,” she wrote. He had not often met with this kind of enthusiasm, even from friends, and certainly not from any the editors to whom he sent his poems. (...)

[When they first met] according to my mother, they were wholly absorbed in each other, taking, taking rambling walks so they could be alone, exchanging confidences, and learning about plans, experiences, friends, and family of the other. (...)

He wrote later, “The coincidence of our ideas and plans and whims is something I could not have believed till – the Wonder Women came.”

2 commentaires:

  1. A quand l’harmonie, la paix et l’amour sur Terre ?
    A quand l’Union Planétaire… en 2012 ?
    En attendant, tous mes vœux d’espoirs à l’auteure de ce blog et à ses usagers !
    Et pour le dire en chanson, voici le sympathique vidéo-clip de Sinsémilia- « Tout le bonheur du monde » :
    http://www.youtube.com/watch?v=3V2IO2HWf7k&feature=related

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  2. Merci!
    Meilleurs voeux aussi.

    Chouette cette vidéo. Ça me rappelle une anecdote. Un jour ma cousine demanda à son fils de 5 ans de mettre son imper parce qu'il pleuvait, et il lui répondit : "I don't care, I walk between the drops".

    Marchons entre les bombes... !

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