25 décembre 2011

Les oiseaux meurent-ils quand il fait trop froid?

Il semble que non… Ces minuscules boules de plumes dont les pattes ne sont pas plus grosses que des aiguilles de pin s’affairent autour des mangeoires par des moins 25°C comme si de rien n’était. Et je n’en reviens jamais.


Amarelle

Je me souviens d’une tourterelle triste qui, par un froid de canard, avait eu l’aile abîmée par un prédateur. Probablement le très vorace chat du voisin. Je l’ai prise sous mon aile et baptisée Amarelle.

Selon les instructions du vétérinaire, je devais la mettre dans une petite cage où elle ne pourrait pas voler pendant trois semaines. Ainsi, l’aile avait des chances de se réparer d’elle-même. J’allais la voir à toute heure du jour, prenant soin de bien fermer la porte derrière moi car ma chatte avait terriblement envie de faire sa connaissance.



J’observais minutieusement ses progrès. Au bout de trois semaines, j’ouvris la cage pour faire un test. Amarelle sortit prudemment et fit une première tentative. Le lendemain, elle en fit quelques autres avec succès. J’étais ravie, mais je décidai de la garder une semaine de plus étant donné le froid extrême qui sévissait. 

À la fin du mois de pension, la température étant plus clémente, je sortis la cage dehors. Amarelle scrutait les alentours d’un œil vigilant. J’ouvris doucement la porte de la cage et l’invitai à s’envoler. Elle s’avança, me regarda, hésitante, puis s’envola gracieusement. Quelle joie de la voir retrouver sa liberté!


Une semaine passa et voilà que la température dégringolait à nouveau. Je surveillais la communauté de tourterelles avec anxiété car la froidure était cassante. Par un beau matin tandis que je me dirigeais vers la mangeoire à l’autre bout du terrain, je distinguai de loin quelque chose qui gisait par terre, à l’intérieur du grillage de protection où se trouvait le fast-food des oiseaux. Peut-être qu’Amarelle n’était pas totalement rétablie et qu’elle était morte de froid?


Je m’approchai, inquiète. Je vis alors le chat du voisin, gisant là, mort, sans doute victime d’un prédateur affamé ... et c'était peut-être un aigle. Ah la prédation!

Boudabla © 2004  

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Ces superbes photos proviennent d'un pps et les noms des photographes ne sont pas indiqués malheureusement.

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