Ou l’obsession de la nourriture
Gastronomie pour les bien-nantis
Fastfood pour les défavorisés
Faim pour les ultra pauvres
Gustave Doré : Gargantua |
Gastronomie : le nirvana de la bectance
Les plaisirs de la bonne chère ont la cote médiatique depuis plusieurs années. Les émissions se sont multipliées et les librairies étalent des ouvrages sur la cuisine en quantité astronomique. Par ailleurs, près des deux-tiers de la publicité télévisuelle se rapportent à la nourriture.
Plusieurs émissions de cuisine se caractérisent par une exhibition de produits de luxe auxquels la majorité des gens n’a pas accès. On frise souvent l’orgie culinaire; en particulier lorsqu’on fait la promotion de vins/alcools et que l’animateur est ivre au point d’avoir de la difficulté à parler.
Cette mode, qu’on appelle aussi foodisme (food-is-me!!), se caractérise par une sorte de je-m’en-foutisme : «je me fiche que des millions de gens meurent de faim, tout ce que je veux c’est continuer à me gaver de mets raffinés. Ce qu’il en coûte ne m’importe pas».
Inconscience? Ignorance? Indifférence?
On croirait visionner un copier/coller de la décadence romaine. À la seule différence qu’aujourd’hui on s’empoisonne au mercure, au plastique et au gaz au lieu du plomb.
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Fastfood : le nirvana de la boulimie
«Mangez des burgers-frites-pizza bien gras en quantité illimitée, nous allons bientôt y inclure des médicaments préventifs contre le cholestérol (Statine), le diabète, les maladies cardiovasculaires, des vaccins, etc.»
Malheureux pour ceux qui n’en mangeront pas car les médicaments rejetés par l’urine des consommateurs se retrouvent dans l’eau – cette eau usée sera traitée et retournée dans nos robinets, sauf que les scientifiques n’ont pas encore trouvé la solution pour filtrer les médicaments. Just too bad…
À noter que le fastfood contient déjà des additifs qui stimulent l’appétit et la dépendance. The heart attack grill :
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Faim : voilà, le couvert est mis…
COMMENTAIRE
Notre Panthéon comptent une multitude de déités : les dieux de l’économie, du droit, de la médecine, de la pharmacologie, de la politique, et dernièrement se sont ajoutés ceux de la cuisine : les grands Chefs.
Bien sûr, il ne s’agit pas de manger aussi frugalement que des moines ou des yogis. Manger fait partie des plaisirs de la vie et il n'est pas question de se limiter à de la cuisine totalement insipide. Ce qui me dérange, ce sont les excès de maniaques qu’on nous présente comme des «must» et tout le snobisme sous-jacent.
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