21 juillet 2021

Plus de poison Bayer-Monsanto dans notre assiette

On est en droit de se demander dans quelle assiette mangent nos décideurs politiques, à quatre pattes devant les tyrans de l’agrobusiness. La terre est toxique à un point de non retour et à la veille d’être inhabitable. On nous dit qu’une personne sur deux  mourra du cancer. Pourtant, il paraît que Santé Canada a notre santé à cœur! 


L’ajout de glyphosate dans l’assiette inquiète des médecins et chercheurs

Thomas Gerbet / Radio-Canada Santé /20.07.2021

L'industrie des pesticides soutient qu'il n'y a pas de danger et Santé Canada juge le risque acceptable.

La volonté du Canada d'autoriser plus de résidus du pesticide glyphosate dans l'assiette suscite l'indignation. Des médecins et des chercheurs dénoncent une idée à contre-courant pour laquelle les risques ne sont pas suffisamment connus.

La professeure à l'École de santé publique de l'Université de Montréal Maryse Bouchard a été «surprise» et «un peu sidérée» d'apprendre que le gouvernement fédéral veut permettre deux à trois fois plus de résidus de glyphosate sur les céréales et les légumineuses que consomment les Canadiens.

«C'est difficile à justifier, dit la titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les contaminants environnementaux et la santé des populations. «Ironiquement, Santé Canada nous dit de manger plus de légumineuses. Il y a d’ailleurs des gens qui font une grande consommation de ces protéines végétales.»

Les fabricants et distributeurs de pesticides, représentés par CropLife, affirment que les nouvelles limites envisagées par Ottawa «sont fixées à des niveaux bien inférieurs à la quantité qui pourrait présenter un risque pour la santé humaine».

De son côté, Santé Canada juge qu'«aux limites maximales de résidus proposés, ces résidus ne poseront pas de risques inacceptables».

«Je ne crois pas qu’on a les données pour affirmer ceci», réagit Maryse Bouchard. «Il n’y a pas d’études qui ont montré que le glyphosate était sans effet sur la santé, au contraire.»

Selon elle, le risque du glyphosate est «mal compris», «mal quantifié» et «on manque de données sur ce sujet».

Santé Canada a déjà admis évaluer les pesticides en se basant principalement sur les études fournies par les fabricants.

 

L'usage du glyphosate juste avant la récolte est à la mode, surtout dans l'ouest du pays, ce qui laisse davantage de résidus sur les céréales et légumineuses.

CropLife évoque aussi «le désir d'harmoniser» les limites «avec un autre pays partenaire commercial». Cependant, la nouvelle norme proposée par le Canada est moins exigeante que celles de l'Union européenne, des États-Unis et de la Chine.

«Alors que la tendance est presque partout de réglementer davantage les pesticides, Santé Canada s'inscrit dans une logique rétrograde et passive afin de répondre aux besoins de l'industrie», dénonce Nadine Bachand, d'Équiterre.

«Pour qui travaille Ottawa?» demande le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. «La planète évolue vers de nouvelles pratiques agricoles [...] Ottawa fait l’inverse.»

Il n’a pas été possible d’obtenir une déclaration de la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1810291/inquietude-glyphosate-canada-pesticides-risques-sante

Cinq questions sur le glyphosate

Étienne Leblanc / Radio-Canada, le 25 octobre 2017

Le glyphosate est la molécule active du Roundup, l’herbicide le plus utilisé sur la planète. Il est commercialisé par la multinationale Monsanto, qui l’a mis en marché en 1974. Le glyphosate pénètre dans les organes de la plante, et se répand de son point d’entrée à travers toute la plante grâce à la sève. Il passe par tous les points de croissance de la plante, jusqu’aux feuilles et aux racines. Son succès commercial repose principalement sur sa bonne efficacité et son faible coût.

Le brevet de Monsanto est entré dans le domaine public en 2000 et, depuis, de nombreuses sociétés commercialisent des produits à base de glyphosate. On en retrouve plus de 750 variétés différentes sur les tablettes.

Que nous révèlent les fameux «Monsanto Papers»? En mars 2017, la justice américaine a déclassifié des correspondances internes de la multinationale. Les documents contiennent des dizaines de milliers de pages qui révèlent que Monsanto a payé des experts qui acceptaient de signer des articles coécrits avec les employés du géant de l’agrochimie. Le but : faire contrepoids aux informations qui dénonçaient la toxicité du glyphosate.

 

Au Canada, la bataille autour du glyphosate n’a pas encore atteint les niveaux observés en Europe. Dans une déclaration publiée le 28 avril 2017, Santé Canada a autorisé l’utilisation du glyphosate pour une nouvelle période de 15 ans.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1063232/cinq-questions-glyphosate-pesticides-herbicides-monsanto 

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