7 juin 2019

L’été au Québec : bruit, pollution, exploitation sexuelle, gros profits

La mafia du divertissement roule à fond la caisse en Formule 1 ce week-end

Un trop grand prix pour les femmes et les filles

Campagne 2019 

Communiqué de presse

En 2019, il est temps de dire la vérité sur l’exploitation sexuelle

Le comité Un trop grand prix – composé de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), du Y des femmes de Montréal, de Prévention jeunesse Laval et de Prévention jeunesse Longueuil – lance aujourd’hui sa campagne annuelle de prévention de l’exploitation sexuelle qui se déploie jusqu’à la fin du Grand Prix de Formule 1 de Montréal. La campagne de cette année vise trois publics distincts – les jeunes filles, les parents et les acheteurs potentiels d’actes sexuels – rassemblés sous le thème «La vérité sur l’exploitation sexuelle».

«Dire la vérité sur l’exploitation sexuelle, c’est déconstruire les mythes et préjugés qui font que les jeunes filles se croient à l’abri du recrutement ou encore qu’elles croient pouvoir faire ‘‘juste un week-end’’ et qu’il s’agit ‘‘d’argent facile’’. Ce sont ces mêmes préjugés qui font que certains hommes se dédouanent de leurs responsabilités en remettant le ‘‘choix’’ entre les mains des femmes», explique Éliane Legault-Roy, porte-parole du comité.
   Travaillant au quotidien avec les femmes et les filles victimes d’exploitation sexuelle, les membres du comité Un trop grand prix ont choisi de lever le voile sur cette réalité qu’elles connaissent trop bien mais qui est masquée par une certaine culture du silence, voire par le vernis de glamour que recruteurs et proxénètes essaient de lui accoler. Les messages pour les jeunes filles seront diffusés sur Instagram et Snapchat en plus d’être affichés dans les abribus situés près des établissements d’enseignement. Les messages pour les parents, seront diffusés sur Facebook alors que les messages à l’intention des acheteurs seront diffusés sous forme de publicité sur différents supports numériques. Un point de chute commun, le site web de la campagne, rassemble ressources et informations à l’intention des différents publics.
   «La vérité sur l’exploitation sexuelle, c’est que c’est un geste criminel pour celui qui achète et lourd de conséquences pour celle qui est exploitée. La réalité c’est que ce n’est jamais bénin, ni simple, ni facile et que ça ne dure rarement qu’un week-end. Le message de la campagne, c’est qu’en 2019, il est temps d’oser dire et entendre la vérité sur l’exploitation sexuelle» conclut Mme Legault-Roy.




Offres d’emploi louches pour jeunes femmes durant la F1
(TVA nouvelles)

[À l’occasion] du Grand Prix de Formule 1, des organismes de lutte à l’exploitation sexuelle mettent en garde les jeunes filles contre les offres d’emplois lucratifs qui pourraient être une porte d’entrée à l’industrie du sexe.
   «Une offre d’emploi pour laquelle on ne demande aucune expérience, qui promet beaucoup d’argent rapidement et qui exige une photo de la fille, c’est louche», avertit la porte-parole du comité Un trop Grand Prix, Éliane Legault-Roy.
   [...] une pluie d’annonces d’emplois à pourvoir dans le cadre des festivités devrait apparaître sur le web, comme on le voit chaque année. Si la majorité d’entre elles peuvent être légitimes, d’autres offres semblent peu professionnelles. En spécifiant «belle fille recherchée», «sexy» ou «argent facile», on recherche la vulnérabilité, soulève Mme Legault-Roy.
   «Ça peut être des tactiques sournoises de recrutement», prévient pour sa part Jennie-Laure Sully, de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle.

Pente glissante
Le Grand Prix, qui est l’un des événements majeurs du Québec, marque le point de départ de la saison touristique à Montréal. Plusieurs jeunes filles voient ainsi une occasion de se trouver un emploi d’été. Et parfois, la description de tâches floue peut amener de mauvaises surprises, insiste Mme Legault-Roy.
   Elle donne en exemple une fille qui croit qu’être hôtesse implique l’accueil des clients à l’entrée d’un établissement, mais qui se retrouve plutôt à les accompagner toute une soirée.
   «C’est une pente glissante, la fille peut être appelée à dépasser ses limites sans vraiment s’en rendre compte», déplore-t-elle.
   Par la suite, certains vont utiliser l’appât du gain pour amener les jeunes filles dans l’industrie du sexe. «On entend souvent qu’une fille va commencer comme hôtesse dans un bar par exemple. Et ensuite, elle va se faire dire : “T’es tellement belle, pourquoi tu perds ton temps à gagner si peu?”» dénonce Mme Sully.


Exemple d’une annonce cité dans l’interview vidéo :
   Recherche demoiselle pour accompagnement toutes dépenses payées. Sorties de toutes sortes : party, club, événements v.i.p., show de musique, randonnée, camping, événement sportif, magasinage, voyage etc. Vous serez bien rémunéré pour le travail. Si cela vous intéresse juste me contacter.

Vigilance
Parmi les signes permettant de détecter les annonces douteuses, on note : plusieurs fautes d’orthographe, une description de tâche floue, aucune précision concernant le lieu de travail, des critères d’embauche liés à l’apparence physique, ou même obligation d’être célibataire, relève Mme Legault-Roy.
   «La vérité sur l’exploitation sexuelle, c’est que c’est un geste criminel pour celui qui achète et qui est lourd de conséquences pour celle qui est exploitée», expose Éliane Legault-Roy, porte-parole du comité Un trop Grand Prix.

Trois messages
[...] trois petites capsules de cinq secondes chacune seront diffusées dans les toilettes des hommes de bars et restaurants du centre-ville de la métropole, là où les festivités du Grand Prix ont souvent lieu.
   Les messages des publicités sont : «Si tu penses qu’elle a l’air jeune, elle est peut-être mineure», «Ce n’est pas juste de faire le party. Acheter du sexe, c’est criminel», et «Escorte, hôtesse, danseuse, travailleuse du sexe. Appelle-la comme tu veux, c’est une victime d’exploitation sexuelle».

Exploitation sexuelle
Le nom de l’organisme Un trop Grand Prix fait référence à la course automobile qui se tient à Montréal chaque année, mais Mme Legault-Roy précise que la présence d’exploitation sexuelle n’est pas unique à cet événement majeur, qui attire plus de 93 000 spectateurs annuellement.
   «Tous les événements d’envergure causant l’afflux soudain d’un grand nombre d’hommes sont des points culminants en matière d’exploitation sexuelle», expose-t-elle.
   Dans le cadre de sa campagne «La vérité sur l’exploitation sexuelle», le comité s’adresse aussi aux jeunes filles qui croient pouvoir faire de «l’argent facile, le temps d’un seul week-end», ainsi qu’aux parents, afin de les inciter à poser des questions.


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Le SPVM lance RADAR, un programme de lutte contre l’exploitation sexuelle
(Radio-Canada, 27 mai 2019)  

Repérer, agir, dénoncer, aider et rétablir. Tel est l'acronyme du programme RADAR, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui vise à prévenir et à détecter l'exploitation sexuelle.
   Le programme s’adresse au personnel hôtelier et aux chauffeurs de taxi de la région de Montréal afin de les amener à contacter les services de police s’ils croient être témoins d’un cas d’exploitation sexuelle. Il a été mis sur pied par le SPVM à la suite d'un projet pilote mené au cours de la dernière année auprès de partenaires hôteliers.
   RADAR est lancé deux semaines avant le Grand Prix de F1 du Canada, un événement dont l’image est parfois associée au proxénétisme.
   En entrevue à Radio-Canada, Michel Bourque, commandant de l’équipe intégrée de la lutte contre le proxénétisme, se garde toutefois de qualifier Montréal de capitale de la prostitution au Canada : «Montréal, comme toute autre grande ville nord-américaine ou européenne, attire son lot d’offres de services sexuels à différents niveaux.»
   Les policiers se penchent notamment sur des situations qui impliqueraient des mineurs «entraînés dans des réseaux de prostitution».


Des clients qui viennent surtout du Québec
«C’est un phénomène domestique», explique M. Bourque. Les prostituées peuvent provenir des régions comme de Montréal, dit-il.
   «Les clients» sont surtout des Québécois, poursuit le commandant de l’équipe intégrée de la lutte contre le proxénétisme. Il est vrai que Montréal a la réputation d’attirer le monde de la prostitution pendant les grands événements comme les festivals et le Grand Prix, mais les choses sont bien différentes en réalité. L'exportation de femmes et de filles pour aller travailler dans d'autres régions du Canada est aussi un gros problème.
   «On dit également qu’il y a beaucoup de bars de danseuses, alors qu’il y en a beaucoup moins», fait remarquer M. Bourque.

Les établissements hôteliers sont particulièrement visés
«On veut être capables de donner aux gens dans le milieu hôtelier d’avoir des observations qui sont concrètes qui peuvent être en lien avec l’exploitation sexuelle. Il faut dénoncer, insiste M. Bourque, qui rappelle qu’il n’y a pas que les policiers sur le terrain pour aider les victimes de la prostitution. Il faut les sortir de ce milieu-là.»
   Outre le SPVM, les services de police de Laval et de Longueuil sont partenaires de ce programme. C'est également le cas de l'Association des hôtels du Grand Montréal, du Bureau du taxi de Montréal, de Jeunesse au Soleil et des Centres d'aide aux victimes d'actes criminels.


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En complément  

Un documentaire sur la traite de sexuelle des enfants aux États-Unis – on pourra ajouter «et au Canada». Ce film diffusé il y a dix ans est toujours d’actualité car le kidnapping des enfants en vue de les vendre et de les exploiter semble croissant. Comme le dit une intervenante «les policiers s’occupent mieux des vols de voitures que des vols d’enfants».

Child Sex Trade USA voyage à travers les États-Unis pour révéler les rouages d'un commerce pédophile omniprésent, découvrant qu'il est tout aussi facile «d'acheter un enfant» aux États-Unis qu'en Asie. 300 000 enfants américains ont été forcés de travailler dans l'industrie du sexe en 2009, rien qu'aux États-Unis. Ce film présente une analyse des valeurs culturelles choquantes qui entourent la maltraitance des enfants, la pédophilie, la traite des êtres humains et la prostitution; il pose de grandes questions à savoir comment, pourquoi et que faire à ce sujet...

CHILD SEX TRADE USA
Libby Spears 2009 | 58:25

Child Sex Trade USA travels through the United States to reveal the workings of a pervasive child sex trade, discovering that it is just as easy to ‘buy a child’ in the US as it is in Asia. 300,000 American children have been forced in to the sex industry, as of 2009, in the United States alone. This film presents a much needed analysis of the shocking cultural values that surround child abuse, paedophilia, human trafficking and prostitution; asking big questions of how, why, and what to do about it...


46 children per day go missing in the U.S.

The fight to End Child Trafficking
Thousands of children are trafficked right here in the United States. These kids are not criminals, they are victims. Anyone’s child can be trafficked regardless of class, education or gender when forcefully coerced or lured by false promises.

A 32+ Billion Dollar Industry
Child victims of trafficking are recruited, transported, transferred, harbored and/or received for the purpose of exploitation. They may be forced to work in sweatshops, on construction sites, in houses as domestic servants, on the streets as child beggars, in wars as child soldiers, on farms, in traveling sales crews, or in restaurants and hotels. Some are forced to work in brothels and strip clubs or for escort and massage services.

– 1 out of 5 pornographic images is of a child
– Over 100,000 websites offer child pornography
– The average age of entry into prostitution is 12-14 years old
– 70% of female victims are trafficked into the sex trade
– On average, sex trafficking victims are sold 10-15 times a day

THE ABDUCTION PIPELINE


Hard & Soft Abductions
Victims are either selected for hard or soft abduction. Criminals identify weaknesses such as broken family structure, kids looking for attention, over-sharing on social media, drug use, runaways, of by choosing a particular height, weight, gender or ethnicity.

Grooming Phase
In this phase, victims are often groomed through the use of drugs and psychological manipulation in order to build a false trust.

Entrapment Phase
The harsh reality of the situation becomes apparent often through forced sex, violence and/or the manipulation of drug addiction establishing a physical and physiological domination over the victim.

Black Market
Once the victim has been “broken,” they are considered a marketable asset and can be sold as such on the black market. During this stage, victims either believe that they’re doing this by choice or have felt they have no choice. Victims can be easily sold online to a variety of channels or criminal networks.

Source:
Phantom Rescue is an elite group of former US special operations, law enforcement, government officials & business professionals who have united with one clear objective, to bring an end to child trafficking through outreach, education, and rescue operations.
   Since 2007, our teams have been deploying resources, technology, and specialized training to combat one of the greatest injustices known to mankind… but we can not do it alone and law enforcement simply doesn’t have the means available to navigate the massive commercial sex market in order to find these children and identify their traffickers…
   It is only through awareness and the support of our sponsors that we will be able to effectively fight this growing epidemic. Together, we can make a difference.
   Please contact us for more information about joining this important mission. We look forward to hearing from you. Thank you for your time.

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