Un trop grand prix pour les femmes et
les filles
Campagne
2019
Communiqué de presse
En
2019, il est temps de dire la vérité sur l’exploitation sexuelle
Le
comité Un trop grand prix – composé
de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), du Y des
femmes de Montréal, de Prévention jeunesse Laval et de Prévention jeunesse
Longueuil – lance aujourd’hui sa campagne annuelle de prévention de
l’exploitation sexuelle qui se déploie jusqu’à la fin du Grand Prix de Formule
1 de Montréal. La campagne de cette année vise trois publics distincts – les
jeunes filles, les parents et les acheteurs potentiels d’actes sexuels –
rassemblés sous le thème «La vérité sur l’exploitation sexuelle».
«Dire
la vérité sur l’exploitation sexuelle, c’est déconstruire les mythes et préjugés qui font que les jeunes filles
se croient à l’abri du recrutement ou encore qu’elles croient pouvoir faire
‘‘juste un week-end’’ et qu’il s’agit ‘‘d’argent facile’’. Ce sont ces mêmes
préjugés qui font que certains hommes se dédouanent de leurs responsabilités en
remettant le ‘‘choix’’ entre les mains des femmes», explique Éliane
Legault-Roy, porte-parole du comité.
Travaillant au quotidien avec les femmes et
les filles victimes d’exploitation sexuelle, les membres du comité Un trop grand prix ont choisi de lever
le voile sur cette réalité qu’elles connaissent trop bien mais qui est masquée
par une certaine culture du silence, voire par le vernis de glamour que
recruteurs et proxénètes essaient de lui accoler. Les messages pour les jeunes
filles seront diffusés sur Instagram et Snapchat en plus d’être affichés dans
les abribus situés près des établissements d’enseignement. Les messages pour
les parents, seront diffusés sur Facebook alors que les messages à l’intention
des acheteurs seront diffusés sous forme de publicité sur différents supports
numériques. Un point de chute commun, le site web de la campagne, rassemble
ressources et informations à l’intention des différents publics.
«La vérité sur l’exploitation sexuelle,
c’est que c’est un geste criminel pour celui qui achète et lourd de
conséquences pour celle qui est exploitée. La réalité c’est que ce n’est jamais
bénin, ni simple, ni facile et que ça ne dure rarement qu’un week-end. Le
message de la campagne, c’est qu’en 2019, il est temps d’oser dire et entendre
la vérité sur l’exploitation sexuelle» conclut Mme Legault-Roy.
Offres d’emploi louches pour jeunes
femmes durant la F1
(TVA
nouvelles)
[À l’occasion]
du Grand Prix de Formule 1, des organismes de lutte à l’exploitation sexuelle
mettent en garde les jeunes filles contre les offres d’emplois lucratifs qui
pourraient être une porte d’entrée à l’industrie du sexe.
«Une offre d’emploi pour laquelle on ne
demande aucune expérience, qui promet beaucoup d’argent rapidement et qui exige
une photo de la fille, c’est louche», avertit la porte-parole du comité Un trop
Grand Prix, Éliane Legault-Roy.
[...] une pluie d’annonces d’emplois à
pourvoir dans le cadre des festivités devrait apparaître sur le web, comme on
le voit chaque année. Si la majorité d’entre elles peuvent être légitimes,
d’autres offres semblent peu professionnelles. En spécifiant «belle fille
recherchée», «sexy» ou «argent facile», on recherche la vulnérabilité, soulève
Mme Legault-Roy.
«Ça peut être des tactiques sournoises de
recrutement», prévient pour sa part Jennie-Laure Sully, de la Concertation des
luttes contre l’exploitation sexuelle.
Pente glissante
Le
Grand Prix, qui est l’un des événements majeurs du Québec, marque le point de
départ de la saison touristique à Montréal. Plusieurs jeunes filles voient
ainsi une occasion de se trouver un emploi d’été. Et parfois, la description de
tâches floue peut amener de mauvaises surprises, insiste Mme Legault-Roy.
Elle donne en exemple une fille qui croit
qu’être hôtesse implique l’accueil des clients à l’entrée d’un établissement,
mais qui se retrouve plutôt à les accompagner toute une soirée.
«C’est une pente glissante, la fille peut
être appelée à dépasser ses limites sans vraiment s’en rendre compte»,
déplore-t-elle.
Par la suite, certains vont utiliser l’appât
du gain pour amener les jeunes filles dans l’industrie du sexe. «On entend
souvent qu’une fille va commencer comme hôtesse dans un bar par exemple. Et
ensuite, elle va se faire dire : “T’es tellement belle, pourquoi tu perds ton
temps à gagner si peu?”» dénonce Mme Sully.
Exemple d’une annonce cité dans l’interview
vidéo :
Recherche demoiselle pour accompagnement
toutes dépenses payées. Sorties de toutes sortes : party, club, événements
v.i.p., show de musique, randonnée, camping, événement sportif, magasinage, voyage
etc. Vous serez bien rémunéré pour le travail. Si cela vous intéresse juste me
contacter.
Vigilance
Parmi
les signes permettant de détecter les annonces douteuses, on note : plusieurs
fautes d’orthographe, une description de tâche floue, aucune précision
concernant le lieu de travail, des critères d’embauche liés à l’apparence
physique, ou même obligation d’être célibataire, relève Mme Legault-Roy.
«La vérité sur l’exploitation sexuelle,
c’est que c’est un geste criminel pour celui qui achète et qui est lourd de
conséquences pour celle qui est exploitée», expose Éliane Legault-Roy,
porte-parole du comité Un trop Grand Prix.
Trois messages
[...]
trois petites capsules de cinq secondes chacune seront diffusées dans les
toilettes des hommes de bars et restaurants du centre-ville de la métropole, là
où les festivités du Grand Prix ont souvent lieu.
Les messages des publicités sont : «Si tu
penses qu’elle a l’air jeune, elle est peut-être mineure», «Ce n’est pas juste
de faire le party. Acheter du sexe, c’est criminel», et «Escorte, hôtesse,
danseuse, travailleuse du sexe. Appelle-la comme tu veux, c’est une victime
d’exploitation sexuelle».
Exploitation sexuelle
Le
nom de l’organisme Un trop Grand Prix
fait référence à la course automobile qui se tient à Montréal chaque année,
mais Mme Legault-Roy précise que la présence d’exploitation sexuelle n’est pas
unique à cet événement majeur, qui attire plus de 93 000 spectateurs
annuellement.
«Tous
les événements d’envergure causant l’afflux soudain d’un grand nombre d’hommes
sont des points culminants en matière d’exploitation sexuelle»,
expose-t-elle.
Dans
le cadre de sa campagne «La vérité sur l’exploitation sexuelle», le comité
s’adresse aussi aux jeunes filles qui croient pouvoir faire de «l’argent facile,
le temps d’un seul week-end», ainsi qu’aux parents, afin de les inciter à poser
des questions.
~~~
Le SPVM lance RADAR, un programme de
lutte contre l’exploitation sexuelle
(Radio-Canada,
27 mai 2019)
Repérer, agir, dénoncer, aider et
rétablir. Tel est
l'acronyme du programme RADAR, du Service de police de la Ville de Montréal
(SPVM), qui vise à prévenir et à détecter l'exploitation sexuelle.
Le programme s’adresse au personnel hôtelier
et aux chauffeurs de taxi de la région de Montréal afin de les amener à
contacter les services de police s’ils croient être témoins d’un cas
d’exploitation sexuelle. Il a été mis sur pied par le SPVM à la suite d'un
projet pilote mené au cours de la dernière année auprès de partenaires
hôteliers.
RADAR est lancé deux semaines avant le Grand
Prix de F1 du Canada, un événement dont l’image est parfois associée au
proxénétisme.
En entrevue à Radio-Canada, Michel Bourque,
commandant de l’équipe intégrée de la lutte contre le proxénétisme, se garde
toutefois de qualifier Montréal de capitale de la prostitution au Canada :
«Montréal, comme toute autre grande ville nord-américaine ou européenne, attire
son lot d’offres de services sexuels à différents niveaux.»
Les policiers se penchent notamment sur des
situations qui impliqueraient des mineurs «entraînés dans des réseaux de
prostitution».
Des clients qui viennent surtout du
Québec
«C’est
un phénomène domestique», explique M. Bourque. Les prostituées peuvent provenir
des régions comme de Montréal, dit-il.
«Les clients» sont surtout des Québécois,
poursuit le commandant de l’équipe intégrée de la lutte contre le proxénétisme.
Il est vrai que Montréal a la réputation d’attirer le monde de la prostitution
pendant les grands événements comme les festivals et le Grand Prix, mais les
choses sont bien différentes en réalité. L'exportation de femmes et de filles
pour aller travailler dans d'autres régions du Canada est aussi un gros
problème.
«On dit également qu’il y a beaucoup de bars
de danseuses, alors qu’il y en a beaucoup moins», fait remarquer M. Bourque.
Les établissements hôteliers sont
particulièrement visés
«On
veut être capables de donner aux gens dans le milieu hôtelier d’avoir des
observations qui sont concrètes qui peuvent être en lien avec l’exploitation
sexuelle. Il faut dénoncer, insiste M. Bourque, qui rappelle qu’il n’y a pas
que les policiers sur le terrain pour aider les victimes de la prostitution. Il
faut les sortir de ce milieu-là.»
Outre le SPVM, les services de police de
Laval et de Longueuil sont partenaires de ce programme. C'est également le cas
de l'Association des hôtels du Grand Montréal, du Bureau du taxi de Montréal,
de Jeunesse au Soleil et des Centres d'aide aux victimes d'actes criminels.
~~~
En
complément
Un
documentaire sur la traite de sexuelle des enfants aux États-Unis – on pourra ajouter
«et au Canada». Ce film diffusé il y a dix ans est toujours d’actualité car le
kidnapping des enfants en vue de les vendre et de les exploiter semble croissant.
Comme le dit une intervenante «les policiers s’occupent mieux des vols de
voitures que des vols d’enfants».
Child Sex Trade USA voyage à travers les États-Unis pour
révéler les rouages d'un commerce pédophile omniprésent, découvrant qu'il est
tout aussi facile «d'acheter un enfant» aux États-Unis qu'en Asie. 300 000
enfants américains ont été forcés de travailler dans l'industrie du sexe en
2009, rien qu'aux États-Unis. Ce film présente une analyse des valeurs
culturelles choquantes qui entourent la maltraitance des enfants, la
pédophilie, la traite des êtres humains et la prostitution; il pose de grandes
questions à savoir comment, pourquoi et que faire à ce sujet...
CHILD
SEX TRADE USA
Libby Spears 2009 | 58:25
Child
Sex Trade USA travels through the United States to reveal the
workings of a pervasive child sex trade, discovering that it is just as easy to
‘buy a child’ in the US as it is in Asia. 300,000 American children have been
forced in to the sex industry, as of 2009, in the United States alone. This
film presents a much needed analysis of the shocking cultural values that
surround child abuse, paedophilia, human trafficking and prostitution; asking
big questions of how, why, and what to do about it...
46
children per day go missing in the U.S.
The
fight to End Child Trafficking
Thousands of children are trafficked right here in the
United States. These kids are not criminals, they are victims. Anyone’s child
can be trafficked regardless of class, education or gender when forcefully
coerced or lured by false promises.
A
32+ Billion Dollar Industry
Child victims of trafficking are recruited,
transported, transferred, harbored and/or received for the purpose of
exploitation. They may be forced to work in sweatshops, on construction sites,
in houses as domestic servants, on the streets as child beggars, in wars as child
soldiers, on farms, in traveling sales crews, or in restaurants and hotels.
Some are forced to work in brothels and strip clubs or for escort and massage
services.
– 1 out of 5 pornographic images is of a child
– Over 100,000 websites offer child pornography
– The average age of entry into prostitution is 12-14
years old
– 70% of female victims are trafficked into the sex
trade
– On average, sex trafficking victims are sold 10-15
times a day
THE
ABDUCTION PIPELINE
Hard
& Soft Abductions
Victims are either selected for hard or soft
abduction. Criminals identify weaknesses such as broken family structure, kids
looking for attention, over-sharing on social media, drug use, runaways, of by
choosing a particular height, weight, gender or ethnicity.
Grooming Phase
In this phase, victims are often groomed through the
use of drugs and psychological manipulation in order to build a false trust.
Entrapment Phase
The harsh reality of the situation becomes apparent
often through forced sex, violence and/or the manipulation of drug addiction
establishing a physical and physiological domination over the victim.
Black Market
Once the victim has been “broken,” they are considered
a marketable asset and can be sold as such on the black market. During this
stage, victims either believe that they’re doing this by choice or have felt
they have no choice. Victims can be easily sold online to a variety of channels
or criminal networks.
Source:
Phantom
Rescue is an elite group of former US special operations,
law enforcement, government officials & business professionals who have
united with one clear objective, to bring an end to child trafficking through
outreach, education, and rescue operations.
Since 2007,
our teams have been deploying resources, technology, and specialized training
to combat one of the greatest injustices known to mankind… but we can not do it
alone and law enforcement simply doesn’t have the means available to navigate
the massive commercial sex market in order to find these children and identify
their traffickers…
It is only
through awareness and the support of our sponsors that we will be able to
effectively fight this growing epidemic. Together, we can make a difference.
Please
contact us for more information about joining this important mission. We look
forward to hearing from you. Thank you for your time.
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