Notre
leader en environnement Justin Trudeau a approuvé l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain aujourd’hui. Trinquons avec les Albertains. À bas
l’écologie, cessons d’être à contre-courant. Polluons dans la joie et la bonne
humeur! car la disparition de l’humanité permettra à la terre de se rafistoler (une
métamorphose radicale) – en combien
de milliards d’années? ça on l’ignore...
Certains
projets «phare» garantissent l’atteinte de notre objectif : augmentation constante des GES, «consommation ostentatoire» et «paix capitaliste».
Par exemple, tandis
qu’on vendra le pétrole albertain aux Asiatiques, nous importerons du pétrole saoudien.
Quelqu’un peut allumer ma lampe à pétrole?!
Le Canada accroît ses importations de
pétrole de l'Arabie saoudite
ICI
Radio-Canada, 28 avril 2019
Depuis 2014, les importations de
pétrole venant de l'Arabie saoudite ont augmenté de 66 %. L'an dernier, 6,4
millions de mètres cubes, pour un coût total de plus de 3,5 milliards de
dollars, ont été importés de ce pays vers le Canada.
Le pétrole saoudien répond désormais à
environ 10 % des besoins canadiens, contre 8 % en 2017.
L’Arabie saoudite est ainsi devenue la
deuxième source de pétrole étranger, après les États-Unis, pour le Canada. Le
Canada vit un paradoxe étrange.
D’une part, il est le 4e producteur mondial
de pétrole, et le 4e plus important exportateur, dont 99 % de la production est
exporté aux États-Unis.
D’autre part, le Canada est aussi un
importateur de pétrole, ce qui est rare pour un pays exportateur.
Ottawa ouvre la porte à l’exploitation
pétrolière dans les «refuges marins»
Le
Devoir, 25 avril 2019
Le gouvernement Trudeau entend
autoriser l’exploitation pétrolière et gazière dans des milieux marins pourtant
dûment protégés pour leur importance en matière de biodiversité. Mais pour
cela, l’exploitation d’énergies fossiles devra être «conforme aux objectifs de
conservation» de ces «refuges marins». Onze de ceux-ci se trouvent en eaux
québécoises.
Le gouvernement fédéral a notamment décidé de
maintenir l’autorisation d’«activités économiques» dans les «refuges marins»,
dont l’exploitation pétrolière et gazière, la pêche commerciale et une
éventuelle exploitation minière.
Fait à noter, le fédéral a décrété 11 de ces
«refuges marins» dans la portion québécoise du golfe du Saint-Laurent, en 2017.
Ces zones, qui se trouvent essentiellement au sud de l’île d’Anticosti, au
large de la Gaspésie et au nord des îles de la Madeleine, couvrent une
superficie de 8571 km².
Le gouvernement du Québec ne reconnaît
toutefois pas, pour le moment, les refuges marins dans le calcul de ses
objectifs de protection des milieux marins.
Le bruit des océans, le silence des
baleines
La
semaine verte, ICI Radio-Canada, 8 juin 2019
On
croyait les océans silencieux, vierges de presque toute pollution sonore. Mais
la réalité est tout autre. Les bruits
sous-marins générés par l’homme ont doublé chaque décennie depuis 50 ans, en
raison notamment du trafic croissant de la marine marchande. L'impact de cette
nouvelle forme de pollution sur les baleines inquiète de plus en plus de
scientifiques. Une de nos équipes a suivi des chercheurs qui tentent d'en
mesurer les effets dans le Saint-Laurent.
Reportage
vidéo de Gilbert Bégin
GNL Québec est une filiale de Pacific NorthWest
LNG, géré par le géant énergétique privé
Petronas Malaisie œuvrant dans le
nord de la Colombie-Britannique; il avait proposé une usine de liquéfaction à
Kitimat en vue d’acheminer le gaz vers les marchés asiatiques.
Mise à jour 19.06.2019 : PetroChina et Korea Gas étaient prêts aussi à se lancer dans le projet de la coentreprise LNG Canada. À Petronas Malaisie s'ajoutent d'autres investisseurs tels que Royal Dutch Shell et Mitsubishi. Gros business.
Mise à jour 19.06.2019 : PetroChina et Korea Gas étaient prêts aussi à se lancer dans le projet de la coentreprise LNG Canada. À Petronas Malaisie s'ajoutent d'autres investisseurs tels que Royal Dutch Shell et Mitsubishi. Gros business.
Photo : Reuters/Issei Kato. Un bateau-citerne transportant du gaz naturel au Japon.
Un projet de gazoduc de 750 km entre
le Nord de l’Ontario et le Saguenay
ICI
Radio-Canada, 15 novembre 2018
Gazoduq, une nouvelle entreprise
fondée par GNL Québec, a annoncé un projet d'une longue conduite souterraine de
gaz naturel reliant l'Ontario au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le projet est évalué
à 4,5 milliards de dollars.
Le corridor de 750 kilomètres proposé par
Gazoduq débute en Ontario, à l’ouest de Rouyn-Noranda, puis passe par le sud du
lac Saint-Jean pour finalement se rendre à Saguenay dans le secteur de La Baie.
Il vise à alimenter le port de Grande-Anse.
La
société en commandite GNL Québec est propriétaire de Gazoduq ainsi que de
l’entreprise Énergie Saguenay. Les deux compagnies ont les mêmes investisseurs,
mais les décisions sont séparées selon eux.
Projet gazier – Le Saguenay :
l'économie ou l'environnement?
La
Presse, 10 mars 2019
(SAGUENAY) Un projet de 14 milliards
de dollars. Des centaines d'emplois, voire des milliers durant la construction.
Mais des impacts encore méconnus. L'usine de liquéfaction de gaz naturel
projetée au Saguenay ainsi que le gazoduc pour l'alimenter laissent la région
tiraillée entre son développement économique et la protection de son milieu.
C'est une désagréable impression de déjà-vu
qui habite Daniel Lord. Après s'être «battu» en vain contre le projet de
l'Administration portuaire du Saguenay de construire un second terminal sur le
fjord, autorisé l'automne dernier, il s'inquiète aujourd'hui du projet d'usine
de liquéfaction de gaz naturel Énergie Saguenay.
Dans un avis scientifique rendu en janvier,
Pêches et Océans Canada prévenait que l'usine de liquéfaction et le second
terminal de l'Administration portuaire feraient conjointement passer le trafic
maritime «de 450 à près de 1300 transits par an», ce qui les rendrait «susceptibles de nuire» au béluga et à son
rétablissement.
Le projet gazier est scindé en deux :
l'usine de liquéfaction et le gazoduc seraient construits par des entreprises
différentes, bien qu'elles aient toutes deux le même actionnaire principal, GNL
Québec.
Il y aura donc deux processus d'évaluation :
l'un fédéral, pour le gazoduc ; l'autre provincial, pour l'usine.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES)
liées au projet gazier, de l'extraction à la transformation, représenteraient
7,8 millions de tonnes par an, a révélé fin février une analyse du Centre
international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et
services (CIRAIG), commandée par Énergie Saguenay.
Projet minier controversé près d'un
esker
ICI-Radio-Canada,
19 février 2019
Alors que le gouvernement de la CAQ
hésite à recommander un examen du Bureau d'audiences publiques sur
l'environnement (BAPE) sur le contesté projet de mine de lithium à proximité de
«la meilleure eau potable au monde», en Abitibi-Témiscamingue, un document
consulté par Radio-Canada démontre qu'il ne devrait pas éviter cette option.
La minière
australienne n'a jamais caché sa volonté d'éviter cet examen plus
approfondi afin de démarrer rapidement ses activités, dès la fin de 2019. Il
faut dire que, sur le marché, la demande est forte pour le lithium utilisé dans
la fabrication des batteries de véhicules électriques.
En campagne électorale, le chef de la CAQ François Legault avait plaidé pour que les projets
miniers soient autorisés plus rapidement, afin que le Québec soit un joueur
plus compétitif sur les marchés. Dans le même temps, il avait aussi répété
que les projets miniers doivent absolument obtenir une acceptabilité sociale.
Près de 450 hectares de milieux
humides détruits en un an
La
Presse, 10 mai 2019
(Québec) Le gouvernement québécois a
autorisé l'an dernier la destruction de 444 hectares de milieux humides,
l'équivalent de 700 terrains de football. C'est la preuve selon certains que la
loi protège mal ces milieux névralgiques en période d'inondations.
Des documents déposés à l'Assemblée
nationale révèlent qu'entre le 1er avril 2018 et le 28 février dernier, le
ministère de l'Environnement a délivré 520 certificats d'autorisation pour des
travaux dans des plaines inondables, des rives ou des milieux humides.
Les autorisations touchent un éventail de
chantiers. On a permis par exemple à un commerce de remblayer un marécage pour
agrandir son stationnement. On a autorisé la construction de ponceaux
temporaires pour le futur Réseau express métropolitain (REM). Et à Québec, le
réaménagement de l'échangeur qui relie les autoroutes Henri-IV et Félix-Leclerc
a nécessité la destruction d'un milieu humide.
Pris ensemble, tous ces travaux ont entraîné
la disparition en moins d'un an de marais, cours d'eau et tourbières d'une
superficie plus grande que celle de l'île des Soeurs.
L'année précédente, la superficie détruite
avait été quatre fois plus importante.
Les milieux humides jouent un rôle
névralgique. Non seulement ils abritent une faune riche, mais ils agissent
aussi comme des éponges qui captent les eaux de crue des rivières. Leur
disparition contribue à empirer les inondations.
Les chiffres publiés par Québec font bondir
Guy Garand, qui milite depuis des années pour la protection de ces habitats à
Laval.
«C'est une catastrophe, a dénoncé M. Garand,
qui dirige le Conseil régional de l'environnement de Laval. Les changements
climatiques sont là, mais à un moment donné, il va falloir cesser la destruction
des milieux humides.»
Les
années lumière, ICI Radio-Canada, 28 avril 2019
Le Grand Nord subit de plein fouet les
effets des changements climatiques. La journaliste Chantal Srivastava s'est
rendue dans les Territoires du Nord-Ouest pour rendre compte de cette nouvelle
réalité.
À Yellowknife, les effets des changements
climatiques sont bien visibles, et leurs répercussions sur la faune et la
population, bien tangibles.
La fonte du pergélisol affecte les rues et
les bâtiments. Et cette année, la fonte hâtive de la glace sur le Grand lac des
Esclaves a forcé la clôture du Snowking's Winter Festival deux semaines plus
tôt que prévu.
Les Premières Nations sont également
touchées par le dégel, qui amincit la glace sur les lacs, mettant alors parfois
leur vie en danger.
Audiofil :
L’ère industrielle a
modifié le métabolisme des arbres
ICI
Radio-Canada, 8 février 2019
Ne comptez pas sur les arbres pour
absorber davantage de carbone. Selon une étude québécoise, ils pourraient
atteindre un niveau de saturation même si les émissions de CO2 dans
l'atmosphère continuaient d'augmenter.
«À un certain niveau, la photosynthèse est à
son maximum, avance la biologiste Claudie Gigère-Croteau. Même s’il y a plus de
CO2 dans l'atmosphère, l’arbre n’est pas en mesure d’en capter plus.»
Dans son projet de recherche à la maîtrise,
Claudie Giguère-Croteau s’est intéressée à la réponse des plus vieux arbres
boréaux d’Amérique du Nord à l’arrivée de l’ère industrielle. La conclusion a
de quoi étonner.
L’augmentation rapide et soutenue des
émissions de dioxyde de carbone depuis le milieu du 19e siècle a modifié
l'interaction entre les arbres et l’atmosphère.
«On ne peut pas compter sur la végétation
actuelle pour stocker les tonnes et les tonnes de carbone qu’on émet avec nos
usines», explique Étienne Boucher, professeur au Département de géographie de
l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Les émissions des sables bitumineux
sous-évaluées
La
Presse, 23 avril 2019
Les émissions de gaz à effet de serre
provenant des sables bitumineux de l'Alberta pourraient être considérablement
plus élevées que le laissent croire les rapports de l'industrie, révèle une
nouvelle étude.
Dans un document publié mardi, des
scientifiques d'Environnement Canada affirment que quatre grandes mines de
sables bitumineux émettent en moyenne environ un tiers de dioxyde de carbone de
plus par baril de pétrole qu'elles ne le signalent - un chiffre crucial utilisé
notamment pour déterminer les niveaux d'émission nationaux et dans le calcul de
la taxe sur le carbone.
Du nucléaire pour rendre les sables
bitumineux plus verts
ICI
Radio-Canada, 21 mai 2019
L'exploitation des sables bitumineux
produit encore près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre du Canada.
Une pollution qui pourrait totalement être éliminée d'un coup de baguette, pas
si magique, appelée le nucléaire. Mais, entre considérations économique,
environnementale et sociale, l'industrie et les gouvernements sont indécis.
Marier deux énergies aussi polarisantes que
les sables bitumineux et le nucléaire peut paraître saugrenu, et pourtant, ces
deux industries flirtent avec l'idée d'un mariage depuis des années. Le
nucléaire attire la curiosité, pas seulement en Alberta, mais aussi en Saskatchewan.
Le premier ministre Scott Moe a entrouvert la porte la semaine dernière.
C'est qu'au milieu des attaques sur le
pétrole «sale», l’argument environnemental du nucléaire a beaucoup de poids,
reconnaît Axel Meisen (conseiller d'Alberta Innovates, une agence
gouvernementale spécialisée dans la recherche de nouvelles technologies).
Les pétrolières brûlent des quantités
importantes de gaz naturel pour chauffer l’eau nécessaire à la séparation du
bitume des sables. À elle seule, l’industrie consomme un quart du gaz naturel
au Canada et produit ainsi des émissions de gaz à effet de serre.
«C’est une technologie qui mérite d’être
étudiée, mais les chances de succès ne sont pas garanties», prévient d’emblée,
Axel Meisen.
Le tombeau nucléaire canadien, un
projet de 23 milliards
ICI
Radio-Canada, 18 janvier 2019
Que doit-on faire des déchets les plus
dangereux de nos centrales nucléaires? Le Canada planifie la construction d'un
site d'entreposage souterrain à toute épreuve en Ontario, qui pourra même
résister aux glaciers qui le recouvriront dans des milliers d'années.
Les 19 réacteurs CANDU canadiens encore en
fonction produisent chaque année 90 000 grappes de combustibles irradiés. On
estime qu’il y aura d’ici quelques années 5 millions de grappes hautement
radioactives qui s’accumuleront sur le territoire canadien. Ces grappes sont si
dangereuses qu’il suffirait d’y être exposé quelques minutes pour recevoir des
doses de rayonnement mortelles.
Lorsque le combustible des centrales quitte
le réacteur, il dégage tellement de chaleur qu’on doit plonger les grappes dans
des piscines de refroidissement pendant près d’une décennie. Ce n’est qu’après
toutes ces années passées dans l’eau qu’on les transfère vers des sites de
stockage à sec. Les déchets radioactifs sont alors encapsulés dans des
structures de béton armé construites à quelques mètres des réacteurs.
Au Québec, les déchets radioactifs les plus
dangereux se trouvent à l’ancienne centrale nucléaire Gentilly-2, près de
Trois-Rivières. Même si la centrale d’Hydro-Québec est fermée depuis six ans,
on trouve toujours sur le site 130 000 grappes de combustible irradié.
Voyage au pays des sables bitumineux
Reportages
audio (entre 1970 et 2010) ICI Radio-Canada Première
La richesse de l’Alberta gît dans une
mer de sable noir et visqueux.
L’exploitation des sables bitumineux, qui répond à la demande sans cesse
croissante de produits pétroliers, provoque des combats idéologiques entre les
partisans du développement économique et ceux de la protection de
l’environnement.
Découvrez
les enjeux de cette industrie.
Audiofil :
Sables bitumineux du Canda : du
pétrole à n’importe quel prix
Carfree
Les deux plus importants gisements au
monde se trouvent en Alberta (Canada) et dans le bassin du fleuve d’Orénoque
(Venezuela). De plus petits gisements de sables bitumineux existent dans
d’autres endroits du monde.
L’Alberta est ainsi en train de devenir le
nouvel émirat pétrolier du XXIe siècle. Au nord de cette province, au pays des
Indiens Cree et des élans, on a découvert en effet le deuxième gisement
pétrolier au monde après l’Arabie Saoudite. Une particularité géologique : les
sables bitumineux recèlent 173 milliards de barils exploitables sur 141 000
kilomètres carrés de forêt boréale (un quart de la France).
Il faut survoler la zone pour prendre la
démesure de cette aventure industrielle. À perte de vue, le long de la rivière
Athabasca qui coule vers le nord, les pelles géantes de grues surdimensionnées
s’attaquent à la terre noire. Les arbres ont été coupés. Pour atteindre les
sables bitumineux, la terre a été enlevée sur une soixantaine de mètres de
profondeur. Les excavations ont la taille de cratères. Nuit et jour, des
camions-bennes, hauts comme une maison de deux étages (chacune de leurs roues
coûte 39 000 euros), charrient jusqu’à 400 tonnes de matériaux.
Nos radio-poubelles ont dû recevoir de généreux dons...
Fuite majeure de la stratégie de
TransCanada
ICI
Radio-Canada, 18 novembre 2014
Des documents secrets de TransCanada,
remis par un informateur à Greenpeace, révèlent en détail la stratégie de la
compagnie pour faire accepter par l'opinion publique son projet de pipeline
Énergie Est. La
centaine de pages consultées par Radio-Canada révèlent que TransCanada est
prête à tout, ou presque, même à payer des partisans.
Recruter des
partisans
TransCanada
compte créer de toutes pièces une mobilisation citoyenne en sa faveur. Son
objectif pour l'année 2014 est de pouvoir compter sur 35 000 partisans qui se
feront entendre en commentant des articles sur Internet, en écrivant des
blogues ou des messages sur Twitter ou Facebook, en envoyant des lettres aux
journaux, en appelant leurs élus ou en leur écrivant, voire en intervenant aux
audiences du BAPE.
Mettre les scientifiques de son côté
Le document
qualifie les professeurs d'université d'influenceurs importants, surtout au
Québec. Edelman recommande à TransCanada de tenter de les mettre de son côté
avec «une campagne de financement majeure» d'une université québécoise en
contribuant à la recherche environnementale. «Cela pourrait aider à montrer le
sérieux de TransCanada sur ces sujets et donner une meilleure image». Des
discussions sont justement en cours pour le financement d'une chaire de
recherche sur le Saint-Laurent axée sur l'étude du béluga à l'Institut des
sciences de la mer de Rimouski.
Énergie Est : les opposants remontent
aux barricades
ICI
Radio-Canada, 27 avril 2016
Une
cinquantaine de groupes écologistes, des représentants du mouvement autochtone
Idle No More et des politiciens québécois ont signé une déclaration commune
pour réitérer leur opposition au projet de pipeline Énergie Est de TransCanada.
Les signataires y réitèrent leur «refus
catégorique et sans compromis» d'un projet qui constitue une «menace aux
écosystèmes, à notre santé, ainsi qu'au climat de notre planète» et leur
opposition à «toute tentative d'expansion du complexe des sables bitumineux »
albertains.
«L'oléoduc
de TransCanada est bien plus qu'un simple tuyau où couleraient 2000 litres de
pétrole à la seconde», notent-ils. «C'est un piège écologique, économique,
social qui nous enfermerait pour plusieurs décennies dans la dépendance à une
croissance dopée aux hydrocarbures extrêmes.»
(1)
Conclusion : quand les gens ne comprennent ni de la tête ni du cœur (ni
d’ailleurs), en dernier ressort, on utilise l’humour et le cynisme.
Les climatologues confirment qu'il est
encore temps de faire sauter la terre
The
Onion* | 5 octobre 2018
GENÈVE,
SUISSE – Avertissant que des millions de personnes mourront de faim dans les
rues si les dirigeants mondiaux ne prennent pas des mesures décisives, les
scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
ont confirmé lundi qu'il était encore temps de faire sauter la terre avant que
le réchauffement climatique irréversible ne condamne l'humanité à une lente
extinction. «En détruisant notre planète
dans un maelstrom nucléaire maintenant, nous pouvons éviter les souffrances
indues qui autrement caractériseront le siècle prochain», a déclaré le
président du GIEC, M. Hoesung Lee, ajoutant qu'un millier d'armes nucléaires stratégiquement placées sur des sites
géothermiques actifs cruciaux dans le monde pourrait être suffisant pour
inonder la planète de magma blanc et chaud, mettant un terme miséricordieux à
cette expérience ratée qu'est l'homme. «Nous avons la technologie pour ce
faire; mais ce ne sera pas facile et nous devons agir immédiatement. Nous
avions cru qu'il nous resterait au moins un siècle de plus pour faire exploser
la terre, mais si l'on veut que l'espèce humaine évite une catastrophe
écologique, nous devons commencer hier. Pour ma part, je ne veux pas avoir à
regarder mes petits-enfants dans les yeux un jour, et à leur dire que j'aurais
pu faire exploser le monde infernal où ils sont forcés de vivre, mais que je ne
l’ai pas fait. Ce serait le comble de l'égoïsme.» Lee a ensuite présenté une
série de maquettes terrifiantes d'images satellitaires illustrant à quoi
pourrait ressembler une terre tragiquement intacte en 2040 et au-delà.
Le PDG d'ExxonMobil, déprimé après
avoir réalisé que la fin du monde pourrait survenir avant d’avoir fini
d’extraire tout le pétrole
The
Onion* | 10 octobre 2018
IRVING
– TX – À la suite d'un rapport des scientifiques du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat qui prévoyait que la planète ne
disposerait que d'une décennie pour éviter un réchauffement climatique
catastrophique, Darren Woods, le PDG d'ExxonMobil, se serait senti déprimé
mercredi après avoir réalisé que la fin du monde pourrait survenir avant qu'ils
n’aient fini d'extraire tout le pétrole. «Quand
j'ai lu le rapport, ça m’a frappé comme une tonne de briques – nous pourrions
tous mourir et laisser des milliards de barils de pétrole piégés dans le sol
pour toujours», a déclaré Woods, essuyant une larme et ajoutant que
l'ensemble de l'industrie pétrolière avait le cœur brisé à l’idée qu'on
pourrait ne pas avoir les décennies nécessaires pour extraire tout le pétrole
de la planète comme on l'avait initialement projeté. «Nous avions déjà planifié
la production de gaz pour les futures générations d'employés d'ExxonMobil,
c'est donc très traumatisant pour moi de penser qu'ils n’auront peut-être jamais
la chance de tirer profit des mêmes avantages que nous avons maintenant.
Pensez-y, un jour bientôt, nous serons tous partis et le pétrole restera
toujours là sous terre, sans jamais être extrait. C'est une parodie.» Au moment
d’aller sous presse, Woods a annoncé
qu’ExxonMobil allait quadrupler sa production de pétrole pour tenter de tout
l’extraire de la terre pendant qu'il était encore temps.
*
La publication satirique The Onion (publiée depuis 1988) met le doigt sur nos
paradoxes et notre crédulité sans ménagement.
The Onion | America’s Finest News Source http://www.theonion.com/
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