18 juin 2019

GES Canada

Longue vie à la pollution industrielle! Le projet de saccager la terre jusqu’au dernier cm2 a le vent dans les voiles. Ce serait dommage que l’humanité disparaisse avant d’avoir vu ça (1).

Notre leader en environnement Justin Trudeau a approuvé l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain aujourd’hui. Trinquons avec les Albertains. À bas l’écologie, cessons d’être à contre-courant. Polluons dans la joie et la bonne humeur! car la disparition de l’humanité permettra à la terre de se rafistoler (une métamorphose radicale) – en combien de milliards d’années? ça on l’ignore...

Certains projets «phare» garantissent l’atteinte de notre objectif : augmentation constante des GES, «consommation ostentatoire» et «paix capitaliste».

Par exemple, tandis qu’on vendra le pétrole albertain aux Asiatiques, nous importerons du pétrole saoudien. Quelqu’un peut allumer ma lampe à pétrole?!

Le Canada accroît ses importations de pétrole de l'Arabie saoudite
ICI Radio-Canada,  28 avril 2019

Depuis 2014, les importations de pétrole venant de l'Arabie saoudite ont augmenté de 66 %. L'an dernier, 6,4 millions de mètres cubes, pour un coût total de plus de 3,5 milliards de dollars, ont été importés de ce pays vers le Canada.
   Le pétrole saoudien répond désormais à environ 10 % des besoins canadiens, contre 8 % en 2017.
  L’Arabie saoudite est ainsi devenue la deuxième source de pétrole étranger, après les États-Unis, pour le Canada. Le Canada vit un paradoxe étrange.
   D’une part, il est le 4e producteur mondial de pétrole, et le 4e plus important exportateur, dont 99 % de la production est exporté aux États-Unis.
   D’autre part, le Canada est aussi un importateur de pétrole, ce qui est rare pour un pays exportateur.


Ottawa ouvre la porte à l’exploitation pétrolière dans les «refuges marins»
Le Devoir, 25 avril 2019

Le gouvernement Trudeau entend autoriser l’exploitation pétrolière et gazière dans des milieux marins pourtant dûment protégés pour leur importance en matière de biodiversité. Mais pour cela, l’exploitation d’énergies fossiles devra être «conforme aux objectifs de conservation» de ces «refuges marins». Onze de ceux-ci se trouvent en eaux québécoises.
   Le gouvernement fédéral a notamment décidé de maintenir l’autorisation d’«activités économiques» dans les «refuges marins», dont l’exploitation pétrolière et gazière, la pêche commerciale et une éventuelle exploitation minière.
   Fait à noter, le fédéral a décrété 11 de ces «refuges marins» dans la portion québécoise du golfe du Saint-Laurent, en 2017. Ces zones, qui se trouvent essentiellement au sud de l’île d’Anticosti, au large de la Gaspésie et au nord des îles de la Madeleine, couvrent une superficie de 8571 km².
   Le gouvernement du Québec ne reconnaît toutefois pas, pour le moment, les refuges marins dans le calcul de ses objectifs de protection des milieux marins.


Le bruit des océans, le silence des baleines
La semaine verte, ICI Radio-Canada, 8 juin 2019

On croyait les océans silencieux, vierges de presque toute pollution sonore. Mais la réalité est tout autre. Les bruits sous-marins générés par l’homme ont doublé chaque décennie depuis 50 ans, en raison notamment du trafic croissant de la marine marchande. L'impact de cette nouvelle forme de pollution sur les baleines inquiète de plus en plus de scientifiques. Une de nos équipes a suivi des chercheurs qui tentent d'en mesurer les effets dans le Saint-Laurent.

Reportage vidéo de Gilbert Bégin

GNL Québec est une filiale de Pacific NorthWest LNG, géré par le géant énergétique privé Petronas Malaisie œuvrant dans le nord de la Colombie-Britannique; il avait proposé une usine de liquéfaction à Kitimat en vue d’acheminer le gaz vers les marchés asiatiques. 
Mise à jour 19.06.2019 : PetroChina et Korea Gas étaient prêts aussi à se lancer dans le projet de la coentreprise LNG Canada. À Petronas Malaisie s'ajoutent d'autres investisseurs tels que Royal Dutch Shell et Mitsubishi. Gros business.

Photo : Reuters/Issei Kato. Un bateau-citerne transportant du gaz naturel au Japon. 

Un projet de gazoduc de 750 km entre le Nord de l’Ontario et le Saguenay
ICI Radio-Canada, 15 novembre 2018


Gazoduq, une nouvelle entreprise fondée par GNL Québec, a annoncé un projet d'une longue conduite souterraine de gaz naturel reliant l'Ontario au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le projet est évalué à 4,5 milliards de dollars.
   Le corridor de 750 kilomètres proposé par Gazoduq débute en Ontario, à l’ouest de Rouyn-Noranda, puis passe par le sud du lac Saint-Jean pour finalement se rendre à Saguenay dans le secteur de La Baie. Il vise à alimenter le port de Grande-Anse.
La société en commandite GNL Québec est propriétaire de Gazoduq ainsi que de l’entreprise Énergie Saguenay. Les deux compagnies ont les mêmes investisseurs, mais les décisions sont séparées selon eux.


Projet gazier – Le Saguenay : l'économie ou l'environnement?
La Presse, 10 mars 2019

(SAGUENAY) Un projet de 14 milliards de dollars. Des centaines d'emplois, voire des milliers durant la construction. Mais des impacts encore méconnus. L'usine de liquéfaction de gaz naturel projetée au Saguenay ainsi que le gazoduc pour l'alimenter laissent la région tiraillée entre son développement économique et la protection de son milieu.
   C'est une désagréable impression de déjà-vu qui habite Daniel Lord. Après s'être «battu» en vain contre le projet de l'Administration portuaire du Saguenay de construire un second terminal sur le fjord, autorisé l'automne dernier, il s'inquiète aujourd'hui du projet d'usine de liquéfaction de gaz naturel Énergie Saguenay.
   Dans un avis scientifique rendu en janvier, Pêches et Océans Canada prévenait que l'usine de liquéfaction et le second terminal de l'Administration portuaire feraient conjointement passer le trafic maritime «de 450 à près de 1300 transits par an», ce qui les rendrait «susceptibles de nuire» au béluga et à son rétablissement.


Le projet gazier est scindé en deux : l'usine de liquéfaction et le gazoduc seraient construits par des entreprises différentes, bien qu'elles aient toutes deux le même actionnaire principal, GNL Québec.
   Il y aura donc deux processus d'évaluation : l'un fédéral, pour le gazoduc ; l'autre provincial, pour l'usine.
   Les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au projet gazier, de l'extraction à la transformation, représenteraient 7,8 millions de tonnes par an, a révélé fin février une analyse du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), commandée par Énergie Saguenay.


Projet minier controversé près d'un esker
ICI-Radio-Canada, 19 février 2019

Alors que le gouvernement de la CAQ hésite à recommander un examen du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur le contesté projet de mine de lithium à proximité de «la meilleure eau potable au monde», en Abitibi-Témiscamingue, un document consulté par Radio-Canada démontre qu'il ne devrait pas éviter cette option.


La minière australienne n'a jamais caché sa volonté d'éviter cet examen plus approfondi afin de démarrer rapidement ses activités, dès la fin de 2019. Il faut dire que, sur le marché, la demande est forte pour le lithium utilisé dans la fabrication des batteries de véhicules électriques.
   En campagne électorale, le chef de la CAQ François Legault avait plaidé pour que les projets miniers soient autorisés plus rapidement, afin que le Québec soit un joueur plus compétitif sur les marchés. Dans le même temps, il avait aussi répété que les projets miniers doivent absolument obtenir une acceptabilité sociale.


Près de 450 hectares de milieux humides détruits en un an
La Presse, 10 mai 2019

(Québec) Le gouvernement québécois a autorisé l'an dernier la destruction de 444 hectares de milieux humides, l'équivalent de 700 terrains de football. C'est la preuve selon certains que la loi protège mal ces milieux névralgiques en période d'inondations.
   Des documents déposés à l'Assemblée nationale révèlent qu'entre le 1er avril 2018 et le 28 février dernier, le ministère de l'Environnement a délivré 520 certificats d'autorisation pour des travaux dans des plaines inondables, des rives ou des milieux humides.
   Les autorisations touchent un éventail de chantiers. On a permis par exemple à un commerce de remblayer un marécage pour agrandir son stationnement. On a autorisé la construction de ponceaux temporaires pour le futur Réseau express métropolitain (REM). Et à Québec, le réaménagement de l'échangeur qui relie les autoroutes Henri-IV et Félix-Leclerc a nécessité la destruction d'un milieu humide.
   Pris ensemble, tous ces travaux ont entraîné la disparition en moins d'un an de marais, cours d'eau et tourbières d'une superficie plus grande que celle de l'île des Soeurs.
   L'année précédente, la superficie détruite avait été quatre fois plus importante.
   Les milieux humides jouent un rôle névralgique. Non seulement ils abritent une faune riche, mais ils agissent aussi comme des éponges qui captent les eaux de crue des rivières. Leur disparition contribue à empirer les inondations.
    Les chiffres publiés par Québec font bondir Guy Garand, qui milite depuis des années pour la protection de ces habitats à Laval.
   «C'est une catastrophe, a dénoncé M. Garand, qui dirige le Conseil régional de l'environnement de Laval. Les changements climatiques sont là, mais à un moment donné, il va falloir cesser la destruction des milieux humides.»


Changements climatiques : perdre le Nord
Les années lumière, ICI Radio-Canada, 28 avril 2019

Le Grand Nord subit de plein fouet les effets des changements climatiques. La journaliste Chantal Srivastava s'est rendue dans les Territoires du Nord-Ouest pour rendre compte de cette nouvelle réalité.
   À Yellowknife, les effets des changements climatiques sont bien visibles, et leurs répercussions sur la faune et la population, bien tangibles.
   La fonte du pergélisol affecte les rues et les bâtiments. Et cette année, la fonte hâtive de la glace sur le Grand lac des Esclaves a forcé la clôture du Snowking's Winter Festival deux semaines plus tôt que prévu.
   Les Premières Nations sont également touchées par le dégel, qui amincit la glace sur les lacs, mettant alors parfois leur vie en danger.

Audiofil :


L’ère industrielle a modifié le métabolisme des arbres            
ICI Radio-Canada, 8 février 2019

Ne comptez pas sur les arbres pour absorber davantage de carbone. Selon une étude québécoise, ils pourraient atteindre un niveau de saturation même si les émissions de CO2 dans l'atmosphère continuaient d'augmenter.
   «À un certain niveau, la photosynthèse est à son maximum, avance la biologiste Claudie Gigère-Croteau. Même s’il y a plus de CO2 dans l'atmosphère, l’arbre n’est pas en mesure d’en capter plus.»
   Dans son projet de recherche à la maîtrise, Claudie Giguère-Croteau s’est intéressée à la réponse des plus vieux arbres boréaux d’Amérique du Nord à l’arrivée de l’ère industrielle. La conclusion a de quoi étonner.
   L’augmentation rapide et soutenue des émissions de dioxyde de carbone depuis le milieu du 19e siècle a modifié l'interaction entre les arbres et l’atmosphère.
   «On ne peut pas compter sur la végétation actuelle pour stocker les tonnes et les tonnes de carbone qu’on émet avec nos usines», explique Étienne Boucher, professeur au Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).


Les émissions des sables bitumineux sous-évaluées
La Presse, 23 avril 2019

Les émissions de gaz à effet de serre provenant des sables bitumineux de l'Alberta pourraient être considérablement plus élevées que le laissent croire les rapports de l'industrie, révèle une nouvelle étude.
   Dans un document publié mardi, des scientifiques d'Environnement Canada affirment que quatre grandes mines de sables bitumineux émettent en moyenne environ un tiers de dioxyde de carbone de plus par baril de pétrole qu'elles ne le signalent - un chiffre crucial utilisé notamment pour déterminer les niveaux d'émission nationaux et dans le calcul de la taxe sur le carbone.
  

Du nucléaire pour rendre les sables bitumineux plus verts
ICI Radio-Canada, 21 mai 2019

L'exploitation des sables bitumineux produit encore près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre du Canada. Une pollution qui pourrait totalement être éliminée d'un coup de baguette, pas si magique, appelée le nucléaire. Mais, entre considérations économique, environnementale et sociale, l'industrie et les gouvernements sont indécis.
   Marier deux énergies aussi polarisantes que les sables bitumineux et le nucléaire peut paraître saugrenu, et pourtant, ces deux industries flirtent avec l'idée d'un mariage depuis des années. Le nucléaire attire la curiosité, pas seulement en Alberta, mais aussi en Saskatchewan. Le premier ministre Scott Moe a entrouvert la porte la semaine dernière.
   C'est qu'au milieu des attaques sur le pétrole «sale», l’argument environnemental du nucléaire a beaucoup de poids, reconnaît Axel Meisen (conseiller d'Alberta Innovates, une agence gouvernementale spécialisée dans la recherche de nouvelles technologies).  
   Les pétrolières brûlent des quantités importantes de gaz naturel pour chauffer l’eau nécessaire à la séparation du bitume des sables. À elle seule, l’industrie consomme un quart du gaz naturel au Canada et produit ainsi des émissions de gaz à effet de serre.
   «C’est une technologie qui mérite d’être étudiée, mais les chances de succès ne sont pas garanties», prévient d’emblée, Axel Meisen.


Le tombeau nucléaire canadien, un projet de 23 milliards
ICI Radio-Canada, 18 janvier 2019

Que doit-on faire des déchets les plus dangereux de nos centrales nucléaires? Le Canada planifie la construction d'un site d'entreposage souterrain à toute épreuve en Ontario, qui pourra même résister aux glaciers qui le recouvriront dans des milliers d'années.
   Les 19 réacteurs CANDU canadiens encore en fonction produisent chaque année 90 000 grappes de combustibles irradiés. On estime qu’il y aura d’ici quelques années 5 millions de grappes hautement radioactives qui s’accumuleront sur le territoire canadien. Ces grappes sont si dangereuses qu’il suffirait d’y être exposé quelques minutes pour recevoir des doses de rayonnement mortelles.
   Lorsque le combustible des centrales quitte le réacteur, il dégage tellement de chaleur qu’on doit plonger les grappes dans des piscines de refroidissement pendant près d’une décennie. Ce n’est qu’après toutes ces années passées dans l’eau qu’on les transfère vers des sites de stockage à sec. Les déchets radioactifs sont alors encapsulés dans des structures de béton armé construites à quelques mètres des réacteurs.
   Au Québec, les déchets radioactifs les plus dangereux se trouvent à l’ancienne centrale nucléaire Gentilly-2, près de Trois-Rivières. Même si la centrale d’Hydro-Québec est fermée depuis six ans, on trouve toujours sur le site 130 000 grappes de combustible irradié.


Voyage au pays des sables bitumineux
Reportages audio (entre 1970 et 2010) ICI Radio-Canada Première

La richesse de l’Alberta gît dans une mer de sable noir et visqueux. L’exploitation des sables bitumineux, qui répond à la demande sans cesse croissante de produits pétroliers, provoque des combats idéologiques entre les partisans du développement économique et ceux de la protection de l’environnement.
Découvrez les enjeux de cette industrie.

Audiofil :

Sables bitumineux du Canda : du pétrole à n’importe quel prix
Carfree


Les deux plus importants gisements au monde se trouvent en Alberta (Canada) et dans le bassin du fleuve d’Orénoque (Venezuela). De plus petits gisements de sables bitumineux existent dans d’autres endroits du monde.
   L’Alberta est ainsi en train de devenir le nouvel émirat pétrolier du XXIe siècle. Au nord de cette province, au pays des Indiens Cree et des élans, on a découvert en effet le deuxième gisement pétrolier au monde après l’Arabie Saoudite. Une particularité géologique : les sables bitumineux recèlent 173 milliards de barils exploitables sur 141 000 kilomètres carrés de forêt boréale (un quart de la France).
   Il faut survoler la zone pour prendre la démesure de cette aventure industrielle. À perte de vue, le long de la rivière Athabasca qui coule vers le nord, les pelles géantes de grues surdimensionnées s’attaquent à la terre noire. Les arbres ont été coupés. Pour atteindre les sables bitumineux, la terre a été enlevée sur une soixantaine de mètres de profondeur. Les excavations ont la taille de cratères. Nuit et jour, des camions-bennes, hauts comme une maison de deux étages (chacune de leurs roues coûte 39 000 euros), charrient jusqu’à 400 tonnes de matériaux.


Nos radio-poubelles ont dû recevoir de généreux dons...

Fuite majeure de la stratégie de TransCanada
ICI Radio-Canada, 18 novembre 2014

Des documents secrets de TransCanada, remis par un informateur à Greenpeace, révèlent en détail la stratégie de la compagnie pour faire accepter par l'opinion publique son projet de pipeline Énergie Est. La centaine de pages consultées par Radio-Canada révèlent que TransCanada est prête à tout, ou presque, même à payer des partisans.

Recruter des partisans
TransCanada compte créer de toutes pièces une mobilisation citoyenne en sa faveur. Son objectif pour l'année 2014 est de pouvoir compter sur 35 000 partisans qui se feront entendre en commentant des articles sur Internet, en écrivant des blogues ou des messages sur Twitter ou Facebook, en envoyant des lettres aux journaux, en appelant leurs élus ou en leur écrivant, voire en intervenant aux audiences du BAPE.

Mettre les scientifiques de son côté
Le document qualifie les professeurs d'université d'influenceurs importants, surtout au Québec. Edelman recommande à TransCanada de tenter de les mettre de son côté avec «une campagne de financement majeure» d'une université québécoise en contribuant à la recherche environnementale. «Cela pourrait aider à montrer le sérieux de TransCanada sur ces sujets et donner une meilleure image». Des discussions sont justement en cours pour le financement d'une chaire de recherche sur le Saint-Laurent axée sur l'étude du béluga à l'Institut des sciences de la mer de Rimouski.


Énergie Est : les opposants remontent aux barricades
ICI Radio-Canada, 27 avril 2016

Une cinquantaine de groupes écologistes, des représentants du mouvement autochtone Idle No More et des politiciens québécois ont signé une déclaration commune pour réitérer leur opposition au projet de pipeline Énergie Est de TransCanada.
   Les signataires y réitèrent leur «refus catégorique et sans compromis» d'un projet qui constitue une «menace aux écosystèmes, à notre santé, ainsi qu'au climat de notre planète» et leur opposition à «toute tentative d'expansion du complexe des sables bitumineux » albertains.
   «L'oléoduc de TransCanada est bien plus qu'un simple tuyau où couleraient 2000 litres de pétrole à la seconde», notent-ils. «C'est un piège écologique, économique, social qui nous enfermerait pour plusieurs décennies dans la dépendance à une croissance dopée aux hydrocarbures extrêmes.»


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(1) Conclusion : quand les gens ne comprennent ni de la tête ni du cœur (ni d’ailleurs), en dernier ressort, on utilise l’humour et le cynisme.  

Les climatologues confirment qu'il est encore temps de faire sauter la terre
The Onion* | 5 octobre 2018

GENÈVE, SUISSE – Avertissant que des millions de personnes mourront de faim dans les rues si les dirigeants mondiaux ne prennent pas des mesures décisives, les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ont confirmé lundi qu'il était encore temps de faire sauter la terre avant que le réchauffement climatique irréversible ne condamne l'humanité à une lente extinction. «En détruisant notre planète dans un maelstrom nucléaire maintenant, nous pouvons éviter les souffrances indues qui autrement caractériseront le siècle prochain», a déclaré le président du GIEC, M. Hoesung Lee, ajoutant qu'un millier d'armes nucléaires stratégiquement placées sur des sites géothermiques actifs cruciaux dans le monde pourrait être suffisant pour inonder la planète de magma blanc et chaud, mettant un terme miséricordieux à cette expérience ratée qu'est l'homme. «Nous avons la technologie pour ce faire; mais ce ne sera pas facile et nous devons agir immédiatement. Nous avions cru qu'il nous resterait au moins un siècle de plus pour faire exploser la terre, mais si l'on veut que l'espèce humaine évite une catastrophe écologique, nous devons commencer hier. Pour ma part, je ne veux pas avoir à regarder mes petits-enfants dans les yeux un jour, et à leur dire que j'aurais pu faire exploser le monde infernal où ils sont forcés de vivre, mais que je ne l’ai pas fait. Ce serait le comble de l'égoïsme.» Lee a ensuite présenté une série de maquettes terrifiantes d'images satellitaires illustrant à quoi pourrait ressembler une terre tragiquement intacte en 2040 et au-delà.


Le PDG d'ExxonMobil, déprimé après avoir réalisé que la fin du monde pourrait survenir avant d’avoir fini d’extraire tout le pétrole
The Onion* | 10 octobre 2018

IRVING – TX – À la suite d'un rapport des scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui prévoyait que la planète ne disposerait que d'une décennie pour éviter un réchauffement climatique catastrophique, Darren Woods, le PDG d'ExxonMobil, se serait senti déprimé mercredi après avoir réalisé que la fin du monde pourrait survenir avant qu'ils n’aient fini d'extraire tout le pétrole. «Quand j'ai lu le rapport, ça m’a frappé comme une tonne de briques – nous pourrions tous mourir et laisser des milliards de barils de pétrole piégés dans le sol pour toujours», a déclaré Woods, essuyant une larme et ajoutant que l'ensemble de l'industrie pétrolière avait le cœur brisé à l’idée qu'on pourrait ne pas avoir les décennies nécessaires pour extraire tout le pétrole de la planète comme on l'avait initialement projeté. «Nous avions déjà planifié la production de gaz pour les futures générations d'employés d'ExxonMobil, c'est donc très traumatisant pour moi de penser qu'ils n’auront peut-être jamais la chance de tirer profit des mêmes avantages que nous avons maintenant. Pensez-y, un jour bientôt, nous serons tous partis et le pétrole restera toujours là sous terre, sans jamais être extrait. C'est une parodie.» Au moment d’aller sous presse, Woods a annoncé qu’ExxonMobil allait quadrupler sa production de pétrole pour tenter de tout l’extraire de la terre pendant qu'il était encore temps.

* La publication satirique The Onion (publiée depuis 1988) met le doigt sur nos paradoxes et notre crédulité sans ménagement.
The Onion | America’s Finest News Source http://www.theonion.com/ 

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