La vie
politique est soumise aux lois du marché boursier sur lesquelles les gouvernements
n’ont aucun pouvoir. De vastes réseaux de lobbyistes influencent le milieu
politique et économique.
En 1983, en préparation à l’établissement de
l’Union Européenne, les patrons de Volvo, Philips et Fiat ont créé La Table
ronde des Industriels européens (The European Round
Table of Industriels) – un lobby de 45 PDG des plus grands groupes industriels
européens de l’époque. Ils avaient exprimé leur but dans un rapport intitulé ‘RECHAPING
EUROPE‘ : «L’ERT s’est donné pour
objectif de stimuler la compétitivité mondiale de l’industrie européenne,
notamment par la baisse du salaire minimum, la réduction des dépenses de sécurité
sociale et la privatisation des services publics.» Un monde caché
caractérisé par un manque total de transparence. Aujourd’hui, l’UE contrôle la
vie de 500 millions d’Européens. La recette du succès : croissance,
profits, consommation, concurrence, déshumanisation, destruction des peuples et
de leurs cultures, encouragement de l’immigration qui permet de casser les lois
du travail, d’exploiter la main-d’œuvre au plus bas prix possible quand elle
n’est pas simplement réduite à l’esclavage.
On retrouve la même conduite chez tous les groupes
industriels et financiers sur les sept continents. But à moyen et long terme : un
seul marché, une seule devise. Ajoutons le brevetage
du vivant – gènes, cellules, plantes, animaux, organes humains, embryons
génétiquement modifiés ou clonés, prêts à emporter sur Mars...
Tous les
partenariats inéquitables du
libre-marché mènent les pays à la ruine. Mais, ce faisant, ils pavent
l’Autoroute de la soie de Xi Jinping. Merveilleux, non? En tout cas, pour les
naïfs qui croient encore à l’acceptabilité
sociale et au développement durable,
le réveil sera être brutal.
«Les gouvernements sont en train de
mettre un nombre important de pays en faillite, dans un contexte où les
inégalités ne font que grandir et où les entreprises paient de moins en moins
d’impôts. Pourrons-nous éviter que la révolte qui s'ensuivra devienne violente?
Partout, la clameur des citoyens se fait entendre face à cette perception que
les États ont cessé de s'intéresser aux problèmes des pensionnés, des chômeurs,
des malades, des personnes handicapées et d'autres défavorisés.» ~ George Ugeux (in La
descente aux enfers de la finance)
«Cette
expérience dont, en fait, nous faisons partie, est dépourvue d’éthique. Les
preuves, les archives de scientifiques, d’historiens, de spécialistes en santé
publique, d’ONG, d’avocats ou de journalistes en débordent. À chaque scandale
sanitaire, à chaque bouffée d’inquiétude environnementale, pourtant, une
lancinante impression de déjà-vu vient nous tourmenter. Car cette connaissance
a beau avoir été produite et partagée, elle est restée telle quelle,
inutilisée, et s’est systématiquement délitée pour devenir méconnaissance,
ignorance, déni. Les leçons sont toujours trop tardives quand la mémoire est si
courte. Et ce n’est pas faute de le savoir, ou de l’avoir vu.
Depuis des décennies, dans le seul but de
maintenir sur le marché des produits parfois mortels, des firmes sont engagées
dans une entreprise de destruction de la connaissance et de l’intelligence
collective. Elles font commerce de la science, créent le conflit d’intérêts,
disséminent leur propagande : la mise en œuvre de ces stratégies
pernicieuses est au cœur d’une gigantesque manufacture du doute. Devenue rouage
essentiel de l’économie de marché et du monde moderne, la manipulation de la
science a progressivement redessiné jusqu’aux contours de la démocratie.
Pourtant, dans les cercles du pouvoir, on semble faire peu de cas de ce
détournement des prérogatives publiques. Mais les citoyens, eux, souhaitent-ils
être administrés en fonction du programme politique de multinationales du
désherbant, du pétrole ou du biscuit? Rien n’est moins sûr. Mais encore
faudrait-il qu’il leur soit permis de participer à la discussion. Car ces choix
de société dont on les a largement dépossédés sont, pour beaucoup, issus de
délibérations d’experts inaccessibles à leurs demandes autant qu’à leurs
véritables besoins.» ~ Stéphane Horel (Prologue)
Source :
Lobbytomie, Comment les lobbies
empoisonnent nos vies et la démocratie
«Quand la vérité n’est pas libre, la
liberté n’est pas vraie.»
~
Jacques Prévert
«La
tuerie s’étend partout. Presque du jour au lendemain, les anciennes cultures
sont balayées; et l’efficience, la cruauté et tous les moyens de destruction
sont soigneusement alimentés et renforcés. La paix ne dépend ni de l’homme
d’État ni de l’homme d’Église non plus que de l’avocat ou du policier. La paix
est un état d’esprit. L’instinct biologique est très puissant; et c’est
probablement la peur de l’extinction, non pas l’amour ou la compassion, qui
sauvera l’humanité.» ~ Jiddu Krishnamurti (Commentaires
sur la vie)
Les
victimes ainsi que les journalistes d’enquête qui dénoncent les pratiques mafieuses
et délétères des grandes compagnies industrielles subissent de la violence, du
harcèlement, de l’intimidation, des persécutions, des poursuites judiciaires, et
sont aussi incarcérés, voire, assassinés.
«Il y a
vraiment des ordures dans ce monde qui ne devraient même pas se classer dans la
catégorie humaine.» (Commentaire d’un internaute)
Hitler sans les hitlériens :
rien
~
Jacques Prévert
CHAQUE JOUR, DES JOURNALISTES
SONT RÉDUITS AU SILENCE
Partout
dans le monde, des journalistes sont menacés, arrêtés ou tués. Car des groupes
criminels, des entreprises ou des gouvernements veulent faire taire leur
travail et empêcher la publication des histoires sur lesquelles ils enquêtent.
Forbidden Stories a une mission : contourner
la censure en publiant ces histoires.
Pour atteindre ce but, nous proposons à
chaque journaliste travaillant sur une histoire sensible et se sentant menacé,
de pouvoir sécuriser ses informations grâce à l’un de nos moyens de
communication chiffrés.
S’il arrive quelque chose à ce journaliste,
nous serons en mesure de terminer son enquête et la publier largement grâce à
notre réseau collaboratif de médias internationaux.
En protégeant et continuant le travail des
journalistes qui ne peuvent plus enquêter, nous souhaitons envoyer un signal
fort aux ennemis de la liberté de l’information : même si vous parvenez à
arrêter un messager, vous n’arriverez pas à arrêter le message. (Forbidden
Stories)
Green Blood Project
Scandales environnementaux : une
enquête mondiale sur les crimes de l’industrie minière
Le
15-18, ICI Radio-Canada Première, 18 juin 2019
Enquêtes
de journalistes disparus, entrevue avec Laurent Richard de Forbidden Stories
Une
quarantaine de journalistes du monde entier ont décidé de reprendre le travail
de leurs confrères assassinés en enquêtant sur des scandales environnementaux
de l'industrie minière. Le Green Blood
Project, dirigé par le collectif Forbidden
Stories, dont Laurent Richard est le directeur général et fondateur, met au jour les crimes commis par les
entreprises minières contre l'environnement et les humains.
«Avec
Forbidden Stories, ce qu’on essaie de faire, c’est vraiment d’envoyer un
message fort : "Vous avez tué le messager, mais vous n’arrêterez jamais
son message"», explique Laurent Richard.
Mine Barrick Gold Corp, Lake Cowal
Au
moins 13 journalistes (1) ont été tués dans le monde depuis 2009 parce qu’ils
enquêtaient sur des scandales environnementaux de l’industrie minière. Selon
Laurent Richard, directeur général et fondateur de Forbidden Stories, peu
importe où ils se trouvent, que ce soit en Tanzanie, au Guatemala ou en Inde,
les journalistes qui enquêtent sur des entreprises minières sont tous confrontés
aux mêmes obstacles :
«La plupart du temps, les menaces contre les
journalistes, voire les cas de violence,
sont le fait d’intermédiaires locaux, non pas des entreprises directement,
ni même des États, mais des intermédiaires qui
profitent de cette corruption faite localement par les entreprises ou les
autorités. C’est quand les journalistes commencent à enquêter et à révéler
des faits qui mettent en danger une sorte d’écosystème corrompu localement
qu’ils sont extrêmement exposés.»
Laurent Richard soutient que l’industrie
minière manque particulièrement de transparence et qu’elle est le théâtre de
nombreuses violations des droits de la personne, de scandales de corruption et
d’atteintes à l’environnement. C’est pourquoi le Green Blood Project s’est
penché sur ce secteur en particulier de l’économie mondiale. «Parmi les sujets
environnementaux qui étaient les plus épineux, les enquêtes sur l’industrie
minière sont des enquêtes toujours extrêmement dangereuses, où il y a une sorte
d’État dans l’État dans les pays», affirme Laurent Richard.
Pour lui, poursuivre les enquêtes des journalistes
qui ont été assassinés, «c’est une façon d’apporter une réponse globale à une
menace globale contre la liberté de la presse et contre le devoir d’informer».
Si le sujet peut sembler loin pour les
Occidentaux, Laurent Richard souligne que des entreprises nord-américaines et
européennes sont citées dans le Green Blood Project pour leurs atteintes à
l’environnement ou aux droits de la personne. L’enquête s’est notamment intéressée
à une mine dans le nord de la Tanzanie opérée par une société britannique dont
le principal actionnaire est la minière canadienne Barrick Gold Corporation (2).
Audiofil :
Les
histoires
~~~
(1)
Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) estime que 16 journalistes sont morts durant la
dernière décennie. En réalité, le nombre
de morts pourrait s’élever à 29, de sorte que le journalisme d’enquête sur
l’exploitation mondiale des ressources minières serait le plus dangereux après
le reportage de guerre.
Source :
https://cpj.org/fr/
(2)
Le Canada est incapable de rompre ses
liens avec Barrick Gold
(Huffington
Post Canada 2017)
La
firme torontoise Barrick Gold est accusée d'une fraude fiscale de 10 milliards de
dollars en Afrique. En outre, ses agents de sécurité auraient violé
ou blessé un millier de personnes, et une centaine de travailleurs auraient
perdu la vie dans ses mines.
Le fait est que la filiale africaine de
Barrick Gold, Acacia Mining [société britannique dont Barrick est le principal
actionnaire], est impliquée dans un conflit politique majeur en Afrique de
l'Est. En réponse à des preuves de plus en plus accablantes de fraude fiscale
et de non-paiement de redevances, le président de la Tanzanie a condamné
publiquement Acacia et interdit ses exportations. La firme doit maintenant
rembourser un lourd compte de taxes.
Ian Myles a développé une «passion pour le
développement international» à l'âge de 17 ans, indique sa page de profil à
l'Université de Toronto. Bien qu'il ait été nommé par Justin Trudeau, ce
haut-commissaire reprend à la lettre la stratégie de Stephen Harper. Lors d'un
voyage au Chili en 2007, l'ex-premier ministre avait affirmé, en réponse aux
critiques concernant le projet Pascua Lama, que «Barrick Gold respecte les
normes canadiennes de responsabilité sociale des entreprises».
Photo :
Mark Blinch / Reuters
Spécialisée
en éthique des affaires, la journaliste tanzanienne Samantha Cole n'a pas du
tout apprécié l'intervention du haut-commissaire canadien. Voici sa réponse :
«Que ces Canadiens et Britanniques
croient encore nous berner avec leur malhonnêteté et leur discours politique
insensé est extrêmement insultant. Quelles sont les véritables valeurs de
Barrick Gold? Notre nation n'a-t-elle pas vu assez de meurtres, de viols et
d'incendies criminels de ses propres yeux? N'avons-nous pas été témoins de la
destruction de notre environnement? De l'empoisonnement de notre eau? De
fraudes et de centaines de problèmes légaux impliquant des entreprises locales
qui ont été maltraitées et intimidées? La liste est encore longue. De quelles
«valeurs» l'ambassadeur Ian Myles vante-t-il les mérites? Il est absolument
malhonnête et immoral de nous mentir de la sorte. Myles ferait mieux de se
taire, car chaque pays où Barrick Gold est implantée peut dresser une très
longue liste de crimes et d'activités illégales.»
Photo: This boy had a beautiful skin, he enjoyed his
happy childhood, attending school and playing with friends, helping family
house chores, optimistic for his future. His dreams are gone, after he was
affected by the water polluted by Barrick Gold mining Company. (Nikon
corporation 2006)
En
dépit de ses promesses électorales, le gouvernement Trudeau utilise tout le
poids diplomatique du Canada dans le but de défendre sa compagnie minière la
plus controversée, y compris dans le pays où celle-ci a commis les violations
des droits de la personne les plus flagrantes. Interrogé à ce sujet lors de la
dernière campagne électorale, le Parti libéral a répondu ceci :
«Nous partageons les inquiétudes des
Canadiens au sujet des pratiques de certaines compagnies minières canadiennes à
l'étranger, et nous essayons depuis longtemps de promouvoir la transparence, la
responsabilisation et les pratiques durables auprès de cette industrie.»
Au pouvoir depuis près de deux ans, le
gouvernement Trudeau n'a pas encore tenu sa promesse de remettre de l'ordre
dans les activités des compagnies minières canadiennes à l'étranger. Dans la
plupart des cas, les libéraux ont poursuivi la politique de défense des
intérêts miniers instaurée par Stephen Harper.
Si les libéraux sont prêts à épauler
ouvertement Barrick Gold en Tanzanie, il y a lieu de se demander jusqu'où
pourrait aller une entreprise avant de perdre le soutien de Justin Trudeau.
Vous
aimerez peut-être «Impunité des
multinationales : que le profit l’emporte!»
Dans un article publié dans La Presse en 2012
on rapportait les scandales des industriels canadiens à l’étranger qui
s’adonnent au pillage des ressources : évictions forcées en
Papouasie-Nouvelle-Guinée; massacre en République démocratique du Congo; viols
collectifs au Guatemala. En Argentine, au Guatemala, au Mexique, en Bolivie,
etc., partout sur la planète, des sociétés minières canadiennes sont accusées
d'engendrer de la violence et des dommages écologiques.
~~~
Le
Canada n’échappe pas aux géants qui contrôlent la planète minière, oh que non! Les
compagnies privées venant de l’extérieur ramassent les profits et l’argent de
poche qu’elles laissent sur la table en quittant ne peut couvrir la
restauration des sites d’extraction saccagés. Méchant cul-de-sac.
Un documentaire à voir
TROU STORY
Réalisé
par Richard Desjardins et Robert Monderie | 2011
Production
ONF
L’histoire
minière au Canada est faite de profits faramineux réalisés au mépris de
l’environnement et de la santé des travailleurs. C’est une histoire qui passe
par le nickel de Sudbury, l’argent de Cobalt, l’or de Timmins, le cuivre de
Rouyn...
À
noter qu’au tout début, les compagnies engageaient des immigrants car ils
étaient les seuls à accepter de faire ce sale boulot. La CAQ, dans sa quête de
main-d’œuvre, va sans doute maintenir la
tradition, conformément aux lois du libre-marché...
Commentaire
d’un internaute : «Québec : Le plus
grand saccageur des terres et de l'environnement, qui s'autodétruit depuis si
longtemps que le pays ressemble juste à un désert lunaire... Lamentable! Et ils
n'en retirent même pas de profits! Quelle bande d'idiots! Ils auraient dû
laisser les terres aux amérindiens, ce serait encore un petit paradis pour la
faune et la flore! (ça, c'est pour les dirigeants)... Je plains les habitants,
qui ne demandent qu'à vivre tranquillement et en sécurité, et qui sont
manipulés, qui n'ont pas le droit parler, qui ne sont au courant de rien, qu'on
utilise comme des pions sur un échiquier...»
Trou de Rouyn-Noranda
Commentaire d’un résidant de Rouyn-Noranda : «La pollution à l’état brute!! La senteur
sulfureuse qui s’en dégageait était écœurante, imaginez la teneure en minerais,
souffre, cyanure et j’en passe... Rien n’était isolé, on trempait pratiquement
dedans, pour vous dire. On allait se balader en motocross dans ces fameuses «slams
de mine» [bassins de décantation]. Puis
un jour, il arriva un accident bête, un ami de mon père est tombé brutalement à
en perdre son casque, s’est fendu la tête sur les pédales de son motocross, et cette
matière est entrée dans sa plaie. Il est décédé quelques heures après. Je ne
peux affirmer que la cause de son décès était la contamination de cette matière
ou bien le coup reçu... Certains disent que je mors la main de qui nous a
nourris... Moi je dis que je mords les mains qui nous ont bafoués, qui nous
bafouent et qui nous bafoueront tant qu’on ne se lèvera pas face à eux, les
mains des minières bien sûr!! Les riches mains minières sont loin de cette
“merde chimique”, mais nous les Abitibiens, ont vit directement dans cette
merde... Aujourd’hui, les soirs de rosée, on sent l’odeur infecte semblable à
de l’engrais chimique... Je suis certain que cette senteur émane des fameuses «slams».
Je suis un Abitibien, je suis Québécois et je demeure dans le Canada.»
Bibliosurf
Paradis sous terre
Comment le Canada est devenu la plaque
tournante de l'industrie minière mondiale
Alain Deneault, William Sacher | 192 pages
Préface
de Richard Desjardins
Le
Canada est le refuge idéal de sociétés minières qui spéculent en Bourse et
mènent à travers le monde des opérations controversées, voire criminelles.
Elles y trouvent un système boursier-casino favorable à la spéculation, des
exonérations dignes d’un paradis fiscal, des mesures législatives canalisant
vers elles l’épargne des citoyens, une diplomatie de complaisance soutenant ses
pires desseins, ainsi qu’un droit taillé sur mesure pour la couvrir à l’étranger,
comme sur le front de la critique intérieure.
En six chapitres d’une redoutable
efficacité, Alain Deneault et William Sacher retracent l’histoire du Canada et
exposent comment cette ancienne colonie est devenue le paradis réglementaire et
judiciaire d’une industrie évoluant hors de tout contrôle. Pillage,
expropriations violentes de populations, pollution durable de vastes
territoires sont le lot des pays qui subissent les méthodes de cette industrie
aveuglément tournée vers le profit. La Bourse de Toronto se révèle le pilier de
ce système où s’enregistrent 60 % des sociétés minières mondiales, des
entreprises protégées par des politiques serviles.
Grâce
à un travail minutieux de recensement de sources internationales, les auteurs
nous montrent comment le Canada, trop souvent présenté comme vertueux et
pacifiste, est devenu la Suisse des mines.
Écosociété
| Septembre 2012
Paru
en France aux éditions Rue de l'Échiquier.
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