28 juin 2019

Les impacts dévastateurs de la «porciculture»

D’abord une nouvelle dérangeante :
   Associated Press Pékin, 27 juin 2019 – Deux avions de combat chinois ont frôlé un navire de guerre canadien naviguant en eaux internationales dans la mer de Chine orientale, au moment où les tensions continuent de s'intensifier entre Pékin et Ottawa.
   Matthew Fisher, un membre de l'Institut canadien des affaires mondiales, écrit que les chasseurs Su-30 ont volé à moins de 300 mètres de la proue de la frégate NCSM Regina. M. Fisher, qui se trouvait à bord du navire, a déclaré que bien que l'incident ait été plus agressif que les rencontres précédentes entre la Marine canadienne et les avions de combat chinois, il n'a pas été considéré comme dangereux.
  
Le chantage économique chinois envers le Canada se limitait à l’industrie alimentaire, mais là, si Pékin passe à l’intimidation armée, on est en droit de s’alarmer. En outre, il n’est pas exclu que Pékin s’en prenne éventuellement au pétrole de schiste albertain ou à d’autres ressources qu’elle importe.
   Étant à la fois un gros investisseur et acheteur, le dragon à mille têtes occupe une position de choix pour déstabiliser les échanges commerciaux partout dans le monde. La procédure peu subtile se résume ainsi : «Je te ruine, puis je te prête de l’argent à un taux usuraire impossible à rembourser; en compensation j’exploite tes ressources pour 50 ans à venir et je t’envoie ma main-d’œuvre». Ce fut le cas en Afrique, entre autres.
   Un prétexte servi sur un plateau en or par le Canada : l'arrestation de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois de la technologie Huawei, à la demande des États-Unis rappelons-le. Xi Jinping n’a pas aimé du tout.
   Depuis, Pékin a imposé des sanctions sur les produits canadiens – canola, légumineuses, soya – et suspendu les permis d’exportation de deux producteurs de porcs en mai. Finalement, le 25 juin elle a bloqué complètement l’importation de viande canadienne.
   Les grands producteurs de viande de porc canadiens sont assez dépendants du marché chinois, situé au troisième rang de leurs importateurs après les États-Unis et le Japon. Cette dernière sanction risque donc d’avoir des répercussions sur les mégaporcheries québécoises. Les producteurs québécois exportent pour plus de 150 millions de dollars en Chine, sur des ventes totales de 1,5 milliard de dollars à l’étranger. On envoie principalement des os, des pattes et des têtes en Chine, mais aussi de plus en plus de parties plus nobles (filets, fesses et longes).

Délire économique 

Au Québec, l’expression «faire du bacon» signifie faire de l’argent; ce n’est sans doute pas un hasard...

Martin Vallières, La Presse, 27 juin 2019 – Le Québec, qui élève et abat annuellement 7 millions de porcs, consacre près de 70 % de sa production à l'exportation. Les États-Unis, la Chine, le Japon et la Corée représentent les principaux marchés étrangers. Et selon le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval, l'industrie «n'arrive pas à compléter ses carnets de commandes». L'embargo sur les exportations de viande canadienne vers la Chine, s'il devait perdurer, pourrait saboter la récente et très forte croissance des exportations de viande porcine du Québec vers l'énorme marché chinois. Depuis le début de l'année, la valeur de ces exportations a presque doublé (+ 93 %) par rapport à la même période l'an dernier. Cette valeur totalise 178 millions pour les quatre premiers mois de 2019, contre 92 millions un an plus tôt, selon les plus récentes données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ). La croissance était telle que ce pays a surclassé les États-Unis et le Japon comme principal marché d'exportation de l'industrie porcine québécoise, du moins pour les premiers mois de 2019. De janvier à avril, la valeur mensuelle des exportations de viande et abats de porc vers la Chine a augmenté de 26 à 50 millions, selon les données compilées de l'ISQ. Pendant ce temps, cette valeur d'exportation a oscillé autour de 36 millions par mois vers les États-Unis et autour de 26 millions par mois vers le Japon. (Extrait)

Les propriétaires de mégaporcheries québécois ont lancé un appel à l’aide désespéré au ministre André Lamontagne (Agriculture, Pêcheries et Alimentation) qui a répondu laconiquement : «Le Québec est impuissant dans un contexte où la Chine opte pour des mesures qui viennent nous affecter. Les nouvelles exigences chinoises pourraient avoir un impact au Québec. Au moment où on se parle, on n’en est pas là.» Le ministre Lamontagne n’a pas pu dire si Québec avait un plan d’urgence pour leur venir en aide en cas de détérioration de la relation commerciale entre le Canada et la Chine.
   Mais comme les Asiatiques sont des porcivores impénitents, il est possible qu’après avoir épuisé les ressources de leurs autres fournisseurs, ils reviennent s’approvisionner au Canada.  

Photo : Jo-Anne McArthur, abattoir ontarien, 2011 (We Animals)

Le modèle américain, que beaucoup d’agriculteurs/éleveurs canadiens ont copié – monopoles agroindustriels, production de masse pour engranger toujours plus de profits –, serait dû pour aller à l’abattoir. En 1998, le gouvernement péquiste soutenait que cette industrie favorisait la croissance économique grâce à ses exportations massives de porcs à l’étranger. Pour réduire l’impact environnemental désastreux et nauséabond du lisier, on a déboisé des milliers d’hectares de boisés pour l’épandre – la nappe phréatique, les cours d’eau adjacents, les lacs et finalement le fleuve ont été contaminés car l’air et l’eau ignorent les frontières. Et, ça continue.
   L’industrie porcine pourrait se trouver devant une impasse à cause des sanctions chinoises. Mais, on peut aussi voir la situation comme un signal d’alarme : il est temps d’abandonner les monocultures destinées au bétail et la surproduction de viande, sachant que l’élevage industriel du bétail est la deuxième cause de pollution environnementale après les énergies fossiles (dont il dépend d’ailleurs).
   La disparition des élevages intensifs représenterait une étape majeure de réduction de nos émissions de GES; en fait, c’est une condition sine qua non...

Pour ma part, ayant viré au végétal il y a plus de trente ans, par compassion pour les animaux, je me réjouirais de voir ces camps de concentration disparaître du paysage agricole à tout jamais, ainsi que les camions de transport et les abattoirs.

Photo tirée du documentaire d’Hugo Latulippe Bacon, le film (2001). Les truies n’ont jamais mis le nez dehors et resteront dans leur prison de métal exigüe à perpétuité. Aussitôt que la dernière portée a cessé de s’allaiter elles sont inséminées artificiellement et le cycle recommence jusqu’à ce que mort s’ensuive à l’abattoir. Il n’y a rien d’humain dans l’élevage intensif. Seules des brutes sans cœur ni conscience ni tête peuvent concevoir ces installations analogues aux camps SS. Le scénario est identique pour tous les animaux d’élevage – bœuf, vaches laitières, mouton, volaille, etc. Même le «Free range» est un leurre – un vidéaste a filmé en caméra cachée l’une de ces exploitations qui au final fonctionnent de la même manière que les exploitations traditionnelles.

À voir sur le site de l’ONF :

Résumé historique de la «Porciculture» au Québec et de ses effets sur l’environnement

En 2001, les affirmations du cinéaste Hugo Latulippe dépassent presque l’imagination : plus du tiers des terres agricoles démontrent déjà des signes avant-coureurs de stérilité, dit-il dans son documentaire Bacon, le film. 
   Un documentaire-pamphlet qui jette un regard très critique sur les méthodes de l’industrie porcine et sur les politiques du gouvernement du Québec. C’est aussi une parabole pour dénoncer les ravages de la mondialisation, explique le cinéaste.
   L’année 2001 est dure pour l’industrie porcine. Quelques mois avant la sortie du film polémique d’Hugo Latulippe, le gouvernement du Québec décrète un moratoire sur l’implantation de nouvelles porcheries dans 165 municipalités de la province situées dans les régions où l’industrie porcine est la plus développée.
   La production de porcs augmente au rythme de 250 000 par an. Afin de limiter la pollution porcine, des chercheurs de l’université de Guelph, en Ontario, travaillent sur des porcs transgéniques capables d’absorber le phosphore et d’en réduire ainsi les rejets de 75 %.
   Trois provinces de l’ouest du Canada, l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba, produisent ensemble plus de porcs que le Québec. Dans ces régions, le grain est bon marché, et les possibilités d’épandre les lisiers sur des territoires immenses sont infinies. Contrairement au Québec, ces régions possèdent encore beaucoup d’espaces agricoles. En 2001, les trois provinces des Prairies ont mis en marché plus de 11 millions de porcs. On se lance dans l’exploitation de mégaporcheries, dont certaines produisent jusqu’à 120 000 porcs par an. L’entreprise Olymel installée en Alberta abat jusqu’à 8400 porcs par jour.

Article intégral :


M6NTHS est un court métrage, réalisé par la cinéaste Eline Helena Schellekens, qui montre la vie d’un porcelet dans un élevage intensif. Ce film a gagné un Panda Award, l’équivalent d’un ‘Oscar vert’, la plus importante récompense pour un film sur l’environnement. Pas de commentaires, pas de sang ni d’animaux frappés, juste une courte vie rythmée par l'ennui et la douleur, qui découvre uniquement le monde extérieur à 6 mois... sur le chemin de l'abattoir. (Twitter M6NTHS) 
Voyez la bande-annonce (c'est à la fois beau et infiniment triste) :
https://www.ciwf.org.uk/news/2019/02/online-premiere-of-award-winning-film-m6nths


La «lutte porcine» n’est pas finie...

Inquiétant projet de mégaporcherie dans une municipalité de Chaudière-Appalaches : des citoyens ne veulent pas 6000 cochons de plus

Journal de Montréal, 10 mars 2019

Déjà au cœur d’une région qui regroupe près de la moitié des cochons du Québec, plusieurs citoyens d’Adstock, près de Thetford Mines, craignent un projet de mégaporcherie de 7500 bêtes. Celle-ci a pour but de remplacer une ferme qui en abritait cinq fois moins. 
   Le projet d’envergure pourrait naître sur le Rang 14, un secteur rural situé à quelques kilomètres du cœur de la municipalité d’environ 2700 citoyens. Près du site envisagé, l’inquiétude des voisins grimpe en flèche quand ils songent à l’impact sur leur qualité de vie.
   D’après Serge Grenier, qui est aussi préoccupé par l’épandage, les lacs voisins et la qualité de l’eau potable, «c’est l’équivalent de 15 porcheries sur la même ferme; nous avons écrit à la MRC pour faire part de notre opposition au projet».  
   À son sens, le projet est déraisonnable. «La santé et la qualité de vie des citoyens doivent être respectées. Les promoteurs ont des droits, mais nous aussi», précise M. Grenier.  
   Selon le ministère de l’Agriculture (MAPAQ), 48 % des producteurs de porcs se trouvent dans la région de Chaudière-Appalaches, et 21 % en Montérégie. Le Québec est le 1er producteur de porcs d’abattage au Canada.

Tableau : Jackson Thilenius, «Witness». Il ne se passe rien d’humain dans un abattoir; les animaux sont témoins de la mort de leurs compagnons avant que leur tour n’arrive.

Porcheries!
La porciculture intempestive au Québec

Sous la direction de Denise Proulx, Lucie Sauvé
Préface de postface d'Hugo Latulippe

Véritable ouvrage de référence, Porcheries! dénonce avec force et détails les impacts sanitaires, environnementaux, sociaux, politiques et économiques de la porciculture. En effet, en se lançant dans une production intensive du porc basée sur l’exportation, le Québec a pris un virage agricole des plus inquiétants.
   Après des années de manipulations génétiques, d’injections d’hormones de croissance et d’antibiotiques, le porc du Québec est non seulement vulnérable aux épidémies mais n’a plus aucune spécificité gustative. De plus, la production sur lisier, qui provoque le duo infernal contamination des eaux / odeurs nauséabondes, cause de préoccupants conflits sociaux. Ainsi, les communautés rurales voient leur qualité de vie affectée et la valeur immobilière de leurs terrains chuter devant la prolifération des mégaporcheries, alors que le nombre de fermes familiales diminue comme peau de chagrin. Surtout que ce modèle ne semble pas même profiter aux producteurs, dont les deux tiers ont traversé des périodes de détresse psychologique.
   Comment en sommes-nous arrivés là? Le cas porcin révèle les profonds disfonctionnements de l’industrie agro-alimentaire dans un cadre d’économie néolibérale. En faisant de la production porcine un secteur économique clef de l’exportation, les gouvernements successifs du Québec ont façonné un modèle d’intégration verticale hautement subventionné, basé sur la rentabilité et la course au profit. Pourtant, l’industrie du porc est en crise depuis 25 ans, ne parvenant plus à rivaliser avec celles du Brésil, du Chili, du Mexique, de la Chine.
   Porcheries! décrit une page noire de l’histoire de l’agriculture québécoise des quarante dernières années. Une agriculture qui s’éloigne dangereusement de son sens premier de culture de la terre et dégrade notre rapport au vivant, à la ruralité, aux animaux. Les auteures dressent un portrait complet de la question, et donnent la parole à différents leaders d’organisations citoyennes engagées dans ce qu’il est convenu d’appeler la «lutte porcine». À travers leurs témoignages et leur étude approfondie, les auteur.e.s proposent un modèle de production différent, pour un pays vert et bien nourri.

Éditions Écosociété 2007 | 360 pages https://ecosociete.org/livres/porcheries

Les échanges commerciaux entre pays ont toujours existé. Cependant, l’avènement des partenariats mondialistes (comme l’ALENA en 1994) a créé une spirale de surproduction, de gaspillage et de surconsommation qui a fait de la terre entière une poubelle à mon avis irrécupérable.
                                                      
L’agrobusiness dans le monde : deux décennies de pillage

GRAIN, 13 juillet 2010

[Extrait]

Au début des années 1990, une grande partie des pages de Seedling étaient consacrées à des discussions sur les accords internationaux et les programmes de recherche publique. Les grandes sociétés apparaissaient certes dans ces discussions, mais surtout comme une menace à l’horizon, un groupe soutenant de façon agressive le modèle d’agriculture industrielle qui détruisait la biodiversité agricole. Vingt ans plus tard, la situation n’est plus du tout la même. Le pouvoir des grandes sociétés dans le système alimentaire s’est en effet étendu à pas de géants. Aujourd’hui, ce sont elles qui définissent les règles mondiales, tandis que les gouvernements et les centres de recherche publique suivent le mouvement.
   Les conséquences de cette transformation ont été désastreuses, tant pour la biodiversité de la planète que pour les peuples qui la gèrent. Les grandes entreprises se sont servi de leur pouvoir pour imposer partout la production de monocultures, saper les systèmes de semences paysans et s’introduire sur les marchés locaux. À cause d’elles, il devient très difficile pour les petits producteurs de rester sur leurs terres et de nourrir leurs familles et leurs communautés. C’est pourquoi, de plus en plus, les mouvements sociaux montrent du doigt les grandes entreprises alimentaires et l’agrobusiness comme étant le problème du système alimentaire mondial sur lequel il faut concentrer la résistance.
   De surcroît, toute le fonctionnement de l’agrobusiness, qu’il s’agisse de JBS au Brésil ou de Shineway en Chine, est devenu indissociable du secteur financier global. Les deux dernières décennies de mondialisation ont principalement servi à concentrer richesse et pouvoir entre les mains de Wall Street et des autres centres financiers. Aujourd’hui, les capitaines de la finance sont capables de déplacer des milliards et des milliards de dollars chaque jour et de leur faire faire le tour du monde, à la recherche du bénéfice rapide maximal. De plus en plus, cet argent envahit l’agrobusiness et la spéculation sur les produits agricoles. C’est l’accès à cette gigantesque source de capital qui alimente l’expansion de l’agrobusiness, en fournissant aux sociétés les ressources financières pour racheter des entreprises plus petites ou pour démarrer de nouvelles exploitations. Ces sociétés deviennent toujours plus dépendantes de la logique du bénéfice rapide, qui ne peut être obtenu que sur le dos des travailleurs, des consommateurs et aux dépens de l’environnement. La part de capital spéculatif des marchandises agricoles est également montée en flèche dans les dernières années et vient s’ajouter à l’emprise croissante des grandes entreprises à tous les niveaux du système alimentaire mondial. Tout ceci signifie que les prix des denrées alimentaires n’ont plus grand chose à voir avec l’offre et la demande et que la distribution est totalement déconnectée des besoins. Le système alimentaire industriel actuel est organisé selon un seul et même principe : toujours plus de profit pour les propriétaires des grandes sociétés.
   Il est quelquefois difficile de ne pas se sentir complètement écrasé devant la maîtrise croissante du système alimentaire par les grandes entreprises. Une réalité d’autant plus déprimante qu’on se rend compte que cette expansion sans fin s’appuie sur la destruction des systèmes alimentaires locaux; ces systèmes qui fournissent les moyens de subsistance et la nourriture de ces populations écartées ou exploitées par la chaîne alimentaire de l’agrobusiness. [...]
   Cependant, l’ubiquité du système alimentaire industriel n’est pas totale. En fait, la plupart des semences utilisées n’ont rien à voir avec ce système, la plupart des paysans n’en font pas partie et la plupart des humains ne sont pas nourris par ce système. Un peu partout dans le monde, il reste les fondations de systèmes complètement différents et des mouvements émergent et prennent de l’ampleur; ils redonnent vie aux systèmes locaux et rejettent l’ordre alimentaire industriel.
   En vérité, nous n’avons pas besoin de l’agrobusiness. Les deux dernières décennies ont plutôt démontré que nous avons toutes les raisons de vouloir nous en débarrasser. Vingt ans d’intensification de la mainmise de l’agrobusiness sur le système alimentaire ont accru le problème de la faim dans le monde : 200 millions de personnes sont venues s’ajouter à celles qui souffraient déjà de la faim. L’agrobusiness a détruit des moyens de subsistance : aujourd’hui 800 millions de petits producteurs et d’ouvriers agricoles n’ont pas suffisamment à manger. Elle a été l’une des causes majeures du changement climatique et d’autres désastres environnementaux, mais elle est très mal placée pour y faire face. Elle a généré des problèmes de sécurité alimentaire sans précédent et a fait de l’agriculture l’un des secteurs de l’emploi les plus dangereux, tant pour les paysans que pour tous les travailleurs du secteur. Elle a enfin concentré la richesse créée par la production agricole entre les mains de quelques-uns : ainsi Cargill, le plus gros négociant mondial de produits agricoles a empoché près de 10 milliards de dollars US entre 2008 et 2010; les bénéfices correspondant à la période 1998-2000 avaient été d’un milliard et demi de dollars.
   C’est bien l’essor de l’agrobusiness qui est au cœur de l’histoire de l’agriculture des vingt dernières années. Si l’humanité doit survivre sur notre planète et pouvoir conserver sa dignité, les vingt prochaines années devront mettre fin au système.

Source :

Laissons notre cœur l’emporter sur nos habitudes! 

 

La Casa de Carne

Lors d'une soirée entre amis, Eric essaie un nouveau restaurant qui offre une expérience gastronomique complète. La Casa de Carne est un court métrage de réflexion sur des choix difficiles et des vérités cachées, qui se déroule dans un sombre avenir pas si lointain. Lauréat de la 1ère place du Tarshis Film Award au Festival du Film Animal 2019.



The Power of Sanctuary (2018)

Together, we are Farm Sanctuary, a vital force that heals and transforms and exists where compassion meets action.
   Hundreds of animals came to Farm Sanctuary this year, escaping cruel fates such as factory farming, backyard butchers, and neglect. Our passionate community of animal advocates helped raise awareness and save survivors of under-reported incidents of tragic and often-deadly transportation accidents. Chickens destined for slaughter, who were strewn across a freeway near Downey, CA, were nursed back to health and now call our Los Angeles-area sanctuary home. Meanwhile, in Watkins Glen, we’re tending to the needs of three calves who, at just two weeks old, fell out of a truck that was bound for a veal-packing plant.
   This year we increased our requests for supporters like you to advocate on behalf of animals in need of legal protection – by 93%! Our efforts resulted in more than 119,000 actions to protect farm animals. The disastrous King Amendment, which would have undermined state humane laws, was removed from the Farm Bill, and Californians voted overwhelmingly in favor of Proposition 12 to criminalize some of the worst factory farming cruelties. We still have a long way to go, but together, we’re making progress.
   And, in our efforts to invest in the future, we are happy to report that more than 13,000 students in California and the New York Tri-State region participated in Farm Sanctuary’s Humane Education program. Additionally, an entire senior class of 700 read Farm Sanctuary President & Co-founder Gene Baur’s first book, Farm Sanctuary, Changing Hearts and Minds about Animals and Food, and embarked on a Common Senior Experience that showcased solutions to food-system inefficiencies and animal protection.

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