Associated Press Pékin, 27 juin 2019 – Deux avions de combat chinois ont frôlé un
navire de guerre canadien naviguant en eaux internationales dans la mer de
Chine orientale, au moment où les tensions continuent de s'intensifier entre
Pékin et Ottawa.
Matthew Fisher, un membre de l'Institut
canadien des affaires mondiales, écrit que les
chasseurs Su-30 ont volé à moins de 300 mètres de la proue de la frégate NCSM Regina.
M. Fisher, qui se trouvait à bord du navire, a déclaré que bien que l'incident
ait été plus agressif que les rencontres précédentes entre la Marine canadienne
et les avions de combat chinois, il n'a pas été considéré comme dangereux.
Le
chantage économique chinois envers le Canada se limitait à l’industrie
alimentaire, mais là, si Pékin passe à l’intimidation armée, on est en droit de
s’alarmer. En outre, il n’est pas exclu que Pékin s’en prenne éventuellement
au pétrole de schiste albertain ou à d’autres ressources qu’elle importe.
Étant à la fois un gros investisseur et
acheteur, le dragon à mille têtes occupe une position de choix pour
déstabiliser les échanges commerciaux partout dans le monde. La procédure peu
subtile se résume ainsi : «Je te ruine, puis je te prête de l’argent à un
taux usuraire impossible à rembourser; en compensation j’exploite tes
ressources pour 50 ans à venir et je t’envoie ma main-d’œuvre». Ce fut le cas
en Afrique, entre autres.
Un prétexte servi sur un plateau en or par
le Canada : l'arrestation de Meng Wanzhou, directrice financière du géant
chinois de la technologie Huawei, à la demande des États-Unis rappelons-le. Xi
Jinping n’a pas aimé du tout.
Depuis, Pékin a imposé des sanctions sur les
produits canadiens – canola, légumineuses, soya – et suspendu les permis
d’exportation de deux producteurs de porcs en mai. Finalement, le 25 juin elle
a bloqué complètement l’importation de viande canadienne.
Les grands producteurs de viande de porc canadiens
sont assez dépendants du marché chinois, situé au troisième rang de leurs
importateurs après les États-Unis et le Japon. Cette dernière sanction risque donc
d’avoir des répercussions sur les mégaporcheries québécoises. Les producteurs
québécois exportent pour plus de 150 millions de dollars en Chine, sur des
ventes totales de 1,5 milliard de dollars à l’étranger. On envoie
principalement des os, des pattes et des têtes en Chine, mais aussi de plus en
plus de parties plus nobles (filets,
fesses et longes).
Délire économique
Au
Québec, l’expression «faire du bacon» signifie faire de
l’argent; ce n’est sans doute pas un hasard...
Martin
Vallières, La Presse, 27 juin 2019 – Le Québec, qui élève et abat annuellement 7 millions de porcs, consacre près de 70 % de sa production à
l'exportation. Les États-Unis, la Chine, le Japon et la Corée représentent
les principaux marchés étrangers. Et selon le président des Éleveurs de porcs
du Québec, David Duval, l'industrie «n'arrive pas à compléter ses carnets de
commandes». L'embargo sur les exportations de viande canadienne vers la Chine,
s'il devait perdurer, pourrait saboter la récente et très forte croissance des
exportations de viande porcine du Québec vers l'énorme marché chinois. Depuis
le début de l'année, la valeur de ces exportations a presque doublé (+ 93 %)
par rapport à la même période l'an dernier. Cette valeur totalise 178 millions
pour les quatre premiers mois de 2019, contre 92 millions un an plus tôt, selon
les plus récentes données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ). La
croissance était telle que ce pays a surclassé les États-Unis et le Japon comme
principal marché d'exportation de l'industrie porcine québécoise, du moins pour
les premiers mois de 2019. De janvier à avril, la valeur mensuelle des
exportations de viande et abats de porc vers la Chine a augmenté de 26 à 50
millions, selon les données compilées de l'ISQ. Pendant ce temps, cette valeur
d'exportation a oscillé autour de 36 millions par mois vers les États-Unis et
autour de 26 millions par mois vers le Japon. (Extrait)
Les
propriétaires de mégaporcheries québécois ont lancé un appel à l’aide désespéré
au ministre André Lamontagne (Agriculture, Pêcheries et Alimentation) qui a
répondu laconiquement : «Le Québec est impuissant dans un contexte où la
Chine opte pour des mesures qui viennent nous affecter. Les nouvelles
exigences chinoises pourraient avoir un impact au Québec. Au moment où on se
parle, on n’en est pas là.» Le ministre Lamontagne n’a pas pu dire si Québec
avait un plan d’urgence pour leur venir en aide en cas de détérioration de la
relation commerciale entre le Canada et la Chine.
Mais comme les Asiatiques sont des
porcivores impénitents, il est possible qu’après avoir épuisé les ressources de
leurs autres fournisseurs, ils reviennent s’approvisionner au Canada.
Le
modèle américain, que beaucoup d’agriculteurs/éleveurs canadiens ont copié –
monopoles agroindustriels, production de masse pour engranger toujours plus de
profits –, serait dû pour aller à l’abattoir. En 1998, le gouvernement péquiste soutenait que cette industrie
favorisait la croissance économique grâce à ses exportations massives de porcs
à l’étranger. Pour réduire l’impact environnemental désastreux et nauséabond du
lisier, on a déboisé des milliers d’hectares de boisés pour l’épandre – la
nappe phréatique, les cours d’eau adjacents, les lacs et finalement le fleuve
ont été contaminés car l’air et l’eau ignorent les frontières. Et, ça continue.
L’industrie porcine pourrait se trouver
devant une impasse à cause des sanctions chinoises. Mais, on peut aussi voir la
situation comme un signal d’alarme : il est temps d’abandonner les
monocultures destinées au bétail et la surproduction
de viande, sachant que l’élevage industriel du bétail est la deuxième cause de
pollution environnementale après les énergies fossiles (dont il dépend
d’ailleurs).
La disparition des élevages intensifs représenterait
une étape majeure de réduction de nos émissions de GES; en fait, c’est une
condition sine qua non...
Pour
ma part, ayant viré au végétal il y a plus de trente ans, par compassion pour
les animaux, je me réjouirais de voir ces camps de concentration disparaître du
paysage agricole à tout jamais, ainsi que les camions de transport et les
abattoirs.
À voir sur le site de l’ONF :
Résumé historique de la «Porciculture»
au Québec et de ses effets sur l’environnement
En
2001, les affirmations du cinéaste Hugo Latulippe dépassent presque
l’imagination : plus du tiers des terres agricoles démontrent déjà des signes
avant-coureurs de stérilité, dit-il dans son documentaire Bacon, le film.
Un documentaire-pamphlet qui jette un regard
très critique sur les méthodes de l’industrie porcine et sur les politiques du
gouvernement du Québec. C’est aussi une parabole pour dénoncer les ravages de
la mondialisation, explique le cinéaste.
L’année 2001 est dure pour l’industrie
porcine. Quelques mois avant la sortie du film polémique d’Hugo Latulippe, le
gouvernement du Québec décrète un moratoire sur l’implantation de nouvelles
porcheries dans 165 municipalités de la province situées dans les régions où
l’industrie porcine est la plus développée.
La production de porcs augmente au rythme de
250 000 par an. Afin de limiter la pollution porcine, des chercheurs de
l’université de Guelph, en Ontario, travaillent sur des porcs transgéniques
capables d’absorber le phosphore et d’en réduire ainsi les rejets de 75 %.
Trois provinces de l’ouest du Canada,
l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba, produisent ensemble plus de porcs
que le Québec. Dans ces régions, le grain est bon marché, et les possibilités
d’épandre les lisiers sur des territoires immenses sont infinies. Contrairement
au Québec, ces régions possèdent encore beaucoup d’espaces agricoles. En 2001,
les trois provinces des Prairies ont mis en marché plus de 11 millions de
porcs. On se lance dans l’exploitation de mégaporcheries, dont certaines produisent
jusqu’à 120 000 porcs par an. L’entreprise Olymel installée en Alberta abat
jusqu’à 8400 porcs par jour.
Article
intégral :
M6NTHS est un court métrage, réalisé par la cinéaste
Eline Helena Schellekens, qui montre la vie d’un porcelet dans un élevage
intensif. Ce film a gagné un Panda Award, l’équivalent d’un ‘Oscar vert’, la
plus importante récompense pour un film sur l’environnement. Pas de
commentaires, pas de sang ni d’animaux frappés, juste une courte vie rythmée
par l'ennui et la douleur, qui découvre uniquement le monde extérieur à 6
mois... sur le chemin de l'abattoir. (Twitter M6NTHS)
Voyez la bande-annonce (c'est à la fois beau et infiniment triste) :
https://www.ciwf.org.uk/news/2019/02/online-premiere-of-award-winning-film-m6nths
Voyez la bande-annonce (c'est à la fois beau et infiniment triste) :
https://www.ciwf.org.uk/news/2019/02/online-premiere-of-award-winning-film-m6nths
La «lutte
porcine» n’est pas finie...
Inquiétant projet de mégaporcherie
dans une municipalité de Chaudière-Appalaches : des citoyens ne veulent
pas 6000 cochons de plus
Journal de Montréal, 10 mars 2019
Déjà
au cœur d’une région qui regroupe près de la moitié des cochons du Québec,
plusieurs citoyens d’Adstock, près de Thetford Mines, craignent un projet de
mégaporcherie de 7500 bêtes. Celle-ci a pour but de remplacer une ferme qui en
abritait cinq fois moins.
Le projet d’envergure pourrait naître sur le
Rang 14, un secteur rural situé à quelques kilomètres du cœur de la
municipalité d’environ 2700 citoyens. Près du site envisagé, l’inquiétude des
voisins grimpe en flèche quand ils songent à l’impact sur leur qualité de vie.
D’après Serge Grenier, qui est aussi
préoccupé par l’épandage, les lacs voisins et la qualité de l’eau potable, «c’est l’équivalent de 15 porcheries sur la
même ferme; nous avons écrit à la MRC pour faire part de notre opposition
au projet».
À son sens, le projet est déraisonnable. «La
santé et la qualité de vie des citoyens doivent être respectées. Les promoteurs
ont des droits, mais nous aussi», précise M. Grenier.
Selon le ministère de l’Agriculture (MAPAQ),
48 % des producteurs de porcs se trouvent dans la région de
Chaudière-Appalaches, et 21 % en Montérégie. Le Québec est le 1er producteur de
porcs d’abattage au Canada.
Porcheries!
La porciculture intempestive au Québec
Sous la direction de Denise Proulx, Lucie Sauvé
Préface
de postface d'Hugo Latulippe
Véritable ouvrage de référence,
Porcheries! dénonce avec force et détails les impacts sanitaires,
environnementaux, sociaux, politiques et économiques de la porciculture. En
effet, en se lançant dans une production intensive du porc basée sur
l’exportation, le Québec a pris un virage agricole des plus inquiétants.
Après des années de manipulations
génétiques, d’injections d’hormones de croissance et d’antibiotiques, le porc
du Québec est non seulement vulnérable aux épidémies mais n’a plus aucune
spécificité gustative. De plus, la production sur lisier, qui provoque le duo
infernal contamination des eaux / odeurs nauséabondes, cause de préoccupants
conflits sociaux. Ainsi, les communautés rurales voient leur qualité de vie
affectée et la valeur immobilière de leurs terrains chuter devant la
prolifération des mégaporcheries, alors que le nombre de fermes familiales
diminue comme peau de chagrin. Surtout que ce modèle ne semble pas même
profiter aux producteurs, dont les deux tiers ont traversé des périodes de
détresse psychologique.
Comment en sommes-nous arrivés là? Le cas
porcin révèle les profonds disfonctionnements de l’industrie agro-alimentaire
dans un cadre d’économie néolibérale. En faisant de la production porcine un
secteur économique clef de l’exportation, les gouvernements successifs du
Québec ont façonné un modèle d’intégration verticale hautement subventionné,
basé sur la rentabilité et la course au profit. Pourtant, l’industrie du porc
est en crise depuis 25 ans, ne parvenant plus à rivaliser avec celles du
Brésil, du Chili, du Mexique, de la Chine.
Porcheries! décrit une page noire de
l’histoire de l’agriculture québécoise des quarante dernières années. Une
agriculture qui s’éloigne dangereusement de son sens premier de culture de la
terre et dégrade notre rapport au vivant, à la ruralité, aux animaux. Les
auteures dressent un portrait complet de la question, et donnent la parole à
différents leaders d’organisations citoyennes engagées dans ce qu’il est
convenu d’appeler la «lutte porcine». À travers leurs témoignages et leur étude
approfondie, les auteur.e.s proposent un modèle de production différent, pour
un pays vert et bien nourri.
Éditions
Écosociété 2007 | 360 pages https://ecosociete.org/livres/porcheries
Les
échanges commerciaux entre pays ont toujours existé. Cependant, l’avènement des
partenariats mondialistes (comme l’ALENA en 1994) a créé une spirale de
surproduction, de gaspillage et de surconsommation qui a fait de la terre
entière une poubelle à mon avis irrécupérable.
L’agrobusiness dans le monde :
deux décennies de pillage
GRAIN, 13 juillet 2010
[Extrait]
Au
début des années 1990, une grande partie des pages de Seedling étaient
consacrées à des discussions sur les accords internationaux et les programmes
de recherche publique. Les grandes sociétés apparaissaient certes dans ces
discussions, mais surtout comme une menace à l’horizon, un groupe soutenant de
façon agressive le modèle d’agriculture industrielle qui détruisait la
biodiversité agricole. Vingt ans plus tard, la situation n’est plus du tout la
même. Le pouvoir des grandes sociétés dans le système alimentaire s’est en
effet étendu à pas de géants. Aujourd’hui, ce sont elles qui définissent les
règles mondiales, tandis que les gouvernements et les centres de recherche
publique suivent le mouvement.
Les
conséquences de cette transformation ont été désastreuses, tant pour la
biodiversité de la planète que pour les peuples qui la gèrent. Les grandes
entreprises se sont servi de leur pouvoir pour imposer partout la production de
monocultures, saper les systèmes de semences paysans et s’introduire sur les
marchés locaux. À cause d’elles, il devient très difficile pour les petits
producteurs de rester sur leurs terres et de nourrir leurs familles et leurs
communautés. C’est pourquoi, de plus en plus, les mouvements sociaux montrent
du doigt les grandes entreprises alimentaires et l’agrobusiness comme étant le
problème du système alimentaire mondial sur lequel il faut concentrer la
résistance.
De surcroît, toute le fonctionnement de l’agrobusiness,
qu’il s’agisse de JBS au Brésil ou de Shineway en Chine, est devenu
indissociable du secteur financier global. Les deux dernières décennies de
mondialisation ont principalement servi à concentrer richesse et pouvoir entre
les mains de Wall Street et des autres centres financiers. Aujourd’hui, les capitaines de la finance sont capables
de déplacer des milliards et des milliards de dollars chaque jour et de leur
faire faire le tour du monde, à la recherche du bénéfice rapide maximal. De
plus en plus, cet argent envahit l’agrobusiness et la spéculation sur les
produits agricoles. C’est l’accès à
cette gigantesque source de capital qui alimente l’expansion de l’agrobusiness,
en fournissant aux sociétés les ressources financières pour racheter des
entreprises plus petites ou pour démarrer de nouvelles exploitations. Ces
sociétés deviennent toujours plus dépendantes de la logique du bénéfice rapide,
qui ne peut être obtenu que sur le dos des travailleurs, des consommateurs et
aux dépens de l’environnement. La part de capital spéculatif des marchandises
agricoles est également montée en flèche dans les dernières années et vient
s’ajouter à l’emprise croissante des grandes entreprises à tous les niveaux du
système alimentaire mondial. Tout ceci signifie que les prix des denrées
alimentaires n’ont plus grand chose à voir avec l’offre et la demande et que la
distribution est totalement déconnectée des besoins. Le système alimentaire industriel actuel est organisé selon un seul et
même principe : toujours plus de profit pour les propriétaires des grandes
sociétés.
Il est quelquefois difficile de ne pas se
sentir complètement écrasé devant la maîtrise croissante du système alimentaire
par les grandes entreprises. Une réalité d’autant plus déprimante qu’on se rend
compte que cette expansion sans fin s’appuie sur la destruction des systèmes
alimentaires locaux; ces systèmes qui fournissent les moyens de subsistance et
la nourriture de ces populations écartées ou exploitées par la chaîne
alimentaire de l’agrobusiness. [...]
Cependant, l’ubiquité du système alimentaire
industriel n’est pas totale. En fait, la plupart des semences utilisées n’ont
rien à voir avec ce système, la plupart des paysans n’en font pas partie et la
plupart des humains ne sont pas nourris par ce système. Un peu partout dans le
monde, il reste les fondations de systèmes complètement différents et des
mouvements émergent et prennent de l’ampleur; ils redonnent vie aux systèmes
locaux et rejettent l’ordre alimentaire industriel.
En vérité,
nous n’avons pas besoin de l’agrobusiness. Les deux dernières décennies ont
plutôt démontré que nous avons toutes les raisons de vouloir nous en
débarrasser. Vingt ans d’intensification de la mainmise de l’agrobusiness sur
le système alimentaire ont accru le
problème de la faim dans le monde : 200 millions de personnes sont venues
s’ajouter à celles qui souffraient déjà de la faim. L’agrobusiness a détruit des moyens de subsistance :
aujourd’hui 800 millions de petits producteurs et d’ouvriers agricoles n’ont
pas suffisamment à manger. Elle a été l’une
des causes majeures du changement climatique et d’autres désastres
environnementaux, mais elle est très mal placée pour y faire face. Elle a généré des problèmes de sécurité
alimentaire sans précédent et a fait de l’agriculture l’un des secteurs de
l’emploi les plus dangereux, tant pour les paysans que pour tous les
travailleurs du secteur. Elle a enfin
concentré la richesse créée par la production agricole entre les mains de
quelques-uns : ainsi Cargill, le plus gros négociant mondial de produits
agricoles a empoché près de 10 milliards de dollars US entre 2008 et 2010; les
bénéfices correspondant à la période 1998-2000 avaient été d’un milliard et
demi de dollars.
C’est bien l’essor de l’agrobusiness qui est
au cœur de l’histoire de l’agriculture des vingt dernières années. Si l’humanité doit survivre sur notre
planète et pouvoir conserver sa dignité, les vingt prochaines années devront
mettre fin au système.
Source :
Laissons notre cœur l’emporter sur nos
habitudes!
La Casa de Carne
Lors
d'une soirée entre amis, Eric essaie un nouveau restaurant qui offre une
expérience gastronomique complète. La Casa de Carne est un court métrage de
réflexion sur des choix difficiles et des vérités cachées, qui se déroule dans
un sombre avenir pas si lointain. Lauréat de la 1ère place du Tarshis Film
Award au Festival du Film Animal 2019.
The Power of Sanctuary (2018)
Together, we are Farm Sanctuary, a vital force that
heals and transforms and exists where compassion meets action.
Hundreds of
animals came to Farm Sanctuary this year, escaping cruel fates such as factory
farming, backyard butchers, and neglect. Our passionate community of animal
advocates helped raise awareness and save survivors of under-reported incidents
of tragic and often-deadly transportation accidents. Chickens destined for
slaughter, who were strewn across a freeway near Downey, CA, were nursed back
to health and now call our Los Angeles-area sanctuary home. Meanwhile, in
Watkins Glen, we’re tending to the needs of three calves who, at just two weeks
old, fell out of a truck that was bound for a veal-packing plant.
This year we
increased our requests for supporters like you to advocate on behalf of animals
in need of legal protection – by 93%! Our efforts resulted in more than 119,000
actions to protect farm animals. The disastrous King Amendment, which would
have undermined state humane laws, was removed from the Farm Bill, and
Californians voted overwhelmingly in favor of Proposition 12 to criminalize
some of the worst factory farming cruelties. We still have a long way to go,
but together, we’re making progress.
And, in our
efforts to invest in the future, we are happy to report that more than 13,000
students in California and the New York Tri-State region participated in Farm
Sanctuary’s Humane Education program. Additionally, an entire senior class of
700 read Farm Sanctuary President & Co-founder Gene Baur’s first book, Farm Sanctuary, Changing Hearts and Minds
about Animals and Food, and embarked on a Common Senior Experience that
showcased solutions to food-system inefficiencies and animal protection.
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