Nouveau nom de cette province de l’ouest : Colombie-Asiatique.
Le projet de Pacific Northwest LNG, dans le nord de
la Colombie Britannique, est totalement à contrecourant des efforts pour
réduire les émissions de carbone et préserver nos habitats naturels (de plus en
plus rares). Le pipeline de Petronas traverserait et perturberait des zones
privilégiées comptant de nombreux lacs, des ères de reproduction de «vrais»
saumons (non pas des bassins artificiels de saumons génétiquement modifiés), une
faune et une flore diversifiée, etc. Est-ce que le groupe d’investisseurs aurait
des droits sur les ressources qui se trouvent sur leur parcours?! En prime, le
Canada atteindrait son plus haut niveau de pollution, et la production irait directement
en Asie. (Aux dernières nouvelles, Petronas voudrait se retirer; eh bien...) Et
puis, les Chinois s’intéressent aux réserves de terres rares du Québec. Tiens
donc!
On a l’impression que les mêmes scénarios d’alliances
et de mésalliances précédant la Deuxième Guerre mondiale se jouent. Kate et
William, symboles de la monarchie britannique (le Canada est toujours une
colonie) ont visité le Yukon. Li Keqiang (premier ministre de la Chine) est
venu faire un tour, faisant miroiter un nouvel âge d’or (pour qui?) d’échanges commerciaux.
Les Asiatiques colonisent le Canada à renfort
d’investissements depuis plusieurs décennies. D’une façon nous n’aurons plus à nous
casser la tête sur notre avenir. J’ai sorti mes baguettes et ma grosse poche de
riz au formaldéhyde; ainsi je mourrai empoisonnée avant de voir débarquer leurs
ouvriers et soldats qui veilleront au grain (1).
Giant Carbon Bomb
Pacific
Northwest LNG – wholly owned by the Malaysian government and boasting a questionable
human rights record – lobbied the federal government 22 times between February 1 and April 21
this year, including meetings with McKenna and her chief of staff Marlo
Raynolds. Source:
http://www.desmog.ca/2016/09/27/trudeau-just-approved-giant-carbon-bomb-b-c
Photo: Amanda Graham – Ing-carrier
The Guardian:
https://www.theguardian.com/world/2016/sep/28/canada-pacific-northwest-lng-natural-gas-pipeline-british-columbia
On comprend le succès «viral» de cette sculpture d’Isaac
Cordal intitulée
"Discussing Global Warming" de la série "Follow The Leaders" :
Biblio surf
EST-IL
TROP TARD?
Le point
sur les changements climatiques
Claude Villeneuve
Préface de Frédéric Back
Éditions MultiMondes, 2013
Présentation
de l’éditeur :
C'est la question à laquelle le spécialiste des
changements climatiques, CLAUDE VILLENEUVE, répond, avec clarté et sagesse,
dans son nouveau livre préfacé par Frédéric Back.
Les
indicateurs pointent tous dans la même direction. Les forces directrices
continuent d'amplifier les pressions de l'humanité sur le système planétaire.
Notre compréhension du système permet d'accorder une certaine confiance aux
prévisions sur l'évolution du climat et ses conséquences à court et moyen
terme. Allons-nous inéluctablement vers la catastrophe?
Plusieurs
éléments interagissent dans le système planétaire, le climat qui résultera de
l'Anthropocène, cette nouvelle ère géologique causée par les humains, ne sera
pas aussi confortable que celui de l'Holocène, mais il ne sera pas le seul
déterminant de l'évolution de l'humanité. Surtout, l'humanité dispose de moyens pour réduire ses émissions, atténuer les
impacts des changements climatiques et s'adapter à un nouveau climat avec
lequel il faudra bien vivre.
Ce
livre examine la fiabilité des modèles climatiques et des prédictions qui en
résultent, les réactions de la communauté internationale à la notion de risque
climatique et les conséquences auxquelles on peut s'attendre pour la suite des
choses.
Il est d'ores et déjà acquis qu'il faudra
transformer notre société pour nous adapter à un climat différent, à l'avenir,
et cela, dès maintenant. L'auteur décrit à quelles conditions cette adaptation
peut se faire et quels moyens doivent être mis en œuvre pour y arriver. Enfin,
il passe en revue quelques techniques permettant la séquestration du carbone
déjà présent dans l'atmosphère et des outils pour réduire les émissions de gaz
à effet de serre à la source. Peut-être qu'au bout de cette analyse, un
certain espoir sera-t-il permis.
http://multim.com/titre/?ID=372
Claude Villeneuve est biologiste. Depuis plus
de 35 ans, il partage sa carrière entre l’enseignement supérieur, la recherche,
les travaux de terrain et la communication publique en sciences de
l’environnement. Il a publié plusieurs ouvrages de grande qualité, dont Vivre les changements climatiques, un
ouvrage de référence reconnu internationalement qu’il a cosigné avec François
Richard. Il est professeur titulaire et directeur de la Chaire en éco-conseil
de l’Université du Québec à Chicoutimi.
«Jusqu’ici tout va bien!, c’est ce que l’optimiste tombant en chute
libre du 50e étage confie à un collègue, en passant devant le sixième palier. À
plusieurs points de vue, notre société est aussi mal partie et aussi
inconsciente du danger que notre optimiste en chute libre. Pour l’instant, la
force gravitationnelle accélère sa vitesse chaque seconde. C’est grisant. Si
l’homme qui tombe n’a pas préparé son atterrissage, les conséquences seront
catastrophiques. Pour la société moderne, la
croissance de la population et sa dépendance à la société de
consommation dopée aux carburants fossiles rend à chaque année plus difficile
d’infléchir la dégradation des systèmes entretenant la vie. Que restera-t-il comme
marge de manœuvre en 2020? Que restera-t-il en 2030 et en 2050?» ~ Claude Villeneuve
~~~
A
ranger looks on after performing a post-mortem on a rhino killed for its horn
in South Africa’s Kruger national park. Photograph: Siphiwe Sibeko / Reuters (Via
The Guardian)
Revealed: the criminals making
millions from illegal wildlife trafficking
https://www.theguardian.com/environment/2016/sep/26/revealed-the-criminals-making-millions-from-illegal-wildlife-trafficking
(1) Comment se fait-il que nos gouvernements ne
nous protègent pas contre la mainmise (d’où qu’elle vienne)? Les ambitions mégalomanes
des Asiatiques ont de quoi effrayer. La cruauté, la torture, l’incarcération
pour divergence d’opinion, le non respect des droits de l’homme et le massacre
des animaux (même les espèces protégées) font partie des moeurs...
Mini photoreportage
Soldats (rien ne doit dépasser les lignes)
Entraînement de potentiels médaillés d’or pour les
JO (ou comment se disloquer)
Pauvre enfant (si ce n'est pas de la torture, j'ignore ce que c'est)
Marée noire
– Le 3 juin 2010 se produisait le déversement de pétrole de BP dans le Golfe du
Mexique. Peu après, le 16 juillet 2010, un déversement avait lieu en Chine, au
port de Dalian. Pas la même ampleur que dans le Golfe, mais il était tout aussi
grave.
Qui l’a su?
AFP / Chine
Nouvelle – À la suite d’une explosion, deux pipelines appartenant à China
National Petroleum Corp. (CNPC), premier groupe pétrolier chinois, ont pris feu
dans une zone inhabitée. Des centaines de bateaux de pêche et autres
embarcations ont participé aux opérations de dépollution. Les explosions se
sont produites alors qu’un navire-citerne libérien livrait son pétrole.
Piégés dans le pétrole brut
Tope-là! (n'imitons pas le prince George...)
30 septembre 2016
24 septembre 2016
45 000 mustangs américains sauvés du massacre
Étant donné mon amour des chevaux, ce genre
d’histoire me fend le coeur. Je fulmine aussi, tellement c'est stupide.
Photo : © Yva Momatiuk / John Eastcott (au Montana).
Via Native American : photos de mustangs d’une beauté à couper le souffle
http://cochise67.easy4blog.com/categorie-chevaux-4101-2.html
On fait aux mustangs ce qu’on a fait aux premières nations, n’est-ce pas?
De grands producteurs de viande américains réclamaient l’extermination complète des mustangs afin d'utiliser les espaces protégés pour leur production bovine. «Les chevaux sauvages ne servent à rien, ils ne rapportent pas d’argent. Il faut les éliminer.» Comme par hasard «La Chine, affamée de viande, a levé un embargo vieux de 13 ans sur le bœuf américain.» Journal de Montréal, 22/09/2016 :
http://www.journaldemontreal.com/2016/09/22/la-chine-affamee-de-viande-leve-un-embargo-vieux-de-13-ans-sur-le-boeuf-americain
On sait que la production massive de viande est extrêmement polluante, sans parler des horreurs qui s’y rattachent. Comment se fait-il que les gouvernants vendent de larges pans de territoire protégé à cette fin? Quelle sorte de tête ont-ils sur les épaules?
Tableau : “Holocaust of today” par Jo Frederiks
Les groupes de défense ont tout de même obtenu une demi-victoire. Néanmoins, les chevaux devront être déplacés, vendus, adoptés...
Belle nouvelle pour les défenseurs de la cause animale : les 45 000 chevaux sauvages qui devaient être massacrés aux États-Unis seront finalement épargnés!
Par Nathan Weber
Les défenseurs des animaux peuvent se réjouir! Malgré les recommandations d’un rapport d’experts pour le Bureau of Land Management des États-Unis (BLM), le gouvernement Américain vient de renoncer au massacre de 45 000 chevaux sauvages de race mustang dans le nord-ouest du pays.
Nous vous avions parlé de cet effarant rapport dans un récent article, qui a eu un retentissement d’une ampleur inespérée sur internet. Merci à tous ceux qui en ont parlé autour d’eux et qui ont pu signer la pétition.
http://www.demotivateur.fr/article/chevaux-mustang-massacre-etats-unis-7209
Photo : © Yva Momatiuk / John Eastcott
Les autorités en charge ont jugé meilleur d’ignorer la recommandation qui prônait l’annihilation pure et simple du cheval mustang et du «burro», l’âne sauvage américain, indiquent nos confrères du Monde.
Les centres d’adoption de chevaux sauvages ont l’intention de renforcer les contrôles afin d’être sûrs que des personnes ne profitent pas des ventes aux enchères de ces animaux à des fins de trafic de viande (ce qui est d'ailleurs fermement condamné par la loi fédérale États-Unienne, et contrevient au décret de 1971 garantissant la préservation et la sauvegarde des chevaux et ânes sauvages, le Wild Free-Roaming Horse & Burro Act.
Les personnes voulant adopter un cheval devront en outre apporter la preuve qu’ils n’ont pas d’antécédents judiciaires concernant des cas de maltraitance animale, qu’ils possèdent un espace suffisant et une structure adaptée (abri, eau, voire chauffage dans le cas de certaines zones froides comme en Alaska).
La prolifération des chevaux mustangs demeure néanmoins un épineux problème pour les autorités fédérales, d’autant que le rythme des adoptions reste plus faible que celui des naissances. Même si tout est fait par les personnes en charge de la protection de la nature pour encourager les gens à adopter le plus de mustangs possible, il est difficile de trouver des foyers pour tous ces chevaux! C’est pourquoi il est nécessaire de stériliser une partie des animaux pour empêcher que leur démographie n’explose...
Mais les méthodes à utiliser sont encore sujettes à débat [...].
Photo : © Yva Momatiuk / John Eastcott
Alors, que faire? Il s'agit bien d'un véritable casse-tête...
Le Gouvernement des États-Unis propose d'ailleurs une prime d’un million et demi de dollars de récompense à celui qui trouvera une solution à la fois durable et éthique au problème de la régulation des populations de chevaux sauvages!
En attendant, si vous habitez aux États-Unis, que vous envisagez l’acquisition d’un cheval et que vous voulez faire un geste pour la préservation des animaux, vous pouvez adopter l’un de ces mustangs en souscrivant à un formulaire en ligne. Adopter, plutôt qu’acheter un animal, voilà un réflexe qui pourrait résoudre bien des problèmes!
Article intégral :
http://www.demotivateur.fr/article/massacre-chevaux-mise-a-jour-decision-7245
Photo : Melissa Farlow; © Randy Olson (au Nevada)
Wild Horse & Burro – Bureau of Land Management – Internet Adoption Program
An Act Of Congress
“Congress finds and declares that wild free-roaming horses and burros are living symbols of the historic and pioneer spirit of the West; (and) that they contribute to the diversity of life forms within the Nation and enrich the lives of the American people ...”
(Public Law 92-195, December 15, 1971)
https://www.blm.gov/adoptahorse/
http://www.blm.gov/wo/st/en/prog/whbprogram.html
Photo : © Melissa Farlow (sanctuaire)
~~~
Quelques réflexions de notre sage Boucar Diouf sur l’extermination des espèces sauvages par l'homme :
«... Le 1er septembre 1914, le dernier pigeon migrateur, qu'on avait surnommé Martha, est mort dans un zoo de Cincinnati, clôturant l'un des plus grands génocides animaliers de la planète.
Aux États-Unis, ces oiseaux étaient vus comme de la vermine par les fermiers. Malheureusement, comme ils étaient toujours densément groupés, un seul coup de fusil pouvait en tuer plusieurs. Pour faciliter le carnage, on utilisait des canons spéciaux, on mettait le feu dans les bosquets et on organisait des compétitions où était récompensé le chasseur le plus sanguinaire. Évidemment, il fallait en tuer quelques milliers pour être médaillé. On les captura aussi au filet pour nourrir des ouvriers qui construisaient le chemin de fer transcontinental.
Cette triste tragédie rappelle celle du dodo, cet oiseau grassouillet incapable de voler et endémique de l'île Maurice, qui a disparu à la fin du XVIIe siècle. À grands coups de gourdins, les marins hollandais ont «joué au baseball» avec ce curieux volatile qui ne craignait pas les humains.
Aujourd'hui, la liste des victimes est interminable. Pour ne citer que des gros carnivores, nous avons rayé de l'existence le loup d'Hokkaido, le loup des Falkland, le grizzly mexicain, le tigre de Bali, le lion de l'Atlas, l'ours de l'Atlas, le serval sud-africain, le tigre de Java, le lion du Cap, le tigre persan, le tigre de Tasmanie et bien d'autres.
Sans faire de comparaison, peut-être faudrait-il aussi un jour imiter les célébrations du drame du 11 septembre 2001 et faire la lecture de toutes nos victimes aux nouvelles générations pour qu'elles réalisent l'ampleur de la catastrophe écologique.
... Si certains Asiatiques ne raffolaient pas de la corne de rhinocéros et des défenses d'éléphant, ces animaux seraient probablement beaucoup moins menacés.
Aujourd'hui, selon une très récente étude, 30 % des éléphants d'Afrique sont morts pendant les sept dernières années et le rhinocéros noir nous a quittés. Pourtant, une corne de rhinocéros est constituée principalement de kératine, la même protéine qu'on trouve dans les ongles et les sabots.
Comme le suggérait un collègue biologiste, pourquoi ne pas laisser les rhinos tranquilles et se ronger les ongles avant de passer au lit?
Pour éviter de vivre sur une terre sans vie sauvage, il faudra aussi un jour montrer du doigt les intégristes de la croissance économique et parler de redistribution de la richesse. Il est difficile de s'intéresser à la vie d'un gorille quand ses propres enfants n'ont rien à manger. Mais il faut surtout parler et enseigner aux jeunes ce drame dont nous sommes tous responsables à différents degrés.
La première tour du World Trade Center a pris plus d'une décennie à construire et 12 secondes à s'effondrer. C'est exactement ce que nous faisons avec la biodiversité planétaire.»
Article intégral :
http://www.lapresse.ca/debats/201609/19/01-5022051-le-dernier-voyage-de-la-tourte-voyageuse.php
Photo : © Yva Momatiuk / John Eastcott (au Montana).
Via Native American : photos de mustangs d’une beauté à couper le souffle
http://cochise67.easy4blog.com/categorie-chevaux-4101-2.html
On fait aux mustangs ce qu’on a fait aux premières nations, n’est-ce pas?
De grands producteurs de viande américains réclamaient l’extermination complète des mustangs afin d'utiliser les espaces protégés pour leur production bovine. «Les chevaux sauvages ne servent à rien, ils ne rapportent pas d’argent. Il faut les éliminer.» Comme par hasard «La Chine, affamée de viande, a levé un embargo vieux de 13 ans sur le bœuf américain.» Journal de Montréal, 22/09/2016 :
http://www.journaldemontreal.com/2016/09/22/la-chine-affamee-de-viande-leve-un-embargo-vieux-de-13-ans-sur-le-boeuf-americain
On sait que la production massive de viande est extrêmement polluante, sans parler des horreurs qui s’y rattachent. Comment se fait-il que les gouvernants vendent de larges pans de territoire protégé à cette fin? Quelle sorte de tête ont-ils sur les épaules?
Tableau : “Holocaust of today” par Jo Frederiks
Les groupes de défense ont tout de même obtenu une demi-victoire. Néanmoins, les chevaux devront être déplacés, vendus, adoptés...
Belle nouvelle pour les défenseurs de la cause animale : les 45 000 chevaux sauvages qui devaient être massacrés aux États-Unis seront finalement épargnés!
Par Nathan Weber
Les défenseurs des animaux peuvent se réjouir! Malgré les recommandations d’un rapport d’experts pour le Bureau of Land Management des États-Unis (BLM), le gouvernement Américain vient de renoncer au massacre de 45 000 chevaux sauvages de race mustang dans le nord-ouest du pays.
Nous vous avions parlé de cet effarant rapport dans un récent article, qui a eu un retentissement d’une ampleur inespérée sur internet. Merci à tous ceux qui en ont parlé autour d’eux et qui ont pu signer la pétition.
http://www.demotivateur.fr/article/chevaux-mustang-massacre-etats-unis-7209
Photo : © Yva Momatiuk / John Eastcott
Les autorités en charge ont jugé meilleur d’ignorer la recommandation qui prônait l’annihilation pure et simple du cheval mustang et du «burro», l’âne sauvage américain, indiquent nos confrères du Monde.
Les centres d’adoption de chevaux sauvages ont l’intention de renforcer les contrôles afin d’être sûrs que des personnes ne profitent pas des ventes aux enchères de ces animaux à des fins de trafic de viande (ce qui est d'ailleurs fermement condamné par la loi fédérale États-Unienne, et contrevient au décret de 1971 garantissant la préservation et la sauvegarde des chevaux et ânes sauvages, le Wild Free-Roaming Horse & Burro Act.
Les personnes voulant adopter un cheval devront en outre apporter la preuve qu’ils n’ont pas d’antécédents judiciaires concernant des cas de maltraitance animale, qu’ils possèdent un espace suffisant et une structure adaptée (abri, eau, voire chauffage dans le cas de certaines zones froides comme en Alaska).
La prolifération des chevaux mustangs demeure néanmoins un épineux problème pour les autorités fédérales, d’autant que le rythme des adoptions reste plus faible que celui des naissances. Même si tout est fait par les personnes en charge de la protection de la nature pour encourager les gens à adopter le plus de mustangs possible, il est difficile de trouver des foyers pour tous ces chevaux! C’est pourquoi il est nécessaire de stériliser une partie des animaux pour empêcher que leur démographie n’explose...
Mais les méthodes à utiliser sont encore sujettes à débat [...].
Photo : © Yva Momatiuk / John Eastcott
Alors, que faire? Il s'agit bien d'un véritable casse-tête...
Le Gouvernement des États-Unis propose d'ailleurs une prime d’un million et demi de dollars de récompense à celui qui trouvera une solution à la fois durable et éthique au problème de la régulation des populations de chevaux sauvages!
En attendant, si vous habitez aux États-Unis, que vous envisagez l’acquisition d’un cheval et que vous voulez faire un geste pour la préservation des animaux, vous pouvez adopter l’un de ces mustangs en souscrivant à un formulaire en ligne. Adopter, plutôt qu’acheter un animal, voilà un réflexe qui pourrait résoudre bien des problèmes!
Article intégral :
http://www.demotivateur.fr/article/massacre-chevaux-mise-a-jour-decision-7245
Photo : Melissa Farlow; © Randy Olson (au Nevada)
Wild Horse & Burro – Bureau of Land Management – Internet Adoption Program
An Act Of Congress
“Congress finds and declares that wild free-roaming horses and burros are living symbols of the historic and pioneer spirit of the West; (and) that they contribute to the diversity of life forms within the Nation and enrich the lives of the American people ...”
(Public Law 92-195, December 15, 1971)
https://www.blm.gov/adoptahorse/
http://www.blm.gov/wo/st/en/prog/whbprogram.html
Photo : © Melissa Farlow (sanctuaire)
~~~
Quelques réflexions de notre sage Boucar Diouf sur l’extermination des espèces sauvages par l'homme :
«... Le 1er septembre 1914, le dernier pigeon migrateur, qu'on avait surnommé Martha, est mort dans un zoo de Cincinnati, clôturant l'un des plus grands génocides animaliers de la planète.
Aux États-Unis, ces oiseaux étaient vus comme de la vermine par les fermiers. Malheureusement, comme ils étaient toujours densément groupés, un seul coup de fusil pouvait en tuer plusieurs. Pour faciliter le carnage, on utilisait des canons spéciaux, on mettait le feu dans les bosquets et on organisait des compétitions où était récompensé le chasseur le plus sanguinaire. Évidemment, il fallait en tuer quelques milliers pour être médaillé. On les captura aussi au filet pour nourrir des ouvriers qui construisaient le chemin de fer transcontinental.
Cette triste tragédie rappelle celle du dodo, cet oiseau grassouillet incapable de voler et endémique de l'île Maurice, qui a disparu à la fin du XVIIe siècle. À grands coups de gourdins, les marins hollandais ont «joué au baseball» avec ce curieux volatile qui ne craignait pas les humains.
Aujourd'hui, la liste des victimes est interminable. Pour ne citer que des gros carnivores, nous avons rayé de l'existence le loup d'Hokkaido, le loup des Falkland, le grizzly mexicain, le tigre de Bali, le lion de l'Atlas, l'ours de l'Atlas, le serval sud-africain, le tigre de Java, le lion du Cap, le tigre persan, le tigre de Tasmanie et bien d'autres.
Sans faire de comparaison, peut-être faudrait-il aussi un jour imiter les célébrations du drame du 11 septembre 2001 et faire la lecture de toutes nos victimes aux nouvelles générations pour qu'elles réalisent l'ampleur de la catastrophe écologique.
... Si certains Asiatiques ne raffolaient pas de la corne de rhinocéros et des défenses d'éléphant, ces animaux seraient probablement beaucoup moins menacés.
Aujourd'hui, selon une très récente étude, 30 % des éléphants d'Afrique sont morts pendant les sept dernières années et le rhinocéros noir nous a quittés. Pourtant, une corne de rhinocéros est constituée principalement de kératine, la même protéine qu'on trouve dans les ongles et les sabots.
Comme le suggérait un collègue biologiste, pourquoi ne pas laisser les rhinos tranquilles et se ronger les ongles avant de passer au lit?
Pour éviter de vivre sur une terre sans vie sauvage, il faudra aussi un jour montrer du doigt les intégristes de la croissance économique et parler de redistribution de la richesse. Il est difficile de s'intéresser à la vie d'un gorille quand ses propres enfants n'ont rien à manger. Mais il faut surtout parler et enseigner aux jeunes ce drame dont nous sommes tous responsables à différents degrés.
La première tour du World Trade Center a pris plus d'une décennie à construire et 12 secondes à s'effondrer. C'est exactement ce que nous faisons avec la biodiversité planétaire.»
Article intégral :
http://www.lapresse.ca/debats/201609/19/01-5022051-le-dernier-voyage-de-la-tourte-voyageuse.php
22 septembre 2016
Libre-échange
Illustration : Dlie (via Deviant Art)
Le corbeau et le renard
Par Jean de La Fontaine
Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
«Et bonjour Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois.»
À ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit et dit: «Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.»
Le corbeau honteux et confus
Jura mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Source : http://www.lafontaine.net/
21 septembre 2016
Scenic path or Psycho path
Image : Stromoski. Un scan de ma collection de caricatures vintage imprimées (1997 je crois). Curieux que je sois tombée par hasard sur celle-là hier, alors qu’on a enfin arrêté l’agresseur du parc national du Mont-Saint-Bruno.
Le nombre de psychopathes semble augmenter. Ils sont partout, au top de la chaîne alimentaire et nous sommes leur nourriture. Les drogues prescrites ou illégales jouent sûrement un rôle important ainsi que les modèles largement diffusés à la télé, au cinéma et sur le web. La façon dont on célèbre l’égoïsme et les comportements psychopathes aujourd’hui n’est pas étrangère à la prolifération des escrocs financiers, personnalités antisociales, agresseurs sexuels, prêcheurs violents (toutes confessions incluses), et des passages à l’acte et tueries. C’est tout juste s’ils n’ont pas notre bénédiction. Cela pourrait expliquer le succès d’un Donald Trump...
Un cas fort troublant à la une (ICI Radio-Canada Info, 20/09/2016) : Les parents de l’adolescent de 14 ans accusé d’avoir comploté dans le but de tuer et d’agresser sexuellement des camarades de classe à Saint-Hyacinthe sont dévastés. C’est la mère qui a dénoncé son fils après avoir remarqué ses conversations inquiétantes sur les réseaux sociaux, la semaine dernière. Les parents se disent certains «à 99 %» qu’il n’aurait jamais commis les atrocités que la police affirme qu’il a planifiées. Mais ils ne regrettent pas d’avoir sonné l’alarme. Les adolescents de 14 et 16 ans font face à 18 chefs d’accusation au total, dont complot pour meurtre et complot dans le but de commettre une agression sexuelle. Ils ont été arrêtés à l’École secondaire Hyacinthe-Delorme, le 14 septembre et demeurent en détention jusqu’à leur parution le 18 octobre, le temps de subir une évaluation psychiatrique. «Soyez à l’écoute de vos enfants. Portez attention à ce qu’ils font sur les réseaux sociaux», recommandent les parents.
Les adolescents étaient-ils des fans de Dexter?
Quand on dit qu’il peut être difficile de détecter des manipulateurs pervers ou des psychopathes, ce n’est pas une affirmation gratuite. Dans le documentaire The Psychopath Next Door (Le psychopathe d’à côté), le témoignage d’un couple qui a finalement réalisé et admis que leur fils était psychopathe est assez bouleversant. Le père, très ému, dit entre autres : «Ne vous laissez pas manipuler comme moi pendant toute votre vie. J’aime toujours mon fils, je n’y peux rien. Mais il faut être réaliste, faire face aux faits et agir en conséquence.» Le dernier larcin du fils fut de dérober 300 000 $ à son père. Certains enfants peuvent avoir des comportements psychopathiques dès l’âge de trois ans... http://www.cbc.ca/doczone/episodes//the-psychopath-next-door (une excellente synthèse en anglais)
À première vue, l’auteur de l’agression au parc du Mont-Saint-Bruno a le profil du «psychopathe d’à côté». On entend régulièrement les mêmes commentaires à la suite d’incidents de cet ordre : «ah, je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse commettre un tel crime», «c’était une bonne personne, un bon gars, un bon médecin (réf. Guy Turcotte, coupable d’infanticide)», etc. Évidemment, ce sont les psychopathes «gentils» qui sont les plus difficiles à détecter...
Résumé de l’affaire du Mont-Saint-Bruno :
Un homme âgé de 46 ans, Yves Roy, logeant avec sa mère dans une résidence pour personnes âgées à Sainte-Julie, est accusé d’avoir attaqué et tenté d’étrangler une femme qui faisait du jogging, le vendredi 2 septembre, vers l'heure du dîner. «L'accusé, qui s'est rendu au parc national du Mont-Saint-Bruno avec l'intention de commettre son crime, ne connaissait pas sa victime et semble l'avoir choisie en raison de l'endroit isolé où elle se trouvait», a expliqué Jean-François Robert, responsable des enquêtes à la police de Longueuil. La victime, une dame d'une cinquantaine d'années, s'est débattue avec énergie et dans un ultime effort, a réussi à se défaire de l'emprise de Roy. Elle a dû être hospitalisée parce qu’elle avait subi des fractures aux côtes et aux chevilles, et de nombreuses ecchymoses.
Roy a montré le portrait robot à son employeur craignant qu’on le prenne pour l’agresseur vu la ressemblance. Son patron lui a répondu : «J’trouve pas qu'il te ressemble.» Roy a répliqué : «J'ai déjà eu des dossiers [criminels], ils vont venir chez nous.» L’employeur lui a expliqué qu'avec les téléphones cellulaires, les policiers pourraient voir qu'il n'était pas dans la zone à ce moment-là. Et tout de suite, Roy a répliqué : «Moi, mon cellulaire était fermé.» Il a même ajouté que l'agression avait eu lieu près d'une tour de télécommunications; un élément d'enquête qui n'avait pas été diffusé dans les médias. Il s'était compromis.
Après avoir été mis sur la piste d'Yves Roy par l’employeur, les enquêteurs de la police ont découvert un point en commun dans le modus operandi d'un de ses crimes passés et celui du Mont-Saint-Bruno : dans les deux cas, l'agresseur avait exprimé des regrets ou des remords à voix haute tout en violentant sa victime. Roy a écopé d'une peine de 14 mois de prison et d'une probation de trois ans pour voies de faits sur un enfant de six ans. Le crime avait été commis à Sainte-Catherine en 1998.
À la résidence pour personnes âgées de sa mère, dans le Vieux Sainte-Julie, Yves Roy était reconnu comme un colocataire discret et aidant. «Il prenait la couleur des murs, on ne le voyait pas beaucoup, il sortait et allait travailler. Les deux ou trois fois où il y a eu des sinistres à la résidence il aidait tout le monde. Lorsqu'on a eu un exercice de feu, il agissait comme le gars qui va se lancer dans le feu pour aider les autres. Mais on ne sait pas ce qui se passait dans sa tête», raconte le copropriétaire de la résidence privée.
Quant à la victime, «elle s'est dite impatiente de retourner courir au parc du Mont Saint-Bruno», selon la police de Longueuil.
Extraits : La Presse, 20 septembre 2016, Justice et affaires criminelles http://www.lapresse.ca/
Quelques liens utiles pour voir les drapeaux rouges (incluant le guide de repérage du Dr Robert Hare) :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2014/11/detecter-les-psychopathes-snakes-in.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2013/04/la-communication-perverse.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2012/11/de-gentils-manipulateurs-1.html
http://artdanstout.blogspot.ca/2015/02/le-psychopathe-da-cote.html
20 septembre 2016
Quelle quantité de déchets doit-on «tolérer»?
http://storyofstuff.org/blog/pashon-murray/
Où produit-on le plus de déchets?
Par Mathieu Gobeil (ICI Radio-Canada Info, juin 2016)
Chaque mois, un Occidental produit en moyenne l'équivalent de son poids en déchets. [...]
Rappelons qu'au cours du dernier siècle la quantité mondiale de déchets produite dans les villes a été multipliée par 10, passant de 300 000 à 3 millions de tonnes quotidiennement.
D'ici 2025, les chercheurs prévoient que la quantité totale doublera encore, à mesure que l'urbanisation et la consommation mondiale augmentent. Dans 10 ans, l'humanité produira assez de déchets chaque jour pour remplir une file de camions à ordures s'étirant sur 5000 km.
Un jeune garçon transporte un sac de matières recyclables dans un dépotoir près de Guwahati, en Inde. Photo : AP/Anupam Nath.
[Parenthèse. Les industriels ne parlent que le langage des signes... de $. Comment leur faire comprendre l'accumulation des désastres causés par leur entêtement à poursuivre dans la même voie? Impossible. Par exemple le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, continue de fustiger les Québécois qui s'opposent au projet Énergie Est de TransCanada. Même après un déversement de 250 000 litres de pétrole (Husky Oil) dans la rivière Saskatchewan (Prince Albert) en juillet dernier, il prétend qu'un oléoduc serait sans risque pour le fleuve Saint-Laurent. Et, comme si l'Alberta ne faisait pas suffisamment sa part en pollution environnementale, un nouveau mégaprojet pétrolier, une mine à ciel ouvert pour l'extraction des sables bitumineux près de Fort McMurray, est en négociation :
Parlez-nous de la réduction des émissions de carbone au Canada - hahaha.]
«L'urbanisation crée de la richesse. Et si les gens s'enrichissent, ils achètent plus, et s'ils achètent plus, ils jettent plus de choses», rappelle Daniel Hoornweg, professeur à l'Institut universitaire de technologie de l'Ontario, qui a travaillé sur le développement urbain à la Banque mondiale.
Découvrez les cancres et les champions des ordures (carte, et graphique sur la composition des déchets) – article intégral :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2016/06/03/003-dechets-carte-monde-pays-plus-environnement-recyclage-compost.shtml
La production de déchets dans le monde
Les déchets solides municipaux sont les matières recyclables, les produits compostables et les ordures provenant des maisons, des commerces et des établissements publics. Ils excluent les déchets agricoles et certains déchets industriels. La moyenne globale est d'environ 1,2 kg par personne par jour.
Production individuelle quotidienne de déchets :
Petits pays insulaires : 4 à 5 kg
à cause de l’industrie touristique qui en produit de grandes quantités
Sri Lanka : 4 kg
Irlande : 3,58 kg
Suisse : 2,61 kg
États-Unis : 2,58 kg
Danemark : 2,34 kg
Canada : 2,33 kg
Australie : 2,23 kg
Italie : 2,23 kg
Portugal : 2,21kg
Espagne : 2,13 kg
Pays-Bas : 2,12 kg
Allemagne : 2,11 kg
Norvège : 2,8 kg
Autriche : 2,4 kg
Finlande : 2,1 kg
Afrique du Sud : 2 kg
Turquie : 2 kg
Thaïlande : 1,95 kg
Japon : 1,71 kg
Islande : 1,56 kg
Venezuela : 1,5 kg
De manière générale, les urbains génèrent en moyenne deux fois plus de déchets solides que les habitants des campagnes qui ont un même niveau de vie : c'est parce qu'ils consomment plus de produits manufacturés et emballés et gaspillent plus. Si l'on tient compte du fait que les citadins sont plus riches en général que les ruraux, leur «poids-poubelle» est quatre fois plus important, par personne, selon les travaux de Daniel Hoornweg et de ses collègues.
La gestion des déchets est avant tout une responsabilité municipale, et ce, partout dans le monde. San Francisco parvient à recycler et à composter environ 80 % de ses déchets. La Ville s'est donné un objectif de 100 % en 2020.
16 septembre 2016
Encan de patrimoine naturel et bâti
La privatisation résulte de la mauvaise administration des fonds publics par les gouvernements. «L’État est propriétaire de toutes les ressources y compris l’air! Le peuple doit en devenir le propriétaire», dit un Irlandais dans le documentaire Europe à vendre.
Je n’ai jamais oublié les propos du politicien québécois Pierre-André Paré (alors sous-ministre au Ministère du Revenu) : «Tout est privilège concédé par l’État : votre voiture, votre maison, votre profession, bref votre vie; et ce que l’État donne, il peut le reprendre si vous n’êtes pas un contribuable docile.» (Journal Le Devoir, 6 avril 1996) Avait-il oublié que ce sont les contribuables qui engagent et payent les élus avec leurs taxes pour qu’ils administrent le bien commun à leur avantage, non pas l’inverse? Diable!
Le parallèle entre ce qu’on voit dans Europe à vendre et ce qui se passe ici est ahurissant. Je pensais à l’Île d’Anticosti, entre autres. Ainsi qu’aux citoyens de Saint-Adolphe-d'Howard qui ont perdu leur bataille :
La Régie de l'énergie autorise Hydro-Québec à aller de l'avant avec son projet de ligne de transport de Grand-Brûlé-Dérivation Saint-Sauveur, qui doit passer en plein cœur de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard.
Le tracé proposé avait soulevé l'indignation de la mairesse de Saint-Adolphe-d'Howard, Lisette Lapointe. «La solution prônée par la société d'État n'a pas été étudiée et optimisée selon les méthodologies applicables en la matière». Elle craignait des «effets négatifs et irréversibles» sur le paysage, l'environnement et le développement économique du territoire. «Le mandat de la régie, c'est de s'assurer que l'investissement d'Hydro-Québec soit le plus rentable possible, que la solution proposée soit économiquement la plus intéressante. Ce n'est pas dans leur mandat de tenir compte des aspects environnementaux.» ~ Lisette Lapointe (ICI Radio-Canada Info, août 2016)
Photo : Panoramio Google Map. Vue sur le lac de la Cabane à partir du sentier du Calvaire à Saint-Adolphe-d'Howard; un sentier en boucle offrant des points de vue sur les lacs Saint-Joseph et Théodore.
Espérons que Saint-Adolphe ne subira pas le même sort que Mont Tremblant. Ce site était d’une beauté remarquable avant que l’entreprise américaine Intrawest (siège social à Denver, CO) acquiert plusieurs hectares de terrains pour y construire son village touristique. On dirait un quartier de parvenus. On peut certainement moderniser une station de ski sans tomber dans le gigantisme et la pollution environnementale lumineuse, visuelle, sonore, etc. (1)
Mont Tremblant (avant) :
Mont Tremblant (après) :
Heureusement, le Domaine Saint-Bernard, à quelques kilomètres de distance, a échappé aux bulldozeurs par un Acte de fiducie : La Fiducie du Domaine Saint-Bernard, première fiducie d’utilité sociale au Québec créée en novembre 2000, est investie de cette mission de «Protéger à perpétuité le territoire, la faune, la flore et les processus naturels ainsi que permettre aux utilisateurs de bénéficier d’un site naturel, accessible à prix modéré pour des activités éducatives, culturelles, récréatives, sociales, sportives et scientifiques.» Une initiative dont beaucoup de gens pourraient s’inspirer partout dans le monde : http://domainesaintbernard.org/
Domaine Saint-Bernard (un havre de paix et de beauté) :
(1) Les consolidations «mondialisantes» entre grandes sociétés privées se multiplient. L’industrie du tourisme de luxe fonce à plein régime. C’est terrible de regarder la dépossession qui s’opère actuellement. De voir les pays se dépouiller de leur richesse au détriment des populations et petites entreprises locales. Quelle sorte de planète restera-t-il à la fin? Un couvert d’infrastructures de béton, de métal et de plastique? D’énormes colisées pour le spectacle et le sport? Des mégacentres d’achat? Du toc à la Disney World? Que des clouds de photos souvenir de la nature et des animaux? C’est vraiment fou.
En 1986, Intrawest acquiert de la Banque fédérale [canadienne] de développement (une société de la Couronne) Blackcomb Mountain en Colombie Britannique. En 1996, l’entreprise fusionne avec Whistler Mountain Ski Corporation pour créer Whistler Blackcomb Resort, qui servira aux Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver en 2010. En 2012, Intrawest vend (transfert?) toutes ses actions à Whistler Blackcomb Holdings.
Intrawest est le plus grand développeur et exploitant en Amérique du Nord offrant : ski, snowboard, golf, randonnée cycliste, hébergement et possibilités de développement immobilier dans chacune de ses stations. La société est propriétaire de Canadian Mountain Holidays, la plus grande opération d'héliski au monde. En outre, le Club Intrawest détient neuf centres de villégiature privés situés au Canada, aux États-Unis et au Mexique.
Quelle heureuse coïncidence : les sièges sociaux d’Intrawest / Whistler Blackcomb Holdings et de Vail Resorts sont situés au Colorado CO :
Nous apprenions récemment que Whistler Blackcomb Holdings passera aux mains de l'américaine Vail Resorts dans le cadre d'une transaction amicale évaluée à près de 1,4 milliard $. L'entente devrait être clôturée cet automne.
Vail Resorts, établie au Colorado, exploite neuf stations de montagne et deux aires de ski aux États-Unis et en Australie. Whistler Blackcomb, le centre de ski le plus grand et le plus visité en Amérique du Nord, deviendrait son premier actif au Canada.
«Nous croyons que le fait de travailler avec Vail va accélérer notre plan d'affaires et nous sommes excités d'aller de l'avant (avec cette entente)», a expliqué David Brownlie, président et chef de la direction de la populaire station. Whistler Blackcomb Holdingd avait dévoilé, plus tôt cette année, un ambitieux projet d'expansion de 345 millions $, surnommé «Renaissance», pour construire des installations moins vulnérables aux conditions météorologiques, améliorer les infrastructures sur la montagne et augmenter l'offre immobilière.
Le chef de la direction de Vail Resorts, Rob Katz, a indiqué s'être engagé envers l'expansion du centre de ski, situé environ 125 kilomètres au nord de Vancouver. En outre, il a assuré que la transaction n'avait rien à voir avec la faiblesse du dollar canadien. «L'appui financier de Vail et son large réseau de consommateurs joueront un grand rôle dans l'augmentation des activités de Whistler Blackcomb», a-t-il fait valoir. «Nous sentons depuis longtemps que Whistler Blackcomb est vraiment le mieux positionné des centres nord-américains pour profiter de la croissance à laquelle nous nous attendons (du tourisme chinois), particulièrement dans le contexte où la Chine commencera à se préparer pour les jeux Olympiques d'hiver de 2022 à Pékin», ajoutait M. Katz.
(Via Le Huffington Post Québec)
Station Whistler BC :
Photo Dominic Boyer
Qui peut se payer un séjour à Whistler (CB), à Fortress Mountain ou Banff (AB)?
Je vous laisse deviner...
EUROPE À VENDRE
(Documentaire d’enquête, 2014)
Natura-sciences.com | Dernière mise à jour le 26 janvier 2015
http://www.natura-sciences.com/loisirs/europe-a-vendre-arte.html
«La crise aidant l’émergence d’idées farfelues pour réduire les déficits publics, de plus en plus de gouvernements mettent en vente leur patrimoine naturel ou culturel. La tendance est générale : chaque espace ou bâtiment doit désormais être rentable au risque d’être privatisé.» Le documentaire «Europe à vendre», d’Andreas Pichler trace un portrait sans concession de ce nouveau Monopoly.
[...]
L’état des lieux est stupéfiant : partout en Europe, le patrimoine naturel et culturel est mis en vente par des municipalités, régions et gouvernements pour renflouer leurs caisses. L’obsession néolibérale apparaît alors : il faut mettre un prix sur tout.
Face aux dettes irlandaises et grecques, notamment contractées pour avoir épongé les dettes des grandes banques, des experts représentant la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international sont chargés d’auditer la situation économique et l’état des finances publiques de ces pays. Ils sont regroupés au sein de la Troïka.
Des états prêts à tout pour éponger leurs dettes
La Troïka a demandé à l’Irlande d’identifier des biens d’une valeur de 3 milliards d’euros et de les mettre en vente pour éponger ses dettes. L’entreprise forestière publique est alors mise en vente grâce à un bail emphytéotique de 99 ans. Là encore, des milliers de manifestants ont défilé en avril 2013 pour demander l’abandon du projet, criant que la forêt est un bien commun. Face à la fronde, le plan a été suspendu, mais pas abandonné.
En Grèce, la Troïka exige la vente des principales propriétés d’état et un dégraissage massif du nombre de fonctionnaires. Les plus beaux bâtiments historiques pourraient ainsi être vendus à des investisseurs privés étrangers. La Grèce met d’ores et déjà en vente des terres et îles vierges, convoitées par des chaînes du luxe, des promoteurs et des milliardaires. L’une des rares terres vierges de Corfou a été louée pour 99 ans. Le projet serait un complexe hôtelier et l’installation d’un village de vacances de luxe ...
Que vend-on en France?
En France, c’est l’hôtel de la Marine, place de la Concorde, que France Domaine souhaitait céder pour un bail de 99 ans à des investisseurs privés, avant de renoncer face à l’opposition au projet.
France Domaine, responsable de cette éventuelle vente, dépend du ministère du budget. Cette société de services a pour but de céder du patrimoine, quand les charges pour l’état sont trop importantes. L’ensemble des ventes en cours sont mentionnées sur un site Internet dédié : il s’agit de terrains, immeubles, logements, biens d’exception...
http://www.economie.gouv.fr/cessions
Selon la Directrice de France Domaine, l’immobilier représente 8 milliards de dépenses par an pour l’état. Depuis 2004, la politique de cession, a rapporté 5,4 milliards d’euros. 680 millions ont été consacrés au désendettement de l’état ; le reste a été alloué au relogement des ministères. Mais la dette publique s’élève toujours à 2000 milliards d’euros...
Les vestiges romains deviendront-ils privés?
En Italie, les monuments historiques sont aussi menacés. Berlusconi envisageait même de vendre l’ensemble du patrimoine naturel et culturel italien dès 2002. La situation semble absurde : au Colisée, la billetterie est gérée par une société privée. Elle empoche 70% du prix du billet, ce qui ne laisse pas assez d’argent à l’état pour restaurer le monument. La restauration sera donc sponsorisée par Diego Della Valle, le PDG de Tod’s pour 25 millions d’euros.
À Berlin, les vestiges du mur de Berlin peinent à être conservés, sous la pression de la spéculation immobilière. À Barcelone, le parc Güell est devenu payant : les riverains ne peuvent plus en profité.
Cette enquête montre à quel point la crise économique menace les biens communs : la forêt, la culture, la nature, etc. Toute chose doit désormais être rentable. Madrid a déjà vendu le nom de ses stations de métro pour quelques millions d’euros. Cette enquête passionnante pose une sombre question : Jusqu’où les états seront-ils prêts à aller pour gagner quelques millions d’euros?
---
L'article ne mentionne pas la vente à l’encan de vignobles dans la région de Bordeaux dont les spéculateurs chinois raffolent...
Je n’ai jamais oublié les propos du politicien québécois Pierre-André Paré (alors sous-ministre au Ministère du Revenu) : «Tout est privilège concédé par l’État : votre voiture, votre maison, votre profession, bref votre vie; et ce que l’État donne, il peut le reprendre si vous n’êtes pas un contribuable docile.» (Journal Le Devoir, 6 avril 1996) Avait-il oublié que ce sont les contribuables qui engagent et payent les élus avec leurs taxes pour qu’ils administrent le bien commun à leur avantage, non pas l’inverse? Diable!
Le parallèle entre ce qu’on voit dans Europe à vendre et ce qui se passe ici est ahurissant. Je pensais à l’Île d’Anticosti, entre autres. Ainsi qu’aux citoyens de Saint-Adolphe-d'Howard qui ont perdu leur bataille :
La Régie de l'énergie autorise Hydro-Québec à aller de l'avant avec son projet de ligne de transport de Grand-Brûlé-Dérivation Saint-Sauveur, qui doit passer en plein cœur de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard.
Le tracé proposé avait soulevé l'indignation de la mairesse de Saint-Adolphe-d'Howard, Lisette Lapointe. «La solution prônée par la société d'État n'a pas été étudiée et optimisée selon les méthodologies applicables en la matière». Elle craignait des «effets négatifs et irréversibles» sur le paysage, l'environnement et le développement économique du territoire. «Le mandat de la régie, c'est de s'assurer que l'investissement d'Hydro-Québec soit le plus rentable possible, que la solution proposée soit économiquement la plus intéressante. Ce n'est pas dans leur mandat de tenir compte des aspects environnementaux.» ~ Lisette Lapointe (ICI Radio-Canada Info, août 2016)
Photo : Panoramio Google Map. Vue sur le lac de la Cabane à partir du sentier du Calvaire à Saint-Adolphe-d'Howard; un sentier en boucle offrant des points de vue sur les lacs Saint-Joseph et Théodore.
Espérons que Saint-Adolphe ne subira pas le même sort que Mont Tremblant. Ce site était d’une beauté remarquable avant que l’entreprise américaine Intrawest (siège social à Denver, CO) acquiert plusieurs hectares de terrains pour y construire son village touristique. On dirait un quartier de parvenus. On peut certainement moderniser une station de ski sans tomber dans le gigantisme et la pollution environnementale lumineuse, visuelle, sonore, etc. (1)
Mont Tremblant (avant) :
Mont Tremblant (après) :
Heureusement, le Domaine Saint-Bernard, à quelques kilomètres de distance, a échappé aux bulldozeurs par un Acte de fiducie : La Fiducie du Domaine Saint-Bernard, première fiducie d’utilité sociale au Québec créée en novembre 2000, est investie de cette mission de «Protéger à perpétuité le territoire, la faune, la flore et les processus naturels ainsi que permettre aux utilisateurs de bénéficier d’un site naturel, accessible à prix modéré pour des activités éducatives, culturelles, récréatives, sociales, sportives et scientifiques.» Une initiative dont beaucoup de gens pourraient s’inspirer partout dans le monde : http://domainesaintbernard.org/
Domaine Saint-Bernard (un havre de paix et de beauté) :
(1) Les consolidations «mondialisantes» entre grandes sociétés privées se multiplient. L’industrie du tourisme de luxe fonce à plein régime. C’est terrible de regarder la dépossession qui s’opère actuellement. De voir les pays se dépouiller de leur richesse au détriment des populations et petites entreprises locales. Quelle sorte de planète restera-t-il à la fin? Un couvert d’infrastructures de béton, de métal et de plastique? D’énormes colisées pour le spectacle et le sport? Des mégacentres d’achat? Du toc à la Disney World? Que des clouds de photos souvenir de la nature et des animaux? C’est vraiment fou.
En 1986, Intrawest acquiert de la Banque fédérale [canadienne] de développement (une société de la Couronne) Blackcomb Mountain en Colombie Britannique. En 1996, l’entreprise fusionne avec Whistler Mountain Ski Corporation pour créer Whistler Blackcomb Resort, qui servira aux Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver en 2010. En 2012, Intrawest vend (transfert?) toutes ses actions à Whistler Blackcomb Holdings.
Intrawest est le plus grand développeur et exploitant en Amérique du Nord offrant : ski, snowboard, golf, randonnée cycliste, hébergement et possibilités de développement immobilier dans chacune de ses stations. La société est propriétaire de Canadian Mountain Holidays, la plus grande opération d'héliski au monde. En outre, le Club Intrawest détient neuf centres de villégiature privés situés au Canada, aux États-Unis et au Mexique.
Quelle heureuse coïncidence : les sièges sociaux d’Intrawest / Whistler Blackcomb Holdings et de Vail Resorts sont situés au Colorado CO :
Nous apprenions récemment que Whistler Blackcomb Holdings passera aux mains de l'américaine Vail Resorts dans le cadre d'une transaction amicale évaluée à près de 1,4 milliard $. L'entente devrait être clôturée cet automne.
Vail Resorts, établie au Colorado, exploite neuf stations de montagne et deux aires de ski aux États-Unis et en Australie. Whistler Blackcomb, le centre de ski le plus grand et le plus visité en Amérique du Nord, deviendrait son premier actif au Canada.
«Nous croyons que le fait de travailler avec Vail va accélérer notre plan d'affaires et nous sommes excités d'aller de l'avant (avec cette entente)», a expliqué David Brownlie, président et chef de la direction de la populaire station. Whistler Blackcomb Holdingd avait dévoilé, plus tôt cette année, un ambitieux projet d'expansion de 345 millions $, surnommé «Renaissance», pour construire des installations moins vulnérables aux conditions météorologiques, améliorer les infrastructures sur la montagne et augmenter l'offre immobilière.
Le chef de la direction de Vail Resorts, Rob Katz, a indiqué s'être engagé envers l'expansion du centre de ski, situé environ 125 kilomètres au nord de Vancouver. En outre, il a assuré que la transaction n'avait rien à voir avec la faiblesse du dollar canadien. «L'appui financier de Vail et son large réseau de consommateurs joueront un grand rôle dans l'augmentation des activités de Whistler Blackcomb», a-t-il fait valoir. «Nous sentons depuis longtemps que Whistler Blackcomb est vraiment le mieux positionné des centres nord-américains pour profiter de la croissance à laquelle nous nous attendons (du tourisme chinois), particulièrement dans le contexte où la Chine commencera à se préparer pour les jeux Olympiques d'hiver de 2022 à Pékin», ajoutait M. Katz.
(Via Le Huffington Post Québec)
Station Whistler BC :
Photo Dominic Boyer
Qui peut se payer un séjour à Whistler (CB), à Fortress Mountain ou Banff (AB)?
Je vous laisse deviner...
EUROPE À VENDRE
(Documentaire d’enquête, 2014)
Natura-sciences.com | Dernière mise à jour le 26 janvier 2015
http://www.natura-sciences.com/loisirs/europe-a-vendre-arte.html
«La crise aidant l’émergence d’idées farfelues pour réduire les déficits publics, de plus en plus de gouvernements mettent en vente leur patrimoine naturel ou culturel. La tendance est générale : chaque espace ou bâtiment doit désormais être rentable au risque d’être privatisé.» Le documentaire «Europe à vendre», d’Andreas Pichler trace un portrait sans concession de ce nouveau Monopoly.
[...]
L’état des lieux est stupéfiant : partout en Europe, le patrimoine naturel et culturel est mis en vente par des municipalités, régions et gouvernements pour renflouer leurs caisses. L’obsession néolibérale apparaît alors : il faut mettre un prix sur tout.
Face aux dettes irlandaises et grecques, notamment contractées pour avoir épongé les dettes des grandes banques, des experts représentant la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international sont chargés d’auditer la situation économique et l’état des finances publiques de ces pays. Ils sont regroupés au sein de la Troïka.
Des états prêts à tout pour éponger leurs dettes
La Troïka a demandé à l’Irlande d’identifier des biens d’une valeur de 3 milliards d’euros et de les mettre en vente pour éponger ses dettes. L’entreprise forestière publique est alors mise en vente grâce à un bail emphytéotique de 99 ans. Là encore, des milliers de manifestants ont défilé en avril 2013 pour demander l’abandon du projet, criant que la forêt est un bien commun. Face à la fronde, le plan a été suspendu, mais pas abandonné.
En Grèce, la Troïka exige la vente des principales propriétés d’état et un dégraissage massif du nombre de fonctionnaires. Les plus beaux bâtiments historiques pourraient ainsi être vendus à des investisseurs privés étrangers. La Grèce met d’ores et déjà en vente des terres et îles vierges, convoitées par des chaînes du luxe, des promoteurs et des milliardaires. L’une des rares terres vierges de Corfou a été louée pour 99 ans. Le projet serait un complexe hôtelier et l’installation d’un village de vacances de luxe ...
Que vend-on en France?
En France, c’est l’hôtel de la Marine, place de la Concorde, que France Domaine souhaitait céder pour un bail de 99 ans à des investisseurs privés, avant de renoncer face à l’opposition au projet.
France Domaine, responsable de cette éventuelle vente, dépend du ministère du budget. Cette société de services a pour but de céder du patrimoine, quand les charges pour l’état sont trop importantes. L’ensemble des ventes en cours sont mentionnées sur un site Internet dédié : il s’agit de terrains, immeubles, logements, biens d’exception...
http://www.economie.gouv.fr/cessions
Selon la Directrice de France Domaine, l’immobilier représente 8 milliards de dépenses par an pour l’état. Depuis 2004, la politique de cession, a rapporté 5,4 milliards d’euros. 680 millions ont été consacrés au désendettement de l’état ; le reste a été alloué au relogement des ministères. Mais la dette publique s’élève toujours à 2000 milliards d’euros...
Les vestiges romains deviendront-ils privés?
En Italie, les monuments historiques sont aussi menacés. Berlusconi envisageait même de vendre l’ensemble du patrimoine naturel et culturel italien dès 2002. La situation semble absurde : au Colisée, la billetterie est gérée par une société privée. Elle empoche 70% du prix du billet, ce qui ne laisse pas assez d’argent à l’état pour restaurer le monument. La restauration sera donc sponsorisée par Diego Della Valle, le PDG de Tod’s pour 25 millions d’euros.
À Berlin, les vestiges du mur de Berlin peinent à être conservés, sous la pression de la spéculation immobilière. À Barcelone, le parc Güell est devenu payant : les riverains ne peuvent plus en profité.
Cette enquête montre à quel point la crise économique menace les biens communs : la forêt, la culture, la nature, etc. Toute chose doit désormais être rentable. Madrid a déjà vendu le nom de ses stations de métro pour quelques millions d’euros. Cette enquête passionnante pose une sombre question : Jusqu’où les états seront-ils prêts à aller pour gagner quelques millions d’euros?
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L'article ne mentionne pas la vente à l’encan de vignobles dans la région de Bordeaux dont les spéculateurs chinois raffolent...
10 septembre 2016
Milliardaire ou va-nu-pieds : une question de «mérite»?
Près d’un
million de personnes au Québec ne mange pas à sa faim (en quantité et qualité)
et le nombre d’itinérants ne cesse d’augmenter au Canada – un pays dit riche!
«Le superflu des riches devrait servir pour le nécessaire des pauvres, mais tout au contraire, le nécessaire des pauvres sert pour le superflu des riches.»
~ Jean Domat (1625-1696)
Diverses études scientifiques ont été menées sur les gens riches. On voulait savoir s’ils étaient plus heureux, vivaient en meilleure santé et plus longtemps, s’ils étaient plus intelligents, moins gentils, plus égoïstes, etc. Deux chercheurs américains, Michael Kraus et Dacher Keltner **, se sont demandé si les personnes riches se sentaient supérieures aux autres et attribuaient leur succès uniquement à leurs qualités personnelles. On s’en doute, il est bien tentant de croire que la richesse vient du travail acharné et que si les autres ne sont pas aussi riches, c’est parce qu’ils travaillent moins fort. Après avoir demandé à un groupe de participants de répondre à toutes sortes de questions concernant le rang social et la profession, Kraus et Keltner sont arrivés à la conclusion que les gens faisant partie des classes sociales les plus élevées ont réellement tendance à croire qu’ils méritent leur succès, et que ceux qui ont moins de succès le méritent, tout simplement. (Source : Actualités MSN / Société 02/09/2016)
Le mérite n’a rien à voir. Faux : les riches ont le mérite de savoir comment exploiter et profiter des classes dites inférieures. (1)
Photo : Catherine Ledner
** How the rich are different from the poor – research by Paul Piff, Michael Kraus, Jennifer Stellar, Dacher Keltner, and Robert Knight is featured in an article on social class in New York Magazine : The Money-Empathy Gap New research suggests that more money makes people act less human. Or at least less humane. (By Lisa Miller) http://nymag.com/news/features/money-brain-2012-7/
~~~
Donner ou ne pas donner?
Nos préjugés au sujet des mendiants sont généralement faux. Les deux raisons les plus invoquées pour refuser de donner aux itinérants sont :
1) la peur qu'ils ne soient pas réellement des sans-abri ou dans une situation difficile
2) la peur que l'argent soit utilisé pour autre chose que la nourriture, un abri ou le transport.
L'Union Square Business Improvement District, une association de 500 propriétaires fonciers du centre-ville de San Francisco, ont demandé à la firme de recherche GLS Research d’enquêter sur les mendiants en 2013. L’enquête a révélé que le mendiant typique était un homme, célibataire, inapte, d’âge moyen, appartenant à une minorité raciale, et qu’il collectait toujours moins de 25 $ par jour même s’il quêtait à tous les jours. Beaucoup de gens croient dur comme fer que l'argent donné aux mendiants leur sert à acheter de la drogue ou de l'alcool. Or selon cette recherche, 94 % des mendiants réservaient leurs maigres recettes à l’achat de nourriture.
Quelques statistiques étonnantes :
- Seulement 3 % des mendiants refuse un logement permanent qui les sortirait de la rue.
- 48 % des mendiants sont afro-américains.
- 1 mendiant sur 4 aux États-Unis a servi dans l'armée.
- Beaucoup de mendiants qui utilisent les services communautaires locaux ont au moins une maladie mentale qui peut ou non avoir été diagnostiquée en clinique.
- 36 des 50 plus grandes villes américaines ont criminalisé la mendicité.
- Jusqu'à 80 % des mendiants choisissent de dormir à l'extérieur à plein temps espérant recevoir l'argent qu’ils n’ont pas reçu dans le jour (pour s’acheter de la nourriture).
Tous les êtres humains méritent d'être reconnus
Déposer quelques pièces dans la main tendue d'un mendiant ne va pas résoudre les problèmes énumérés ci-dessus, loin de là. Mais elles pourraient contribuer à combler besoin immédiat de nourriture ou une nuit d’hébergement. [...]
En fin de compte, le choix de donner ou non est strictement personnel. Faites ce qui vous semble approprié. La chose la plus importante à éviter est de traiter les mendiants comme des sous-humains, ou pire encore, comme s’ils n'existaient pas. Ce sont des personnes comme vous et moi. Et, rappelons-nous qu’un cruel coup du destin peut jeter n’importe qui à la rue n’importe quand.
«De nombreux mendiants sont systématiquement ignorés, injuriés, harcelés, volés et attaqués. Les regarder dans les yeux et reconnaître leur statut d’humains peut être très valorisant pour eux», rapporte l'Observatoire canadien des sans-abri.
La prochaine fois que passerez à côté d’un mendiant, demandez-vous comment vous aimeriez que les gens réagissent si vous étiez obligé de quêter de l’argent à des inconnus pour survivre. Vous pourriez être surpris de votre réponse.
Beth Buczynski, Care2
Should You Give Money To Panhandlers? (adaptation/traduction maison)
Make Them Visible. Les sans-abri sont-ils invisibles? Des gens ont accepté de se «déguiser» en mendiants dans leur quartier pour tester la réaction de leur proches. L’expérience d’un jour à New York a permis aux pseudo sans-abri de voir défiler devant eux des membres de la famille et des amis qui n’ont pas daigné leur accorder un seul regard. Cette vidéo a été produite à titre d’expérience avec l’idée de démontrer comment, en tant que société, nous voyons (ou non) nos voisins sans-abri. Toute expérience donne un résultat – c’est ainsi qu’est née la fondation Make Them Visible.
Dans le même ordre d’idée : Left Out. Plus de 7000 personnes dorment par terre dans les rues de Londres. L’artiste Maxwell Ruston a fabriqué un personnage en plâtre enfermé dans un sac à ordures qu’il a déposé en divers endroits de la ville pour étudier les réactions des passants. Que feriez-vous en pareille situation? «J’ai fait cette sculpture pour choquer le public, espérant éveiller une prise de conscience et plus d’empathie envers les sans-abris.» Documentaire (en anglais) : https://vimeo.com/167776522
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(1) Le clan Walton derrière l’entreprise Walmart. La fortune collective des membres du clan est évaluée à 149 milliards de dollars selon Forbes. Les revenus de Walmart en 2015 s’élevaient à l’hallucinante somme de 482 milliards de dollars. Walmart engrangerait maintenant des profits de 1,8 milliard de dollars à l’heure. De tels profits font en sorte que la compagnie est plus riche que plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, les Émirats arabes unis, la Norvège, la Belgique, la Suède.
90 % des Américains vivent à moins de 15 minutes d’un Walmart. Plus de 78 % des Américains magasinent chez Walmart (260 millions de personnes fréquentent Walmart à chaque semaine). En 2012, Walmart a ouvert entre quatre et cinq nouveaux magasins par semaine.
Ce n’est pas tout le monde qui veut d’un Walmart dans son patelin. En 1993, le Vermont s’est opposé à l’implantation de Walmart. Néanmoins, après vingt ans, la compagnie en ouvrait un. Mais à ce jour, il n’y a que cinq magasins sur son territoire.
Walmart exploite maintenant plus de 11 530 magasins dans 28 pays à travers le monde. Environ 90 % des magasins de l’entreprise fonctionnent sous un nom différent à l’international : Walmex à Mexico, Asda au Royaume-Uni, Seiyu au Japon et Best Price en Inde. En tout, Walmart exploite 72 bannières différentes à travers le monde.
La compagnie a plus de 2,3 millions d’employés. De ce nombre, environ 800 000 personnes travaillent à l’extérieur des États-Unis. (Source : Actualités MSN / Société)
Malheur à nous... Plus de 20 ans après l'ouverture de son premier magasin au Canada, en 1994, Walmart provoque de sérieuses secousses chez nos détaillants et supermarchés qui subissent la concurrence agressive du mastodonte américain en raison de la multiplication de ses Supercentres caractérisés par une section supermarché complète. Walmart poursuit l’expansion de son empire : «Au Canada, nous nous concentrons sur deux format : le format à escompte, auquel la plupart des gens sont habitués, et lorsque nous ajoutons l’alimentation, ça devient un Supercentre, explique Alex Roberton, porte-parole de Walmart Canada. Tous les projets que nous faisons maintenant sont des Supercentres.» Au Québec, Walmart détient 71 magasins, dont 48 Supercentres; à l’échelle nationale, il y en a 405. Une récente étude a démontré que pour chaque Supercentre Walmart par 100 000 habitants, le taux d’obésité augmentait de 2,3% et l’IMC de 0,24.
La compagnie est régulièrement accusée de sous-payer ses employés. En 2013, un magasin Walmart à Canton en Ohio a fait une collecte d’aliments auprès de ses clients – les denrées étaient destinées à ses employés qui peinaient à joindre les deux bouts. «Donnez des denrées alimentaires, s’il vous plaît, afin que nos associés [terme utilisé par l’entreprise pour désigner ses employés] puissent profiter d’un bon repas à l’Action de grâce», pouvait-on lire sur la boîte réservées aux dons. (!!)
Plusieurs compagnies internationales comme Walmart font fabriquer leurs produits entre autres au Bangladesh. Or la sécurité des usines est totalement inadéquate, sans parler des conditions de travail. En 2012, un incendie dans une usine de vêtements a fait 112 morts. En 2013, un complexe abritant cinq usines de ce type s'est effondré, faisant 1135 victimes. Aujourd’hui, 10 septembre 2016, un incendie dans une usine de ce type a fait au moins 21 morts et plusieurs blessés. "God forgives. I don't." (Bumper sticker)
«Les économistes ont raison, disait un homme de bourse : le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent.» ~ Auguste Detoeuf (1883-1947)
L’industriel milita pour le rapprochement entre le patronat et les syndicats ouvriers.
«Le superflu des riches devrait servir pour le nécessaire des pauvres, mais tout au contraire, le nécessaire des pauvres sert pour le superflu des riches.»
~ Jean Domat (1625-1696)
Diverses études scientifiques ont été menées sur les gens riches. On voulait savoir s’ils étaient plus heureux, vivaient en meilleure santé et plus longtemps, s’ils étaient plus intelligents, moins gentils, plus égoïstes, etc. Deux chercheurs américains, Michael Kraus et Dacher Keltner **, se sont demandé si les personnes riches se sentaient supérieures aux autres et attribuaient leur succès uniquement à leurs qualités personnelles. On s’en doute, il est bien tentant de croire que la richesse vient du travail acharné et que si les autres ne sont pas aussi riches, c’est parce qu’ils travaillent moins fort. Après avoir demandé à un groupe de participants de répondre à toutes sortes de questions concernant le rang social et la profession, Kraus et Keltner sont arrivés à la conclusion que les gens faisant partie des classes sociales les plus élevées ont réellement tendance à croire qu’ils méritent leur succès, et que ceux qui ont moins de succès le méritent, tout simplement. (Source : Actualités MSN / Société 02/09/2016)
Le mérite n’a rien à voir. Faux : les riches ont le mérite de savoir comment exploiter et profiter des classes dites inférieures. (1)
Photo : Catherine Ledner
** How the rich are different from the poor – research by Paul Piff, Michael Kraus, Jennifer Stellar, Dacher Keltner, and Robert Knight is featured in an article on social class in New York Magazine : The Money-Empathy Gap New research suggests that more money makes people act less human. Or at least less humane. (By Lisa Miller) http://nymag.com/news/features/money-brain-2012-7/
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Donner ou ne pas donner?
Nos préjugés au sujet des mendiants sont généralement faux. Les deux raisons les plus invoquées pour refuser de donner aux itinérants sont :
1) la peur qu'ils ne soient pas réellement des sans-abri ou dans une situation difficile
2) la peur que l'argent soit utilisé pour autre chose que la nourriture, un abri ou le transport.
L'Union Square Business Improvement District, une association de 500 propriétaires fonciers du centre-ville de San Francisco, ont demandé à la firme de recherche GLS Research d’enquêter sur les mendiants en 2013. L’enquête a révélé que le mendiant typique était un homme, célibataire, inapte, d’âge moyen, appartenant à une minorité raciale, et qu’il collectait toujours moins de 25 $ par jour même s’il quêtait à tous les jours. Beaucoup de gens croient dur comme fer que l'argent donné aux mendiants leur sert à acheter de la drogue ou de l'alcool. Or selon cette recherche, 94 % des mendiants réservaient leurs maigres recettes à l’achat de nourriture.
Quelques statistiques étonnantes :
- Seulement 3 % des mendiants refuse un logement permanent qui les sortirait de la rue.
- 48 % des mendiants sont afro-américains.
- 1 mendiant sur 4 aux États-Unis a servi dans l'armée.
- Beaucoup de mendiants qui utilisent les services communautaires locaux ont au moins une maladie mentale qui peut ou non avoir été diagnostiquée en clinique.
- 36 des 50 plus grandes villes américaines ont criminalisé la mendicité.
- Jusqu'à 80 % des mendiants choisissent de dormir à l'extérieur à plein temps espérant recevoir l'argent qu’ils n’ont pas reçu dans le jour (pour s’acheter de la nourriture).
Tous les êtres humains méritent d'être reconnus
Déposer quelques pièces dans la main tendue d'un mendiant ne va pas résoudre les problèmes énumérés ci-dessus, loin de là. Mais elles pourraient contribuer à combler besoin immédiat de nourriture ou une nuit d’hébergement. [...]
En fin de compte, le choix de donner ou non est strictement personnel. Faites ce qui vous semble approprié. La chose la plus importante à éviter est de traiter les mendiants comme des sous-humains, ou pire encore, comme s’ils n'existaient pas. Ce sont des personnes comme vous et moi. Et, rappelons-nous qu’un cruel coup du destin peut jeter n’importe qui à la rue n’importe quand.
«De nombreux mendiants sont systématiquement ignorés, injuriés, harcelés, volés et attaqués. Les regarder dans les yeux et reconnaître leur statut d’humains peut être très valorisant pour eux», rapporte l'Observatoire canadien des sans-abri.
La prochaine fois que passerez à côté d’un mendiant, demandez-vous comment vous aimeriez que les gens réagissent si vous étiez obligé de quêter de l’argent à des inconnus pour survivre. Vous pourriez être surpris de votre réponse.
Beth Buczynski, Care2
Should You Give Money To Panhandlers? (adaptation/traduction maison)
Make Them Visible. Les sans-abri sont-ils invisibles? Des gens ont accepté de se «déguiser» en mendiants dans leur quartier pour tester la réaction de leur proches. L’expérience d’un jour à New York a permis aux pseudo sans-abri de voir défiler devant eux des membres de la famille et des amis qui n’ont pas daigné leur accorder un seul regard. Cette vidéo a été produite à titre d’expérience avec l’idée de démontrer comment, en tant que société, nous voyons (ou non) nos voisins sans-abri. Toute expérience donne un résultat – c’est ainsi qu’est née la fondation Make Them Visible.
Dans le même ordre d’idée : Left Out. Plus de 7000 personnes dorment par terre dans les rues de Londres. L’artiste Maxwell Ruston a fabriqué un personnage en plâtre enfermé dans un sac à ordures qu’il a déposé en divers endroits de la ville pour étudier les réactions des passants. Que feriez-vous en pareille situation? «J’ai fait cette sculpture pour choquer le public, espérant éveiller une prise de conscience et plus d’empathie envers les sans-abris.» Documentaire (en anglais) : https://vimeo.com/167776522
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(1) Le clan Walton derrière l’entreprise Walmart. La fortune collective des membres du clan est évaluée à 149 milliards de dollars selon Forbes. Les revenus de Walmart en 2015 s’élevaient à l’hallucinante somme de 482 milliards de dollars. Walmart engrangerait maintenant des profits de 1,8 milliard de dollars à l’heure. De tels profits font en sorte que la compagnie est plus riche que plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, les Émirats arabes unis, la Norvège, la Belgique, la Suède.
90 % des Américains vivent à moins de 15 minutes d’un Walmart. Plus de 78 % des Américains magasinent chez Walmart (260 millions de personnes fréquentent Walmart à chaque semaine). En 2012, Walmart a ouvert entre quatre et cinq nouveaux magasins par semaine.
Ce n’est pas tout le monde qui veut d’un Walmart dans son patelin. En 1993, le Vermont s’est opposé à l’implantation de Walmart. Néanmoins, après vingt ans, la compagnie en ouvrait un. Mais à ce jour, il n’y a que cinq magasins sur son territoire.
Walmart exploite maintenant plus de 11 530 magasins dans 28 pays à travers le monde. Environ 90 % des magasins de l’entreprise fonctionnent sous un nom différent à l’international : Walmex à Mexico, Asda au Royaume-Uni, Seiyu au Japon et Best Price en Inde. En tout, Walmart exploite 72 bannières différentes à travers le monde.
La compagnie a plus de 2,3 millions d’employés. De ce nombre, environ 800 000 personnes travaillent à l’extérieur des États-Unis. (Source : Actualités MSN / Société)
Malheur à nous... Plus de 20 ans après l'ouverture de son premier magasin au Canada, en 1994, Walmart provoque de sérieuses secousses chez nos détaillants et supermarchés qui subissent la concurrence agressive du mastodonte américain en raison de la multiplication de ses Supercentres caractérisés par une section supermarché complète. Walmart poursuit l’expansion de son empire : «Au Canada, nous nous concentrons sur deux format : le format à escompte, auquel la plupart des gens sont habitués, et lorsque nous ajoutons l’alimentation, ça devient un Supercentre, explique Alex Roberton, porte-parole de Walmart Canada. Tous les projets que nous faisons maintenant sont des Supercentres.» Au Québec, Walmart détient 71 magasins, dont 48 Supercentres; à l’échelle nationale, il y en a 405. Une récente étude a démontré que pour chaque Supercentre Walmart par 100 000 habitants, le taux d’obésité augmentait de 2,3% et l’IMC de 0,24.
La compagnie est régulièrement accusée de sous-payer ses employés. En 2013, un magasin Walmart à Canton en Ohio a fait une collecte d’aliments auprès de ses clients – les denrées étaient destinées à ses employés qui peinaient à joindre les deux bouts. «Donnez des denrées alimentaires, s’il vous plaît, afin que nos associés [terme utilisé par l’entreprise pour désigner ses employés] puissent profiter d’un bon repas à l’Action de grâce», pouvait-on lire sur la boîte réservées aux dons. (!!)
Plusieurs compagnies internationales comme Walmart font fabriquer leurs produits entre autres au Bangladesh. Or la sécurité des usines est totalement inadéquate, sans parler des conditions de travail. En 2012, un incendie dans une usine de vêtements a fait 112 morts. En 2013, un complexe abritant cinq usines de ce type s'est effondré, faisant 1135 victimes. Aujourd’hui, 10 septembre 2016, un incendie dans une usine de ce type a fait au moins 21 morts et plusieurs blessés. "God forgives. I don't." (Bumper sticker)
«Les économistes ont raison, disait un homme de bourse : le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent.» ~ Auguste Detoeuf (1883-1947)
L’industriel milita pour le rapprochement entre le patronat et les syndicats ouvriers.
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