30 juillet 2016

Politique hollywoodienne


Donald, Hillary, Bill et Melania (mariage de Trump, 2005). Belle complicité...

En réalité, les deux aspirants semblent également dangereux. God bless America...

C’est à se demander si Trump n’a pas été «payé» par le clan Clinton pour jouer les guignols afin de pousser les Américains à élire Hillary. Alambiqué? Pas tant que ça. D’autant plus que les républicains n’ont fait aucun effort concret pour déloger l’arrogant clown. Il ne restait plus qu’à éliminer Bernie Sanders, de manière odieuse. J’ai écouté des bribes du discours d’Hillary : elle a récupéré tout le programme de Sanders, et lui a même rendu hommage pour obtenir le vote des récalcitrants. Quelle hypocrisie!

12 août 2016 - Clin d'oeil : apparemment, nous sommes plusieurs à avoir compris le jeu (trop drôle) :



Qu’est-ce qu’un complot sinon une conspiration secrète pour éliminer, voire assassiner, des concurrents ou de prétendus ennemis? (1)



Beaucoup de gens ont comparé le couple Clinton au couple Underwood. Même l’auteur du livre, Michael Dobbs, disait récemment qu’Hillary Clinton était la vraie Claire Underwood. Aïe... 
     House Of Cards Creator: Hillary Clinton Is The Real Claire Underwood 
     Lord Dobbs, the creator of House of Cards, is considering which real-life individual is closest to Claire Underwood, the ice-cold political wife played by Robin Wright in the Netflix series. 
     “Hillary [Clinton],” Dobbs says after a moment’s thought. 
     “She is a political figure in her own right – behind the scenes, but now increasingly in front of the scenes. That is much more of a Claire character than, for instance, Cherie [Blair], who as far as I’m aware didn’t become actively aware in politics as such.” 
     It’s not necessarily the endorsement the US presidential candidate would be after but Dobbs is obsessed with the character of the former first lady and how it’ll affect her run for the top job. 
     “I’m fascinated by Hillary of course, because she comes with so much baggage,” he tells BuzzFeed News. “That baggage is her strength but also her vulnerability. We just have to wait and see where the balance lies on that. Though it is bizarre that the system that was bred out of [rejection of a King] has produced the Bushes, the Kennedys, the Clintons, the Roosevelts...”



«La nature humaine n'a pas beaucoup changé au cours des millénaires. Quand j'étais au lycée, j'ai dû lire Jules César. J'ai été totalement captivé par l'écriture et l'histoire. L'homme le plus puissant du monde fut mis en pièces, poignardé à mort sur les marches de la curie de sa propre capitale, et par ses meilleurs amis. Voilà l’histoire de House of Cards. Et de tous les politiciens dans une certaine mesure. Presque tous les politiciens sont écartés à la fin.» (Michael Dobbs)

Dans un article intitulé How 'House of Cards' Parallels the 2016 Election Season, Jackie Strause compare divers aspects de la campagne de 2016 à ce qui se passe dans House of Cards. Elle conclut en disant que la course réelle pour la présidence sera peut-être pire que celle de la cinquième saison de House of Cards.

1. The timeline: From the primaries to a brokered party convention
2. A first lady's quest to be President
3. KKK controversy
4. Debate over whether experience and elected office go hand-in-hand
5. Social media and the media
6. Transparency, domestic surveillance and ISIS
7. Fear

http://www.hollywoodreporter.com

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(1) Néron accusa Sénèque de complot et le contraignit à se suicider... la sagesse dérange, encore aujurd’hui. 

«... Pour qui sait l'employer, la vie est assez longue. Mais l'un est dominé par une insatiable avarice; l'autre s'applique laborieusement à des travaux frivoles; un autre se plonge dans le vin; un autre s'endort dans l'inertie; un autre nourrit une ambition toujours soumise aux jugements d'autrui; un autre témérairement passionné pour le négoce est poussé par l'espoir du gain sur toutes les terres, par toutes les mers; quelques-uns, tourmentés de l'ardeur des combats, ne sont jamais sans être occupés ou du soin de mettre les autres en péril ou de la crainte d'y tomber eux-mêmes. On en voit qui, dévoués à d'illustres ingrats, se consument dans une servitude volontaire. 
     Plusieurs convoitent la fortune d'autrui ou maudissent leur destinée; la plupart des hommes, n'ayant point de but certain, cédant à une légèreté vague, inconstante, importune à elle-même, sont ballottés sans cesse en de nouveaux desseins; quelques-uns ne trouvent rien qui les attire ni qui leur plaise : et la mort les surprend dans leur langueur et leur incertitude. 
     Les vices nous entourent et nous pressent de tous côtés : ils ne nous permettent ni de nous relever, ni de reporter nos yeux vers la contemplation de la vérité; ils nous tiennent plongés abîmés dans la fange des passions. Il ne nous est jamais permis de revenir à nous, même lorsque le hasard nous amène quelque relâche. Nous flottons comme sur une mer, profonde où, même après le vent, on sent encore le roulis des vagues; et jamais à la tourmente de nos passions on ne voit succéder le calme. 
     Enfin parcourez tous les rangs de la société, depuis les plus humbles jusqu'aux plus élevés : l'un réclame votre appui en justice, l'autre vous y assiste; celui-ci voit sa vie en péril, celui-là le défend, cet autre est juge : nul ne s'appartient; chacun se consume contre un autre. 
     Informez-vous de ces clients  dont les noms s'apprennent par coeur, vous verrez a quels signes on les reconnaît : celui-ci rend ses devoirs à un tel, celui-là à tel autre, personne ne s'en rend à soi-même. 
     Aucun homme ne souffre qu'on s'empare de ses propriétés; et, pour le plus léger différend sur les limites, on a recours aux pierres et aux armes. Et pourtant la plupart permettent qu'on empiète sur leur vie; on les voit même en livrer d'avance à d'autres la possession pleine et entière. Ou ne trouve personne qui vous fasse part de son argent, et chacun dissipe sa vie à tous venants. 
     Tels s'appliquent à conserver leur patrimoine, qui, vienne l'occasion de perdre leur temps, s'en montrent prodigues, alors seulement que l'avarice serait une vertu.

Mortels vous vivez comme si vous deviez toujours vivre. Il ne vous souvient jamais de la fragilité de votre existence; vous ne remarquez pas combien de temps a déjà passé; et vous le perdez comme s'il coulait d'une source intarissable, tandis que ce jour, que vous donnez à un tiers ou à quelque affaire, est peut-être le dernier de vos jours. Vos craintes sont de mortels; à vos désirs on vous dirait immortels.»

Extraits de :
Sénèque
De la brièveté de la vie
Trad. de M. Charpentier, Paris, 1860

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