26 juillet 2016

Les stéréotypes de masculinité et de féminité expurgés

À l’heure des actes de violence à répétition, des masculinistes sexistes à la Donald Trump et de l’exploitation sexuelle (filles/femmes/garçons), deux documentaires extrêmement percutants pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés à adopter des comportements socioculturels aussi destructeurs à tous les niveaux – physique, émotionnel, mental et spirituel.

Le milieu de vie et l'éducation ne sont pas les seuls responsables du phénomène. Le nombre d’heures que les jeunes passent à visionner du contenu dégradant est incroyable. Les films, les vidéos et les jeux électroniques violents influencent et créent des dépendances. Si les images n’avaient aucun effet sur les consommateurs, l’industrie de la publicité s’écroulerait. Ce n’est pas sans raison que les soldats américains s’entraînent avec des jeux vidéo violents – ces jeux déshumanisent et dépersonnalisent, car on ne tue pas des vraies personnes...

Les garçons et les adolescents (même des prisonniers) qui ont participé à des ateliers de déprogrammation témoignent de l’extraordinaire effet libérateur d'enrayer ce modèle de masculinité basé sur la domination et la supériorité qui les maintenait dans la performance et la compétition. Ils pouvaient enfin respirer et être eux-mêmes!

Les deux films sont d’autant plus intéressants qu’ils confirment que les pires choses peuvent changer.

(Malheureusement pas sous-titrés; résumés en français à la fin.)



The Mask You Live In
Jennifer Siebel Newsom, Jessica Congdon (2015)  

Film: https://thoughtmaybe.com/the-mask-you-live-in/

Compared to girls, research shows that boys in the U.S. are more likely to be diagnosed with behavior disorder, prescribed stimulant medications, fail out of school, binge drink, commit a violent crime, and/or take their own lives. The Mask You Live In asks: As a society, how are we failing our boys?

The Mask You Live In unpacks how this culture’s narrow and harmful definition of masculinity affects boys, young men; girls and women; and society in general in myriad ways, as our children struggle to stay true to themselves when confronted by this culture. 
     Pressured by their peer group, heavily influenced by a barrage of media messages, and even their very own parents and other adults in their lives, our protagonists confront messages encouraging them to disconnect from and suppress their emotions, devalue authentic friendships, objectify and degrade women, and resolve conflicts through violence, control and manipulation. These traits and stereotypes closely interconnect with problems of race, class, and circumstance, creating a maze of identity issues boys and young men must navigate to become “real” men as the culture expects and perpetuates. 
     Experts in neuroscience, psychology, sociology, sports, education, and media also weigh in, offering empirical evidence of the “boy crisis” and tactics to combat it. 
     The Mask You Live In ultimately illustrates how we, as a society, can raise a healthier generation of boys and young men.

+ First, let us expand what it means to be a man. Masculinity can be about more than physical force, sexual conquest, and economic success. These stereotypes are hurting all of us.

+ Second, let us as parents and mentors model a healthier form of masculinity. It’s up to us to give the next generation a positive representation of being a man that does not hinder their social-emotional growth.

+ And finally, we have to support boys in being their whole selves – help boys connect their hearts to their heads so they can find the courage and conviction to stay true to themselves.

But let me be clear. It’s not just about boys, not just about men, and it’s not just about parents and mentors – we’re all in this together. Hopefully, The Mask You Live In inspires each of us to take the challenge and help ourselves and the boys in our lives stay true to themselves and overcome limiting stereotypes.

”To eradicate male violence toward women, we’ve got to raise up a healthier generation of boys that become men, that learn how to be emotionally connected and. . .respect other human beings.” ~ Joe Ehrmann, Founder, Coach for America

(House of Ruth Screening with the Baltimore Ravens 2015 Rookie Class) 

The Representation Project http://therepresentationproject.org/#



Miss Representation
Jennifer Siebel Newsom (2011)

Film: https://www.youtube.com/watch?v=CgX7XkHV7x8

The issue

The media is selling young people the idea that girls’ and women’s value lies in their youth, beauty, and sexuality and not in their capacity as leaders. Boys learn that their success is tied to dominance, power, and aggression. We must value people as whole human beings, not gendered stereotypes.

Miss Representation exposes how mainstream media and culture contribute to the under-representation of women in positions of power and influence in America. 
     The film draws back a curtain to reveal a glaring reality we live with every day but fail to see – how the media’s limited and often disparaging portrayals of women and girls makes it difficult for women to feel powerful and achieve leadership positions. 
     In a society where media is the most persuasive force shaping cultural norms, the collective message we receive is that a woman’s value and power lie in her youth, beauty, and sexuality, and not in her capacity as a leader. While women have made great strides in leadership over the past few decades, the United States is still 33rd out of the 49 highest income countries when it comes to women in the national legislature. And it’s not better outside of government. Women make up only 4.6% of S&P 500 CEOs and 17% of directors, executive producers, writers, cinematographers, and editors working on the top 250 domestic grossing films. 
     Stories from teenage girls and provocative interviews with politicians, journalists, entertainers, activists, and academics, like Katie Couric, Rosario Dawson, Gloria Steinem, Margaret Cho, Condoleezza Rice, Rachel Maddow, and Nancy Pelosi, build momentum as Miss Representation accumulates startling facts and statistics that will leave the audience shaken, but armed with a new perspective.

The Representation Project http://therepresentationproject.org/#

Traduction maison 

The Mask You Live In

Selon les recherches, comparativement aux filles, les garçons américains sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de comportement, d’être médicamentés, d’échouer à l'école, de consommer une quantité excessive d'alcool (calage), de commettre des crimes violents et/ou de s’enlever la vie. The Mask You Live In demande : en tant que société, manquons-nous à nos obligations envers nos garçons?

The Mask You Live In dévoile comment la définition de la masculinité étroite et nuisible de cette culture affecte les garçons et les jeunes hommes; les filles et les femmes; et la société en général d'une multitude de façons, comme nos enfants luttent pour rester eux-mêmes quand ils sont confrontés à cette culture. 
     Poussés par leurs pairs, fortement influencés par le flot continu des messages multimédia, et même par leurs parents et des adultes de leur entourage, nos protagonistes sont exposés à des messages les incitant à se déconnecter de leurs émotions et à les réprimer, à dévaluer les amitiés authentiques, à objectiver et dégrader les femmes, et à résoudre les conflits par la violence, le contrôle et la manipulation. Ces traits de caractère et ces stéréotypes sont étroitement reliés aux problèmes de race, de classe et de statut, créant un labyrinthe de problèmes d'identité dans lesquels les jeunes garçons et les jeunes hommes doivent naviguer pour devenir les «vrais» hommes que la culture impose et perpétue.
     Des experts en neuroscience, psychologie, sociologie, sports, éducation et médias présentent également des preuves empiriques sur la «crise du garçon» et des tactiques pour lutter contre elle. 
     Enfin, The Mask You Live In illustre aussi comment nous, en tant que société, pouvons instaurer une génération de garçons et de jeunes hommes plus sains.

+ Premièrement, il faut élargir ce que signifie être un homme. La masculinité doit se situer au-delà de la force physique, des conquêtes sexuelles et du succès financier. Ces stéréotypes sont préjudiciables à tous.

+ Deuxièmement, en tant que parents et mentors il faut présenter un modèle de masculinité plus sain. C'est nous qui devons fournir à la prochaine génération la représentation positive d’un homme qui n’entrave pas sa propre croissance sociale et émotionnelle.

+ Enfin, nous devons soutenir l’intégrité globale des garçons – les aider à connecter leur coeur à leurs têtes pour qu'ils puissent trouver le courage et la détermination de rester fidèles à ce qu’ils sont.
 
Miss Representation

Le problème

Les médias vendent aux jeunes gens l'idée que la valeur des jeunes filles et des femmes réside dans leur jeunesse, leur beauté et leur sexualité, et non pas dans leur capacité de leadership. Les jeunes garçons apprennent que leur succès est relié à la domination, au pouvoir et à l'agression. Nous devons considérer les humains dans leur intégralité, non pas en fonction d’archétypes sexistes.

Miss Representation expose comment les médias grand public et la culture contribuent à la sous représentation des femmes dans les postes de pouvoir et d'influence en Amérique.
     Le film dévoile une réalité flagrante vécue quotidiennement, mais qui nous échappe – les médias présentent des modèles très limités et souvent désobligeants des filles et des femmes, de sorte qu’elles ont de la difficulté à s’imaginer avoir du pouvoir et obtenir des postes de direction. 
     Dans une société où la force persuasive des médias façonnent les normes culturelles, le message collectif que nous recevons est que la valeur et le pouvoir d'une femme résident dans sa jeunesse, sa beauté et sa sexualité, et non pas dans son intelligence et ses capacités de leadership. Alors que les femmes ont accompli de grands progrès en matière de leadership au cours des dernières décennies, les États-Unis sont toujours au 33e rang parmi les 49 pays à revenu salarial élevé en ce qui concerne la présence de femmes à des postes de décision dans la fonction publique. Et ce n’est pas mieux à l'extérieur du gouvernement. Dans la production des 250 films qui ont obtenu les plus grosses recettes, 4,6 % de femmes étaient PDG et 17% directrices, productrices exécutives, rédactrices, cinéastes et scénaristes.
     Au fil des histoires d'adolescentes et des entrevues provocantes avec des politiciens, des journalistes, des artistes, des activistes et des universitaires comme Katie Couric, Rosario Dawson, Gloria Steinem, Margaret Cho, Condoleezza Rice, Rachel Maddow et Nancy Pelosi, Miss Représentation révèle des statistiques et des faits surprenants et qui laissent l'auditoire troublé, mais armé d'une nouvelle perspective.

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