À l’heure
des actes de violence à répétition, des masculinistes sexistes à la Donald
Trump et de l’exploitation sexuelle (filles/femmes/garçons), deux documentaires extrêmement percutants
pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés à adopter des
comportements socioculturels aussi destructeurs à tous les niveaux – physique,
émotionnel, mental et spirituel.
Le milieu de vie et l'éducation ne sont pas les seuls responsables du phénomène. Le nombre d’heures que les jeunes passent à
visionner du contenu dégradant est incroyable. Les films, les vidéos
et les jeux électroniques violents influencent et créent des dépendances. Si
les images n’avaient aucun effet sur les consommateurs, l’industrie de la
publicité s’écroulerait. Ce n’est pas sans raison que les soldats américains s’entraînent
avec des jeux vidéo violents – ces jeux déshumanisent et dépersonnalisent, car
on ne tue pas des vraies personnes...
Les garçons et les adolescents (même des
prisonniers) qui ont participé à des ateliers de déprogrammation témoignent de
l’extraordinaire effet libérateur d'enrayer ce modèle de masculinité
basé sur la domination et la supériorité qui les maintenait dans la performance
et la compétition. Ils pouvaient enfin respirer et être eux-mêmes!
Les deux films sont d’autant plus intéressants qu’ils confirment
que les pires choses peuvent changer.
(Malheureusement pas sous-titrés; résumés en
français à la fin.)
The Mask
You Live In
Jennifer
Siebel Newsom, Jessica Congdon (2015)
Film:
https://thoughtmaybe.com/the-mask-you-live-in/
Compared
to girls, research shows that boys in the U.S. are more likely to be diagnosed
with behavior disorder, prescribed stimulant medications, fail out of school,
binge drink, commit a violent crime, and/or take their own lives. The Mask You Live In asks: As a society,
how are we failing our boys?
The Mask You Live In unpacks how this culture’s narrow
and harmful definition of masculinity affects boys, young men; girls and women;
and society in general in myriad ways, as our children struggle to stay true to
themselves when confronted by this culture.
Pressured by their peer group, heavily
influenced by a barrage of media messages, and even their very own parents and
other adults in their lives, our protagonists confront messages encouraging
them to disconnect from and suppress their emotions, devalue authentic
friendships, objectify and degrade women, and resolve conflicts through
violence, control and manipulation. These traits and stereotypes closely
interconnect with problems of race, class, and circumstance, creating a maze of
identity issues boys and young men must navigate to become “real” men as the
culture expects and perpetuates.
Experts in neuroscience, psychology,
sociology, sports, education, and media also weigh in, offering empirical
evidence of the “boy crisis” and tactics to combat it.
The
Mask You Live In ultimately
illustrates how we, as a society, can raise a healthier generation of boys and
young men.
+
First, let us expand what it means to be a man. Masculinity can be about more
than physical force, sexual conquest, and economic success. These stereotypes
are hurting all of us.
+
Second, let us as parents and mentors model a healthier form of masculinity.
It’s up to us to give the next generation a positive representation of being a
man that does not hinder their social-emotional growth.
+
And finally, we have to support boys in being their whole selves – help boys
connect their hearts to their heads so they can find the courage and conviction
to stay true to themselves.
But
let me be clear. It’s not just about boys, not just about men, and it’s not
just about parents and mentors – we’re all in this together. Hopefully, The Mask You Live In inspires each of us
to take the challenge and help ourselves and the boys in our lives stay true to
themselves and overcome limiting stereotypes.
”To eradicate male violence toward
women, we’ve got to raise up a healthier generation of boys that become men,
that learn how to be emotionally connected and. . .respect other human beings.” ~ Joe Ehrmann, Founder, Coach for
America
(House
of Ruth Screening with the Baltimore Ravens 2015 Rookie Class)
The Representation Project http://therepresentationproject.org/#
Miss Representation
Jennifer
Siebel Newsom (2011)
Film:
https://www.youtube.com/watch?v=CgX7XkHV7x8
The issue
The
media is selling young people the idea that girls’ and women’s value lies in
their youth, beauty, and sexuality and not in their capacity as leaders. Boys
learn that their success is tied to dominance, power, and aggression. We must
value people as whole human beings, not gendered stereotypes.
Miss
Representation exposes how mainstream media and culture contribute to the
under-representation of women in positions of power and influence in America.
The film draws back a curtain to reveal a
glaring reality we live with every day but fail to see – how the media’s
limited and often disparaging portrayals of women and girls makes it difficult
for women to feel powerful and achieve leadership positions.
In a society where media is the most
persuasive force shaping cultural norms, the collective message we receive is
that a woman’s value and power lie in her youth, beauty, and sexuality, and not
in her capacity as a leader. While women have made great strides in leadership
over the past few decades, the United States is still 33rd out of the 49
highest income countries when it comes to women in the national legislature.
And it’s not better outside of government. Women make up only 4.6% of S&P
500 CEOs and 17% of directors, executive producers, writers, cinematographers,
and editors working on the top 250 domestic grossing films.
Stories from teenage girls and provocative
interviews with politicians, journalists, entertainers, activists, and
academics, like Katie Couric, Rosario Dawson, Gloria Steinem, Margaret Cho,
Condoleezza Rice, Rachel Maddow, and Nancy Pelosi, build momentum as Miss
Representation accumulates startling facts and statistics that will leave the
audience shaken, but armed with a new perspective.
The Representation Project http://therepresentationproject.org/#
Traduction maison
The Mask
You Live In
Selon les recherches, comparativement aux filles, les
garçons américains sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de
comportement, d’être médicamentés, d’échouer à l'école, de consommer une
quantité excessive d'alcool (calage),
de commettre des crimes violents et/ou de s’enlever la vie. The Mask You Live In demande : en tant que
société, manquons-nous à nos obligations envers nos garçons?
The Mask You
Live In dévoile comment la définition de la masculinité étroite et nuisible
de cette culture affecte les garçons et les jeunes hommes; les filles et les
femmes; et la société en général d'une multitude de façons, comme nos enfants
luttent pour rester eux-mêmes quand ils sont confrontés à cette culture.
Poussés
par leurs pairs, fortement influencés par le flot continu des messages
multimédia, et même par leurs parents et des adultes de leur entourage, nos
protagonistes sont exposés à des messages les incitant à se déconnecter de leurs
émotions et à les réprimer, à dévaluer les amitiés authentiques, à objectiver
et dégrader les femmes, et à résoudre les conflits par la violence, le contrôle
et la manipulation. Ces traits de caractère et ces stéréotypes sont étroitement
reliés aux problèmes de race, de classe et de statut, créant un labyrinthe de
problèmes d'identité dans lesquels les jeunes garçons et les jeunes hommes
doivent naviguer pour devenir les «vrais» hommes que la culture impose et perpétue.
Des
experts en neuroscience, psychologie, sociologie, sports, éducation et médias présentent
également des preuves empiriques sur la «crise du garçon» et des tactiques pour
lutter contre elle.
Enfin, The Mask
You Live In illustre aussi comment nous, en tant que société, pouvons instaurer
une génération de garçons et de jeunes hommes plus sains.
+ Premièrement, il faut élargir ce que signifie être
un homme. La masculinité doit se situer au-delà de la force physique, des conquêtes
sexuelles et du succès financier. Ces stéréotypes sont préjudiciables à tous.
+ Deuxièmement, en tant que parents et mentors il
faut présenter un modèle de masculinité plus sain. C'est nous qui devons fournir
à la prochaine génération la représentation positive d’un homme qui n’entrave
pas sa propre croissance sociale et émotionnelle.
+ Enfin, nous devons soutenir l’intégrité globale
des garçons – les aider à connecter leur coeur à leurs têtes pour qu'ils
puissent trouver le courage et la détermination de rester fidèles à ce qu’ils
sont.
Miss Representation
Le problème
Les médias vendent aux jeunes gens l'idée que la
valeur des jeunes filles et des femmes réside dans leur jeunesse, leur beauté
et leur sexualité, et non pas dans leur capacité de leadership. Les jeunes garçons
apprennent que leur succès est relié à la domination, au pouvoir et à l'agression.
Nous devons considérer les humains dans leur intégralité, non pas en fonction d’archétypes
sexistes.
Miss Representation expose comment les
médias grand public et la culture contribuent à la sous représentation des
femmes dans les postes de pouvoir et d'influence en Amérique.
Le film
dévoile une réalité flagrante vécue quotidiennement, mais qui nous échappe – les
médias présentent des modèles très limités et souvent
désobligeants des filles et des femmes, de sorte qu’elles ont de la difficulté à s’imaginer avoir du
pouvoir et obtenir des postes de direction.
Dans
une société où la force persuasive des médias façonnent les normes culturelles,
le message collectif que nous recevons est que la valeur et le pouvoir d'une
femme résident dans sa jeunesse, sa beauté et sa sexualité, et non pas dans son intelligence et ses
capacités de leadership. Alors que les femmes ont accompli de grands progrès en
matière de leadership au cours des dernières décennies, les États-Unis sont
toujours au 33e rang parmi les 49 pays à revenu salarial élevé en ce qui concerne la présence de femmes à
des postes de décision dans la fonction publique. Et ce n’est pas mieux à l'extérieur du gouvernement. Dans la production des 250 films qui ont obtenu les plus grosses recettes,
4,6 % de femmes étaient PDG et
17% directrices, productrices exécutives, rédactrices, cinéastes et scénaristes.
Au fil
des histoires d'adolescentes et des entrevues provocantes avec des politiciens,
des journalistes, des artistes, des activistes et des universitaires comme
Katie Couric, Rosario Dawson, Gloria Steinem, Margaret Cho, Condoleezza Rice,
Rachel Maddow et Nancy Pelosi, Miss Représentation
révèle des statistiques et des faits surprenants et qui laissent l'auditoire troublé,
mais armé d'une nouvelle perspective.
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