Et ce n’est pas une expression. Mon chien est bel et bien mort. Mercredi dernier, à 20h16, la vétérinaire nous a dit, quelques secondes seulement avant après lui avoir administré la dose fatale : «Son petit cœur a déjà arrêté de battre.» Elle s’appelait Maya. Un bon chien.
Maya n’avait pas encore quatre ans. Et pourtant, la maladie lui a rongé tout l’intérieur. Au moment d’écrire des lignes, je ne sais toujours pas ce qu’elle avait exactement, mais une chose est certaine, mon chien n’allait pas bien. Je vous épargne les détails, mais il aurait fallu pousser davantage en tests, en échographies, en opérations afin de déceler le ou les problèmes. Elle était malade, elle n’allait pas bien et elle souffrait. Ça demeure une décision difficile à prendre (imaginez pour un être humain!).
Ça m’a fait plus mal que je ne l’aurais pensé. Et aujourd’hui, j’aimerais profiter de ces quelques lignes pour vous parler de Maya. Afin de mieux vivre mon deuil. Juste avant de quitter la pièce où Maya a rendu l’âme, alors que j’avais demandé à ma copine et à son garçon de me laisser seul avec elle, je lui ai murmuré à l’oreille que j’étais désolé. Désolé, Maya, pour toutes les fois où je t’ai ignorée en revenant à la maison alors que toi, tu étais enjouée de me revoir; excuse-moi, Maya, parce qu’à de nombreuses reprises, je te repoussais au lieu de te flatter; pardonne-moi, Maya pour toutes les fois où je te chicanais juste parce que tu occupais la même pièce que moi et que ça m’énervait; je regrette toutes les fois où j’ai chialé parce que tu ronflais trop fort dans le salon pendant que je regardais la télévision; et enfin, désolé d’avoir dit si souvent que tu sentais mauvais, alors qu’en réalité, tu sentais seulement le chien, ce qui est normal, puisque tu en étais un. Un excellent chien. Alors que moi, apparemment, je n’étais qu’un grognon.
Quatre heures après ton départ, je suis à la maison, toi tu n’y es pas, et j’écris ce texte. Seulement quelques heures et évidemment, tu me manques déjà. C’est vrai que maintenant, la maison semble vide. Tu déplaçais tellement d’air! Mais c’était du bon air! Naturellement, c’est maintenant que tu es partie que je me rends compte que je t’appréciais et que, finalement, je vais m’ennuyer de toi.
Encore quelque mots pour dire que je garderai de bons souvenirs de toi, ma petite Maya. D’abord, je me rappellerai longtemps que c’était toujours toi, la première, qui scrutait mon arrivée dans le stationnement lorsque je revenais du travail; chaque fois que j’arrivais avec la voiture, tu m’attendais devant la porte-fenêtre. Je me souviendrai aussi de la façon que tu avais de courir autour de l’auto lorsque tu comprenais que tu allais faire une balade sur les routes : tu ne voulais pas qu’on t’oublie et c’était trop drôle! Et enfin, je garde en mémoire ton côté gardien, puisqu’avec toi dans et autour de la maison, et à ta manière d’accueillir les étrangers, je n’étais pas inquiet pour notre sécurité. Mais tout cela ne restera désormais que du souvenir.
Une dernière chose encore. En revenant à la maison ce soir, il y avait une balle de tennis qui traînait sur le terrain. Et comme à mon habitude, j’ai donné un coup de pied dedans. J’attends encore que tu me la ramènes…
J’espère que tu ne souffres plus et que tu es heureuse.
Au revoir, Maya!
Ton maître grognon
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