2 août 2011

Conservez vos livres!

J’ai beau être en vacances, celle nouvelle-là ne peut passer sous silence. C’est incroyable!  


Nous savons que l’élimination de la connaissance et du savoir est le premier jalon posé par n’importe quel système visant une forme de dictature – «gardons le peuple dans l’ignorance, nous aurons un meilleur contrôle». À différentes époques, on a brûlé les livres sur la place publique et emprisonné/tué des humanistes et philosophes. L’on pourrait aujourd’hui purger autrement, mais le but et le résultat restent identiques.

Alors, gardez vos bouquins, car une potentielle inquisition/indexation ou une soudaine coupure d’accès à l’Internet pourrait vous priver de toute forme de littérature et d’arts. Ainsi, vous ne serez pas complètement démuni, laissé illettré et inculte, n’ayant plus que la télévision pour vous remplir le cerveau de propagande et de malbouffe mentale.

Parenthèse à propos de la télé
La télévision est le plus puissant outil de lavage de cerveau.

Films publicitaires
75% du réseau commercial est payé par les 100 sociétés les plus riches du monde. La télévision est leur médium privé. La passivité du téléspectateur permet l’induction d’un état alpha dans le lobe occipital du cerveau. Les images et les suggestions peuvent alors être implantées directement dans l'esprit. Cet état d'hypnose incite les téléspectateurs à se soumettre inconsciemment et inconditionnellement à l’éternel flot d'images.

Système nerveux
Les images de violence stimulent l'instinct «attaque/défense/fuite» et induisent un cycle «impulsion/suppression» dans le cerveau. Étant donné que le téléspectateur ne peut généralement pas exprimer sa violence pendant qu’il regarde, l’énergie stockée se libérera éventuellement sous forme de comportements anxieux et hystériques généralement associés à l'hyperactivité.

Confusion
L’imagerie se trouve coincée dans un flot continu d'information qui n'a rien à voir avec la séquence temporelle normale des événements de la vie. La vie ordinaire semble alors très ennuyante en comparaison, et d’une extrême lenteur.

Le réel et l’irréel
Les gens qui se nourrissent de télévision perdent souvent leur discernement. Le flot d'images est un mélange constant d’événements réels, semi-réels et de fiction. Tous ces événements fusionnent les uns aux autres et deviennent juste un autre ensemble d'images stockées qui auront toutes une valeur semblable. (!!!)

“I have never seen a bad television program, because I refuse to. God gave me a mind, and a wrist that turns things off.” (Jack Paar)
Fin de la parenthèse

Revenons aux bibliothèques.  

Source de l’article : Radio-Canada
http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario/2011/07/27/005-margaret-atwood-librairies-doug-ford.shtml

Mise à jour le mercredi 27 juillet 2011 à 16 h 43 HAE

Margaret Atwood snobée pour sa défense des bibliothèques publiques

L'écrivaine Margaret Atwood

La célèbre romancière canadienne Margaret Atwood a déclenché la colère du conseiller municipal de Toronto Doug Ford en menant une campagne pour protéger les bibliothèques publiques de la Ville.

L'élu, qui est aussi le frère du maire de Toronto, affirme que l'écrivaine devrait se consacrer à l'écriture plutôt que de se mêler de la vie politique.

Margaret Atwood a demandé aux internautes qui sont abonnés à son compte Twitter de signer une pétition visant à empêcher la fermeture des bibliothèques.

La mesure a été recommandée par la firme KPMG, pour permettre à la Ville d'éponger une partie de son déficit budgétaire évalué à 774 millions de dollars pour l'année 2012.

Mais Margaret Atwood joint sa voix au concert de réprobations contre la proposition, qui est loin de faire l'unanimité.

Dans un message qu'elle a redirigé à ses milliers d'abonnés, on peut lire : « Les bibliothèques de Toronto sont menacées de privatisation. Dites au conseil de les garder publiques. »

Plus de 31 000 personnes avaient signé la pétition mercredi matin.

L'écrivaine, très active sur Twitter, a également utilisé le site de microblogue pour se moquer de Doug Ford, après que celui-ci eut déclaré qu'il y avait plus de bibliothèques que de Tim Hortons dans son quartier.

Margaret qui?

Le conseiller municipal répond que l'auteure n'a pas été élue et que peu de citoyens seraient capables de la reconnaître.

Il se vante même de ne pas pouvoir l'identifier s'il la croise dans la rue. Margaret Atwood est pourtant l'une des écrivaines canadiennes les plus connues.

Entre autres distinctions, elle a remporté le Booker Prize, en 2000 pour son roman The Blind Assassin.

Réactions :

Les commentaires du conseiller Ford ont provoqué de nombreuses réactions dans Internet.

Pour l'artiste Charles Pachter, l'invitation de concentrer ses énergies à l'écriture plutôt que de se mêler de politique lancée par Doug Ford à Margaret Atwood est inacceptable.

«Tout citoyen, toute citoyenne a le droit de commenter la vie municipale.»
~ Charles Pachter

Deux commentaires à cet article de R.C. :

«Quand on n'est même pas capable de reconnaître une romancière aussi célèbre que M. Atwood, on ne s'en vante pas, et on s'abstient aussi de suggérer qu'il faudrait ouvrir plus de Tim Hortons.»
~ Étienne Lareau

«Les bibliothèques servent à diffuser la culture et à permettre à ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter des livres d'avoir accès à la littérature et la connaissance autre que ce qui est enseigné à l'école. C'est un formidable outil d'éducation.

KPMG est une firme comptable... les comptables comptent ce qui est comptabilisable, et les bienfaits de la lecture et de l'acquisition d'une plus grande culture ne fait pas partie des bénéfices sociaux comptabilisables... Je doute très fortement que KPMG se préoccupe le moindrement des effets de ces coupures. Le social, l'éducation, la culture, c'est pas leur créneau. Leur créneau, c'est le privé et comment le privé peut faire encore plus de cash.

Quant au conseiller Ford, il démontre autant d'ignorance brute que son digne frère le maire de Toronto. Quand on élit des gens au discours aussi primaire que celui de ces deux-là, il ne faut se surprendre de rien.

Toronto est pogné avec un maire encore pire que le nôtre: tout pour le secteur privé... mais les Torontois l'ont élu. Un jour, l'ère des épais finira... quand ils auront suffisamment détruit leur ville, chacun à leur façon.»  

~ Lorraine Turpin 

-- Plein de commentaires intéressants sur le site.
Voyez aussi le message qui suit -- Fernando Baez et Victor Hugo

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