14 février 2011

Un rêve…

La nuit a-t-elle porté inspiration?
Un rêve en tout cas : convertir la Saint-Valentin en Journée Internationale de l’Amour-Compassion.

Pendant une seule journée, partout sur la planète, aucun mot ou acte violent, aucune barbarie envers la nature, les animaux et nos semblables, que de la bienveillance. Pas de querelles à tue-tête, de cris, de gémissements, de hurlements, de bruits de coups, de cliquetis d’armes… Pouvez-vous imaginer l’atmosphère de paix qui règnerait? La terre changerait de taux vibratoire, au moins pour un jour. Nous ne voudrions peut-être plus entretenir les bruits de la haine et de la peur.

Bien sûr, le lucratif commerce du chocolat, des roses et des dessous affriolants pourrait y perdre (mais il est certain que l’industrie se chargera de repousser l’agonie du mercantilisme scotché à l'amour). Par contre, en bout de ligne et globalement, nous y gagnerions tellement.


Le but de l'existence : un grand coeur sur deux pattes!

L’absence de cœur

L’on dit souvent que l’amour et la haine sont proches l’un de l’autre. Le problème c’est que la distance qui les sépare est remplie de haine. D’où vient cette haine? De l’antagonisme entre des factions chargées à bloc de peur aveugle. Chacun se cantonne dans son bon droit, défend ses idées, et c’est à qui matera l’autre avec son «j’ai raison, tu as tort». La polarisation est telle qu’il est impossible de voir les similitudes dans le point de vue de l’autre, et encore moins de découvrir de nouvelles idées. Colère, rage, blâme et cruauté l’emportent sur la moindre parcelle d’intelligence émotionnelle qui pourrait exister.

Il est évident que le cœur est totalement absent de ces interactions. Sans la présence du cœur, aucun contact mature ni aucun changement bénéfique n’est possible. Notre civilisation ne survivra pas si elle ne choisit pas volontairement de remplir le gap avec de la compassion au lieu de la haine.

L’amour inconditionnel : un guérisseur

On a décortiqué, psychanalysé, sexualisé l’amour jusqu’à le réduire à une formule chimique de phéromones, dopamine, d’ocytocines – alléluia! on sait comment ça marche maintenant...

Néanmoins, au-delà de l’attraction sexuelle, de la séduction et de l’amour romantique, l’amour inconditionnel est une expression de l’amour qui ne stimule pas les génitaux, la possessivité et la jalousie. Premier bénéfice. Qui plus est, celui-ci peut s’offrir indifféremment à tous les êtres.

Non seulement l’amour peut garder le cœur en santé, mais il peut également guérir certains problèmes en réduisant la dégradation et l’inflammation des cellules. Il semble que l’ocytocine libérée sous l’effet de l’amour (qu’on fabrique aussi synthétiquement aujourd’hui), peut même guérir des plaies.

Si vous êtes isolé et privé d’intimité, un contexte qui ne favorise pas la sécrétion naturelle d’ocytocine dans le corps, la meilleure chose à faire est de commencer à cultiver des relations intimes, chaleureuses et bienveillantes. Si vous avez un animal de compagnie*, quelques minutes de soins et de caresses par jour auront pour effet de stimuler les hormones du «bonheur», dont l’ocytocine.

L’on sait que le toucher a des effets positifs et qu’il augmente la sécrétion d’ocytocine. Pourquoi ne pas multiplier les occasions de se tenir par la main, de prendre soin d’autrui, de recevoir/donner des massages, d’oser les accolades, baisers, câlins et mots doux?

La peur du toucher s’est développée en raison des déviances sexuelles de certains malades sociaux, mais les humains ne sont pas tous des obsédés sexuels, loin de là. Il nous appartient de faire la part des choses.

L’amour inconditionnel ne peut pas nous blesser. Si ça fait mal, ce n’est pas de l’amour… Plusieurs rapports de recherche confirment qu’aimer et être aimé rend plus heureux, conserve ou améliore la santé, notamment cardiovasculaire, et rend moins sujet à la dépression.

Pas étonnant que nous soyons constamment (et instinctivement) en quête d’amour, quelqu’en soit le niveau…

Bonne Saint-Valentin!

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* Les résultats de recherche ont également prouvé depuis longtemps que l’animal familier protège contre la solitude, la dépression et l’angoisse – d’où l’usage de la zoothérapie. Le lien entre l’animal de compagnie et l’humain constitue un rapport dynamique et salutaire au plan physique, émotionnel et psychologique qui contribue à un bien-être réciproque.

L’acceptation inconditionnelle et mutuelle augmente la confiance en soi, l’estime de soi, favorise l’ouverture à la communication avec autrui, et comble le manque de contact physique ainsi que le besoin d’intimité et d’amour.  

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«Être bienfaisant pour autrui ne consiste pas à faire des actions que l’on imagine devoir lui procurer du bien-être. Ce qu’il faut, c’est devenir soi-même une source de bien-être. Voyez le soleil : son activité ne se manifeste pas d’après un plan qu’il a arrêté. […] Il est le soleil, […] il ne peut pas s’empêcher de répandre de la chaleur et de la lumière et, par là, procurer du bien-être à tous les êtres. De la même manière, le Sage, qui est devenu un centre vivant d’intelligence et de bonté, émet naturellement des ondes d’énergie qui répandent des influences dans le monde.» ~ Alexandra David-Néel; À l’ouest barbare de la vaste Chine, p. 226.

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