28 août 2021

En politique de santé, le doute est illégal

Samedi le 29 août 2021 : correction (4e paragraphe) concernant les droits fondamentaux qu'en réalité nous pouvons perdre en temps d’épidémie ou de pandémie.

So-so-so-solidarité

(...) En vertu de la Loi sur la santé publique, le gouvernement, dans l’urgence sanitaire, peut imposer la vaccination à ses citoyens pour contrer une épidémie. Il doit cependant se conformer aux chartes des droits : la vaccination obligatoire est une atteinte importante à des droits fondamentaux, comme le droit à l’intégrité physique et le droit de refuser un traitement médical. Mais ces droits individuels ne sont pas absolus et doivent être conciliés avec le droit d’autrui à la vie. La Charte des droits et libertés de la personne prévoit en effet que les libertés et droits fondamentaux s’exercent dans le respect «de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec», ce qui s’applique en l’espèce.

Pour le personnel soignant du réseau de la santé, se faire vacciner, c’est un devoir moral, un devoir à l’égard de la collectivité. C’est une question de solidarité, un mot que les syndicats ont à la bouche et qui, selon la définition du dictionnaire, est « une relation entre personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêt qui entraîne, pour les unes, l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance ». La solidarité, c’est le fin mot de l’affaire.

Robert Dutrisac / Le Devoir 28 août 2021

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On prend bien soin d'attiser la colère des vaccinés envers les non-vaccinés, même ceux qui ont une contrainte médicale. Alors, quelle que soit la raison de leur abstention elle sera jugée systématiquement invalide par ceux qui ont besoin de pointer du doigt des coupables. Comme si les non-vaccinés étaient les uniques responsables de la contamination et de la pandémie mondiale!  

Je n’ai pas l’intention d’invalider la vaccination, mais je constate que le doute raisonnable ne semble pas légitime. Pourtant de nombreux criminels, voire des assassins, en ont bénéficié de sorte qu’ils n’ont jamais été condamnés!

Une manifestation contre la vaccination obligatoire a lieu aujourd’hui; une conséquence inévitable de la démocratie tyrannique de la CAQ – Un regroupement d’employés de divers corps de métier prévoit manifester samedi à Montréal sous l’appellation «Les professionnels en marche». Ils s’opposent à la vaccination obligatoire de certains travailleurs. La marche regroupe des gens du domaine de la santé, des corps policiers et de l’éducation. Le ralliement se déroule au lendemain de deux jours de commission parlementaire sur la vaccination obligatoire. Québec compte exiger que les travailleurs du réseau de la santé soient vaccinés d’ici le 15 octobre.

Nous avons le droit fondamental de refuser tout traitement médical ou vaccin, même lors d’une épidémie ou pandémie. Selon la Charte québécoise des droits et libertés, le droit à l’intégrité permet d’accepter ou de refuser des soins de santé, et le droit à la liberté permet d’agir et de prendre les décisions fondamentales qui nous concernent sans subir de pression extérieure.

Toute cette propagande démesurée me fait penser à la terrifiante époque du «Crois ou meurs!» de l’Inquisition médiévale.  «Le croyant s'embarrasse t-il des contradictions des évangiles et des excès de l'Église? Croire est-ce admettre l'Arche de Noé, est-ce défendre l'Inquisition, ou le tribunal qui condamna Galilée?» ~ Albert Camus (Carnet 1)

Alors, que devons-nous croire : les statistiques de la pro-vaccination ou celles de l’anti-vaccination? Pour ma part, instinctivement, je ne suis pas une consommatrice aveugle des produits offerts par les richissimes multinationales pharmaceutiques. Je suis plus portée au discernement. Voilà pourquoi j’aime soulever le questionnement. Personne n’est obligé de gober les diktats des uns et des autres sans s’interroger ni chercher d’autres opinions, aussi subversives qu’elles puissent paraître. Nul n’est à l’abri de l’erreur, alors, pourquoi le corps médical pro-vaccination le serait-il? Conséquemment, le doute me semble l’heureux apanage de la sagesse et de la liberté, et un indice d’intelligence. Après cela, chacun choisira selon ses croyances scientifiques, pseudo-scientifiques, religieuses, ésotériques, chamaniques, etc.

L’humour a sa place, même en situation dramatique. Cette caricature date du siècle dernier, preuve que les débats ne cesseront jamais. George Bernard Shaw disait avec justesse : «La vie ne cesse pas d’être drôle parce que les gens meurent, pas plus qu’elle ne cesse d’être sérieuse parce que les gens rient.»

Selon Machiavel, la raison d'État primait sur tout le reste. Elle devait permettre l'amélioration de l'Homme et de la société. Il pouvait convenir de recourir à la force et à la ruse lorsque les lois étaient insuffisantes. Pour les mêmes raisons, le souverain (aujourd’hui un premier ministre ou un président) pouvait réagir contre l'humanité, contre la charité et contre la religion. De plus, il n'était pas nécessaire que le souverain maîtrise toutes les qualités. Il était néanmoins nécessaire qu'il ait l'air de les maîtriser. Le but était de conquérir le pouvoir, de le conserver et de rester en vie.

La technique du bulldozer

Jean-François Lisée / Le Devoir 28 août 2021

Ça ne s’est pas super bien passé, cette commission parlementaire sur la vaccination obligatoire. Il y a d’abord eu la question des documents et des données. Pourrait-on les voir? L’avis favorable donné par la Santé publique ne serait-il pas une lecture indispensable ? D’autant qu’il contredit un avis écrit et public de janvier du Comité d’éthique de santé publique. (...)

Une question centrale, ainsi, n’a pas eu de réponse. Puisque les doubles vaccinés peuvent quand même transmettre le virus, un non-vacciné qui serait testé quotidiennement n’offrirait-il pas une garantie équivalente ou supérieure d’innocuité à celle de ses collègues vaccinés? L’Ontario vient d’établir la vaccination ou le test régulier obligatoire dans son réseau de la santé. Pourquoi les autorités de santé publique ontariennes ont-elles tort et pourquoi les nôtres ont-elles raison?

La chose est nette, le triumvirat Legault-Dubé-Arruda a utilisé pour l’opération vaccin obligatoire la technique du bulldozer. L’interprétation charitable est la suivante : conscients des lacunes de leur position mais ayant bien vérifié que l’opinion y était favorable, ils ont décidé de foncer pour asséner un choc aux non-vaccinés. Un état de crainte maximal qui poussera les taux de vaccination à la hausse. La fin, noble, justifierait le moyen, détestable.

L’interprétation moins charitable est que l’équipe Legault a compris que le maintien de sa grande popularité dans sa dernière année de mandat avant l’élection dépend de sa capacité à garder une position offensive dans la gestion de la pandémie. De ne se faire doubler, donc, par personne. Pour y arriver, ses décisions doivent s’appuyer sur un type de science et un type de données en particulier. La science politique et les données de sondage.

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/628026/la-technique-du-bulldozer

L’INSPQ émet à son tour des réserves à l’obligation vaccinale

Questionnée vendredi en commission parlementaire sur l’obligatoire vaccinale que compte imposer sous peu Québec dans certains corps de métier, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) craint qu’une telle mesure ne renforce la réticence des personnes hésitantes plutôt que de les encourager à se faire vacciner.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1819958/inspq-reserves-vaccination-obligatoire

Ces infirmières qui hésitent à se faire vacciner

Jessica Beauplat, Presse canadienne  / Le Devoir 25 août 2021  

«Moi, je crois à la science, lance d’entrée de jeu Valérie*. Par contre, la première chose qu’on te dit quand tu étudies en sciences [infirmières] c’est que la prudence est toujours de mise et qu’il te faut un consentement libre et éclairé [de la part du patient].»

L’infirmière praticienne spécialisée (IPS) veut donc pouvoir user de «prudence», et ce sans «contraintes» comme on le lui a enseigné et déplore le peu de débats ou de questionnements sur un enjeu aussi important que l’imposition du vaccin à tout le personnel soignant des établissements de santé.

«Je veux voir, je veux évaluer, je veux attendre avant de décider de le prendre ou non, je veux comprendre de quoi il s’agit, j’ai besoin de savoir», énumère la professionnelle. Elle précise qu’elle n’est pas contre la vaccination. Ce qui l’a fait hésiter, c’est le manque d’informations et de recherches à ce jour sur les effets à long terme de ce nouveau vaccin. «On n’a pas assez de recul», dit-elle à quelques reprises durant l’entrevue téléphonique.  

L’enquête effectuée auprès de 1515 répondants révèle que 71 % des gens qui hésitent à se faire vacciner jugent que le produit est trop récent et qu’il n’y a pas eu assez de tests ou de recherches effectués à ce jour.

C’est l’une des raisons évoquées par Julie qui a survécu à un cancer ORL il y a quelques années. Elle a développé une condition rare à la suite des traitements de radiothérapie et craint que cela puisse la rendre plus vulnérable à des complications.

Elle explique que malgré toute la documentation qu’elle a épluchée, elle n’a pas trouvé de données concernant une personne vivant avec les mêmes conditions médicales qu’elle. Elle ne sait donc pas si sa condition la rend plus vulnérable à des effets secondaires à la suite d’une injection.

Julie sent définitivement que la pression monte de plus en plus pour qu’elle se fasse vacciner, nous confie-t-elle. Or, elle ne se sent pas à l’aise de relever sa manche vu son état de santé.

«C’est dur de se faire comprendre, explique l’infirmière qui cumule plus de 30 ans d’expérience. Plusieurs dans mon cercle vont me dire : ‘Je l’ai eu [le vaccin] et je suis correct’». Ce à quoi elle répond : «Oui, mais toi tu n’as pas de condition de santé». Julie n’est pas contre la vaccination. D’ailleurs, plusieurs de ses proches se sont fait vacciner et elle n’y voit pas de problème, mais elle s’inquiète surtout des effets à long terme qui «pourraient altérer sa qualité de vie».

* Des prénoms fictifs ont été utilisés pour préserver l’anonymat des infirmières, pour éviter les représailles.

https://www.ledevoir.com/societe/sante/627318/ces-infirmieres-qui-hesitent-a-se-faire-vacciner  

Passons au passeport vaccinal avec son super code QR...

Le gouvernement entend sanctionner ceux qui ont testé la sécurité de leur système qui ne n’est pas sécuritaire – il devrait au contraire les remercier! Comment pourrions-nous faire confiance à des incompétents caquistes qui n’arrêtent pas de nous prouver qu’ils sont nuls – pas uniquement en informatique et en éthique! Parmi les victimes du test : le PM François Legault (qui se pétait les bretelles avec son code QR), Christian Dubé et Éric Caire font partie du lot. Auxquels s’ajoutent Dominique Anglade, Gabriel Nadeau-Dubois et Valérie Plante... pour l’instant.

Preuve vaccinale du PM piratée

Des hackers ont facilement réussi à télécharger les codes QR d’au moins six politiciens et de chroniqueurs

Il est facile d’utiliser la preuve vaccinale d’un inconnu et de se créer une fausse carte d’identité, surtout que les codes QR ne sont pas associés à une photographie, ont noté ceux-ci.

«Le système n’empêchera personne de voler l’identité de quelqu’un d’autre s’il le désire vraiment. Il s’agit simplement de télécharger le code de quelqu’un qu’on connaît – qu’on a assez d’information – et faire une fausse carte étudiante ou autre», a affirmé Patrick Mathieu, cofondateur du Hackfest et expert en sécurité de l’information.

«Ce qui est le plus incroyable de cette faille : elle permet de télécharger le code de quelqu’un d’autre et d’usurper son identité.» Informé par notre Bureau d’enquête, le cabinet du premier ministre a dit prendre cette menace très au sérieux et compte déposer une plainte «formelle» à la police.

«Les autorités compétentes feront enquête et détermineront si des accusations criminelles seront portées contre les personnes derrière cette initiative», a indiqué en soirée le porte-parole du premier ministre, Ewan Sauves.

https://www.journaldemontreal.com/2021/08/27/preuve-vaccinale-du-pm-piratee

Décryptage des failles du code QR vaccinal

Marie-Michèle Sioui, Sarah R. Champagne, Guillaume St-Hilaire

Le Devoir 28 août 2021

Plusieurs médias ont rapporté vendredi des failles dans le processus d’obtention et de validation de la preuve vaccinale. Afin de mieux comprendre le phénomène, d’en mesurer les conséquences et de songer à des solutions potentielles, Le Devoir a posé des questions à trois experts en sécurité informatique et au ministre responsable de la Protection des renseignements personnels, Éric Caire.

Somme toute, la conséquence la plus tangible est sans doute l’affaiblissement de la confiance des citoyens dans le processus de vérification de la preuve vaccinale, soulignent ces experts. «Si un citoyen a trouvé les façons de contourner la vérification en moins de 24 heures, on est obligés de se demander : quoi d’autre n’est pas fiable?» souligne M. Waterhouse.

L’autre aspect à ne pas négliger est la capacité de «pirates» ou de «personnes mal intentionnées» – comme les décrit Sam Harper – à utiliser ces informations de base pour en dénicher d’autres plus précieuses. Une personne malfaisante pourrait par exemple tenter d’utiliser ces informations pour s’authentifier dans un service à la clientèle d’une banque et aller plus loin dans l’usurpation d’identité.

Les trois experts en sécurité informatique consultés par Le Devoir se sont désolés de cette réaction. «Le ministère de la Santé a été avisé de ces vulnérabilités [techniques], mais on ne s’en est pas préoccupé. Maintenant qu’ils brandissent le bâton de la poursuite, ça va seulement décourager de futures divulgations», a affirmé M. Waterhouse.

https://www.ledevoir.com/societe/628020/qu-est-ce-qui-se-passe-avec-les-codes-qr  

Nos données personnelles à vau-l’eau! (un long article publié en 2019 et en train de se concrétiser

J’ai brièvement mentionné l’intention du gouvernement Legault de balancer nos données personnelles à des géants du stockage numérique américains.

On ne peut plus excuser les bévues des ministres de la CAQ en alléguant l’inexpérience. On pourrait plutôt alléguer un entêtement à tenir des promesses inappropriées sinon carrément stupides. Legault martèle d’ailleurs : «nous avons un mandat fort, alors nous allons tenir nos promesses».

 Éric Caire, le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, affirme que confier les dossiers gouvernementaux à des géants américains comme Amazon (Apple en 2021) ne comporte aucun danger, que ce sera totalement sécuritaire. Éric Caire est soit un grand naïf ou un fieffé analphabète en technologies numériques et cybersécurité. Ou les deux!

Dans une vidéo interactive sur le net Edward Snowden affirmait le contraire.

Question : Devrions-nous sauvegarder nos données sensibles chez un pourvoyeur de nuage [stockage] américain? 

Réponse de Snowden : Quel est le véritable risque? Si vos données sont hautement sensibles et ne doivent pas être exposées à une compagnie ou à un gouvernement, elles ne devraient pas être entreposées chez un pourvoyeur de nuage américain. Pas davantage chez un pourvoyeur allemand ou d’un autre pays. La question qui se pose est la suivante : le pourvoyeur du nuage a-t-il accès à votre data? La data est-elle encryptée d’un bout à l’autre, un genre de drop box : vous avez une clé et toute autre personne qui doit y accéder en une aussi, mais si le serveur-pourvoyeur n’a pas de clé, la data est inintelligible pour lui. C’est sécuritaire pour tous. À l’inverse, le serveur/pourvoyeur de Google, lui, donne accès à tout ce qui transite et Google peut en faire ce qu’il veut selon sa propre régulation conjointement à celle du gouvernement. Ce n’est pas fiable.»

https://situationplanetaire.blogspot.com/2019/02/nos-donnees-personnelles-vau-leau.html

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