28 mai 2021

Qui achète le bois de ces immenses arbres centenaires?!

Les Chinois. Eux qui protègent de plus en plus leurs forêts. Alors ils se servent chez nous. Qui sont les sinistres rapaces qui leur vendent nos forêts, et comment se fait-il que nous les laissons faire?! Pas un seul élu provincial ou fédéral n’est capable de mettre ses culottes et de crier holà! c’est terminé (1).

    J’avais l’impression que la Colombie Britannique était plus écolo, plus évoluée que le Québec. Faux, je m’illusionnais. Globalement, je le répète pour l’énième fois, le Canada est un cancre indécrottable en environnement.

Une photo d’arbre géant enflamme le web

Radio-Canada / Colombie Britannique

Photo : Lorna Beecroft. La photo d’un tronc d’arbre immense, transporté sur un camion-remorque près de Nanaimo, sur l’île de Vancouver, a généré de nombreuses réactions à travers le monde et enflammé le débat sur la coupe des arbres anciens.

Lorna Beecroft était en route pour faire des courses, près de Nanaimo, lorsqu’elle a vu l’immense tronc d’arbre. Ébahie par sa grosseur et ayant en tête les manifestations qui ont lieu actuellement au sud de l’île contre la coupe de forêts anciennes elle l'a pris en photo.

    «Je n’ai jamais vu un arbre aussi gros sur un camion. Il pourrait bien avoir 1000 ans», souligne-t-elle.

    Sa photo, publiée sur les réseaux sociaux, a été partagée plus de 15 000 fois sur Twitter et plus de 18 000 fois sur Facebook, et ce, partout à travers le monde. Lorna Beecroft a reçu des messages d’aussi loin que le Japon, l’Allemagne et le Danemark.

    La photo, prise la semaine même où plus de 127 manifestants ont été arrêtés en tentant de protéger les forêts anciennes du bassin versant de Fairy Creek, au sud de l'île de Vancouver, a touché une corde sensible à l'échelle mondiale.

    Les manifestants se sont rassemblés à plusieurs endroits près de Port Renfrew et de Lake Cowichan pour tenter d’empêcher l’entreprise forestière Teal Jones de couper dans ces secteurs.

    Depuis plus d’une semaine, des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont sur place pour faire respecter l'injonction accordée par la Cour Suprême de la Colombie-Britannique interdisant aux manifestants de bloquer l'accès aux travailleurs forestiers et en délogeant les manifestants et en retirant leurs barricades.

    Lorna Beecroft explique avoir travaillé dans l’industrie forestière dans l’intérieur de la province et ne pas être contre l’exploitation forestière. Les arbres anciens méritent toutefois d’être protégés, souligne-t-elle.

    «C’est comme de regarder quelqu’un tirer sur le dernier dodo.» Lorna Beecroft

L’arbre n’était pas protégé

Le ministère des Forêts a confirmé que l’immense épinette sur la photo est un arbre qui provient du nord de l'île de Vancouver et qui a été coupé en 2020, quelques mois avant la nouvelle réglementation protégeant les arbres géants.

    Dans un courriel, un porte-parole du ministère explique que l’arbre en question a été coupé entre le mois de mars et la mi-août 2020, puis transporté par l’entreprise Western Forest Products «un mois avant l'entrée en vigueur du règlement sur la protection des arbres spéciaux, le 11 septembre 2020».

    «Le gouvernement a mis en place cette réglementation afin de protéger des arbres exceptionnellement gros à travers la province et, aujourd’hui, il pourrait être illégal de couper un arbre de cette taille et une contravention de 100 000 $ pourrait être imposée», indique le courriel.

    Mais puisque l’arbre a été coupé avant l'entrée en vigueur du règlement, aucune contravention ne sera donnée, écrit le porte-parole.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1796721/arbre-geant-ancien-nanaimo-reseaux-sociaux 

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(1) Un article datant de 2019 – rien n’a changé, c’est pire...

Les vieux arbres géants du Canada de plus en plus exportés en Asie

Thomas Gerbet / ICI radio-Canada Environnement, 2 octobre 2019

Photo : TJ Watt*

La forêt ancienne a presque complètement disparu sur l'île de Vancouver.

Des siècles pour pousser. Quelques heures pour être coupés. Le Canada a exporté des quantités record d'arbres vers les marchés asiatiques ces dernières années. Pendant ce temps, le Canada est le dernier pays du G7 pour la protection des aires terrestres.

    La souche mesure au moins deux mètres de diamètre. On pourrait s'y coucher sans dépasser. Autour de nous, une immense coupe à blanc, comme un carreau dans une forêt transformée en damier.

    Nous sommes à Port Renfrew, municipalité autoproclamée «capitale canadienne des grands arbres». Sur l'île de Vancouver, certaines souches mesurent jusqu'à six mètres de diamètre, ce qui témoigne de l'âge qu'avaient ces arbres avant d'être abattus.

Dans la forêt pluviale tempérée de l'Ouest, qui capte particulièrement bien le carbone, certains arbres ont plus de 1000 ans.

    «Ce sont des écosystèmes importants pour les espèces en danger, pour le climat, pour le tourisme, pour la culture autochtone, explique TJ Watt, de l'Ancient Forest Alliance. La protection de ces arbres est vraiment déficiente.»

    Comment l'intensité des coupes peut-elle se maintenir, alors que l'industrie forestière a connu un important déclin ces dernières années, avec une vingtaine de fermetures de scieries en Colombie-Britannique? La réponse se trouve du côté de l'Asie.

    La quasi-totalité des troncs exportés depuis le Canada vient de Colombie-Britannique.

    Les usines canadiennes ont priorité sur l'exportation, mais comme elles sont moins nombreuses et que la demande est forte ailleurs, les billes de bois d'ici partent à l'étranger sur de gigantesques navires.

    En plus, les acheteurs japonais ou chinois sont prêts à payer plus cher nos arbres. Ironiquement, certains produits créés avec ce bois, comme des meubles, finissent par revenir chez nous et être achetés par les Canadiens.

    Au milieu d'une coupe à blanc vieille de sept ou huit ans, un gigantesque Douglas apparaît. Il mesure 66 mètres de haut et 4 mètres de diamètre à sa base. L'arbre a été laissé là par la compagnie forestière à la demande d'un ingénieur forestier qui s'était ému qu'on coupe ce géant de plusieurs siècles.

    Couper ces arbres est légal, puisque le territoire n'est pas protégé.

    Les compagnies forestières rappellent que leurs activités génèrent des milliards de dollars et emploient des dizaines de milliers de Canadiens.

    La Colombie-Britannique se vante d'offrir une protection à 55 % de la forêt ancienne, mais c'est un chiffre à prendre avec des pincettes, selon Andrea Inness, d'Ancient Forest Alliance. «Les 55 % sont un pourcentage de la forêt encore debout, mais le chiffre n'inclut pas tout ce qui existait à l'origine. Selon cette logique, plus on coupe en dehors des zones protégées et plus le pourcentage de protection augmente.»

    Même si la foresterie est de compétence provinciale, l'exportation de ressources naturelles est de responsabilité fédérale. Ottawa peut intervenir dans la conservation des milieux naturels.

    «Le gouvernement fédéral devrait demander à chaque province d'adopter les cibles de conservation des aires terrestres protégées sous l'égide de la Convention de l'ONU sur la biodiversité : 17 % d'ici 2020

    En ce moment, le Canada protège 10,7 % du territoire terrestre, ce qui en fait le plus mauvais élève de tous les pays du G7.

    De son côté, la Chine protège de plus en plus ses forêts. Selon les données de l'ONU, les Chinois conservent 15,6 % de leur territoire terrestre, soit plus que le Canada.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1327294/vieux-arbres-geants-canada-exportationn-asie

Vidéo incluse dans l’article

Lien Youtube https://www.youtube.com/watch?v=J5Kwmr6-kLI&t=33s

* Site du photographe TJ Watt incluant articles, photos et vidéos

https://www.tjwatt.com/blog/category/Forests

Vidéo Before & After

https://www.youtube.com/watch?v=0SW_p61ZpQk&t=43s

Ancient Forest Alliance

https://www.ancientforestalliance.org/take-action/send-a-message

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