Nos taxes ont financé à notre insu les coupes à blanc d’érables à Sainte-Marthe! Je suis scandalisée, choquée, consternée, mais pas du tout surprise. Pierre-Olivier Limoges est-il ami avec le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon (le grand argentier du cabinet Legault qui accorde généreusement l’argent des contribuables à des projets plus que douteux), ou avec le ministre de l’Environnement Benoit Charrette (selon les gestes qu’il pose et ne pose pas, on peut en déduire qu’il est nul en environnement). Très commode pour les entreprises de destruction des milieux naturels, même ceux qui sont protégés.
Les Québécois croyaient avoir élu un gouvernement transparent, intègre, honnête? Quelle bande de naïfs nous sommes!
«Il est bien admis que les politiciens pratiquent couramment le mensonge. Si l'un d'eux prend l'habitude de dire la vérité, le peuple peut aller jusqu'à se demander si cet original ne manque pas à son devoir professionnel.» ~ Albert Brie (Le mot du silencieux, Fides 1978)
Coupes à blanc controversées : Québec a financé le projet à Sainte-Marthe
La Financière agricole a accordé un prêt d'un million de dollars au promoteur, qui se défend d'avoir mal agi. Radio-Canada a appris que l'argent des Québécois a contribué à des coupes à blanc controversées de 20 hectares de forêt dans la municipalité de Sainte-Marthe, à l'ouest de Montréal.
Le dossier est devant la justice et des enquêtes sont en cours de la part des ministères de la Faune, de l'Environnement et de la Commission de protection du territoire agricole. C'est l'équivalent de 28 terrains de football de boisés qui ont disparu, dont une partie d'érablières.
Dans le document de la convention de prêt, signée devant notaire en décembre 2020, on découvre que la Financière agricole du Québec (FADQ) a accordé 840 000 $ à Fermes Jules-Édouard en plus de la possibilité d'emprunter 160 000 $ additionnels.
Le budget de la FADQ, une société d'État, provient à 77 % du gouvernement du Québec.
«C'est bien la Financière agricole qui a financé l'achat», confirme par écrit le propriétaire Pierre-Olivier Limoges. En décembre 2020, il a acquis le terrain de 95 hectares (dont 76 de forêt) pour 1,1 million de dollars.
La porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, et ex-ministre de l'Environnement, Isabelle Melançon, reproche au gouvernement d'avoir manqué de réactivité dans le dossier.
«Le silence du gouvernement caquiste, au premier chef du ministre de l'Environnement Benoit Charrette et de la députée de Soulanges Maryline Picard, est incompréhensible», dit-elle.
Marilyne Picard, élue de la CAQ, nous a fait parvenir une déclaration où elle affirme avoir "aidé à faire le lien avec les différents ministères", ce que nous a confirmé la Municipalité de Sainte-Marthe.
Voir aussi Pierre-Olivier Limoges : un Bolsonaro en herbe?
https://situationplanetaire.blogspot.com/2021/05/pierre-olivier-limoges-un-bolsonaro-en.html
Le nouveau propriétaire terrien, Pierre-Olivier Limoges, a eu des comportements menaçants envers les gens des alentours. Depuis son arrivée dans la région, plusieurs voisins qui questionnaient la coupe à blanc ont reçu des menaces, même de mort, de la part du bulldozeur! La publication de reportages dans les médias a encouragé les témoignages qui se multiplient. Et, c’est primordial pour faire cesser le chantage de cet abruti.
Coupe à blanc illégale à Sainte-Marthe
Crédit photo : David Pharand / Voix Régionale Vaudreuil-Soulanges
[...]
Des citoyens inquiets
Les résidents de la municipalité n’ont pas eu de bonnes expériences avec le propriétaire, M. Limoges. Certains font état du ton agressif de ce dernier et de son attitude intimidante.
Nancy De Bellefeuille est résidente du chemin Saint-Guillaume. Elle habite à quelques maisons de la propriété en question. Depuis le début des travaux de coupe, Mme De Bellefeuille est impliquée dans le groupe Facebook Citoyen de Sainte-Marthe. Ayant fait des publications où elle dénonce la situation et essaie d’avoir des réponses, cette dernière explique que Pierre-Olivier Limoges l’a pris pour cible.
«Il a dit à mon mari qu’il allait nous racheter et qu’il allait nous mettre à la porte, indique-t-elle. Il a même commencé à klaxonner devant la maison le matin tôt, le jour et le soir tard. Ça a fait sursauter ma fille de 5 ans qui se demandait ce qui se passait.»
La dame souhaite que l’intimidation à son égard cesse. Elle ne veut pas de problème avec M. Limoges et ne comprend pas son attitude cavalière.
«Il dit que je fais de la diffamation, affirme Nancy De Bellefeuille. Je n’ai rien fait de tout cela et je ne comprends pas son acharnement.»
Dossier coupe à blanc à Sainte-Marthe : la municipalité fait le point après son passage en Cour
Voix Régionale Vaudreuil-Soulanges / 16 mai 2021
Le 26 mai dernier, la cause impliquant la Municipalité de Sainte-Marthe et les Fermes-Jules-Édouard était de retour devant la Cour. Voici ce que la municipalité avait à dire suivant son passage au palais de justice de Valleyfield.
Message à la population – Suivi au dossier de la coupe forestière
Le dossier des opérations illégales de coupe rase (coupe à blanc) effectuées sur une propriété située sur le territoire de Sainte-Marthe continue à faire réagir élus, administration municipale et de nombreux citoyens. La municipalité souhaite informer ses citoyens des plus récents développements dans ce dossier.
Dans un premier temps, il est pertinent de mentionner que le 14 mai dernier, la Cour supérieure du Québec a donné raison à la municipalité dans ses démarches. Ainsi, le tribunal a accueilli la demande en cours d’instance pour l’émission d’une injonction interlocutoire provisoire. Par la même occasion, la Cour a constaté de la part de l’entreprise fautive, la violation en regard de la règlementation municipale concernée. En conséquence, la Cour supérieure a ordonné à la partie défenderesse et la partie mise en cause de cesser d’abattre des arbres dont le tronc est supérieur à 10 centimètres mesuré à 1,3 mètre du sol et de cesser tout ouvrage et tous travaux susceptibles de porter le sol à nu. Cette injonction d’abord accordée jusqu’au 26 mai 2021, vient d’être reconduite jusqu’au 7 juillet prochain. Il s’agit d’un processus et de délais normaux pour une telle procédure. Au final, la municipalité vise à obtenir une injonction permanente, ce qui nécessite de suivre la procédure appropriée et les délais qui y sont rattachés.
Mentionnons
par ailleurs que pour obtenir une injonction de la Cour supérieure, il ne
suffit pas, même pour une municipalité, de simplement s’adresser au tribunal
pour l’obtenir automatiquement. Le juge doit analyser les déclarations soumises
par la municipalité et les références en terme de jurisprudence que cette
dernière lui a présentée par l’entremise de ses avocats. Par son jugement du 14
mai 2021, il s’avère que le juge a constaté la violation de la règlementation
de la municipalité. Elle n’a donc pas retenu un quelconque droit acquis invoqué
par la partie défenderesse.
Les autorités
municipales sont touchées par l’intérêt de ce dossier auprès de nombreux
Marthéens et Marthéennes. Les élus tiennent à réitérer auprès de leurs
concitoyens et concitoyennes que la municipalité entend faire respecter sa
règlementation en prenant tous les moyens légaux pour y parvenir. De plus, elle
entend appliquer rigoureusement toutes les sanctions prévues aux lois et
règlements. La municipalité travaille également en étroite collaboration avec
les ministères et organismes gouvernementaux liés à ce dossier.
Enfin, la
municipalité tient à rappeler que le dossier suit son cours auprès de la
justice. Cette particularité fait en sorte qu’afin de ne pas nuire au processus
judiciaire, l’organisation municipale doit observer un devoir de réserve
concernant les informations qu’elle peut divulguer. La compréhension de tous et
toutes à cet égard est appréciée.
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