Tableau :
Fabrice TKY Burdese
«L’obligation
de subir nous donne le droit de savoir. Le fait incontournable que le déclin de
la faune soit lié à la destinée des êtres humains est rapporté de plus en plus
souvent partout dans le pays. La faune, fait-on remarquer, régresse parce que
sa maison est détruite. Mais la maison de la faune est aussi notre maison. (30
mars 1938)
Personnellement, je suis convaincue qu’il
n’y a jamais eu un plus grand besoin qu’aujourd’hui pour des reporters et des
interprètes du monde naturel. Le genre
humain est allé très loin dans l’établissement d’un monde artificiel de sa propre
création. Il a cherché à s’isoler, dans des villes d’acier et de béton, des
réalités de la terre, des eaux et de la semence qui germe. Intoxiqué par
l’impression de sa propre puissance, il semble aller de plus en plus loin dans
de nouvelles expérimentations qui le détruisent ainsi que son monde. Il n’y
a certainement pas qu’un seul remède face à cette situation et je ne prétends
pas offrir de panacée. Mais il me semble raisonnable de croire – et en fait, je
crois – que plus nous serons en mesure
de centrer notre attention sur les merveilles et les réalités de l’univers qui
nous entourent, moins nous aurons le goût de détruire ce monde et notre espèce.
L’émerveillement et l’humilité sont des émotions très nourrissantes et elles ne
peuvent coexister avec le désir de détruire.» (7 avril 1952)
~ Rachel
Carson
Photo : Ian
Coristine https://1000islandsphotoart.com/portfolio
Dans son livre Silent Spring (1962), Rachel Carson prédisait que l'empoisonnement
graduel et irréversible des écosystèmes rendrait la terre impropre à toute vie.
Ce cauchemar dystopique s’est avéré. Le cri d’alarme lancé par la célèbre
océanographe américaine, partiellement entendu, n’a fait bouger personne. Près
de soixante ans plus tard, les printemps sont de moins en moins chantés. Certaines forces destructrices
dites naturelles – et d’autres découlant de l’intervention humaine qu’on peut
dire malveillante – accélèrent le
processus de culbute. L’actualité nous en fournit des exemples quotidiennement.
En
2992, un entomologiste pro-DDT avait accusé Carson d’être plus concernée par le
sort des animaux que celui des humains, et d’avoir tué plus de gens que la
deuxième guerre mondiale en faisant bannir le DDT. Ignorait-il que nous faisons
partie d’une chaine alimentaire où nous nous mangeons tous les uns les autres,
et que les résidus de pesticides/insecticides/pétrole s’additionnent d’un
organisme à un autre, et que l’humain ramasse le paquet en bout de ligne?
La science est une arme à deux tranchants,
et les hommes de science sans conscience sont légion.
Perdre les oiseaux, trouver les
mots :
lettre d’excuse à la Terre mère
lettre d’excuse à la Terre mère
Nous n'avons
pas réussi à relever le défi. Nous avons trahi nos origines et notre humanité
même. Depuis la mort de Rachel Carson, 3 milliards d'oiseaux ont disparu en
Amérique du Nord. Ils ont tout simplement disparu. Tandis que plusieurs espèces
disparaissent de la surface de la Terre, leurs noms sortent du dictionnaire, de
notre conscience, de l'imagination des enfants. Si «trouver les mots est une
autre étape pour apprendre à voir», alors perdre les mots, c'est cesser de voir
– un aveuglement volontaire à notre propre responsabilité, qui nous pousse les
yeux bandés sur le chemin abrupt et tortueux de la délivrance.
La dramaturge, militante et fondatrice du
V-Day*, Eve Ensler – une artiste proche du super-héros culturel – rédemptrice
de l'indicible, voix du non-dit, instrument non seulement du changement social
mais de cette «révélation dans le cœur» (pour emprunter la belle phrase de
Leonard Cohen) où tout changement commence – enlève son bandeau dans une lettre
d'excuse à notre Terre mère, écrite comme une sorte d'addendum à son magnifique
livre The Apology.
~ Maria Popova, Brain Pickings
* V-Day, est
un mouvement activiste mondial visant à mettre un terme à la violence à l'égard
des femmes et des filles.
En résumé,
dans sa lettre, Eve Ensler nous dit que tout a commencé avec un article sur la
disparition de 2,9 milliards d’oiseaux en Amérique du Nord. Des moineaux, des
corbeaux et des hirondelles n’ont pas réussi à naître, à voler, à chanter et à
picorer la terre noire humide de leurs becs. Elle se remémore une chute à vélo
qu’elle n’avait pu éviter. En réalisant qu’elle était tombée, elle prenait soudainement
conscience que tout était en train de tomber – les corbeaux, les conifères, les
calottes glacières et les espérances. Qu’elle préférerait mourir enterrée profondément
sous terre plutôt que de vivre sans voir les oiseaux, les abeilles, les mouches
étincelantes qui illuminent les nuits d’été et les fleurs; plutôt que de voir
tout disparaître, blanchir, brûler, sécher, étouffer.
Elle s’excuse d’être responsable du fait que
les oiseaux disparaissent, que les saumons ne frayent plus, que les papillons
ne rentrent plus chez eux, que l’océan bouillonne au méthane, que des millions
de personnes fuient leurs terres desséchées, que les forêts brûlent et que les
îles sont englouties sous l'eau. Elle regrette son arrogance, son mépris envers
la terre.
«Je suis faite de terre et de gravier,
d'étoiles et de rivières, de peau, d'os, de feuilles, de moustaches et de
griffes. Je suis une partie de toi, de tout cela, rien de plus ou de moins. Je
suis mycélium, pistil, étamines et pétales. Je suis la branche et la ruche,
le tronc et la pierre. ... Mère, je suis là maintenant. Je suis à toi.», conclut-elle.
Photo: Cornell
Lab of Ornithology, Vanishing birds – 1
in 4 Birds GONE since 1970
Dear Mother,
It began with the article about the birds, the 2.9
billion missing North America birds, the 2.9 billion birds that disappeared and
no one noticed. The sparrows, black birds, and swallows who didn’t make it, who
weren’t ever born, who stopped flying or singing or making their most ingenious
nests, who didn’t perch or peck their gentle beaks into moist black earth. It
began with the birds. Hadn’t we even commented in June, James and I that they
were hardly here? A kind of eerie quiet had descended. But later they came
back. The swarms of barn swallows and the huge ravens landing on the gravel one
by one. I know it was after hearing about the birds, that afternoon I crashed
my bike. Suddenly falling, falling, unable to prevent the catastrophe ahead,
unable to find the brakes or make them work, unable to stop the falling. I fell
and spun and realized I had already been falling, that we have been falling,
all of us, and crows and conifers and ice caps and expectations – falling and
falling and I wanted to keep falling. I didn’t want to be here to witness
everything falling, missing, bleaching, burning, drying, disappearing, choking,
never blooming. I didn’t want to live without the birds or bees and sparkling
flies that light the summer nights. I didn’t want to live with hunger that
turned us feral or desperation that gave us claws. I wanted to fall and fall
into the deepest, darkest ground and be finally still and buried there.
But Mother,
you had other plans. The bike landed in grass and dirt and bang, I was
ten-years-old, fallen in the road, my knees scraped and bloody. And I realized
that even then nature was something foreign and cruel, something that could and
would hurt me because everything I had ever known or loved that was grand and
powerful and beautiful became foreign and cruel and eventually hurt me. Even then
I had already been exiled, or so I felt, forever cast out of the forest. I
belonged with the broken, the contaminated, the dead.
Maybe it was
the sharp pain in my knee and elbow, or the dirt embedded in my new jacket,
maybe it was the shock or the realization that death was preferable to the
thick tar of grief coagulated in my chest, or maybe it was just the lonely
rattling of the spokes of the bicycle wheel still spinning without me. Whatever
it was. It broke. It broke. I heard the howling.
Mother, I am
the reason the birds are missing. I am the cause of salmon who cannot spawn and
the butterflies unable to take their journey home. I am the coral reef bleached
death white and the sea boiling with methane. I am the millions running from
lands that have dried, forests that are burning or islands drowned in water.
I didn’t see
you, Mother. You were nothing to me. My trauma-made arrogance and ambition
drove me to that cracking pulsing city. Chasing a dream, chasing the prize, the
achievement that would finally prove I wasn’t bad or stupid or nothing or
wrong. Oh my Mother, what contempt I had for you. What did you have to offer
that would give me status in the market place of ideas and achieving? What
could your bare trees offer but the staggering aloneness of winter or greenness
I could not receive or bear. I reduced you to weather, an inconvenience,
something that got in my way, dirty slush that ruined my overpriced city boots
with salt. I refused your invitation, scorned your generosity, held suspicion
for your love. I ignored all the ways we used and abused you. I pretended to
believe the stories of the fathers who said you had to be tamed and controlled
— that you were out to get us.
I press my
bruised body down on your grassy belly, breathing me in and out. I have missed
you, Mother. I have been away so long. I am sorry. I am so sorry.
I am made of
dirt and grit and stars and river, skin, bone, leaf, whiskers and claws. I am a
part of you, of this, nothing more or less. I am mycelium, petal pistil and
stamen. I am branch and hive and trunk and stone. I am what has been here and
what is coming. I am energy and I am dust. I am wave and I am wonder. I am an
impulse and an order. I am perfumed peonies and the single parasol tree in the
African savannah. I am lavender, dandelion, daisy, dahlia, cosmos,
chrysanthemum, pansy, bleeding heart and rose. I am all that has been named and
unnamed, all that has been gathered and all that has been left alone. I am all
your missing creatures, all the sweet birds never born. I am daughter. I am
caretaker. I am fierce defender. I am griever. I am bandit. I am baby. I am
supplicant. I am here now, Mother. I am yours. I am yours. I am yours.
Eve Ensler
Dommage, nous
aimons mieux le pétrole, le plastique et les pesticides que la vie...
Photo :
Pedro Ramirez, foulque d’Amérique
Lettre à la terre
Et la terre répond
Geneviève Azam
Seuil
(05/09/19)
Présentation des éditeurs :
Serions-nous
accablés par les données chiffrées des désastres écologiques, soumis à
l'administration des catastrophes et aux mirages
d'un capitalisme vert, privés de notre univers sensible, au point
d'assister passivement à une histoire «sans nous» et sans «nous», à un exil
sans retour? Pour conjurer ce destin, Geneviève Azam écrit une lettre à la
Terre. Comment une terrestre peut-elle s'adresser à cette correspondante
étrange, vivante et sensible, blessée, à cette présence à la fois bienfaisante
et menaçante, irréductible, à la Terre-mère, à la Terre-mémoire? En disant
l'effroi, les attachements réciproques, les histoires communes et les lueurs
d'un soulèvement éthique et politique pour défendre son altérité et les mondes
qu'elle abrite.
La Terre se rebelle. Elle menace, elle
déjoue les «lois» de l'économie et sabote les projets d'une illusoire
toute-puissance. Sa part sauvage réveille nos sens asphyxiés. Comment nous
allier pour résister à ce monde injuste, dégradant et mortifère?
La Terre répond aux terrestres avec un appel
vibrant à désobéir et à défaire sans attendre ce qui menace la pérennité et la
dignité de la vie.
Compte rendu
de lecture
Une économiste et altermondialiste se
rebelle contre la soif de profits
Nous venions
de signer une pétition en ligne pour la création d’un tribunal international
habilité à juger les crimes commis contre la Terre et la biodiversité par la
société industrielle et le capitalisme global, lorsque nous parvint Lettre à la Terre de Geneviève Azam,
maître de conférences et chercheuse à l’université Toulouse-Jean-Jaurès, située
dans le quartier Le Mirail.
Écoutons Geneviève Azam : «Cette lettre
t’est destinée. Je m’autorise à t’écrire, prolongeant par l’écriture des
échanges silencieux, des rêves et des cauchemars. Des peurs aussi, des
tristesses et des révoltes face à ce qui nous arrive.»
Les raisons de cette lettre exposées,
l’auteur s’apitoie sur le sort de la Terre-mère devenue un «objet inerte à éventrer, maîtriser, dominer»
et déverse sa rage contre le chaos climatique. L’extinction des espèces. L’agriculture spéculative. Les délires
expansionnistes. La technique gestionnaire et son arithmétique. La nourriture
brevetée et génétiquement manipulée. Consciente que la Terre peut
poursuivre sa vie de planète sans nous, mais que les créatures vivantes n’ont
pas d’autre habitat que le sien, Azam comprend que ses colères sont des
plaintes, ses tumultes des cris de détresse, et que ses débordements puissent
s’amplifier et s’enchaîner. Pourquoi? Parce que les souffrances et les
blessures béantes que nous lui infligeons nous accusent. Sans appel.
Elle
nous rappelle que les ruines sont les œuvres naturelles du Temps et les déchets
(surtout nucléaires) des œuvres humaines, qui transforment les couches
géologiques en poubelles atomiques. Elle nous rappelle aussi que ce sont
les États les plus fascisants qui font le plus ouvertement la guerre à la
Terre. Bolsonaro, à bon entendeur, salut! La Terre, évidemment, lui répondra.
Nous vous laissons découvrir sa lettre. Sachez toutefois qu’elle s’adresse aux
terrestres décidés à ruiner les «oligarchies humaines qui entendent régner en
maîtres sur la vie.» Classes privilégiées avec lesquelles elle ne souhaite
aucune alliance.
Anne-Marie
Mitchell / La Marseillaise http://www.lamarseillaise.fr/
À
écouter :
G. Azam : «On ne peut pas avoir une
croissance infinie dans un monde où les ressources sont finies». Changement climatique, émissions de
gaz à effet de serre, altermondialisme, croissance/décroissance, accords de
libre échange, nucléaire sont abordés.
Regards, La Midinale :
Dans cette
entrevue l’auteure ne se gène pas pour dénoncer l’économie verte, tout aussi destructrice pour la nature que l’économie fossile. Les composants des éoliennes, panneaux
solaires, voitures électriques, n’ont rien de durable; il faut utiliser des
ressources fossiles pour les fabriquer, ce qui contribue à détruire la planète et
à augmenter la production GES.
Extrait :
– Globalement,
penser le monde comme un monde en croissance économique, c’est matériellement
impossible. Sortir du modèle de la croissance, ce n’est pas prôner la
récession, la récession fait partie du système capitaliste avec ses cycles de
progression et de récession. La décroissance
c’est repenser dès maintenant ce que nous voulons produire, ce qui doit croître
et ce qui doit décroître car il y a des choses qui doivent décroître comme la
consommation d’énergie, la production d’énergies fossiles... La croissance verte, c’est dans la logique du capitalisme, il n’y a pas de
capitalisme sans croissance. C’est la logique qui consiste à dire : on ne
change rien et on remplace aujourd’hui l’énergie consommée par l’énergie verte,
les renouvelables... sans se poser la question que peut-être nous consommons
trop d’énergie. L’énergie verte, globalement, à la grandeur de la planète, ce
n’est pas possible. Il faut de l’énergie
pour faire tourner les éoliennes etc., il faut de la matière, il faut des
ressources naturelles, des métaux rares, il faut des tas de choses. Une
éolienne ça ne fonctionne pas uniquement avec du vent. Y’a tout un système
technique derrière ça aussi. Donc, ça veut dire que nous avons, en particulier
pour des pays comme les nôtres, et en particulier pour les catégories sociales les
plus favorisées, à repenser un modèle de production et de consommation. C’est
ça la décroissance.
Je pense à la voiture électrique de
l’économie verte, qui est pensée comme la solution au transport. Non, la voiture
électrique n’est pas la solution en tant que tel. Parce que si on remplaçait tout le parc automobile
français actuel par la voiture électrique il faudrait sept à huit réacteurs
nucléaires de plus. Alors, je pense que la décroissance et l’écologie aussi,
c’est ce qui nous pousse à repenser les interdépendances. Si nous poursuivons
la trajectoire actuelle nous n’arriverons pas à résoudre le réchauffement
climatique. Et c’est pour ça qu’il y a urgence. On ne peut pas l’arrêter, il
est enclenché. Et même si nous étions tous vertueux, internationalement, nous
ne pouvons pas l’inverser, il est enclenché. Et rien n’a été fait depuis
l’accord de 2015.
Ce qui a été fait c’est la poursuite du
modèle tel qu’il est. La dégradation due aux effets de serre continue à augmenter
alors qu’elle devrait déjà avoir diminué au niveau international. Elle continue
de s’accumuler. Le défi est absolument immense. Ce qui est inquiétant c’est le
discours émergeant qui prétend que nous n’allons pas y arriver parce que
politiquement nous ne prenons pas les mesures nécessaires. Alors, on se dit qu’on
va y arriver avec de nouvelles technologies. C’est de nouveau l’espoir technoscientifique,
la géo-ingénierie nous sauvera. C’est-à-dire qu’on cherche des «solutions» pour
refroidir la planète de l’extérieur – on ne va pas changer l’agriculture pour
refroidir la planète, on ne va pas changer l’industrie pour refroidir la
planète, on va conserver à peu près, en verdissant un peu, le modèle que nous
avons, et on va refroidir la planète, on va trouver des systèmes. Et ça, c’est
expérimenté aux États-Unis (2018), par des universitaires de Californie et des
entrepreneurs de la Silicon Valley. On pulvérise
des particules à base de souffre dans l’atmosphère qui ont la capacité de
réfléchir [bloquer] le rayonnement
solaire pour refroidir la terre. Suite à des expériences faites après des
éruptions volcaniques on s’est rendu compte que la température diminue parce
qu’il y a un voile de particules qui protègent la terre. Alors ces techniques dont on ne connaît
absolument pas les conséquences, on les expérimente, à ciel ouvert, comme
pour les OGM, ce qui signifie qu’on modifie déjà l’atmosphère. C’est ça qui
pointe aujourd’hui, y compris dans le GIEC : nous n’arriverons à rien sans
la géo-ingénierie.»
– Si vous
étiez ministre de l’environnement, vous feriez quoi? C’est quoi vos premières
mesures?
– Ce serait une grande mise à plat de toutes les
interdépendances qu’il y a. Je crois quand même qu’il y a des leviers
important comme l’agriculture. D’abord j’arrêterais
les signatures de libre-échange. Je m’y opposerais parce que ça c’est
destructeur pour la planète. Ça c’est le premier point. Deuxième point, ce
serait un processus d’arrêt du nucléaire.
Dégager les fonds qu’on a engloutis dans la survie de la filière nucléaire
française, pour soutenir l’agriculture par exemple. ... Nous connaissons des
alternatives. Il faut faire le bilan de ces alternatives, les pousser. Et puis s’attaquer
à certains intérêts industriels. Les lobbies industriels et les lobbies financiers
ne doivent plus circuler dans les couloirs des ministères, les couloirs de
l’assemblée nationale. Il faut un certain courage politique, qui n’est pas un
courage si extraordinaire non plus, pour
nous dégager de tous ces intérêts privés, pour arriver à trouver des
compromis qui relèvent de l’intérêt général d’une société.
– Je n’ai
plus qu’à espérer que vous deveniez ministre de l’Environnement.
– Peu de
chance que ça arrive... (Rires)
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