J’avais
glané quelques éléments épars, mais c’est déjà passé date. Tant pis.
Qui
peut s’affliger de la disparition de l’investisseur en fonds spéculatifs qui gérait un réseau de prostitution de
mineures? Le réseau comblait certes les déviances sexuelles d’Epstein mais
aussi des élites politiques/corporatives qui le fréquentaient : les vieux
croûtons qui se partagent le monde et menacent la minorité intelligente, ainsi
que les serpents à cravates qui sillonnent les chambres et les antichambres des
gouvernements. L’affaire n’a rien d’exceptionnel en soi, Internet est un
réservoir infini de porno et d’exploitation sexuelle juvénile. Cependant, le
cas présent touche le haut de la pyramide. Tout comme le réseau de prêtres
pédophiles protégé par le haut clergé de l’Église catholique...
Peut-être
que la clientèle de dépravés et la présumée rabatteuse du financier, Ghislaine
Maxwell, le regretteront. Après la mort de Jeffrey Epstein, la fille du défunt
magnat britannique des médias Robert Maxwell, devient le suspect numéro 1, même
si elle nie toute implication – le médicament DENIETOL pourrait l’aider si elle
subit un éventuel procès (1). Elle est accusée par certaines victimes présumées
du financier d’avoir activement recruté de jeunes adolescentes afin de satisfaire
l’appétit d’Epstein et d’avoir même participé aux abus. La fortune de son père
ayant fondu, l’héritage ne lui permettait pas de maintenir son train de vie. Une
de ses amies disait : «Pour fréquenter cette clique de milliardaires
mondains, tu dois coucher avec eux ou leur trouver des filles. Il n’y a pas de
milieu dans ce monde-là. Une autre solution est de leur organiser des partouzes.»
Crédit
photo d’origine : BestImage. (Dessin au crayon – une envie irrésistible de
lui «maganer le portrait» à ce type, comme on dit au Québec)
Parmi
les documents non scellés, les enquêteurs ont trouvé des relevés d'achats en
ligne, entre autres de livres qui ne laissent aucun doute sur la nature des intérêts d’Epstein
: SlaveCraft: Roadmaps for Erotic
Servitude; Training with Miss
Abernathy: A Workbook for Erotic Slaves and Their Owners et SM 101: A Realistic Introduction. Des
centaines d'images pédopornographiques, dont certaines étaient conservées dans
un coffre-fort, ont aussi été découvertes lors des perquisitions.
La presse américaine surnommait son île Little St. James dans les Îles Vierges, «Pedophile
Island» ou «Orgy Island». Selon Virginia Roberts Giuffre, une des accusatrices
d'Epstein qui s'était confiée au «Miami Herald», Little St. James était le lieu idéal pour «organiser des grandes
fêtes et d'énormes orgies sans que personne ne s'en doute». Mineure à l'époque,
la jeune femme de 35 ans avait affirmé en 2016 lors d'une déposition avoir eu
des rapports sexuels avec Marvin Minsky, un scientifique spécialiste de
l'intelligence artificielle, lors d'un séjour sur l'île.
Un curriculum
partiel de la présumée recruteuse Ghislaine
Maxwell :
Town & Country est un magazine «people» américain
qui couvre des événements mondains de la haute société. Leurs articles sur le cas Jeffrey Epstein m’ont paru
«honnêtes» et s’en tenir aux faits.
Au moins ça de gagné : Le ministre américain de la
Justice a promis de poursuivre l'enquête pour traquer d'éventuels complices des
agressions sexuelles dont était accusé Jeffrey Epstein, après avoir reconnu de
«graves irrégularités» dans la prison où le financier américain a été retrouvé
mort samedi. «Je peux vous assurer que l'enquête va continuer, visant quiconque
(ayant été) complice d'Epstein. Aucun complice ne dormira tranquille», a
déclaré le ministre William Barr, lors d'une conférence.
Donc,
seul véritable regret concernant la disparition d’Epstein : on n’aura pas droit
au «lâcher de noms». Pas plus qu’on ne saura s’il s’est réellement pendu, ou s’il
a été assassiné ou «enlevé /substitué» (une hypothèse suggérée par des
internautes) pour étouffer des révélations scandaleuses sur sa clientèle
jet-set internationale : monarques, oligarques, aristocrates, politiciens,
promoteurs immobiliers, banquiers, gens d’affaires, lobbyistes, avocats, juges,
fonctionnaires, etc. Des gens par ailleurs souvent soupçonnés ou accusés de fraude,
corruption, escroquerie, malversations, manipulations litigieuses, blanchiment
d’argent, collusion, vols, voire de meurtres...
Correction : Sa propre liste de
contacts fournit un volumineux «lâcher de noms».
Une étude attentive de son cercle – social,
professionnel, transactionnel – révèle un portrait accablant de l'élite
new-yorkaise. Peut-être qu'enfin le pédophile et violeur en série serait
traduit en justice, plus d'une douzaine d'années après avoir été accusé pour la
première fois de crimes de violence envers d'innombrables femmes et
adolescentes. Mais ce qui ne changera pas, c'est ceci : le cloaque des élites,
dont plusieurs à New York, ont permis à Jeffrey Epstein de prospérer en toute
impunité. Pendant des décennies, des personnes importantes, influentes et «sérieuses»
ont assisté aux réceptions d'Epstein, ont voyagé à bord de son jet privé et
fait progresser la légende qu'il était une sorte de milliardaire génial en fonds
spéculatifs.
Son carnet de contacts (via Intelligencer)
Comment
expliquer qu’ils aient détourné le regard, ou flatté Epstein, alors qu'ils ont
dû remarquer qu'il était souvent en compagnie d'un harem de jeunes filles? Facile
: ils obtenaient de lui quelque chose en échange, soit un vol gratuit à
bord de son Boeing 727 surnommé «Lolita Express», un cadeau monétaire, une
entrée dans les soirées extravagantes de célébrités qu'il organisait à sa
résidence, ou, peut-être crument, une livre ou deux de chair féminine.
Mais toutes les personnes influentes
énumérées ici étaient reliées d'une manière ou d'une autre au monde d'Epstein.
La somme de leurs noms constitue une comptabilité plus concrète du pouvoir
d'Epstein que ne le pourrait toute comptabilité de sa richesse contestée.
Considérez ceci comme un portrait pointilliste des effrayantes ramifications clandestines
de l'establishment.
Ses contacts, de A à Z
Visite guidée du cercle de pouvoir
Au
fond le type avait créé une trappe à rats; ça marchait et c'était payant. On constate
une fois de plus que statut social et fortune ne sont pas garants d’une
quelconque grandeur personnelle!
«T’aurais
mieux fait d’rester amibe, l’Homo Sapiens! [...] Narcisse à relents de
cloaque, par ton nombril, hypnotisé, mais que n’es-tu resté macaque! Ou bien
crapaud! Poisson! Amibe! Qu’ainsi n’y eût ni faits ni scribes et nulle Histoire
à raconter!» ~ Esther
Granek (De la pensée aux mots,
1997)
Ou une
méduse – le fait qu’elle ait survécu 650 millions d’années sans cerveau est
rassurant pour l’humanité.
Voici pourquoi Jeffrey Epstein mérite
un Prix Darwin* (s’il
est réellement mort)
Intelligence
artificielle
Tous
les milliardaires financent des causes philanthropiques. Epstein faisait des dons
aux scientifiques universitaires – il leur promettait de «financer leurs
projets favoris», rapporte le New York Times. C’est ainsi qu’il a attiré des personnalités
de marque, dont plusieurs lauréats du prix Nobel, à son domicile pour des fêtes
et des conférences scientifiques qu'il a parrainées.
Epstein lui-même adhérait apparemment à plusieurs
théories scientifiques, dont l'eugénisme.
Le New York Times a découvert que l'une
de ses ambitions était de féconder plusieurs femmes pour ainsi transmettre son
ADN. Il prévoyait utiliser une vingtaine de mères porteuses, et faire du Zorro
Ranch au Nouveau-Mexique un centre de reproduction. C'est peut-être en
partie à cause de son intérêt pour le transhumanisme,
une branche scientifique qui étudie la façon
d'améliorer la population humaine grâce à des technologies comme le génie
génétique et l'intelligence artificielle.
Un
genre de Lebensborn! Parlant d’eugénisme, aucun avantage à multiplier
les copies de ce pervers narcissique à l’ego démesuré. Ce serait un recul en
matière d’évolution...
* Les Prix Darwin récompensent les gens qui se sont
accidentellement retirés du patrimoine génétique global à la suite de
comportements particulièrement stupides et spectaculaires. Les prix sont généralement décernés à titre
posthume, mais parfois à des survivants qui se sont auto-stérilisés. Les
candidatures sont évaluées selon ces critères :
1. Le
candidat doit s'être auto-éliminé, ou auto-stérilisé, de manière définitive (plus aucune
descendance possible)
2. Le
candidat doit avoir fait preuve d'une erreur de jugement phénoménale
3. Le
candidat doit être lui-même la cause de son décès (ou de sa stérilité)
4. Le
candidat devait être en pleine possession de ses facultés intellectuelles
5. Enfin
l'acte et l'anecdote doivent être avérés (photos, vidéos, témoins, etc.)
Le lien
suivant inclut la satire de Mark Twain sur la nature humaine où il fait la
démonstration que les animaux sont supérieurs aux humains. On peut en
rire, mais son côté «téléréalité» laisse déconfit :
Si
Mark Twain vivait aujourd’hui, on peut imaginer sa consternation en voyant se
métastaser les tendances sociales et politiques malignes dont il avait observé
les développements initiaux. Que de cibles il trouverait : les hypocrites
et menteurs bien nantis de la Maison-Blanche et du Congrès, les avaricieux
compulsifs de l'aristocratie corporative, les éditeurs patriotiques justifiant
la réémergence du colonialisme et du racisme, les prédicateurs évangéliques
millionnaires, la propagande mensongère à la Fox News, les experts en
«croissance économique» corrompus, et tous les autres détrousseurs de la
population, tous mûrs – dans les mots de Twain – pour un enclos chauffé en
enfer».
(1)
Le cas Epstein n’a rien de drôle. Mais on peut se permettre de rire de ces
hommes de pouvoir qui nient tout et se blanchissent à renfort de parjures,
mensonges, compensations monétaires et pots de vin pour éviter toute procédure
judiciaire. Si le médicament est efficace pour les hommes il devrait l’être
pour des complices telles que Guislaine Maxwell.
DENIETOL (Denie it all – littéralement «DénieTout»)
Un
nouveau médicament pour les hommes accusés d’inconduites ou de violences
sexuelles. Vous le méritez! N’utilisez pas Denietol si vous avez signé une
entente avec une star porno. Disponible chez Walgreens.
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