Au Brésil, les évangéliques vont chercher
dans les textes sacrés ce qui appuie leur projet de société. La Chambre des députés compterait quelque 80
députés appartenant à des groupes évangéliques. Le front évangélique de
l’Assemblée, plus large, compte quelque 180 députés qui se réclament de la
«préservation de la famille monogame formée par des hommes et des femmes». [On
croirait entendre le chef du PCC Andrew Scheer.] Ce front rassemble également
des députés catholiques et représente ce qu’on appelle le groupe BBB avec les
grands propriétaires terriens et les défenseurs du port d'arme.
Illustration :
Isabel Espanol https://www.isabelespanol.com/
Le Brésil
sous l’emprise des BBB : Bœuf, Bible, Balle (Boi, la Biblia, la Bala).
Le climat
social et économique étant plutôt toxique, il est conséquemment difficile
d’abaisser notre niveau d’écoanxiété puisque, selon un scientifique loin d’être
optimiste, «le monde est désormais dans un état d’effondrement permanent».
Au
feu! Au feu!
Le président brésilien Jair Bolsonaro, qui a dénoncé jeudi une «psychose environnementale», a été vivement
interpellé par l'ONU et la France sur les feux de forêt en Amazonie, tandis que
ses voisins s'inquiétaient d'une possible propagation.
Au moment où cette crise
s'internationalisait, il a par ailleurs lancé une nouvelle charge contre les
ONG, «soupçonnées» d'être responsables des départs de feu.
Si
la situation dans la plus vaste forêt tropicale de la planète était très
difficile à évaluer, l'Institut national de recherche spatiale (INPE) a fait
état de près de 2500 nouveaux départs de
feu en l'espace de seulement 48 heures dans l'ensemble du Brésil.
D'après l'INPE, 75 336 feux de forêt ont été
enregistrés dans le pays, de janvier jusqu'au 21 août, soit 84 % de plus que
sur la même période de l'an dernier. Selon un collectif d'ONG, 54 % de ces feux
concernent l'Amazonie.
Le
président d'extrême droite a expliqué qu'il pourrait tout aussi bien accuser de
ces «incendies criminels [...] les
indigènes, les Martiens ou les grands propriétaires terriens». «Tout le monde
peut être suspect. Mais les plus forts soupçons pèsent sur les ONG.»
Agence
France-Presse
Photo
: Corpo de Bombeiros de Mato Grosso via Associated Press. L'Institut national
de recherche spatiale du Brésil, une agence fédérale qui surveille notamment la
déforestation et les feux de forêt, a déclaré que le pays a connu cette année
un nombre record de feux de forêt.
La hausse dramatique du nombre
d’incendies en
Amazonie brésilienne est avant tout causée
par la progression de la déforestation, explique Paulo Moutinho, chercheur
à l’Institut de recherche environnementale sur l’Amazonie (IPAM).
Paulo Moutinho :
«La déforestation explique la majorité des
incendies. Historiquement, ils sont liés à l’avancée de la déforestation,
conjuguée à des périodes de saison sèche intense. Mais en 2019 nous n’avons pas
une sécheresse aussi sévère que lors des années précédentes, or il y une hausse
substantielle des incendies. Tout indique donc que la saison sèche n’est pas du tout le facteur prédominant. S’il y
avait eu plus de sécheresse, cela aurait été bien pire.
Il y
a d’abord une perte de la biodiversité et de la fonction de la forêt, celle de
fournir des nuages à l’atmosphère pour produire la pluie. En outre, les fumées
au-dessus des villes amazoniennes ont de graves conséquences sur la santé,
provoque de sérieux problèmes respiratoires. Et cela se traduit en dommages
économiques.
Je peux dire que le problème est très
sérieux et que le gouvernement devrait lancer immédiatement une campagne de
contrôle et de prévention de la déforestation. Cette progression doit cesser.
L’occupation illégale de terres publiques signifie un vol pour tous les
Brésiliens. Dans la majorité des cas, la déforestation permet de spéculer en
revendant les terres plus tard.
La zone du bassin amazonien [au Brésil et
dans d’autres pays] qui a été déforestée est équivalente à la surface du
territoire français. Cela représente environ 20 %. Il en reste encore 80 %.
Nous avons encore le temps d’éviter un effondrement fonctionnel de la forêt,
mais la solution doit être rapide. Il faut prendre en compte également le fait
que la dégradation de la forêt ne vient pas seulement de la déforestation. Il y
aussi les effets du changement climatique, des phénomènes toujours plus
fréquents tels que «El Niño», qui apportent beaucoup de sécheresse en Amazonie.»
Jordi
Miro - Agence France-Presse à Salvador :
L’Amazonie brûle. La faute à qui?
Alexandre
Shields | Le Devoir 23 août 2019
Le
facteur aggravant, cette année, serait donc plutôt l’augmentation marquée de la
déforestation, essentiellement dans le but de faire davantage de place au
développement agricole, et notamment à l’élevage bovin (le Brésil est un
important exportateur de viande de boeuf). Selon des données publiées au début
du mois d’août par l’INPE, la déforestation au Brésil a bondi de 67 % sur un an
au cours des sept premiers mois de l’année. Entre janvier et juillet, pas moins
de 4699 km² de forêt tropicale ont été rayés de la carte, contre 2810 km²
pendant la même période de 2018. Au cours du seul mois de juillet, 2255 km² de
forêt amazonienne ont disparu.
«L’Amazonie
est à nous, pas à vous», a déclaré le président brésilien. Ce dernier a
d’ailleurs promis, dès son arrivée au pouvoir, d’accélérer le développement
économique du pays en misant sur l’exploitation des ressources naturelles, dont
les immenses superficies de terres qui, une fois déboisées, pourraient
favoriser l’expansion du secteur agricole. L’ancien militaire a aussi promis de
revoir la protection des territoires autochtones, qui constituent dans
plusieurs cas les seuls véritables remparts contre la déforestation ou
l’exploitation des énergies fossiles et des ressources minières.
Un joyau de biodiversité de 5,5
millions de km²
• 40
000 espèces végétales
• 400
espèces de mammifères
• 1300
espèces d’oiseaux
•
3000 espèces de poissons
Article
intégral :
Trudeau ne devrait pas se péter les bretelles au G7 :
Les travaux d'expansion du pipeline
Trans Mountain
reprendront dans les prochaines semaines, selon la société Trans Mountain et le
gouvernement fédéral qui ont confirmé aux sous-traitants mercredi qu'ils
avaient un mois pour mobiliser leurs ressources.
«Les travaux vont bientôt commencer dans les
communautés le long du tracé en Alberta, entre Edmonton et Edson, et dans la région
métropolitaine d'Edmonton», a-t-il ajouté.
Ils doivent également reprendre au terminal
de Burnaby, en Colombie-Britannique, d'où le pétrole doit être acheminé avant
d'être exporté vers les marchés étrangers.
Le gouvernement de Justin Trudeau a donné
son deuxième feu vert au projet d'expansion en juin après l'annulation de
l'approbation initiale par les tribunaux.
ICI
Alberta, 21 août 2019
L’injonction contre l’expansion de
Keystone est annulée
Radio-Canada,
le 6 juin 2019
Un
juge américain a levé l’injonction qui pesait sur le projet Keystone XL jugeant
qu’elle se rapportait à un permis invalide. D’autres obstacles devront
cependant être franchis pour permettre au projet d’aller de l’avant.
L’injonction était basée sur l’ancien permis
accordé à Keystone XL, qui a été remplacé par l’administration de Donald Trump.
Selon le jugement rendu jeudi au Montana, ce premier permis n’est plus valide
et l’injonction qui s’y rapportait non plus.
«En ce moment, il n’y a pas d’injonction qui
empêche la construction de Keystone XL de commencer», précise James Coleman,
professeur de droit à l’Université méthodiste du sud à Dallas.
Selon lui, c’était exactement là que le
président américain voulait en arriver lorsqu’il a révoqué l’ancien permis de
construction de Keystone XL, ainsi que tout le procédé en place pour les
oléoducs qui doivent traverser des frontières, pour les remplacer par des
nouveaux.
Photo
: Reuters / Dennis Owen. L'oléoduc
Keystone XL devrait relier le nord de l'Alberta au Texas, en passant par le
Montana.
La validité du nouveau permis remise en
question
Une
cour du Montana devra bientôt décider si le nouveau permis, qui donne au
président l’autorité d’approuver le projet Keystone XL, est lui-même valide.
Un jugement précédent avait conclu que le
premier permis s’était basé sur une évaluation environnementale incomplète, et
ne prenait pas en compte les développements récents dans le dossier. C’est ce
permis que les groupes opposés à Keystone XL tentaient de faire annuler en
cour.
Le président Donald Trump a court-circuité ces obstacles en créant un nouveau permis
qui lui permet d’approuver des projets d’oléoducs sans passer par de telles
étapes.
Une
catastrophe environnementale annoncée et approuvée dans l’intérêt public. Quel public?
Les propriétaires de conglomérats industriels assis sur leur tas d’or?
Le projet de mine Frontier est proposé par l’entreprise de la Colombie-Britannique
Teck Resources. Son coût est estimé
à plus de 20 milliards de dollars.
Devant produire 260 000 barils de bitume par jour, il comprend deux mines à ciel
ouvert, une usine de préparation du minerai, une usine de traitement du bitume,
des installations de préparation et de gestion des résidus, des aires
d’élimination et de stockage des résidus, une prise d’eau fluviale, un
aérodrome et un campement pour les travailleurs.
Le projet «est susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs
importants sur les milieux humides, les forêts anciennes, la biodiversité et
les espèces en périls dépendantes des milieux humides et des forêts anciennes»,
indique le rapport, qui précise que les lynx, les caribous des bois et la harde
de bisons du lac Ronald seront touchés.
Le
rapport révèle aussi que «le projet Frontier enlèvera tous les milieux humides
de [sa] zone de développement».
«La perte de plus de 14 000 hectares de milieux humides est un effet de
grande ampleur et irréversible», ajoutant que le projet aura «des effets
cumulatifs négatifs importants sur les milieux humides de la région».
Résister à l’énergie sale de l’Alberta
Michel
Houle
Le
Devoir | Lettres | 7 août 2019
À
la suite de la décision de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale
d’approuver l’exploitation de gisements de sables bitumineux du projet
Frontier, j’ai senti le besoin de monter aux barricades.
L’exploitation
de ce gisement à ciel ouvert mettrait en danger la harde de bisons du lac
Ronald ainsi que l’équilibre fragile du parc national Wood Buffalo, le plus
grand parc du Canada.
Nous
devrions avoir plus de reportages filmés des sites d’exploitation de gisements
de sables bitumineux de l’Alberta. Notre boîte à images du petit écran ne
devrait-elle pas nous mettre au parfum? Ces cratères infâmes sont de véritables
plaies d’Égypte pour notre planète bleue. L’environnement à proximité de ces
lieux d’enfer était paradisiaque avant la ruée vers cet or noir et sale.
Allez
demander aux communautés qui vivent dans cette région si elles boivent l’eau
des rivières. Des milliers de poissons et d’oiseaux sont morts de s’être
abreuvés à des lacs contaminés de produits polluants comme le sulfate et le
mercure.
Il
nous faut résister aux sirènes de l’industrie pétrolière qui enregistre des
profits de milliards de dollars sur le dos de l’écologie. Notre existence est
en jeu.
~~~
Les
gens ont terriblement peur de se sentir coupables de sorte qu’ils sont prêts à
justifier leurs habitudes les plus néfastes. Certains mouvements radicaux ont
répandu une fausse conception de la liberté qui sous-entend qu’en vertu d’un
droit individuel illimité (absolu) le Roi
de la Création (l’homme) peut polluer et tout massacrer à sa guise en se
fichant des conséquences : «Ne me dites pas quoi faire!»
Or
le sentiment de culpabilité peut motiver un changement positif. Par exemple, si
un alcoolique, après avoir causé de graves dommages (parfois irréparables) autour de lui, ressent un
jour de la culpabilité, il lâchera peut-être la bouteille.
Les
grandes industries ne veulent surtout pas que les rats de laboratoire que nous
sommes cessent de consommer leurs produits délétères. Et plus nous aurons le
cerveau intoxiqué, plus leur marketing aura de pouvoir sur nos comportements.
Voilà
pourquoi Greta Thunberg est devenue
le bouc émissaire de la planète climatosceptique. Tout le monde a pris un malin
plaisir à se moquer d’elle et à la dénigrer; des écologistes se sont même
joints au tintamarre injurieux.
Caricature :
Éric Godin, La Presse 15 août 2019
«On
observe une multiplication de l’utilisation des termes «religion du climat» et
«climato-hystérie», expressions le plus souvent utilisées pour décrédibiliser
le discours environnementaliste. Alors qu’en Allemagne les attaques sur la
maladie de la jeune fille, atteinte du syndrome d’Asperger, ont été nombreuses,
en France le discours a plutôt pris sur l’idée que la lutte contre le
dérèglement du climat serait une religion
dont la Suédoise serait «la prêtresse». Un dénigrement marqué règne dans la
fachosphère ou les réseaux d’extrême droite. Certains parlementaires européens ont
utilisé des termes comme «écomorveuse», «prophétesse en culottes courtes», «mini-gourou»...
Les attaques sont dirigées non pas contre la défense de l’environnement mais
contre la personne.» ~ Cécile Guerin, chercheuse à l’Institute for Strategic
Dialogue
«Vous
n’êtes pas obligés de nous écouter, nous ne sommes que des enfants, après tout.
Mais vous devez écouter la science. C’est tout ce que nous demandons : unissez-vous
derrière la science», a déclaré Greta Thunberg, renvoyant à la lecture du
dernier rapport alarmant du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (GIEC).
«Nous sommes devenus les méchants qui
doivent dire aux gens des choses pas faciles, parce que personne ne veut le
faire ou n’ose le faire. Et [pour cela], nous recevons un déferlement de haine
et de menaces. Des députés et journalistes se moquent de nous et mentent à
notre sujet.» (Greta Thunberg)
~~~
Lorsqu’un
vampire financier disparaît, en l’occurrence David Koch, dix autres attendent en
ligne pour le remplacer.
Pourquoi la presse officielle omet-elle de
parler des principaux propriétaires
du site pétrolier albertain – Koch Industries? Rappelons que Koch Industries
possède de nombreux claims d’exploitation pétrolière en Alberta valides jusqu’à
2040, peut-être davantage. Le pétrole albertain raffiné dans leurs usines au Texas est à
l’origine de la fortune de Charles et David Koch (1). L’expansion
de l’oléoduc Keystone XL est d’une importance capitale pour la bonne marche du
business.
Associated Press / Radio-Canada – David
Koch avait des liens étroits avec des personnalités clés à Washington,
notamment le vice-président Mike Pence et le secrétaire d'État Mike Pompeo. L’un des combats qu’ont financé les frères
Koch a été celui de jeter le doute sur les changements climatiques et de
contrecarrer les efforts de lutte contre le réchauffement climatique.
«David Koch restera probablement dans les
mémoires comme une des rares personnes qui, à elles seules, ont contrecarré les
efforts pour lutter contre les changements climatiques», a déclaré Michael
Mann, un chercheur en climatologie à l'Université de l’État de Pennsylvanie. Les
frères Koch ont par ailleurs investi dans la lutte contre la réforme de Barack Obama sur les soins de santé.
Fondée par leur père Fred Koch en 1940, la
société qui, plus tard, est devenue Koch Industries est un conglomérat basé à
Wichita, au Kansas. Il regroupe des activités dans les raffineries de pétrole,
les papeteries, les usines d’engrais, les élevages de bétail et d'autres
entreprises.
Caricature :
Victor Juhasz – Koch Brothers
Le milliardaire américain David Koch
est mort
Le
milliardaire américain David Koch, qui a dépensé avec son frère Charles des
centaines de millions de dollars pour peser sur la politique américaine, est
décédé, a annoncé son frère vendredi.
«C’est avec un coeur lourd que j’annonce la
disparition de mon frère David», a déclaré Charles Koch, p.-d.-g. du
conglomérat Koch Industries, dans un communiqué, en indiquant que son frère
avait eu un cancer avancé de la prostate il y a 27 ans.
David Koch, qui avait 79 ans, contrôlait
avec son frère Koch Industries, la deuxième plus grande entreprise non cotée
des États-Unis, basée à Wichita dans le Kansas et avec des activités allant des
secteurs chimique et pétrolier à celui du papier.
Il était, en 2018, la 11e personne la plus
riche du monde, ex aequo avec son frère, selon le classement Forbes, avec une
fortune estimée à 42 milliards de dollars.
Libertarien,
il finançait avec Charles Koch un réseau d’organisations conservatrices dans le
but affiché d’influencer les élections américaines, en particulier Americans
for Prosperity, axée sur les baisses d’impôts et la déréglementation.
Ces organisations ont accompagné l’essor du
Tea Party à partir de 2010 et largement soutenu les candidats du parti
républicain, s’opposant frontalement à l’ancien président démocrate Barack
Obama.
Le pouvoir des frères Koch était tel que
lors de la dernière élection présidentielle, les candidats républicains à
l’investiture du parti se disputèrent leur adoubement et se rendaient aux
conférences très sélectes qu’ils organisaient. À l’exception de Donald Trump,
dont les deux milliardaires doutaient de la pureté libérale et qui les a
souvent raillés.
C’est Charles qui animait principalement les
réseaux politiques, tandis que David Koch exerçait plus d’activités de mécénat,
notamment à New York.
~~~
(1) In Canada, Koch presides over an interlocking
empire of interests, from the Alberta oil sands to fibre and fuel-additive
producer INVISTA in Ontario and building products distributor Georgia-Pacific
in Quebec. It employs, by its own account, 2,000 people, donates to charitable
causes and supports the influential
pro-oil Fraser Institute.
Its oil sands
interests are top-to-toe, from leasing and selling holdings for prospective
development to exploring, drilling and mining bitumen, to marketing and
exporting oil to the U.S. through its own and other pipelines, to selling
lucrative byproducts.
How
Canada made Koch Brothers rich
National Observer, 2015
Koch Industries, the second-largest private company in
the US, has become infamous for playing hardball.
Yet the
broadsides on articles linking the Koch brothers to Canada might have had
another purpose: to direct prying eyes away from their company’s history in
this country. After all, few people know how Canada and its oil riches have been
central to creating their vast fortune.
And what a
fortune it is: today, Koch Industries is a global behemoth with annual sales of
US$115-billion and a presence in 60 countries and employing more than 100,000
people worldwide. It has invested US$70-billion in capital expenditures over
the past 12 years. They produce a wide range of products, and not only from the
750,000 barrels of oil they process every day: fertilizers, drywall,
windowpanes, carpets, Brawny paper towels, Dixie cups, chemicals, and fibre
optics.
As it turns
out, Koch Industries also controls
anywhere from 1.1 million to as much as two million acres of Alberta’s oil
sands – or the equivalent of around 4,500 square kilometers – thereby
guaranteeing the company’s prosperity for decades to come. The value of
their oil sands holdings is in the tens of billions of dollars.
“You can say
a lot of things about the Koch brothers, you can have a lot of criticisms – but
what you cannot say is that they're stupid business people,” remarks Mike
Casey, campaign manager of NextGen Climate, a Virginia-based environmental
group founded by American hedge fund manager Tom Steyer. “They're very smart,
they play for the long-term… And that's why they're invested in tar sands to
such a huge huge extent.”
Refining
Canadian oil creates the Kochs' fortune
Today, Pine Bend refines around 320,000 barrels a day
of primarily Canadian oil – and covers 1,000 acres with 16 kilometres of roads.
Canadian sour crude travels through a network of pipelines that begin in
Hardisty, Alberta, where the Kochs own an oil terminal with 670,000 barrels of
capacity. The Kochs also control a 864-kilometre pipeline system that
distributes its Pine Bend products to customers.
“They’ve made
untold millions from that refinery from Canadian oil, for many decades now,”
says Kert Davies, executive director of the Climate Investigations Center in
Washington, DC. At times it refined as much as one quarter of the 1.3 million
barrels of oil exported from Canada to the US per day.
But Pine Bend
also has a troubling environmental legacy. By the late ‘90s, the company was
being investigated by the EPA and FBI for illegally dumping millions of gallons
of ammonia-laced wastewater and 600,000 gallons of fuel into the Mississippi
River from the refinery. Allegations arose that Koch had tried to hide its
environmental crimes by dumping the pollutants at night and falsifying records.
Kochs
developing their tar sands holdings
While the Kochs bought up leases to the oil sands,
most of this land has remained untouched. This might soon change.
Historically,
Koch made its fortune not in exploring and drilling for oil, but in the
transportation and refining part of the business – and then converting it into
other products (like jet fuel or asphalt). In contrast, Dunkirk indicates the
company is planning to develop their oil sands holdings themselves.
In fact,
since 2011, KOSO has applied to Alberta’s energy regulator to drill dozens of
exploratory wells on their land, and build at least one other in situ bitumen
recovery project – called the Gemini Oil Sands Project.
If true, it
might explain why the Koch brothers want the Keystone XL pipeline built, why
the oil sands are a critical asset to the company’s future – and why they are
taking such an active role in American politics.
Kochs
fund both climate denial and a political machine
The wealth generated by refining Canadian oil not only
helped the Koch brothers expand their empire, but gave them cash to pursue
their ideological ambitions.
Following in
the footsteps of their father and his John Birch Society roots, Charles and
David began setting up and financing
right-wing foundations, front groups and political lobbying organizations –
often called the “Kochtopus” by critics.
Today, this
network consists of at least 17
different organizations, including the Cato
Institute, Americans for Prosperity
and the Heritage Foundation.
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