Encore
une fois, c’est le genre de nouvelle qui me réconcilie avec l’espèce humaine – partiellement – car les abrutis machiavéliques
qui alimentent cette guerre ignoble en Syrie, semblent en expansion. On
n’arrive même plus à faire le décompte des raids aériens qui pilonnent sans répit
Alep, Idlib (une zone supposément
démilitarisée), Hama, Lattaquié, et ainsi de suite, depuis fin avril (1).
Bien
sûr on s’occupe des humains, mais il y a aussi des gens compatissants qui s’occupent des animaux abandonnés à eux-mêmes après des raids. Il y a encore des hommes «bons» envers les animaux. Je les salue respectueusement, ainsi que le photographe qui a choisi de raconter cette histoire touchante (pour qui aime les animaux...).
L’homme aux chats d’Alep
L’homme aux chats d’Alep
Photoreportage d’Anas Alkharboutli / DPA
The Guardian, 6 août 2019
Mohammad
Aljaleel s'est occupé des chats sans abri pendant le bombardement aérien
d'Alep. Depuis, il a mis en place un refuge et une clinique vétérinaire dédiés
aux félins errants.
Aljaleel partage un moment de tendresse avec l'un de ses chats rescapés, au refuge
pour chats d'Ernesto, qu'il dirige à Kafr Naya. On le surnomme l'homme aux
chats d'Alep.
Aljaleel sauve un chat des décombres d'une zone bombardée de Khan Sheikhun
alors qu'il cherche des survivants à emmener dans son refuge.
Le chat est prêt pour le transport.
La santé du chat rescapé sera évaluée au refuge de Kafr Naya.
Aljaleel aide le vétérinaire Mohammad Youssef à examiner un chat.
C'est l'heure du lunch!
Toutes
les photos :
____
(1) Les enfants considérées comme des victimes collatérales : je suis d’accord avec l’auteur de l’article, c’est une forme d’infanticide, comme dans génocide. Plusieurs factions se disputent les lambeaux d'un pays comme un groupe de hyènes déchiquètent une proie. Dégueulasse. Après on se demande pourquoi tant de gens veulent fuir ce cloaque immonde?!
(1) Les enfants considérées comme des victimes collatérales : je suis d’accord avec l’auteur de l’article, c’est une forme d’infanticide, comme dans génocide. Plusieurs factions se disputent les lambeaux d'un pays comme un groupe de hyènes déchiquètent une proie. Dégueulasse. Après on se demande pourquoi tant de gens veulent fuir ce cloaque immonde?!
N’appelez pas les enfants syriens «victimes
accidentelles». Il s’agit d’un massacre d’innocents.
Simon Tisdall
The
Guardian, 4 août 2019
Avec
l'escalade de la violence [selon Save the
Children] plus d'enfants sont morts dans les zones tenues par les rebelles
au cours du mois dernier qu'au cours de toute l'année 2018. Mais, est-ce que ça
intéresse qui que ce soit?
Photo : Muhammed Said / Getty Images. Un secouriste avec un enfant sauvé des
décombres dans le district d'Arihah à Idlib après les frappes aériennes de la
Russie et du régime Assad le 24 juillet.
Les
enfants assassinés ne sont plus d'actualité. La couverture médiatique
internationale de la guerre en Afghanistan, où le nombre de décès d'enfants a
atteint un niveau record l'an dernier, est au mieux sporadique. Au Yémen, on
estime qu'au moins 85 000 enfants de moins de cinq ans sont morts de faim
depuis 2015, un chiffre qui paralyse d’horreur. En Syrie, en particulier, il
est difficile de tenir le compte parce que des enfants sont tués presque tous
les jours – et qui compte vraiment?
Les
images déchirantes attirent brièvement l'attention du public. L'une des plus
récentes montre Riham, cinq ans, luttant pour sauver sa petite sœur Tuqa au
milieu des décombres de sa maison bombardée à Ariha, dans la province d'Idlib,
au nord-ouest de la Syrie. Riham est morte plus tard à l'hôpital avec sa mère
et une autre sœur. Grâce à ses efforts et aux sauveteurs de l'organisme Casque Blanc, Tuqa
a survécu.
Mais
le lendemain, au moins 10 autres civils, dont trois enfants, ont été tués dans
des raids aériens sur des villages et des villes des zones contrôlées par les
rebelles d'Idlib, Alep et Hama.
Il
existe des façons plus confortables de décrire les morts d'enfants. Le mot
«victimes» suggère que les meurtres pourraient même être accidentels. Mais le
meurtre est ce qu'il est, et c’est ainsi qu’il devrait s'appeler. Il s'agit de
crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, perpétrés à la demande de deux
dirigeants – Bachar al-Assad en Syrie et Vladimir Poutine en Russie – qui
devront un jour faire face à la justice, faute de quoi le droit international
sera vide de sens.
Les
dirigeants russes et syriens nient qu'ils prennent délibérément pour cible des
civils. Ils mentent, tout comme ils ont menti à maintes reprises sur les
attaques aux armes chimiques. Les preuves accumulées au cours des trois
derniers mois indiquent une politique préméditée de pulvérisation de la
population civile d'Idlib afin d'isoler et de chasser les rebelles et les djihadistes.
Dans
une tactique précédemment utilisée autour de Damas et dans la ville d'Alep, des
dizaines d'hôpitaux, cliniques, écoles, marchés et lieux publics à Idlib ont
été bombardés.
[...]
Article intégral en anglais :
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