Michel
Desautels le disait mieux que moi dans sa chronique à Tout un matin (ICI Radio-Canada Première). La question étant pouvons-nous
passer outre la souveraineté des états pour protéger l’environnement :
«...On est
toujours dans une zone de friction entre la souveraineté des états et la
volonté internationale de protéger, dans ce cas-ci un patrimoine universel, le
poumon amazonien, et aussi parce qu’y a pas que des arbres en Amazonie, y’a
aussi des populations autochtones, et là on entre effectivement dans la
protection des humains pas juste des objets ou des territoires. Chaque pays est
responsable de sa part du patrimoine universel en matière d’environnement, de protection des eaux, de l’air, etc., mais
en même temps, collectivement on a le droit et l’obligation de s’en préoccuper,
de s’y intéresser. Comment allons-nous
faire ça? Cette définition du droit elle n’existe pas encore. Surtout avec une
organisation comme l’ONU qui n’est pas capable d’agir rapidement dans ces
matières là. Obtenir par exemple au conseil de sécurité l’assentiment de tout
le monde sur un texte dans ce sens là, soit de protéger un environnement malgré
la souveraineté d’un État, ça ne passerait pas. Imaginons qu’on dise aux
Chinois : «hé, vos barrages sur les trois gorges là, ça marche pas cette
affaire là, ça va polluer», ils auraient bloqué évidemment tout texte du genre.
Parce qu’il faut s’attendre au retour de bâton. C’est facile maintenant d’attaquer le président Bolsonaro mais qui va
lui lancer la première pierre? Parce qu’on a tous des petits péchés et des gros
péchés sur nos territoires, le Canada y compris. Alors essayer d’obtenir un
consensus là-dessus ce serait extrêmement compliqué. En plus, c’pas un hasard,
on dit qu’y a pas de hasards, y’a que des rencontres. Il y a deux ans, donc
avant l’élection de Bolsonaro, le pape François, lui-même sud-américain, a
décidé d’organiser pour octobre 2019 un synode sur l’Amazonie qui va se
dérouler au Brésil. Donc Bolsonaro n’était même pas élu; mais la question de la
déforestation et des feux ça existe depuis les années 60. Donc ça aura lieu en
octobre. Et Bolsonaro a dit quoi? Il a dit : «eh bien moi, je vais
organiser un contre-synode en septembre à Rome». Et je vous rappelle que
Bolsonaro est dans un pays où les évangéliques prennent de plus en plus de place
et qu’il est catholique; et malgré ça il se prépare à un affrontement avec le
pape François, c’est tout dire. Donc je reviens sur ce concept du droit de
protection environnementale par la communauté internationale à Desautels le dimanche, cette semaine.»
Quant à moi,
j’ai tellement lu et entendu de commentaires (scientifiques, politiques, écolos)
parfois contradictoires sur les incendies qui ravagent la forêt amazonienne, que
mes petites cellules grises, affolées, dansaient la claquette! L’analyse est
aussi dense que la forêt amazonienne elle-même.
J’ai retenu
les réflexions d’un professeur d’écologie forestière à l’université du Québec à
Montréal et en Outaouais. Christian Messier expliquait la différence entre les
incendies en forêt boréale et en forêt humide. Selon lui, la forêt boréale s’est
adaptée aux incendies naturels, souvent
causés par la foudre par exemple, et est généralement capable de se régénérer.
Les incendies dans les forêts tropicales (ou humides) ne sont jamais naturels, car
le niveau extrêmement élevé d’humidité ne peut pas déclencher la foudre, même par
temps plus sec. Donc, les feux en Amazonie sont délibérément déclenchés par
l’humain.
«Quand on brûle une forêt tropicale aussi humide qu’en Amazonie, ce sont des centaines d’espèces d’arbres, des milliers d'animaux, de plantes, d’insectes qui disparaissent – par hectare. Cette forêt ne pourra jamais récupérer, à l’échelle humaine, elle prendra des centaines de milliers d’années pour se régénérer, parce que la forêt tropicale, ne s’étant pas adaptée aux feux naturels comme la forêt boréale, est incapable de se régénérer. Les forêts humides ne se sont jamais adaptées au feu, donc c’est une perte irréversible. Au G7 les gens proposaient de reboiser. On va reboiser avec quoi?! Souvent on plante une seule espèce. Alors que là, ce sont des centaines d’espèces avec toute une interaction, toute une complicité, qui sont disparues. Pour moi, c’est ça qui est dramatique. C’est une forêt unique qui ne pourra jamais retrouver son état originel. Et quand je dis jamais souvent on me critique, mais on parle effectivement de centaines de milliers d’années – à l’échelle humaine c’est jamais.
La forêt tropicale génère sa propre pluie,
elle s’auto-arrose. Plus on coupe des arbres, plus on empêche cette forêt de
créer des pluies. Et on approche du
seuil au-delà duquel elle ne pourra plus s’auto-arroser, entraînant une
accélération des phénomènes qu’on connaît. C’est ce qu’on appelle des
rétroactions positives. Plus on brûle la forêt, moins il y a d’eau qui
s’accumule, et plus y’a des périodes de sécheresse. Il y a une boucle de
rétroactions. Et si on faisait un calcul
économique, on peut dire que le mieux qu’on peut faire pour protéger cette
région est de ne pas la brûler. Parce qu’à chaque fois qu’on perd de la
forêt, c’est autant de pluie qui ne se crée pas. La pluie ne tombe pas
seulement en forêt tropicale, mais dans toute la région, et tous les
agriculteurs de la région profitent de cette pluie. S’il pleut moins, les
rendements sont moindres, donc les profits sont moindres.
On coupe principalement pour planter du soja
destiné à l’élevage bovin. Les gens disent qu’ils vont cesser de manger de la
viande parce que le soja c’est mieux pour la santé et l’environnement. Oui, le
soja a moins d’impact sur l’environnement que la viande, mais je pense qu’il
faudrait se demander d’où vient le soja. Si le tofu qu’on consomme a été
produit en convertissant la forêt tropicale en cultures, ce n’est pas très bon
pour l’environnement, même si c’est mieux de consommer du tofu que de la
viande.
Les vrais poumons de la terre sont les
algues marines; elles produisent la majorité de notre oxygène. Le poumon est
dans l’eau. Mais on sait que les océans sont menacés et ça, c’est un autre gros
problème. La forêt amazonienne est très importante parce qu’elle produit de la
pluie. Plus on va la perdre, plus il y aura de sécheresses, et il y a un seuil,
un point de non-retour. On a surtout étudié ça en Afrique. Quand les
précipitations diminuent, au-delà du seuil, ça s’accélère et on peut voir de
grandes forêts humides perdre leur biodiversité et leur biomasse et devenir des
savanes.
J’aimerais ajouter que la forêt amazonienne contient énormément de carbone, emmagasiné en
permanence. Et, quand elle brûle, cela
libère du carbone qui accélère le réchauffement climatique et cause plus de
sécheresses. La solution? Elle est très simple. Il faut dire à
Bolsonaro qu’il n’a pas le droit de brûler la forêt amazonienne, et
l’empêcher de le faire. C’est aussi simple que ça! Un autre facteur important est que ce ne sont pas les pauvres qui
profitent de ces pratiques. Ces immenses cultures appartiennent à des grandes
compagnies multinationales comme JBS (1). Il faudrait regarder de ce côté-là,
et quand on achète un produit il faut demander d’où il vient, quel est son
impact sur l’environnement. On commence à se demander pas seulement s’il y a du
sucre, mais quel impact réel il a sur le plan environnemental. Je pense que les
gens sont prêts à prendre des décisions plus basées sur la protection de
l’environnement.
Là, on va essayer d’éteindre les incendies
(il y en a eu autour de 23 000 depuis janvier 2019), les pluies vont
arriver, mais tout va recommencer l’an prochain. Tant qu’un gouvernement qui
encourage ces pratiques sera au pouvoir, ça va continuer. La lumière au bout du
tunnel, c’est la réaction internationale. Les gens en parlent, vous en parler,
ça inquiète. Il y a un aspect politique sur lequel on pourrait avoir un impact.»
Source :
émission Moteur de recherche, ICI
Radio-Canada Première
__
(1) Ce
monstre industriel a bouffé de nombreuses multinationales...
Source :
Wikipédia – JBS-Friboi est la
principale multinationale brésilienne de l'industrie agroalimentaire, qui
représente environ un quart du marché mondial du bœuf. Elle distribue
principalement des produits à base de viandes (essentiellement du bœuf, du
poulet et du porc), soit fraîches, soit réfrigérées. Elle est basée à São
Paulo, mais fut fondée en 1953 à Anápolis, dans l'État de Goiás. JBS possède
des usines notamment au Brésil, en Argentine, aux États-Unis et en Australie,
et exporte vers près de 110 pays. Elle est impliquée dans plusieurs affaires de
corruption au Brésil. La société s'est imposée comme l'un des leaders mondiaux
dans le secteur de la viande avec l'acquisition de plusieurs magasins et entreprises
de l'agroalimentaire au Brésil et dans le monde.
Elle a notamment mis l'accent sur les
États-Unis, via l'acquisition en 2007, pour 225 millions de dollars de la firme
américaine Swift & Company, le
troisième producteur de viande porcine
aux États-Unis. JBS est le leader
mondial en termes de capacité d'abattage,
avec 51 400 têtes par jour,
et continue de se concentrer sur les opérations de production, de
transformation et d'exportation, au niveau national et international.
Avec cette acquisition, JBS est entrée sur
le marché du porc, permettant de devenir à la fin de l'année le troisième
producteur et transformateur de ce type de viande aux États-Unis. L'acquisition
a élargi le portefeuille de la société, via l'obtention des droits à travers le
monde de la marque Swift. L'année suivante, JBS acquiert Smithfield Foods, dans le segment de la viande bovine. L'entreprise a alors été rebaptisée JBS Packerland.
Le 16 septembre 2009, JBS acquiert
l'activité d'exploitation alimentaire de Grupo
Bertin, l'un des trois leaders du marché brésilien, consolidant sa position
de plus grand producteur de viande bovine dans le monde. Les banques JP Morgan Chase et Santander Brasil ont
participé à la transaction. Le même jour, on a annoncé que la compagnie
avait acquis 64 % de Pilgrim's Pride
pour une offre de 2,8 milliards de dollars, renforçant la position de JBS dans
la distribution de volaille. Cette participation est depuis passée à 67,2 %. La
même année, la tentative de racheter National Beef, basé à Kansas City
(Missouri), fut bloquée par les autorités américaines pour des raisons de
concurrence.
En novembre 2014, JBS acquiert Primo Group, une entreprise spécialisée
dans la production de jambon et de sauces en Australie et en Nouvelle-Zélande
pour 1,25 milliard de dollars.
En juin 2015, JBS acquiert Moy Park, filiale britannique spécialisée dans l'aviculture du groupe Marfrig Global Foods, pour 1,2 milliard
de dollars et une reprise de dette de 200 millions de dollars. En juillet 2015,
JBS fait une offre d'acquisition de 1,85 milliard de dollars sur les activités
américaines d'élevage porcin de Cargill.
En septembre 2017, Pilgrim's Pride annonce
l'acquisition de Moy Park, pour environ 1 milliard de dollars à JBS, qui
elle-même détient toujours une participation majoritaire dans Pilgrim's Pride.
La multinationale aurait versé des pots-de-vin entre 2010 et
2017 au vice-président (2010-2016) puis au président du Brésil (2016- ) Michel
Temer, impliqué dans de nombreux scandales de corruption. Elle aurait également
cherché à acheter l'un des juges de la Cour
suprême chargé d'affaires la concernant. Elle aurait investi au total près de 350 millions de dollars en onze ans
(2006-2017) pour acheter des hommes
politiques.
JBS est présente
sur les cinq continents. Elle est principalement présente en Amérique Latine (Brésil, Mexique,
Chili, Argentine, Paraguay, Uruguay), mais aussi en Europe (Angleterre, Russie, Italie) aux États-Unis ou encore en Chine.
Les États-Unis sont d'ailleurs le premier pays du groupe en termes d'employés,
avec plus de 54 000 employés (contre près de 45 000 au Brésil).
BBB
américain : Bacon Bible Balle – similaire au BBB brésilien Bœuf Bible
Balle
Alors, qui sont les principaux
importateurs du soja
(transgénique) brésilien?
Quand il a
lancé la première pierre, M. Macron ignorait peut-être les statistiques
suivantes.
Le soja, ennemi de la forêt
brésilienne : quelle est l'implication de la France?
Cédric
Stanghellini | LCI | 27 août 05:05
À LA LOUPE –
En proie à de multiples incendies et départs de feu, la situation la forêt
amazonienne interroge. Pour les défenseurs de l'environnement, cette situation
est le résultat de décennies de déforestation au profit de la culture
intensive, essentiellement du soja. Une
légumineuse que la France importe en masse.
Emmanuel Macron, ainsi que d'autres leaders
européens, ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la réaction timide des
autorités brésiliennes pour lutter contre les incendies.
Cette année, le Brésil est devenu le premier
exportateur mondial et assure près de la moitié de la production mondiale de
cet oléagineux. Mais dans quelle mesure la France participe-t-elle au
développement de cette production de soja brésilien, alors qu'Emmanuel Macron,
lundi soir sur France 2, a reconnu «une part de complicité»?
L'année 2018 a été un record pour la culture
du soja au Brésil. Le pays a réussi à produire plus de 120 millions de tonnes.
Le Brésil devient ainsi le plus gros exportateur devant les Etats-Unis. L'an
dernier, le Brésil a réussi à exporter 83,8 millions de tonnes de soja, soit
une hausse de +23 % par rapport au 2017.
La Chine est le principal pays d’importation
du soja brésilien, notamment en raison de la guerre commerciale
sino-américaine. Les Chinois boudent désormais le soja américain et se tournent
vers la production brésilienne. Aujourd'hui, près de 80 % du soja brésilien est exporté vers la Chine.
La France dépend très largement du soja
brésilien. Comme l'indique pour LCI le ministère d'Agriculture et de l'Élevage
du Brésil, «en 2018, la France était le huitième importateur mondial de soja
brésilien et le troisième au sein de l'Union européenne».
D'après
France Agri Mer, 63% des importations de
tourteaux de soja (farine obtenue par broyage) en France sont assurées par le
Brésil.
Mais pourquoi la France importe-elle tant de
soja brésilien? Terre Univia nous fournit une information révélatrice : «Nous
estimons qu'environ 60.000 tonnes de graines de soja sont utilisées pour
l’alimentation humaine. Le reste allant à l’alimentation animale.» Un 'reste'
qui représente tout de même 90% des 620.000 tonnes des graines importées. De
leur côté, les tourteaux sont quasi-exclusivement utilisés pour l'alimentation
animale.
En juin 2019, Greenpeace estimait dans une
étude que 87 % du soja importé en Europe
est destiné pour nourrir les élevages. Les
trois-quarts sont destinés aux élevages industriels de poulets de chair et
poules pondeuses ou de porcs. Les
vaches laitières consomment elles 16 % du soja importé et les vaches à viande 7
%. Des importations en Europe qui
sont stimulées par une absence totale de droit de douane pour le soja. De quoi
s'interroger sur l'impact qu'aurait une éventuelle suspension de la
ratification du traité de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur.
Toutefois, notre pays jouit d'une plus
grande autonomie que ses voisins pour l'alimentation du bétail. Sous l'égide de
Terres Univia, la filière du soja tricolore s'organise depuis plusieurs années
afin de proposer d'avantage de tourteaux de soja pour l'élevage français, le tout
sans OGM. Car, si la culture du soja OGM
est interdite en France, son utilisation est possible dans les mangeoires du
bétail français. La France n'échappe donc pas aux sojas génétiquement
modifiés venus du Brésil où 92,3 % du soja produit est OGM.
Contrairement à l'Europe, les cultures
génétiquement modifiées sont loin d'être un tabou. Par exemple, 94 % du coton
est OGM, ainsi que 80 % du maïs. Des productions que consomment les Français
via l'alimentation du bétail ou la confection de différents produits.
© Yasuyoshi
Chiba / AFP. Au Brésil, à Campo Novo do Parecis, dans l'État du Mato Grosso,
des moissonneuses batteuses récoltent des plants de soja durant une démonstration
à la presse (27 mars 2012)
Derrière les feux en Amazonie,
l’appétit mondial pour le bœuf et le soja brésiliens
Morgann
Jezequel | AFP, 24 août 2019
Rio de
Janeiro | De la viande bovine et du soja OGM, achetés goulûment dans le monde
entier : voilà les activités agricoles qui rongent l’Amazonie et, selon tous
les chercheurs, expliquent la dramatique multiplication des incendies.
«L’élevage
bovin extensif est le principal facteur de déforestation de l’Amazonie. Un peu
plus de 65 % des terres déboisées en Amazonie sont aujourd’hui occupées par des
pâturages», explique Romulo Batista, chercheur chez Greenpeace.
Le Brésil est le premier exportateur mondial
de bœuf. Ses exportations de viande bovine ont atteint en 2018 le record de
1,64 million de tonnes (source: Association des industries exportatrices de
viande au Brésil). Les principaux marchés sont la Chine, suivie de l’Égypte,
puis de l’Union européenne.
Derrière cette première place, un peu plus
de vingt ans de croissance plus que spectaculaire. Entre 1997 et 2016, par
exemple, le pays a tout simplement multiplié par 10 ses exportations de viande
bovine (en poids comme en valeur).
Le marché est dominé par trois mastodontes: JBS, Minerva et Marfrig.
L’agriculture remplace la forêt
Les activités
agricoles occupent quant à elles près de 6,5 % de la surface déboisée.
Déjà premier
exportateur mondial de soja devant les États-Unis, le Brésil a exporté un
record de 83,6 millions de tonnes en 2018, soit 22,6 % de plus qu’en 2017,
selon le ministère brésilien de l’Économie.
Cette performance s’explique surtout par l’appétit de la Chine, premier client du
soja brésilien, majoritairement OGM : la guerre commerciale qui oppose
Pékin et Washington depuis près d’un an a conduit l’Empire du Milieu à acheter
davantage au Brésil pour nourrir son bétail.
Les exportations de soja brésilien vers la
Chine ont fait un bond de près de 30 % l’an dernier.
Le soja était l’une des principales cultures
à grignoter du terrain sur la forêt amazonienne. Mais depuis un moratoire entré
en vigueur en 2006, «moins de 2 % du soja planté en Amazonie provient de zones
déboisées après 2008», précise M. Batista.
L’Europe aussi est client du soja brésilien,
qui lui sert surtout pour l’alimentation animale, selon Greenpeace. L’ONG avait
dénoncé en juin une «dépendance» européenne à ces exportations de soja venu
d’Amérique du Sud, utilisées en particulier pour les élevages industriels de
volaille et de porc.
Principale production céréalière du Brésil,
le soja a connu une incroyable ascension dans les années 1970, avec la
migration de producteurs du sud vers le centre-ouest du Brésil, le
développement de nouvelles techniques de culture et l’usage de pesticides.
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