Pour se faire une idée de l’état de santé mentale
du président américain, il suffit de lire ses tweets
intempestifs et grossiers ainsi que ses justifications
misogynes des inconduites sexuelles. Sa dernière trouvaille : il serait un genie – “I went from VERY successful
businessman, to top T.V. Star to President of the United States (on my first
try). I think that would qualify as not smart, but genius... and a very stable
genius at that!” (Donald Trump, Twitter)
Dunning-Kruger
effect: “The more limited someone is in reality, the more talented the
person imagines himself to be. Difficulties in recognizing one's own
incompetence lead to inflated self-assessments.”
Je serais d’accord pour qu’on décerne à Trump un
Nobel «pour avoir apporté un plus grand bénéfice à l'humanité», soit, en
préservant la stupidité, notre unique ressource renouvelable, dont il ne faut
pas surestimer la pérennité cependant.
«On ne sait
prévoir que des répétitions, et comprendre, c'est dégager le quelque chose qui
se répète.» ~ Antoine de Saint-Exupéry (Carnets, 1953)
«Plusieurs psychiatres ont déclaré que la santé
mentale de Donald Trump ne pouvait être évaluée que par des experts lors de
rencontres privées avec lui. Je considère cet argument stupide. Il n'y a pas de
test sanguin ou de scan cervical pouvant confirmer un trouble de personnalité
narcissique; il n’y a qu’une liste de caractéristiques observables. Le
professionnel étudie simplement les raisonnements et les comportements du
patient à l’aide d’une liste de symptômes servant à le diagnostiquer. Il est
absurde de croire qu'un psychiatre qui a passé quelques heures à parler avec un
patient dans un bureau est qualifié pour rendre ce diagnostic – mais celui qui a accès à des centaines
d'heures d'entrevues, de remarques improvisées, ainsi qu'à une petite
bibliothèque d'information biographique et à des témoignages de ses plus
proches confidents – le peut. Prétendre le contraire revient à mystifier la
pratique de la psychiatrie; c'est prétendre qu'il y a certaines connaissances
chamaniques auxquelles seuls les psychiatres peuvent avoir accès en échange
d’une rémunération.» (Traduit/adapté de l’article d’Eric Levitz)
The President Is Mentally Unwell – and Everyone Around Him Knows It
By
Eric Levitz
For
most of his presidency, the conversation about Trump’s mental well-being, and
consequent capacity to perform the duties of his office, has been characterized
by a willed naïvety. The president’s signs of senility aren’t subtle. His
narcissistic self-regard is not mildly delusional; his impulse control is more
than a little bit lacking.
Progressives’ fixation on the 25th Amendment
is far less deluded than the rationalizations that keep Republicans from
invoking it. By all accounts, most GOP
Congress
members recognize that Donald Trump is a pathological narcissist with early
stage dementia and only peripheral contact with reality — and they have,
nonetheless, decided to let him retain unilateral command of the largest
nuclear arsenal on planet Earth because it would be politically and personally
inconvenient to remove his finger from the button.
You don’t need a degree in psychiatry to
call that crazy.
~~~
[Je
ne suis pas un expert médical, mais est-il possible que quelque chose ait mal
tourné durant la «greffe de cheveux»?]
“I'm no medical expert, but
is it possible that something went badly wrong during the 'scalp reduction
surgery'?”
~ Bill McKibben https://twitter.com/billmckibben
[Quiconque est sain d’esprit peut-il se déclarer lui-même un génie?]
“Does anyone who is stable call
himself a genius?”
~ Kenneth Roth https://twitter.com/KenRoth?lang=en
“America
elected Trump. All those qualities we abhor- racism, sexism, deceitfulness,
ignorance, adolescent rage, denial of science, white supremacy, violent
aggression. These qualities do describe our nation. We need a long look in the
mirror. Time we impeach ourselves as well.”
“Drill. Frack. Pillage. Loot.
Destroy. Refute history. Refuse to learn from our mistakes. Burn down the
world. Race the climate apocalypse along. Just another day under Trump's
obscenity.”
Trump administration approves Eni
plan to drill offshore Alaska
WASHINGTON
(Reuters) – Eni US will
become the first energy company allowed to explore for oil in federal waters
off Alaska since 2015 after the Trump administration this week approved a
drilling plan on leases the company has been sitting on for 10 years.
~~~
Une
histoire adaptée de Fire and Fury: Inside
the Trump White House, par Michael Wolff; Henry Holt & Co.:
Donald Trump Didn’t Want to Be
President
Election Night: It “looked as if he
had seen a ghost.”
By
Michael Wolff
~~~
Ironie du
sort (l’arroseur arrosé)
Le nouveau sénateur de l’Alabama, Doug Jones, portait fièrement le drapeau américain à la boutonnière au moment d’être assermenté par le vice-président Mike Pence, lors d’une cérémonie qui se tenait au Capitole, à Washington. Sa femme et ses deux fils assistaient à l’événement, qui fut une occasion pour les photographes de saisir un cliché de M. Pence, reconnu pour ses positions contre les droits des LBGT+, et le fils du nouveau sénateur, Carson, ouvertement gai et militant. La rencontre de deux Amériques...
[Ndlr :
Pence devait être indigné au plus profond de ses tripes de Born Again Christian!]
~~~
Bien sûr, l’entourage de Trump et des sénateurs
républicains se sont empressés de nier le contenu du livre de Wolff. On le dit
dépourvu de rigueur journalistique et qu'il est avant tout un diffuseur de potins. Autre
énigme à résoudre : qui fabule?
Nous sommes de plus en plus biaisés, manipulés et
trompés par les médias; la presse «officielle» n’y échappe même pas.
«Le danger,
ce n’est pas ce qu’on ignore, c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne
l’est pas. Si vous ne lisez pas le
journal, vous n’êtes pas informé. Si vous lisez le journal, vous êtes mal
informé.» ~ Mark Twain
«La liberté
d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si
ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l’objet du débat.»
~ Hannah Arendt
~ Hannah Arendt
Par
d’exemple :
Comment les climatosceptiques se retrouvent
en tête des recherches Google
Les
groupes qui rejettent la science climatique établie peuvent utiliser la
publicité à leur avantage dans le moteur de recherche, jouant avec le système pour
trouver une plate-forme de masse pour faire circuler des allégations fausses ou
trompeuses.
Voulez-vous recevoir les dernières nouvelles
sur le climat dans votre compte internet? Tapez les mots «changement
climatique» dans Google et vous pourriez obtenir un résultat inattendu : des annonces
disant que le réchauffement est un canular.
«Des scientifiques nient le changement
climatique», titrait un message apparu récemment en haut de la page des
résultats de recherche et pointant vers le site web DefyCCC qui affirmait : «Rien
n'a été mieux étudié et n’est plus inoffensif que les émissions anthropiques de
CO2.»
Source :
How Climate Change Deniers Rise to
the Top in Google Searches
By
Hiroko Tabuchi, Dec. 29, 2017
J’ai visité le site DefyCCC. J’ai reconnu la propagande
qu’on entend sur nos radios-poubelles québécoises... Yuck.
Dans la marée
des dégâts pétroliers
Le pétrolier iranien Sanchi, qui brûle depuis plus
de 24 heures en mer de Chine orientale après être entré en collision avec un
navire céréalier chinois, «risque d'exploser ou de sombrer», affirme le
ministère chinois des Transports, alimentant les craintes d'une marée noire. (...)
À titre de comparaison, soulignons que le pétrolier américain Exxon Valdez transportait 1,26 million de tonnes lorsqu’il s’est échoué sur la côte de l’Alaska en 1989, engendrant une des pires marées noires de l’histoire.
À titre de comparaison, soulignons que le pétrolier américain Exxon Valdez transportait 1,26 million de tonnes lorsqu’il s’est échoué sur la côte de l’Alaska en 1989, engendrant une des pires marées noires de l’histoire.
Un
responsable de la garde-côtière sud-coréenne souligne cependant qu’une
catastrophe pourrait être limitée dans la mesure où le condensat transporté par
le Sanchi pourrait s’évaporer, voire brûler plus facilement que le brut lourd
qui s’échappait de l’Exxon Valdez.
La
cargaison du pétrolier était destinée à la firme sud-coréenne Hanwha Total, coentreprise entre le français Total et le
conglomérat sud-coréen Hanwha.
Je ne sais pas ce que les gérants autoproclamés de
la planète ont dans la caboche (s’ils en ont une...), mais ça pue le gaz. Si seulement la clique de la Maison Blanche pouvait freiner la production d’énergies
fossiles au lieu de l'augmenter.
Imaginez-vous
donc que la famille Rockefeller craint (depuis 2006) que sa descendance ne
puisse plus respirer éventuellement.
Preuve que les gens changent uniquement lorsqu’ils sont eux-mêmes menacés par
leurs propres entreprises délétères. Rappelons que la famille était derrière
Standard Oil qui contrôla 90 % de la production du pétrole jusqu’en 1911, avant
que la Cour suprême ne décide de scinder le quasi monopole en 34 compagnies
dont l’une fut ExxonMobil...
The Rockefellers vs. the Company
That Made Them Rockefellers
The family that pioneered the oil
industry in America wants to expose what Exxon hid from the public about
climate change.
By
Reeves Wiedeman January 7, 2018
“Don’t
believe for a minute that ExxonMobil doesn’t think climate change is real.” (Steve
Coll, a former Exxon manager)
So what did Exxon know? “There is general scientific
agreement that the most likely manner in which mankind is influencing the
global climate is through carbon-dioxide release from the burning of fossil
fuels,” James Black, an Exxon scientist, told company executives in 1977.
“Present thinking holds that man has a time window of five to ten years before
the need for hard decisions regarding changes in energy strategies might become
critical.” Five years later, an internal report declared that without “major
reductions in fossil fuel combustion,” a number of “potentially catastrophic”
events, such as the eventual flooding of “much of the US East Coast, including
the State of Florida and Washington D.C.,” could occur. The changes wouldn’t
come for decades, the report said, but “once the effects are measurable, they
might not be reversible.”
“We considered climate change in a number of
operational and planning issues,” Brian Flannery, Exxon’s in-house climate
adviser at the time, told the Columbia reporters. In 1989, Shell raised a
natural-gas platform in the North Sea by several feet to accommodate rising sea
levels, while engineers designing a pipeline owned by several companies,
including Exxon, said they would have to account for the “considerable increase
of the frequency of storms as a result of climate change.” A researcher at an
Exxon subsidiary even argued that climate change offered a silver lining as the
company looked for oil in the Arctic: “Potential global warming can only help
lower exploration and development costs.”
Publicly, however, Exxon was working to
cloud the debate. In 1988, an Exxon spokesperson wrote a memo arguing the
company should “emphasize the uncertainty in scientific conclusions.” In the
decades to come, Exxon gave millions to groups that denied climate change,
including the American Petroleum Institute, which waged a $6 million
public-relations battle in the late ’90s against the Kyoto Protocol, one of the
world’s first attempts to deal with the issue. “Victory will be achieved when:
average citizens ‘understand’ (recognize) uncertainties in climate science” and
when “recognition of uncertainties becomes part of the ‘conventional wisdom,’ ”
one memo read. The strategy echoed one promoted by a tobacco executive in 1969:
“Doubt is our product.”
Trump Moves to Open 90 Percent of
Our Coastal Waters to Oil Drilling
January
04, 2018 Rhea Suh
The
administration’s new five-year offshore drilling plan puts polluter profits
over the public good – and risks another BP oil spill–style disaster.
Our response to the climate crisis
has been to rearrange deckchairs on the Titanic – but whatever we do, it isn’t working. It’s
time to try something new.
Kevin
Buckland
Organizing on a Sinking Ship: The
Future of the Climate Justice Movement
Climate
change rarely comes up at the top of the list when people are asked about
issues that concern them most. While this is not surprising, it is nonetheless
disturbing considering the gravity of the climate crisis. Yet the key problem
of our collective negligence of the climate crisis is reflected in the question
itself, rather than the answer. Let us be clear: climate change is not an
“issue.” Rather, it is now the entirety of the biophysical world of which we
are part. It is the physical battleground in which every “issue” is played out
— and it is crumbling.
~~~
Jouet de l'ouragan qui l'emporte et le mène,
Encombré de trésors et d'agrès submergés,
Ce navire perdu, mais c'est la nef humaine,
Et nous sommes les naufragés.
Encombré de trésors et d'agrès submergés,
Ce navire perdu, mais c'est la nef humaine,
Et nous sommes les naufragés.
L'équipage affolé manœuvre en vain dans
l'ombre;
L'Épouvante est à bord, le Désespoir, le Deuil;
Assise au gouvernail, la Fatalité sombre
Le dirige vers un écueil.
L'Épouvante est à bord, le Désespoir, le Deuil;
Assise au gouvernail, la Fatalité sombre
Le dirige vers un écueil.
Le Cri
Louise Ackermann; 1813-1890 (Poésies
philosophiques, 1871)
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