Titre : Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri
Billets, dérives, témoignages; Flammarion Québec, 2016
Résumé : Essai, récit, exercice de réflexion, ce travail journalistique minutieusement documenté aborde la question du cancer à travers l'expérience personnelle de Josée Blanchette et les témoignages qu'elle a reçus. Cette enquête sur un sujet majeur donne la parole à de nombreux spécialistes lucides et parfois critiques. L'auteure remet en question les accointances entre l'oncologie et les compagnies pharmaceutiques, effectue une incursion en médecine intégrative et propose des pistes de prévention et de postvention. Au coeur de sa démarche, elle place le discernement de chaque personne et son pouvoir d'agir.
Diffusion web des segments de l’émission :
http://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle/2016-2017/segments/entrevue/9285/josee-blanchette?isAutoPlay=1
«Dans les journaux scientifiques, il y a des controverses, mais à ma connaissance, il n’y a pas de controverses sur les données probantes oncologiques.»
~ Gaétan Barrette, médecin et ministre de la Santé et des Services sociaux
(Photo : Jacques Boissinot, La Presse canadienne)
Au départ, être à la fois médecin et ministre de la Santé est plutôt ambigu et peut-être propice aux conflits d’intérêts. Le milieu médical est une forteresse blindée contre les irradiations citoyennes, de sorte que nous évoluons dans un univers distinct de celui de l’État, à notre grand dam.
En juin 2014, j’ai reproduit l’article de Josée Blanchette intitulé «La chimio pour les nuls». J’ai également inclus le témoignage d’une amie qui a refusé la chimio/radio; en passant, elle se porte très bien. À son dernier examen l’oncologue lui a dit : «Vous avez bien fait de refuser la chimio et la radiothérapie». Nous étions étonnées qu’il ose le dire; néanmoins ça prouve qu’il y a des oncologues honnêtes... Et puis, soulignons qu’il y a des charlatans et des profiteurs tant en médecine dure qu’en médecine douce. On doit vivre avec.
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2014/06/le-cancer-sans-chimioradiotherapie.html
Beaucoup de gens de mon entourage, proches, amis et connaissances, ont eu un cancer. Certains ont prolongé leur vie quelque temps avec la chimio, d’autres sont morts rapidement quand même, et d’autres, qui n’ont pas subi de chimio, vivent encore 10 ans après un verdict de mort. C’est le jeu de la roulette russe.
En santé, comme en tous domaines, certaines choses marchent et d’autres pas. Je me permets une analogie. Pensons à une relation de couple qui ne fonctionne plus depuis longtemps. À l’approche de la rupture inévitable, l’on peut s’entêter en se disant «j’ai investi tellement de temps et d’énergie, enduré tellement de choses, je ne peux pas abdiquer». C’est à ce moment-là que les vrais problèmes commencent.
J’ai été témoin d’expériences traumatisantes dues notamment à l’acharnement. Il y a plusieurs années, un voisin avec qui je causais parfois, mentionna qu’il avait déjà subi des traitements de chimio pour un cancer du poumon. Un jour, il vint me voir en fin d’après-midi. Il me raconta que sa nouvelle chimiothérapie «agressive» le rendait si malade et souffrant qu’il voulait y renoncer. Je lui ai demandé pourquoi il ne le faisait pas. Il m’a répondu que l’oncologue et sa famille mettaient beaucoup de pression pour qu’il continue : «tout ce que tu as enduré ne sert à rien si tu abandonnes maintenant». Il avait l’air extrêmement épuisé. Il ne savait pas quoi faire, mais il voulait désespérément cesser de souffrir. Je l’ai encouragé à en discuter avec son médecin tout en lui disant qu’il était le seul à pouvoir choisir de tourner à gauche ou à droite au bout du chemin. Quand il a quitté, j’ai ressenti comme un adieu dans son attitude. Tôt le lendemain matin, plusieurs auto-patrouilles étaient stationnées devant sa propriété. Des agents accompagnés de chiens renifleurs interrogeaient les voisins. La famille avait signalé sa disparition. En fin de journée, les policiers l’ont retrouvé dans un boisé des environs – le pauvre homme s’était pendu durant la nuit. Une option tout aussi horrible que le jeûne auquel se soumettent les malades à qui l’on refuse l’aide à mourir parce le personnel médical ne leur pas assignés une date d’expiration imminente.
Quand ta maison tombe en ruine, tu la quittes...
Les risques plus importants que les bénéfices
Je le répète une fois de plus, je ne suis pas anti chirurgies, médicaments et traitements oncologiques; et je comprends celles et ceux qui tentent le tout pour le tout.
Il n’en reste pas moins que l’accumulation des substances toxiques et des irradiations peut ronger définitivement ce qu'il reste de sain dans l’organisme. Un organisme vulnérable en raison de la quantité de polluants que nous hébergeons déjà. Si le corps est une merveilleuse machine biologique, sa capacité d’éliminer des toxines est limitée. Je suggère aux personnes concernées de consulter la liste des effets secondaires des traitements oncologiques car les médecins ne crient pas sur les toits que d’autres médicaments s'ajouteront pour contrer ces effets :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chimioth%C3%A9rapie#Effets_secondaires
https://fr.wikipedia.org/wiki/Radioth%C3%A9rapie#Effets_secondaires
Science où est ta victoire?
Notre médecine traditionnelle a certes résolu certains problèmes de santé. Mais on ne peut nier l’augmentation constante des cancers, des maladies cardiovasculaires et chroniques dus à un ensemble de facteurs perturbants. Les systèmes immunitaires ne réagissent plus positivement à la pénicilline, aux antibiotiques et médicaments chimiques entre autres à cause de la surconsommation.
Comme par hasard, nous apprenions hier que «trois millions de Canadiens reçoivent chaque année une ordonnance pour des antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, mieux connus sous les noms de Cipro, d'Avelox et de Levaquin. Or ces patients ne savent peut-être pas que ces puissants médicaments comportent des risques d'effets secondaires graves et potentiellement permanents. En juin 2015, la vie d'Eric Elliott a basculé. À l'urgence, on lui a prescrit de la ciprofloxacine pour prévenir une infection. En quelques jours, son état de santé s'est dégradé au point où un médecin de l'urgence lui a recommandé de cesser le médicament après avoir diagnostiqué une réaction allergique sévère. Quelques semaines plus tard, d'étranges symptômes ont continué à se manifester. L'homme de 46 ans a perdu beaucoup de poids, ses muscles ont faibli et il a subi brusquement une rupture de tendon. «J'ai senti mon biceps lâcher comme un spring!», raconte-t-il. Dix-sept mois plus tard, son quotidien est fait de douleurs articulaires chroniques, de fatigue, d'insomnie, de dépression. Incapable de travailler, il a même dû abandonner son métier de grutier. En faisant des recherches sur Internet, il a découvert que tous ses maux pourraient être des effets secondaires du médicament pris pendant 10 jours seulement. (ICI Radio-Canada Info, 06/10/2016)
Voulant supprimer la maladie et la mort, ils la provoquent
Si nous mourons pour la plupart d’un cancer, d’un infarctus, d’une maladie incurable ou d’un accident de voiture, étonnement, selon une étude américaine, le nombre de décès causés par des surdoses de médicaments dépassent ceux causés par des accidents de voiture (1) extrêmement fréquents; et la septicémie tue plus de patients dans les hôpitaux que n’importe quelle autre maladie.
Alors, il est peut-être temps d’explorer d’autres solutions. C’est un défi similaire à celui des énergies fossiles, qui d’ailleurs contribuent abondamment à la dégradation de notre état santé.
Nous avons tellement peur de la mort que nous sommes prêts à endurer les pires supplices, ainsi qu’à torturer inutilement quantité d’animaux en laboratoire, croyant que cela peut nous sauver – ces pratiques sadiques et non probantes n’empêchent personne de mourir à son heure car à la fin, les vrais cobayes c’est nous. Retour de boomerang.
Mes amis-animaux sont donc les premières victimes des hommes de science sans conscience. L’exploitation des animaux pour la vivisection constitue un enjeu financier d’une telle ampleur qu’il est difficile d’en évaluer les retombées car il faudrait tenir compte de la fabrication du matériel de torture (instruments, cages et innombrables accessoires), de l’achat des virus, bactéries et germes cultivés en labo, de la production de cobayes en usine (extrêmement lucrative), des frais d’entretien, de l'embauche, et ainsi de suite.
Dans des laboratoires blindés, dont on refuse l’accès aux «profanes», chercheurs, médecins, vétérinaires, biologistes, chimistes et toxicologues font subir une panoplie de tortures physiques et psychologiques aux animaux, au nom de la science, de la recherche médicale, industrielle, pharmaceutique et militaire, à la poursuite de l’ultime «réussite» scientifique! L’élite scientifique continue d’affirmer qu’il n’y a pas de grandes découvertes ou «miracles de la médecine» sans le recours aux animaux de laboratoire pour les tests. «Pauvres p’tites bêtes, elles sont si mignonnes, elles sont sacrifiées pour nous. Mais nous n’avons pas le choix», disait récemment une biologiste qui teste sur les animaux. Faux : les tortionnaires disposent d'alternatives depuis un bon moment *.
Lapin angora (tests de cosmétiques et produits ménagers, et ce n'est pas la pire image!)
De sorte que des millions d’animaux – chats, chiens, singes, bovins, chevaux, rats, souris, lapins, oiseaux... – sont quotidiennement brûlés, empoisonnés, mutilés, privés de nourriture, de sommeil, soumis à des décharges électriques, greffés, tués. On teste sur eux des cosmétiques, des produits ménagers, des gaz toxiques, des défoliants et des radiations nucléaires. On provoque des tumeurs en les frappant. On transmet à des animaux en santé des virus et des germes infectieux de maladies habituellement réservées aux humains. En outre, ces tests barbares sont toujours effectués sur des animaux conscients, c’est-à-dire non préalablement anesthésiés.
Or aucune loi n’oblige à tester de façon aussi archaïque et cruelle sur les animaux. Les industries testent par crainte des poursuites légales et non par souci du bien-être des consommateurs. Ni la santé ni la beauté ne peuvent justifier ces souffrances intolérables et inexcusables infligées à des êtres vivants et sensibles – ce ne sont pas des objets!
On ne réglemente pas la torture, on l’abolit!
* Le Comité scientifique de Pro Anima a mis au point un programme scientifique dont l'objectif est de remplacer l'utilisation d'animaux en toxicologie tout en apportant une plus grande fiabilité des résultats. Des progrès scientifiques fulgurants permettent d'envisager sérieusement une science plus éthique : modélisation de micro organes à base de tissus humains, création de bases de données ultra sophistiquées permettant de reproduire avec une plus grande exactitude des réactions chimiques, logiciels permettant de tester des substances directement à partir d'une simple prise de sang sur le patient, les progrès de la biologie moléculaire, cellulaire, génomique, bio marqueurs...
Les alternatives aux expérimentations animales sont des méthodes de recherche n'incluant aucune utilisation d'animaux vivants ou tués à cet effet. On parle généralement de recherche in vitro (tests cellulaires) ou in silico (logiciels informatiques). Il ne s'agit pas d'un test mais d'un ensemble d'outils pouvant réduire ou remplacer avantageusement l'expérimentation sur des animaux.
«L’expérimentation animale porte aussi préjudice à l’homme.» http://www.proanima.fr/
Recherches sur primates : l’inquiétante frénésie des pays asiatiques (23 juin 2016) – Le singe marmouset est un singe des régions de forêts humides du Pérou, Brésil ou Bolivie. Réputé pour sa petite taille – certaines sous espèces pygmées mesurent à peine 15 centimètres de long –, il est aussi connu sous le nom de ouistiti. Dernièrement un marmouset génétiquement modifié pour avoir la maladie de Parkinson vient d’être créé. Aussi petit qu’un rongeur mais avec des capacités plus évoluées, un cerveau plus proche du nôtre et une espérance de vie de 18 ans en captivité : ce sont autant de qualités qui le rendent attractif auprès des chercheurs du Centre Universitaire de Médecine Keio à Tokyo, désireux d’en faire leur nouveau «bio réacteur» préféré (c’est ainsi que l’on nomme les modèles animaux).
Une équipe menée par Hideyuki Okano se vante d’avoir utilisé l’ingénierie génétique afin de créer de nouveaux modèles de singes parkinsoniens. [...]
Si certains scientifiques sont enchantés par cette nouvelle, d’autres confirment qu’il n’y a aucune garantie de corrélation entre la maladie artificiellement créée sur l’animal et celle survenant chez l’humain. [...]
La maladie de Parkinson est une maladie typiquement humaine, multi factorielle. Dans le cas d’une maladie créée artificiellement en laboratoire, le contexte favorable au développement de celle-ci n’est pas reproduit.
Pro Anima :
http://www.proanima.fr/blog/recherches-primates-linquietante-frenesie-pays-asiatiques/
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(1) La face cachée de l'industrie pharmaceutique
Source : Dessine-moi un dimanche, ICI Radio-Canada Première, 17/05/2015
L'industrie pharmaceutique a infiltré et corrompu tous les systèmes de santé publique dans le monde à tous les niveaux : médecins, instituts de recherche, publications scientifiques prestigieuses de même que les agences gouvernementales comme la FDA. Très peu de gens tirent avantage des médicaments qu'ils consomment. En fait, les médicaments seraient la troisième cause de décès dans les pays riches.
Pour sortir de cette situation intenable, il faudrait rien de moins qu'une révolution : abolition des brevets en pharmacie; interdiction de tout marketing et de toute recherche clinique à l'industrie; disqualification systématique de tout expert ayant un conflit d'intérêts, qu'il soit financier ou simplement intellectuel. Notre système de santé serait donc menacé non pas par le vieillissement de la population, mais bien par l'explosion de la pharmaceutique.
À lire : Remèdes mortels et crime organisé : comment l'industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé
Peter C. Gøtzsche M.D., traduit par Fernand Turcotte M.D.; Presses de l'Université Laval, 2015
Dans cette veine : libellé Zoofriendly
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