5 mars 2016

Le féminisme à la Thériault : à la ramasse

La ministre de la Condition féminine, Mme Lise Thériault, n’a peut-être pas fait toutes ses classes en la matière. À telle enseigne, sa réaction d’une naïveté troublante au documentaire de l’émission Enquête portant sur les agressions subies par les femmes autochtones à Val-d’Or (Abitibi, QC). Elle brillait par son absence au Sommet des femmes (Montréal 3-4 mars 2016); elle avait peut-être avalé sa gomme Chiclet...

Toutes les femmes n’ont pas le même sort dans la vie. Croire qu'elles bénéficient de «chances» égales reflète une odieuse arrogance. Il suffit soi-disant d'avoir accès au bon réseau de contacts. Sure! Il est vrai que le talent et la compétence ne sont pas indispensables si l'on peut jouer du coude et d'autre chose...



Quelques notions élémentaires (au delà des stéréotypes) 

Le féminisme a mis des siècles à s'élaborer et s'afficher comme un mouvement revendiquant, dans un premier temps, l'égalité civique et civile des femmes et des hommes et la libération des femmes du carcan patriarcal. 
   Les combats principaux de la troisième vague féministe concernent : 
   - la violence subie par les femmes avec, par exemple, la création d'associations comme V-Day dont l'objectif est la lutte contre le viol, l'inceste, les mutilations génitales féminines et le trafic d'esclaves sexuelles ou les Slutwalk (Marche des salopes), une série de manifestations qui a démarré au Canada avant de s'étendre au monde occidental et qui s'élève contre l'excuse d'un viol en référence à la tenue vestimentaire d'une femme; 
   - la liberté des droits reproductifs et notamment l'accès à la contraception et à l'avortement qui est toujours menacé alors que les femmes, et surtout les plus jeunes, n'ont pas conscience de ce risque; 
   - la place des femmes dans le monde du travail puisqu'elles sont tenues loin des centres de pouvoir (le plafond de verre est toujours présent), qu'elles subissent une sous-enchère salariale et qu'elles sont plus fortement touchées par la pauvreté. De plus, elles subissent le harcèlement sexuel et une mise en cause de leur désir de maternité. 
   Ainsi, les thèmes de réflexion des féministes de la troisième vague ne sont pas différents de ceux de la deuxième et l'opposition entre ces deux moments de la lutte pour les droits des femmes tient plutôt à deux autres éléments. Tout d'abord, les combats sont souvent reliés à d'autres comme l'altermondialisme ou l'écologie politique. Dans ce dernier cas se retrouvent les écoféministes. De plus, des questions laissées de côtés par les générations précédentes sont mises sur la table et la féminité est mise en lien avec d'autres descripteurs de la personne (son orientation sexuelle, son origine sociale ou ethnique, son appartenance religieuse, etc.). Il est à noter d'ailleurs que, selon les individus, tel ou tel élément est mis en avant. Ainsi le sentiment religieux ou la vie dans une société dans laquelle la religion est importante amènent des théoriciennes à s'interroger sur ce qu'est le féminisme chrétien, judaïque ou musulman. Enfin les conditions individuelles sont mises en avant plutôt que l'appartenance à un groupe femme monolithique. Le but poursuivi par les personnes se reconnaissant dans cette troisième vague est d'affirmer que «les femmes peuvent et devraient être totalement des êtres humains, et non pas être évaluées au regard de la domination masculine».

(Source : Wikipédia)

Combattre le patriarcat pour la dignité des femmes et le salut du monde

Par Victor Khagan, auteur (2 mars 2016)

Notre monde a subi la loi patriarcale créée par des hommes machistes que les femmes effrayaient, mais qu’ils voulaient surtout dominer et manipuler jusqu’à l’objectivation. Ces hommes ont instauré une destruction latente et progressive du tissu social des sociétés.
   La prostitution de femmes et d’enfants et la traite des êtres humains en sont le volet des plus révoltants. Comment en sommes-nous arrivés là? Principalement à travers les religions qui ont été créées pour réduire le statut des femmes et des enfants à des sous-êtres, reconnus comme non capables et sous-intelligents. Comme des êtres que l’on devait mâter et discipliner de peur que ne s’ouvre "la boîte de Pandore" (Pandora étant bien sûr une femme et avec la perversité de ne jamais mentionner que Némésis l’a engagée à ouvrir la fameuse boîte symbolique!).
   [...] 
   Durant toute l’histoire de l’Humanité, toute tentative de rébellion était noyée dans le sang, dans la torture physique ou morale des prisons mais aussi de celle des viols à répétition dans l’acharnement vicieux et cynique d’hommes à l’ego surdimensionné et de leur cruauté infinie.



Aujourd’hui, dans la société de l’informatique et de l’information, surgissent de partout des tribunaux internationaux et des volontés citoyennes qui ont la volonté de révolutionner la vie en société. Les idéalistes altruistes et généreuses peuvent croire en la réalité de leurs rêves et s’associer depuis n’importe quel coin de la planète pour créer l’espérance.
   Partout, depuis quelques années, des femmes se lèvent pour revendiquer et réclamer leurs droits à vivre dans la dignité. Et avec elles, aussi, leurs enfants en bas âge, afin qu’ils soient protégés de l’aliénation parentale, de la perversité de pères dictateurs, tyrans et despotes, pédophiles ou assassins du corps et de l’âme de leurs enfants.
   Aujourd’hui, partout, se lèvent des pacifistes et des humanistes, femmes, enfants et hommes jeunes qui ont pour ambition de révolutionner pacifiquement notre monde.
   Faites entendre votre voix pour que l’égalité vraie entre les sexes et entre les peuples permette aux humains de vivre dans la dignité et dans l’espérance, pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Pour vous-mêmes et pour vos enfants.
   Luttons contre le masculinisme et le machisme veules. Merci pour le monde.

Article intégral : http://sisyphe.org/spip.php?article5236

Le féminisme devrait en principe prémunir les femmes contre des scénarios abjects comme l’Affaire Shafia et ce qui suit.

Une ancienne esclave sexuelle de l’EI qui a survécu aux mauvais traitements a formé un bataillon de femmes qui prépare une offensive contre l’EI

Par Amanda Froelich, une vraie militante

Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a des milliers de femmes et d'hommes détenus par l'organisation terroriste Daesh. En fait, la majorité d'entre eux viennent de la communauté des Yazidis. Selon l'Organisation des Nations Unies, environ 3 500 personnes sont encore détenues contre leur volonté, et la plupart sont des jeunes femmes et des filles. 
   En 2014 rapporte Alalam, à la suite d’une attaque contre la communauté des Yazidis, environ 5 000 hommes, femmes et enfants ont été capturés. Environ 2 000 ont survécu – mais tous ont des récits révoltants à raconter au sujet de l'expérience. 
   Viols, abus et massacres de leurs proches perpétrés sous leurs yeux. Les survivants ne sont pas seulement outragés, ils veulent que les barbares soient tenus responsables de tout ce mal.


Crédit photo : BBC

Les survivantes – qui appellent leur bataillon «Force of the Sun Ladies» – ont pris les armes pour se venger mais aussi pour préserver l'avenir de leur race. 
   C’était le désir de vengeance collectif des femmes qui a inspiré la formation de ce bataillon entièrement féminin. Maintenant, elles se préparent à une offensive contre la forte mainmise de l’EI à Mossoul où de nombreuses femmes ont été échangées par des militants pour servir d'esclaves sexuelles.

«À chaque fois qu'une guerre éclate, nos femmes deviennent des victimes. Les femmes jetaient leurs enfants du haut des montagnes et sautaient ensuite parce que c'était le moyen le plus rapide de mourir. Nous avions toutes les mains attachées. Nous ne pouvions absolument rien faire. Maintenant nous nous défendons contre le mal. Nous défendons toutes les minorités de la région. Nous ferons tout ce que cela exigera de nous.
   Notre force d'élites est un modèle pour les autres femmes de la région, a déclaré Khider. Nous tenons à remercier tous les autres pays qui nous aident dans cette période difficile, nous voulons que tout le monde prennent les armes et sachent comment se protéger contre le mal.»

Selon plusieurs sources, l’EI considère les Yazidis comme des adorateurs du diable, même si leur foi ancestrale est un mélange de christianisme, de zoroastrisme et d'islam.
   Dans sa propagande en anglais, l'organisation terroriste a tenté de justifier sa barbarie en disant qu'il est «islamique» de capturer et de contraindre les femmes «infidèles» à devenir des esclaves sexuelles.
   Si les courageuses militantes réussissent leur mission, elles aideront des milliers de civils innocents à éviter la plus terrifiante des expériences.

Source :
http://themindunleashed.org/2016/02/former-isis-sex-slaves-escape-abuse-form-all-female-battalion-to-launch-massive-attack-on-isis.html

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