14 juin 2014

Pouvoir, profit et esclavage

Estimated four million migrants work in Thailand. Many are vulnerable to forced labour. Burmese fisherman ©Brian Harris Anti-Slavery International

Le coût de la chair de crevettes… en chair humaine 

The Guardian a fait un hit la semaine dernière – bravo pour la dénonciation! Voyez la vidéo et décidez si vous achèterez quand même des «couronnes de crevettes». Si cela ne vous convainc pas, voyez de quoi sont nourries ces crevettes d’élevage.

Slaves forced to work for no pay for years at a time under threat of extreme violence are being used in Asia in the production of seafood sold by major US, British and other European retailers, the Guardian can reveal.
       A six-month investigation has established that large numbers of men bought and sold like animals and held against their will on fishing boats off Thailand are integral to the production of prawns (commonly called shrimp in the US) sold in leading supermarkets around the world, including the top four global retailers: Walmart, Carrefour, Costco and Tesco.

 
Ce que vous pouvez faire si vous êtes incapable de vous en priver :
http://www.theguardian.com/global-development/2014/jun/10/how-buy-slavery-free-prawns

Bien sûr, ce n’est pas la seule industrie qui s’adonne au trafic d’esclaves. Tout ce que nous consommons (en particulier ce qui provient des pays émergeants) est produit sur le dos d’esclaves (enfants/adultes), et c’est loin d’être un euphémisme.


L'ESCLAVAGE, UN FLÉAU AUX MILLE VISAGES

Ils ne sont plus entassés au fond d'une cale pour être vendus sur un autre continent. Mais ils n'ont pas disparu. Au contraire, il y a aujourd'hui 30 millions d'esclaves dans le monde. Comment cette pratique officiellement abolie depuis des lustres peut-elle être toujours aussi répandue? La réponse n'est pas simple. Nous l'avons cherchée en Inde, en Mauritanie et au Népal, «trois pays qui se classent aux premiers rangs des nations esclavagistes de la planète».

Un homme réduit à l'esclavage pour rembourser ses dettes en Asie. Un enfant né pour servir son maître en Afrique. Une adolescente forcée de se prostituer dans un condo près de chez vous. L'esclavage moderne prend différentes formes selon les régions du monde. …

La servitude pour dettes

Un recruteur débarque en camion dans un village pauvre et offre une somme d'argent aux habitants. En échange, ces derniers devront travailler dans une mine, une usine, un atelier. Pour ces villageois pauvres, l'offre est difficile à refuser. Alors, ils s'embarquent à l'arrière du camion, et partent pour une vie d'esclavage. Trompés, mal payés, ils n'arriveront pas à éponger leurs dettes, même en s'éreintant pendant des années. C'est la forme d'esclavage la plus commune, qui touche au moins 20 millions de personnes, surtout en Asie.

L'esclavage héréditaire

Ils sont nés esclaves et mourront esclaves, comme leurs parents. L'esclavage héréditaire semble tout droit sorti d'un autre âge. Pourtant, il subsiste dans de rares pays: la Mauritanie, le Niger, le Soudan. Là-bas, les esclaves n'ont aucun droit: ni sur leurs propres enfants, ni sur la propriété, ni sur l'héritage. Au contraire, les esclaves font eux-mêmes partie de l'héritage de leur maître. À la mort de ce dernier, ils seront répartis entre les membres de sa famille, au même titre que ses têtes de bétail.

La traite de personnes

Des Roumaines forcées de se prostituer à Montréal. Des enfants enlevés ou achetés par des réseaux criminels en Asie du Sud-Est. La traite de personnes, c'est le lucratif commerce d'êtres humains, souvent à des fins d'exploitation sexuelle. Au Québec, on s'imagine des migrants enchaînés au fond d'une cale de navire. La réalité, c'est que neuf victimes de traite sur dix sont québécoises. C'est la fille d'à côté, piégée, puis asservie par un profiteur sans scrupules.

Le travail forcé

On les trouve partout, des champs de cacao d'Afrique jusqu'aux champs de courses de chameau des pays du Golfe. Recrutés illégalement, ils sont forcés à accomplir de pénibles corvées dans des conditions dangereuses. On les prive d'identité, on les enferme, on les menace et on les maltraite. Ils forment ainsi une main-d'oeuvre docile, malléable à souhait. D'autant plus qu'ils sont, pour la plupart, des enfants.

Le mariage forcé

Partout dans le monde, des femmes et des jeunes filles se soumettent à leur mariage sans y consentir. Elles vivent ensuite dans un état de servitude permanente, forcées d'accomplir les travaux domestiques à la maison ou les corvées agricoles aux champs. La plupart des victimes habitent des pays conservateurs, comme le Pakistan ou l'Afghanistan. Mais le phénomène s'observe dans les communautés immigrantes au Canada. Dans un bungalow près de chez vous.

Source:
Anti-Slavery International http://www.antislavery.org/english/what_we_do/programme_and_advocacy_work/thailand_project_issara/default.aspx

via Isabelle Hachey, dossier esclaves (La Presse)
http://www.lapresse.ca/international/dossiers/esclaves-des-temps-modernes/?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_175ba3articleIsInDossier_ba3_4730506_article_POS1

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Citaquote du jour :

Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux.
~ George Orwell, 1984

Tout pouvoir est un pouvoir de vie ou de mort.
~ Michel Foucault

Les pires tyrans sont ceux qui savent se faire aimer.
~ Spinoza

Les limites de la tyrannie sont celles que tolère la patience de ceux qu’elle opprime.
~ F. Douglass

Un tyran dont on n’a plus peur est un tyran vaincu.

1 commentaire:

  1. Anonyme30.1.16

    Hiram decor est une societe illegale vendant des produits maconiques, aucun numero d'enregistrement de societe, taxes impayes, employes sans permis de travail et atelier de fabrication utilisant des mineurs en thailande.

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