6 mars 2013

Merci aux chevaux

Il est beaucoup question de la comestibilité des chevaux en ce moment. J’ignore si l’humanité sortira du cannibalisme animalier un jour. Il est certain que je ne verrai pas cela de mon vivant, mais je le souhaite sincèrement pour le futur.

L’auteure de l’article ci-joint proposait la vidéo «Netherlands Horse Rescue» aux amoureux des chevaux, ne serait-ce que pour voir quelque chose de beau et d'inspirant. «Heart lifting», comme elle dit. Quant à moi, j’ai pleuré un bon coup.

La voici donc.



Commentaires et info complémentaire de Quintin de Verneuil BWP qui avait reçu cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=e8iSYMkFO2A

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Merci aux chevaux
Par Brownie Ware

Il quelque chose dans l'odeur des chevaux que j’adore. Peut-être parce qu’elle éveille des souvenirs agréables de mon enfance. Ou peut-être simplement parce que je trouve que ce sont des êtres tellement intuitifs, beaux et majestueux.

Il y a trois chevaux à la ferme, ce qui n'est pas beaucoup pour la taille du site. Mais à cause du terrain montagneux et vallonné, ce sont les chevaux les plus vigoureux que j'ai jamais connus. Ils n’ont pas le même genre de constitution que les chevaux de course, chez qui seuls certains muscles travaillent régulièrement. On ne les monte qu'occasionnellement. Leur vie se passe simplement à profiter de la beauté de cet endroit, à monter et redescendre les versants abrupts, à parcourir les vallées et à remonter vers sommet.

Malheureusement pour moi, ils ne sont pas très souvent près de la ferme. Par contre, quand ils le sont, ils viennent directement vers moi pour recevoir de l'affection, se poussant les uns les autres pour avoir des caresses.

Étant donné que j’ai pratiqué plusieurs sports dans ma jeunesse, il était inévitable que j’aboutisse éventuellement sur le dos d'un cheval. Pour ma mère, c’était plus facile lorsque tous les enfants pratiquaient le même sport simultanément, et comme la majorité voulait monter des chevaux, on m’a assise sur un cheval.

Je les aimais. Ne vous méprenez pas. Je n'étais pas dans les gymkhanas et les exhibitions publiques autant que les autres. Et, c’est quand je montais à cru dans les paddoks, avec mon chien suivant pas loin derrière, que j’étais le plus heureuse.

Ce week-end dernier, nous allions rendre visite à mes parents dans ma ville natale. Ce fut un très beau moment. Lorsque je vais là-bas, les souvenirs de mon enfance m’inondent. Je regardais le chemin où j'avais vécu, je pensais à quel point nous avions été bénis de profiter de la liberté que la vie nous offrait à l'époque, durant notre génération et les précédentes.

À l’âge de huit ou neuf ans, ce n'était pas une grosse affaire que de parcourir trois kilomètres de route sur mon cheval pour aller visiter des amis après l'école. Nous passions des après-midi entiers avec nos chevaux, à sauter par-dessus des barils et des billots ou à nous balader, comme les enfants de la campagne le faisaient.

Un jour, je suis tombée et mon cheval a décampé tout droit vers la maison en me laissant derrière. Peu après, ma mère est venue me cueillir en voiture, soulagée de voir que j’allais bien. Cependant, cela ne m'a pas empêchée de monter là-haut peu de temps après.

Adolescente, je faisais des kilomètres à cheval après l'école pour visiter les amis des fermes voisines. C’était en 1980, et il est difficile de croire que ça fait déjà plus de trente ans, car c’est comme si c’était hier. Ces routes de terre étaient rarement fréquentées. Je montais généralement sans selle et je serpentais le chemin à mon propre rythme, mon chien à mes côtés. Parfois j'arrêtais pour l’installer avec moi sur le cheval.

Au cours des années, il y a eu différents chevaux dans ma vie. Nuggett fut le premier cheval à entrer dans notre famille. Avec le recul, nous avons compris que le pauvre avait été drogué pour la vente à l’encan, ce qui expliquait son extrême docilité avec les enfants qui le faisaient parader. Quand mon père l’emmena quelques heures plus tard, il se révéla fougueux et pas très heureux d'avoir quatre jeunes enfants assis sur son dos. En fait, il était si malheureux, qu’il nous a tous jetés dans un tas de chardons! Bienvenue au monde de l'équitation. Ce fut un cheval formidable qui a survécu à tous les autres pendant plus de trente ans. Béni soit-il.

Nicki était une petite pouliche (brune à crinière et queue noires) parmi les plus rapides aux événements sportifs. Elle était fantastique à monter. Mais le cheval que j'ai le plus aimé était un hongre gris appelé Pride. Il portait déjà ce nom lorsque nous l’avons acheté. Et je l'aimais. Maintenant, avec le recul, je réalise à quel point il était gracieux, et à quel point il m'aimait.

Si je tombais, il venait droit vers moi, attendait et se plaçait pour que je puisse monter facilement sur lui. C’est quand je le montais à cru qu’il était le plus heureux; sans selle, nos corps s’accordaient et se plaçaient tout naturellement. Je ne me souviens pas m’être jamais sentie aussi libre que pendant ces années d'adolescence, où je galopais à cru d’un paddock à l'autre.

Parfois je descendais pour m’asseoir sous un arbre, profitant de la paix des endroits éloignés de la ferme. Pride était heureux de se reposer ou de brouter à côté de moi. Parfois, il baissait la tête au niveau de mes yeux et insistait pour que je lui caresse l’encolure. Et comme je souriais, ses yeux me souriaient en retour. C’étai un être magnifique.

Ces superbes et majestueux animaux sont une bénédiction pour la planète. Nous avons beaucoup à apprendre de leur sagesse. Et cela me soulage de savoir que les êtres humains essaient maintenant de les comprendre, plutôt que de continuer à les dominer par la cruauté et le barbarisme d'autrefois. Il y a maintenant de plus en plus de cours d'équitation naturels. Et davantage de gens qui commencent à reconnaître l'intelligence de ces créatures.

Même si ça fait longtemps que j’ai monté sur le dos d'un cheval, ma façon de vivre avec eux comble mes besoins. Croyez-moi, les chevaux de la ferme me connaissent et me font confiance, et ils n’hésitent pas à s’approcher de la véranda quand ils veulent de l’attention.

Et pour quelque raison étrange, je retarde à me laver les mains après les avoir touchés, ne voulant perdre leur odeur. L'autre jour, je me suis simplement assise sur une marche pour leur gratter le cou. Lorsque je me suis arrêtée, l’un d’eux est resté près de moi, perdu dans ses propres pensées aussi, mais toujours à côté de moi. Et j'ai souri, en pensant comme il est parfois facile d'être ramenés à de beaux souvenirs tout en appréciant un agréable moment du présent.

Donc aujourd'hui, je veux simplement remercier tous les chevaux de la planète pour leur grand cœur et la joie qu'ils apportent à tant de gens, moi comprise. J'ai offert une prière aux autres chevaux qui souffrent de mauvais traitements, de négligence, ou à cause de catastrophes naturelles. Et je remercie toutes les personnes merveilleuses qui consacrent leurs vies à améliorer le sort des chevaux de toutes les manières possibles.

Remercions ces magnifiques animaux. C'est leur planète aussi.

Source : http://www.inspirationandchai.com/index.html

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