Occupez-vous de vos affaires!
Il est déjà assez difficile de vivre dans la sérénité quand on est confronté à ses contradictions psychologiques comme à celles de l’existence; mais quand en plus on se croit obligé de prendre en charge les problèmes de ses semblables, la tranquillité d’âme devient un but inaccessible…
Vous arrive-t-il souvent de vous dire «Je ne ferais pas ça si j’étais lui», ou bien «Je n’arrive pas à croire qu’il ait fait une chose pareille» ou «À quoi peut-elle bien penser»? Combien de fois par jour vous mettez-vous en rogne ou vous inquiétez-vous pour des choses sur lesquelles non seulement vous n’avez pas prise mais qui en plus ne vous regardent pas?
Je ne suis pas en train de vous conseiller l’indifférence. Mais sachez reconnaître les moments où il convient de «passer la main». Il y a encore quelques années, j’étais du genre à m’immiscer dans la vie des gens sans y être invité. Non seulement mes efforts étaient vains, mais ils étaient aussi presque toujours mal perçus. Depuis que je suis guéri de cette manie, ma vie est devenue beaucoup plus simple. En outre, je suis bien plus disponible pour intervenir là où mon aide est vraiment nécessaire, et souhaitée!
S’occuper de ses affaires, ce n’est pas seulement résister à la tentation de résoudre les problèmes d’autrui. C’est aussi ne plus écouter les conversations, ne plus casser du sucre sur le dos des gens, ne pas passer leur comportement au crible. Rappelez-vous : une des raisons principales pour lesquelles nous nous intéressons tant aux problèmes des autres est qu’ils nous distraient des nôtres…
Quand vous vous surprenez à fourrer votre nez là où il ne faut pas, ayez l’humilité et la sagesse de le retirer. Vous allez libérer une énergie que vous pourrez employer à meilleur escient.
Source :
RICHARD CARLSON
Ne vous noyez pas dans un verre d’eau
Cent conseils pour vous simplifier la vie!
J’AI LU – Bien-être
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COMMENTAIRE
Ne nous flagellons pas; le syndrome du sauveur est attirant et fort répandu.
Mais, l’expérience nous apprend aussi que si l’on «sauve» quelqu’un d’une expérience qu’il a choisi de vivre, il la recréera ultérieurement.
On peut lancer une bouée de sauvetage, mais si l'intéressé la refuse, acceptons notre impuissance. Vouloir sauver à tout prix empoisonne la vie.
Pour le quotidien de compétition matérialiste et égoïste de tout un chacun, la curiosité mal placée, la comparaison et la critique sont des attitudes jugées malsaines, inopportunes et à juste titre indésirables.
RépondreEffacerMais lorsqu'il s'agit de devoirs, la conscience et l'honneur poussent parfois le cœur et l'esprit de certains individus à la révolte existentielle.
Il ne peut alors être question de "passer la main".
« En 1767, le maréchal de Beauvau, coupable aux yeux du roi d’avoir manifesté une indignation exagérée devant l’injustice faite aux prisonnières de la tour de Constance, est menacé par le ministre de se voir révoqué de ses fonctions de gouverneur du Languedoc.
Mais le fonctionnaire était un homme et un homme libre. Aussi sa réponse fut-elle :
Que le Roi était maître de lui ôter le commandement que Sa Majesté avait bien voulu lui confier ; mais non de l’empêcher d’en remplir les devoirs selon sa conscience et son honneur »
Oui, Carlson référait au vécu personnel, certes, mais ce «code d'éthique» pourrait s'étendre avantageusement aux relations internationales.
RépondreEffacerQu'arriverait-il si les nations adoptaient cette «stratégie» et s'occupaient de leurs affaires?
«... une des raisons principales pour lesquelles nous nous intéressons tant aux problèmes des autres est qu’ils nous distraient des nôtres…»
Les nations ont déjà adopté cette « stratégie » !
RépondreEffacerLa tyrannie de certains au travers de l’économie de marché et sa doctrine néolibérale enferme des populations entières dans la soumission, l’apathie, l’indifférence, la guerre et l’asservissement à l’argent tout puissant.
Nous nous intéressons aux problèmes des autres parce qu’ils révèlent de fait nos propres faiblesses et notre incapacité à les surmonter.
Si nous nous isolons des autres et préférons rester dans notre coquille, derrière les murs de nos certitudes, protégés par des frontières qu’imposent la quête acharnée du profit sur une planète rongée par la compétition économique alors, la gangrène s’installe, le poison de la folie se distille dans la conscience du choix autarcique et l’histoire humaine n’aura pas de « happy ending ».
A ce jour, les nations continuent donc leurs petites affaires, sans éthique.
Pour sortir de cette « stratégie », seule l’adoption individuelle puis collective de Principes Fondamentaux et d’une Charte planétaire permettrait de gérer sagement et raisonnablement les problèmes des uns et des autres.
L’union planétaire est réalisable même si elle est encore considérée comme utopique.
L’utopie d’aujourd’hui peut devenir la réalité de demain, la pratique de demain. C’est une simple question de conscience et d’honneur. Mais nous ne sommes pas assez à le souhaiter, malheureusement.
En attendant, « les dieux rendent fous ceux qu'ils veulent perdre »…
(Ulysse dans l'Odyssée)...
Justement, les nations ne font que ça «s’occuper des affaires des autres», à savoir s’approprier ce qui ne leur appartient pas…
RépondreEffacerLa «stratégie» dont je parlais consiste à ne pas s’immiscer dans les affaires des autres, que le motif soit le vol qualifié ou une prétendue «aide». C’est du contrôle. Faisons d’abord le ménage dans notre propre cours; ensuite nous pourrons «coopérer» au lieu d’envahir et asservir. Ce dont j’ai déjà parlé d’ailleurs; je crois que nous disons la même chose…
«Co-création : Dans la mesure où la majorité des humains ne reconnaît pas sa participation à la «création» de ce qui se passe sur terre et ignore tout de la coopération, le mot co-création reste difficile à clarifier.
Co-créer ne veut pas dire raser un site et reconstruire par-dessus. Ni créer des systèmes d’incarcération tels que les villes.
La co-création échappe à notre compréhension parce qu’elle n’a rien à voir avec le sentiment de victime et qu’elle suppose une vraie «coopération» - un autre mot à redéfinir. Si nous savions ce qu’il signifie, les nations ne passeraient pas leur temps à se faire la guerre entre elles. Nous associons ce mot à accords scellés par une poignée de main, à concessions en échange de gains et à réunions de comités infertiles. Voilà pourquoi une institution comme Les Nations Unies ne peut pas être efficace. Elles n’a pas les jetons pour négocier ni les outils nécessaires pour résoudre cette manche globale. Tant et aussi longtemps que nous nous sentirons impuissants à modifier notre réalité, que nous resterons séparés et ignorants de notre but commun, la co-création demeurera un concept alléchant, mais impraticable.
La seule façon de sortir des ornières est de retrouver notre pouvoir, individuel et collectif, afin d’ouvrir la voie à une autre façon d’interagir. Co-création et coopération s’exercent entre «égaux», et présupposent intégrité, vérité et volonté de bien-être mutuel.»
http://situationplanetaire.blogspot.com/2011/04/temoignage-dune-francaise-qui-vit-au.html
En somme, l'union planétaire !
RépondreEffacerUn tout petit pas à faire pour chacun d'entre-nous...et au final, un grand pas pour l'humanité.
Ce qu'il fallait démontrer.
Merci!