25 mai 2011

Commentaires à «Dans les chaussures...»

Le problème technique de Blogger n’est pas réglé – mais je peux quand même publier des messages. Cependant si je veux répondre à un commentaire, je dois revalider la connexion du blog. Plutôt ennuyeux.  

Alors, voici le dernier commentaire de Citoyen planétaire à «Dans les chaussures de la déprimée» :
«La perte de statut social (vieillesse) et d'autonomie, la peur de la solitude, la peur de souffrir, le refus de lâcher prise... misère! Tout ne s’arrange pas nécessairement, tout ne se redresse pas obligatoirement, tout ne se répare pas forcément. Cependant on peut effectivement verser dans les rouages et sur les pivots l’huile de l'amour et non le vitriol de la peur...»

Réponse :

Surtout l’hystérique peur collective de la mort.

Elisabeth Kübler-Ross disait dans l’introduction de son livre «La mort est un nouveau soleil» :

«Beaucoup de gens disent : «Le Dr. Ross a vu trop de mourants. Maintenant elle commence à devenir bizarre.» L’opinion que les gens ont de vous est leur problème et non le vôtre. Il est très important de le savoir. Si vous avez bonne conscience et que vous faites votre travail avec amour, on vous crachera dessus, on vous rendra la vie difficile. Et dix ans plus tard on vous donnera dix-huit titres de docteur honoris causa pour le même travail. C’est ainsi qu’est ma vie maintenant.
     Lorsque, pendant de nombreuses années on est assis au chevet d’enfants et de personnes âgées qui meurent, lorsqu’on les écoute et qu’on les écoute vraiment, on s’aperçoit qu’ils savent que la mort est proche. Tout d’un coup quelqu’un vous dit au revoir alors que vous êtes loin de penser que la mort pourrait intervenir prochainement. Mais si vous ne refusez pas cette déclaration, si vous restez assis, le mourant vous dit tout ce qu’il voudrait communiquer. Lorsque le malade meurt ensuite, vous avez le bon sentiment d’être la seule personne qui ait pris ses mots au sérieux. (…)
    L’expérience de la mort est presque identique à celle de la naissance. C’est une naissance dans une autre existence qui peut être prouvée d’une façon tout à fait simple. Pendant deux mille ans on vous a invités à «croire» aux choses de l’au-delà. Pour moi ce n’est plus une affaire de croyance mais une affaire de connaissance. Et je vous dirai volontiers comment on obtient cette connaissance, pourvu que vous vouliez le savoir. (…)
    Mourir est tout simplement déménager dans une plus belle maison, symboliquement s’entend.»  

Comme le dit un personnage du film «Au-delà de nos rêves» : «Quand ta maison tombe en ruines, tu la quittes…»

Autre citation d’E.K.-R. provenant des témoignages de mourants faisant des aller-retour conscients entre le visible et l’invisible avant de quitter le corps définitivement :

«Réjouissez-vous à l’avance de votre transition [mort, passage]. C’est la première fois que vous expérimenterez l’amour inconditionnel. Tout ne sera que paix et amour; tous les cauchemars et les bouleversements vécus n’auront plus d’importance. Lorsque vous effectuez votre transition, en principe, l’on vous demande deux choses : d’abord, combien d’amour avez-vous pu donner et recevoir, et puis, dans quelle mesure avez-vous pu rendre service.
    Et, vous connaîtrez les moindres conséquences de tous vos gestes, de toutes vos paroles et de toutes vos pensées. Et cela, symboliquement, c’est l’enfer car vous voyez toutes les occasions que vous avez ratées. Mais, vous verrez aussi comment un seul geste de bonté a pu toucher des centaines de vies, entièrement à votre insu.
    Ainsi, concentrez-vous sur l’amour pendant que vous êtes ici et enseignez l’amour inconditionnel très tôt à vos enfants. N’oubliez pas de vous concentrer sur l’amour et attendez avec impatience le moment de votre transition. C’est la plus merveilleuse expérience que vous puissiez imaginer.»

Note biographique :

Elisabeth Kübler-Ross est née le 08 juillet 1926 et décédée le 24 août 2004 à Scottsdale, Arizona (États-Unis).

Travailleuse infatigable, pionnière de la thanatologie moderne, du mouvement des soins palliatifs et de l’accompagnement des personnes en deuil, Elisabeth Kübler-Ross, qui supportait mal l’inaction, attendait depuis longtemps cet évènement – sa mort! Enfin libérée de son handicap, elle peut désormais danser parmi les galaxies comme elle se plaisait à l’imaginer. Personnage internationalement reconnu, parfois controversé, Docteur Honoris Causa d’un très grand nombre d’universités à travers le monde, Elisabeth Kübler-Ross n’a laissé personne indifférent à son travail. Elle figure parmi une liste dressée par la presse américaine des 100 personnalités ayant le plus marqué le 20ème siècle.

Son œuvre est considérable : une vingtaine d’ouvrages traduits dans plus de 30 langues, des articles, des séminaires, des conférences par centaines. Ses travaux sont aujourd’hui enseignés dans toutes les facultés de médecine et de psychologie, les écoles d’infirmières et d’aides-soignantes… Elle continue par ses écrits à soutenir nombre de malades et de familles confrontées à la maladie grave, la mort et aux difficultés de l’existence.

Site en français : http://ekr.france.free.fr/elisabeth.htm
Anglais : http://www.ekrfoundation.org/

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