Les incendies d'Amazonie : «un
fléau terrifiant»
Survival | 27
août 2019
Les
dirigeants indigènes de toute l'Amazonie brésilienne ont dénoncé les incendies
dévastateurs comme un «fléau» et une «terreur» qui «rend nos enfants malades et
tue les animaux».
Antonio Enésio Tenharim du peuple Tenharim a
dit : «Nous prenons soin de cette terre, de notre territoire. Jusqu'à
aujourd'hui, le feu n'était pas entré. Mais maintenant, il est soudainement
arrivé, en divers endroits. C'est une terreur pour notre peuple, parce qu'elle
rend nos enfants malades, tue les animaux, n'apporte que de mauvaises choses.»
©
United-Press. SOS Amazônia
Sonia
Guajajara, leader autochtone de renom, a déclaré aujourd'hui : «Nous mettons
nos corps et nos vies en danger pour essayer de sauver nos territoires... Nous
mettons en garde depuis des décennies contre les violations que nous avons
subies au Brésil. Le comportement prédateur des bûcherons, des mineurs et des
éleveurs, qui ont un puissant lobby au Congrès national avec plus de 200
députés sous leur influence... a beaucoup empiré sous le gouvernement anti-autochtones
de Jair Bolsonaro, qui normalise, encourage et renforce la violence contre
l'environnement et contre nous.»
Un groupe de dirigeants Huni Kuin a dit : «La
nature pleure et nous pleurons. Si nous n'arrêtons pas cette destruction de Mère
Nature, les générations futures vivront dans un monde complètement différent de
celui dans lequel nous vivons aujourd'hui. C'est le cri de Mère Nature qui nous
demande de l'aider. Et nous travaillons aujourd'hui pour que l'humanité ait un
avenir. Mais si nous n'arrêtons pas cette destruction, nous serons ceux qui
seront éteints, brûlés et le ciel descendra sur nous, ce qui a déjà commencé à
arriver.»
Le dirigeant autochtone Raimundo Mura s'est
adressé à Reuters la semaine dernière : «Je résisterai jusqu'à ma dernière
goutte de sang... C'est un fléau. Vous voyez les vies (des arbres) gaspillées.
Tous ces arbres étaient autrefois vivants, ils avaient tous besoin de vivre,
chacun à sa place. Vous pouvez voir les dégâts. C'est le but de l'homme blanc
de détruire cette [forêt].»
La Coordination des organisations
autochtones de l'Amazonie brésilienne (COIAB) a également publié une
déclaration sur les incendies.
Le directeur de Survival International,
Stephen Corry, a déclaré aujourd'hui : «Ces terribles incendies ne sont pas
accidentels. L'attaque contre l'Amazonie est facilitée par l'attaque de
Bolsonaro contre les peuples autochtones et l'environnement, dans une mesure
que nous n'avions pas vue depuis 50 ans. L'Amazonie est en train d'être
détruite et ses peuples autochtones sont détruits au rythme le plus rapide
depuis des générations. Le meilleur moyen de faire face à la crise climatique
est de lutter pour les droits fonciers des peuples autochtones.»
La police attaque la communauté
autochtone kinikinawa au Brésil
Survival | 2
Août 2019
Des
informations font actuellement surface selon lesquelles des policiers
lourdement armés auraient attaqué des autochtones kinikinawa sur leurs terres
situées dans le centre-ouest du Brésil, terrorisant la communauté et blessant
plusieurs personnes.
Une séquence vidéo montre les policiers
arrivant dans plusieurs véhicules et un hélicoptère, ainsi qu’un homme
kinikinawa saignant, blessé à la tête.
© Kinikinawa
/ Survival. Un Kinikinawa saigne des suites de blessures à la tête alors que la
police attaque sa communauté.
Il a déclaré
: «Je suis en train de verser du sang sur ma terre. Nous ne cesserons pas de
nous battre.»
Hier (le 1er août 2019), les Kinikinawa ont
réoccupé une partie de leur terre ancestrale, qui leur avait été volée il y a
des années pour faire place à des éleveurs. Peu de temps après que les
Kinikinawa aient procédé à leur opération, la police est arrivée et les a
attaqués.
On pense que la police n’avait pas reçu
l’ordre officiel d’un juge d’«expulser» les Kinikinawa du territoire réoccupé
et agissait au lieu de cela sur ordre d’un maire et d’un éleveur local.
Un message audio ayant fuité semble montrer
le maire déclarant, juste avant l’attaque, que les Kinikinawa seraient «expulsés, de gré ou de force» et notifiant
à d’autres qu’il y a «deux bus pour prendre 90 agents de police et qu’il y en a
déjà 40 là-bas, [donc que] les [Kinikinawa] seraient expulsés. (…) C’est une
bonne nouvelle et le gouvernement doit prendre position et instaurer la paix et
l’ordre pour tous ceux qui vivent dans ce pays.»
Le peuple autochtone voisin, les Guarani, a
publié une déclaration dans laquelle il exprime sa colère : «Les éleveurs et la
police agissent illégalement et attaquent les autochtones. Depuis des
décennies, nous réclamons la restitution de nos terres, conformément au droit
national et international, mais nous avons été ignorés. Nos terres sont
toujours envahies et occupées par des éleveurs et des politiciens, donc nous
réoccupons nos terres. Nous résisterons et nous répondrons à la guerre des
éleveurs contre nous, peuples autochtones.»
Le président Bolsonaro a pratiquement
déclaré la guerre à la population autochtone du Brésil. Le nombre d’invasions
territoriales et d’attaques contre les peuples autochtones a explosé depuis sa
prise de fonction le 1er janvier 2019.
Les peuples autochtones du Brésil et leurs
sympathisants du monde entier font campagne pour stopper le génocide au Brésil.
#StopBrazilsGenocide
Les Guarani du Brésil menacés par les
fermiers
Survival
Pour les
Guarani, la terre est à l’origine de toute vie. Mais les invasions violentes
des fermiers ont dévasté leur territoire dont la plus grande partie a été
spoliée.
Les enfants souffrent de malnutrition et
leurs leaders sont assassinés. Ces dernières années, des centaines de Guarani,
hommes, femmes, enfants, se sont suicidés.
À l’arrivée des Européens en Amérique du Sud
il y a plus de 500 ans, les Guarani furent parmi les premiers peuples à être
contactés.
Ils sont aujourd’hui environ 51 000 au
Brésil, répartis dans sept états, ce qui fait d’eux la plus nombreuse
population autochtone du pays. De nombreuses autres communautés guarani vivent
sur les terres voisines du Paraguay, d’Argentine et de la Bolivie.
Les Guarani se divisent en trois groupes
distincts : les Kaiowá, les Ñandeva et les M’byá. Les Kaiowá, qui signifie
«peuple de la forêt», sont les plus nombreux.
Une communauté guarani raconte comment elle
est harcelée par les hommes de main à la solde des fermiers qui ont spolié sa
terre.
Alors qu’ils occupaient autrefois un
territoire de près de 350 000 km2 de forêts et de plaines, ils s’entassent
aujourd’hui sur de petites parcelles de terres encerclées par les fermes
d’élevage et les vastes plantations de soja et de canne à sucre. Certains n’ont
aucun territoire et vivent dans des campements de fortune le long des routes.
Depuis la colonisation, les Guarani du Mato
Grosso do Sul ont été pratiquement dépossédés de toutes leurs terres.
Plusieurs vagues de déforestation ont
transformé leur territoire ancestral, autrefois fertile, en un vaste réseau de
fermes d’élevages et de plantations de canne à sucre destinées au marché
brésilien d’agrocarburants (le Brésil est l’un des premiers producteurs de
biocarburant au monde).
De nombreux Guarani ont été regroupés dans
de petites réserves qui sont aujourd’hui surpeuplées de manière chronique. Dans
la réserve de Dourados par exemple, 12 000 Guarani vivent sur moins de 3000
hectares.
Le Brésil est depuis des années l’un des
leaders mondiaux de la production d’agrocarburants. Les plantations de canne à
sucre sont établies depuis les années 1980 et dépendent fortement de la
main-d’œuvre indigène. Leurs conditions de travail sont épouvantables. Une
compagnie de production d’éthanol a été fermée par les autorités après qu’on
eut découvert qu’elle employait plus de 800 Indiens dans des conditions proches
de l’esclavage.
De nombreux Indiens sont forcés de
travailler dans les plantations et s’absentent de leurs communautés pendant de
longues périodes; les conséquences sur la santé et la société guarani sont
désastreuses. Les maladies sexuellement transmissibles et l’alcool ont été
introduits par les travailleurs de retour chez eux et les tensions et violences
internes ont augmenté.
Dans le seul État du Mato Grosso do Sul, 80
nouvelles plantations de canne à sucre et distilleries d’éthanol sont prévues,
dont la plupart sur la terre ancestrale revendiquée par
les Guarani.
Ils sont victimes de racisme et de discrimination et sont harcelés par les
officiers de police. On estime que plus de 200 Guarani sont en prison avec peu
ou pas d’accès aux conseils juridiques et à des interprètes, piégés dans un
système judiciaire qu’ils ne comprennent pas. Beaucoup d’innocents ont été
condamnés. Nombre d’entre eux subissent de lourdes peines pour des délits
mineurs.
Crédit :
Fabrice Tky Burdese
La réponse de ce peuple profondément
spiritualiste à la dépossession de ses terres a été une vague de suicides
unique en Amérique du Sud. Depuis 1986, plus de 517 Guarani se sont donné la
mort, le plus jeune n’avait que neuf ans.
L’assassinat du leader guarani Marcos Veron
en 2003 fut un exemple tragique mais caractéristique de la violence à laquelle
son peuple est confronté.
Marcos Veron, âgé de 70 ans, était le leader
de la communauté guarani-kaiowá de Takuára. Durant 50 ans, sa communauté a
tenté de récupérer une petite partie de son territoire ancestral après qu’un
riche Brésilien l’ait transformé en une immense ferme d’élevage. La majorité de
la forêt qui recouvrait autrefois ce territoire a aujourd’hui disparu.
En avril 1997, désespéré d’avoir vainement
fait pression sur le gouvernement pendant des années, Marcos décida de
retourner avec sa communauté sur les terres du ranch. Ils commencèrent à y
reconstruire des maisons et à y planter des jardins.
Mais le fermier qui avait occupé leurs
terres porta plainte et un juge ordonna l’expulsion des Indiens.
En octobre 2001, plus d’une centaine de
policiers armés et de militaires expulsèrent à nouveau les Indiens qui finirent
par s’installer sous des bâches en plastique le long d’une route.
Alors qu’il était encore à Takuára, Marcos
avait déclaré «Là est toute ma vie, là se trouve mon âme. Si vous me privez de
cette terre, vous me prenez ma vie».
Ses mots furent prophétiques car en 2003,
alors qu’il tentait pacifiquement de retourner sur sa terre, il fut sauvagement
frappé par les hommes de main du fermier. Il mourut quelques heures plus tard.
Suite à une audience qui s’est tenue début
2011, les trois hommes jugés pour son assassinat ont été acquittés d’homicide,
mais reconnus coupables de crimes mineurs liés à l’attaque.
Article
intégral :
Cet article
fournit des détails sur les pratiques des propriétaires terriens et des
militaires.
Le génocide des Indiens Guarani Kaiwoá
au Brésil
Neide DS
Libault
Regard
d’infos 23 mai 2017
Le massacre
des Indiens brésiliens Guarani Kaiowá est un crime contre l’humanité.
La Présidence
de la République du Brésil, c’est la valse des changements des Lois, dont
celles concernant les Peuples Autochtones Brésiliens.
Des
peuples qui, comme les Guarani Kaiowá, sont
opprimés par la puissante agro-industrie des gros propriétaires fonciers qui se
sont appropriés de leurs terres. Ces gros fermiers en outre font partie du
gouvernement. De plus ces personnes
absurdement riches se sont groupées en syndicats qui maintiennent des milices
de sécurité privée. Ces
paramilitaires à leurs solde participent à la répression des peuples
amérindiens et sont responsables de la plupart des assassinats des Indiens
qui luttent pour sauvegarder leur territoire. Il va sans dire qu’aucun de ces
assassinats n’a été puni, comme c’est souvent le cas au Brésil.
Crédit :
Latuff 2012. «L’agro-négoce et le génocide des Guarani Kaiowá au Brésil»
Du nom du
procureur public Jader de Figueiredo Correia, un rapport de 7000 pages met en
évidence les horribles atrocités infligées aux premières nations du Brésil. Ce
document, commandé par le ministre de l’Intérieur, en 1967, révèle les crimes
commis contre les Indiens aux mains des puissants propriétaires terriens et du
Service gouvernemental de Protection des Indiens – SPI. Ce rapport alarmant
énumère les crimes commis en 1940, 1950 et 1960, dont furent victimes les
Indiens du Brésil. Tels que : meurtres
de masse, torture, esclavagisme, guerre bactériologique, abus sexuels,
spoliations territoriales. Suite à ces atrocités, certains peuples ont
complètement disparu et de nombreux autres ont été décimés. Le rapport
Figueiredo a déclenché un sérieux scandale international à ce moment-là.
Et toujours la même manière de procéder : les hommes de main recrutés par les
fermiers, ou des policiers, attaquent leur village, les encerclent avec des
bulldozers ou des tracteurs, brulent leurs cabanes, leurs tirent dessus,
blessent des bébés, des femmes, des hommes, les torturent et les placent dans
des réserves. Afin que des
partenaires d’un groupe pétrolier, comme Shell ou un autre, convertissent leurs
terres en plantations de canne à sucre pour l’agrocarburant à base d’éthanol
pour l’Europe, ou dans des immenses plantations de soja transgénique.
Au Brésil, la situation des Indiens s’est
visiblement aggravée avec l’ingérence des États-Unis, des grosses entreprises
multinationales et des gros propriétaires fonciers tous bien acceptés par le gouvernement
brésilien. Depuis, les autochtones sont placés dans des réserves entourées par
les milices des grosses exploitations de canne à sucre de soja transgénique et
d’élevage de bovins pour les McDo. Tout cela fait disparaître la forêt
Amazonienne au même rythme que les Indiens. Les principaux marchands
responsables de cette situation sont ADM,
Cargill, Bunge, Maggi.
En effet, au Mato Grosso do Sul cette situation s’empire jour après jour. Les
raisons sont évidentes puisque l’agro-business s’est, très, très bien installée
avec la bénédiction des autorités locales qui s’enrichissent personnellement.
Ces puissants propriétaires terriens sont bien organisés, financièrement et
politiquement, grâce à leurs représentants dans tous les niveaux des pouvoirs
de la Nation : judiciaire, législatif, exécutif, et aux niveaux : municipal,
étatique, et fédéral. De cette façon la boucle est bouclée et ces gros fermiers, avec d’autres secteurs
capitalistes, détiennent le pouvoir dans tout le Pays. En revanche, les
communautés indigènes n’ont pas de représentation dans aucune des instances des
pouvoirs du gouvernement (judiciaire, législatif, exécutif), ni à l’échelle du
département ou du municipal. Voilà pourquoi la solidarité internationale se
présente comme l’un des seuls moyens de pression sur le gouvernement brésilien.
Article
intégral :
Complément sur les scandales au sujet du WWF mentionnés à la fin de l'article "Le cynique est en fait un réaliste" (26 août 2019)
Le soutien du WWF à des programmes de
stérilisation et au «tir à vue» révélé par la télévision néerlandaise
Survival | 22
Mai 2019
Extrait du
rapport : «Ce téléphone portable vient de m’être remis avec les photos de deux
personnes tuées par balles par la police alors qu’elles étaient en train d’être
expulsées».
Une enquête choc de la télévision
néerlandaise révèle l’implication du WWF dans des programmes de stérilisation
autour de parcs nationaux.
La très controversée politique de réduction
de la population humaine autour d’aires protégées a été condamnée comme «absolument contraire à l’éthique» par le directeur de Survival International,
Stephen Corry, qui a déclaré : «Pouvez-vous imaginer le WWF promouvoir la
stérilisation des femmes vivant près de parcs nationaux en Europe ou aux
États-Unis? Le fait qu’ils considèrent cela acceptable en Inde ou en Afrique est
du racisme pur et simple.»
L’enquête révèle aussi des preuves montrant
que le personnel du WWF non seulement était conscient de l’existence de la
politique de «tir à vue» en Inde, qui utilise l’expression «tuer les
indésirables», mais n’a rien fait pour la changer.
Le rapport, intitulé «Victimes du WWF», a
été diffusé dans Zembla, le principal programme d’investigation de la
télévision néerlandaise.
Également dans ce programme, des gardes
forestiers de l’important parc national de Kaziranga reconnaissent qu’ils ont
toujours l’autorisation de tirer à vue sur des personnes alors que le
gouvernement nie l’existence d’une telle politique.
Le WWF Pays-Bas devait être interviewé pour
ce programme mais a annulé sa participation sans fournir d’explications.
L’organisation est l’un des principaux bailleurs de l’aire protégée de Messok
Dja au Congo, qui se développe sans le consentement des populations locales.
Messok Dja a récemment fait l’objet d’une enquête par Buzzfeed.
Survival International, qui depuis des
décennies combat les abus contre les droits humains qui ont lieu au nom de la
protection de la nature, a contacté des ambassadeurs du WWF, ainsi que des
célébrités le soutenant, pour obtenir leurs commentaires.
Les 100 millions de personnes autochtones et
tribales vivant en Inde, connues sous le nom d’Adivasis, ont déjà été secouées
par un double choc :
• Une récente décision de la Cour suprême,
actuellement en suspens, a ordonné l’expulsion de plus de 8 millions d’entre
eux hors des forêts indiennes.
• Des plans gouvernementaux pour amender le
Indian Forest Act (ensemble de lois destinées à protéger l’environnement)
datant de l’ère coloniale, qui ont fuité dans la presse en mars dernier,
incluent un vaste projet de militarisation des forêts indiennes; l’autorisation
pour le personnel du département des forêts de tirer sur des personnes tout en
bénéficiant d’une quasi-immunité qui les mettrait à l’abri de poursuites
judiciaires; et la possibilité d’anéantir les droits territoriaux existants des
Adivasis.
Les peuples autochtones et tribaux en
Inde, au Brésil et en Colombie sont en première ligne de ce que leurs
défenseurs appellent «le plus grand assaut mondial contre les droits
autochtones depuis 50 ans».
Pour le
directeur de Survival International, Stephen Corry, chaque mois semble apporter
de nouvelles révélations montrant jusqu’où le WWF est prêt à aller pour
promouvoir ‘la conservation-forteresse’. «Les politiques du tir à vue et les
programmes de stérilisation des villageois vivant près des parcs nationaux sont
les signes d’un mouvement qui, en poursuivant un ordre du jour antihumain
intransigeant, a complètement perdu son sens de l’éthique. C’est tragique pour
les personnes innocentes qui subissent ces abus – et absolument autodestructeur
pour la protection de la nature à long terme.»