Mon antipathie envers les médecins et les législateurs
(globalement s’entend) ne cesse de grandir. Je n’espère même plus qu’ils
finissent par comprendre que :
«La vie est
un droit et non une obligation.» (Ramon
Sampedro, 1943-1998)
[Sampedro
était atteint de paraplégie complète (des pieds à la nuque) à la suite d’un plongeon,
et il fut contraint de vivre pendant plus de 30 ans à cause de l’égoïsme de l’entourage
et du pouvoir politique/religieux/médical. Le film biographique La
mer intérieure (Mar Adentro), d’Alejandro
Amenábar (2004), est un
plaidoyer en faveur du libre arbitre face au droit de recevoir de l’aide à mourir
quand on ne peut ou ne veut plus
vivre et qu’on est incapable de se suicider par soi-même.]
L’important
n’est pas de VIVRE LONGTEMPS, mais de BIEN VIVRE!
Autrefois on disait «il est mort de sa belle
mort». Cela ne veut plus rien dire de nos jours.
Parmi les conséquences perverses de la Loi C-14 :
Une femme âgée de 82 ans se retrouve à la cour parce qu’elle refuse de subir les
électrochocs prescrits par son psychiatre. Son choix est tout à fait NORMAL et
légal. Par contre l’attitude du psychiatre est injustifiable. User de cruauté (physique
et/ou mentale) envers autrui est illégal, quel que soit le prétexte. On
pourrait donc lobotomiser le psychiatre, sans son consentement, puisqu’il est
inapte à reconnaître ses tendances psychotiques qui «l’empêchent de voir clair
et altèrent son jugement».
La mort
plutôt que les électrochocs
Philippe Teisceira-Lessard
La Presse
Une veuve dépressive de 82 ans peut-elle se
laisser mourir de faim - comme elle le souhaite -, ou doit-elle être alimentée
et soumise contre son gré aux électrochocs que l'hôpital veut lui administrer
pour soigner sa dépression?
C'est le
dilemme cornélien auquel fait face une juge de la Cour supérieure de
l'Outaouais en ce moment même.
La dame
hospitalisée, identifiée par ses seules initiales F.G., «demande de ne pas être alimentée ni médicamentée. Elle comprend que la
mort interviendra - c'est ce qu'elle souhaite. Son discours est clair et
parfaitement cohérent», résume la juge Carole Therrien dans une décision
intérimaire rendue la semaine dernière.
[...]
De
l'autre côté, le Centre intégré de santé
et de services sociaux de l'Outaouais (CISSSO) cherche à obtenir l'autorisation de la justice pour traiter la
patiente pendant trois ans : antidépresseurs, soluté au besoin, médication pour
le coeur et électrochocs.
EFFETS DE LA MALADIE
En temps normal, la situation serait relativement
simple : les tribunaux ont reconnu depuis longtemps le droit d'un patient de
renoncer à tout soin, y compris l'alimentation, y compris quand ce refus
conduit à la mort.
Mais
dans ce cas, les médecins de la
vieille dame estiment que la profonde
dépression dans laquelle elle est plongée depuis la mort de son mari l'empêche
d'y voir clair et invalide son refus. Et que le traitement à lui imposer pour
sa dépression prévoit «un maximum de 20 à 22 séances» d'électrochocs. «La
décision de se laisser mourir est aggravée par sa cognition dépressive et [son]
jugement est altéré par sa maladie actuellement.» (Extrait du rapport du
psychiatre cité par la cour)
Mais la
juge n'a pas été convaincue et les enjeux sont trop gros. Carole Therrien a
ordonné une seconde évaluation psychiatrique de la dame, ainsi que la
nomination d'un avocat pour représenter ses intérêts, malgré le refus de cette
dernière.
En
outre, il a semblé à la juge Therrien que les pleurs de F.G. dans la salle de
tribunal trahissaient l'«exaspération de ne pas voir sa demande respectée,
plutôt qu'une absence de sérénité face à sa décision».
«Le plan de traitement proposé prévoit
qu'elle demeure en institution, qu'elle reçoive des médicaments qui la font
vomir et des électrochocs à raison de plusieurs fois par semaine pour améliorer
son humeur», explique la magistrate dans sa décision. «Cette perspective peu réjouissante pour elle est objectivement compréhensible.»
«Si elle
est habilitée à consentir et à refuser les soins, on doit respecter son désir
et sa volonté, indépendamment de ce qui pourrait arriver», a dit Me François
Simard. «C'est déjà bien établi en jurisprudence qu'une personne a le droit de
refuser [des soins] dans la mesure où elle est apte à refuser, même si ce refus
devait mener à la mort.»
[...]
http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201606/17/01-4993248-la-mort-plutot-que-les-electrochocs.php
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