18 juin 2016

Profession : psychiatre-tortionnaire

Mon antipathie envers les médecins et les législateurs (globalement s’entend) ne cesse de grandir. Je n’espère même plus qu’ils finissent par comprendre que :
«La vie est un droit et non une obligation.» (Ramon Sampedro, 1943-1998)

[Sampedro était atteint de paraplégie complète (des pieds à la nuque) à la suite d’un plongeon, et il fut contraint de vivre pendant plus de 30 ans à cause de l’égoïsme de l’entourage et du pouvoir politique/religieux/médical. Le film biographique La mer intérieure (Mar Adentro), d’Alejandro Amenábar (2004), est un plaidoyer en faveur du libre arbitre face au droit de recevoir de l’aide à mourir quand on ne peut ou ne veut plus vivre et qu’on est incapable de se suicider par soi-même.]

L’important n’est pas de VIVRE LONGTEMPS, mais de BIEN VIVRE!

Autrefois on disait «il est mort de sa belle mort». Cela ne veut plus rien dire de nos jours.



Parmi les conséquences perverses de la Loi C-14 : Une femme âgée de 82 ans se retrouve à la cour parce qu’elle refuse de subir les électrochocs prescrits par son psychiatre. Son choix est tout à fait NORMAL et légal. Par contre l’attitude du psychiatre est injustifiable. User de cruauté (physique et/ou mentale) envers autrui est illégal, quel que soit le prétexte. On pourrait donc lobotomiser le psychiatre, sans son consentement, puisqu’il est inapte à reconnaître ses tendances psychotiques qui «l’empêchent de voir clair et altèrent son jugement».

La mort plutôt que les électrochocs
Philippe Teisceira-Lessard
La Presse

Une veuve dépressive de 82 ans peut-elle se laisser mourir de faim - comme elle le souhaite -, ou doit-elle être alimentée et soumise contre son gré aux électrochocs que l'hôpital veut lui administrer pour soigner sa dépression? 
    C'est le dilemme cornélien auquel fait face une juge de la Cour supérieure de l'Outaouais en ce moment même. 
    La dame hospitalisée, identifiée par ses seules initiales F.G., «demande de ne pas être alimentée ni médicamentée. Elle comprend que la mort interviendra - c'est ce qu'elle souhaite. Son discours est clair et parfaitement cohérent», résume la juge Carole Therrien dans une décision intérimaire rendue la semaine dernière.
[...]
    De l'autre côté, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Outaouais (CISSSO) cherche à obtenir l'autorisation de la justice pour traiter la patiente pendant trois ans : antidépresseurs, soluté au besoin, médication pour le coeur et électrochocs.

EFFETS DE LA MALADIE

En temps normal, la situation serait relativement simple : les tribunaux ont reconnu depuis longtemps le droit d'un patient de renoncer à tout soin, y compris l'alimentation, y compris quand ce refus conduit à la mort. 
    Mais dans ce cas, les médecins de la vieille dame estiment que la profonde dépression dans laquelle elle est plongée depuis la mort de son mari l'empêche d'y voir clair et invalide son refus. Et que le traitement à lui imposer pour sa dépression prévoit «un maximum de 20 à 22 séances» d'électrochocs. «La décision de se laisser mourir est aggravée par sa cognition dépressive et [son] jugement est altéré par sa maladie actuellement.» (Extrait du rapport du psychiatre cité par la cour) 
    Mais la juge n'a pas été convaincue et les enjeux sont trop gros. Carole Therrien a ordonné une seconde évaluation psychiatrique de la dame, ainsi que la nomination d'un avocat pour représenter ses intérêts, malgré le refus de cette dernière. 
    En outre, il a semblé à la juge Therrien que les pleurs de F.G. dans la salle de tribunal trahissaient l'«exaspération de ne pas voir sa demande respectée, plutôt qu'une absence de sérénité face à sa décision». 
    «Le plan de traitement proposé prévoit qu'elle demeure en institution, qu'elle reçoive des médicaments qui la font vomir et des électrochocs à raison de plusieurs fois par semaine pour améliorer son humeur», explique la magistrate dans sa décision. «Cette perspective peu réjouissante pour elle est objectivement compréhensible.»
    «Si elle est habilitée à consentir et à refuser les soins, on doit respecter son désir et sa volonté, indépendamment de ce qui pourrait arriver», a dit Me François Simard. «C'est déjà bien établi en jurisprudence qu'une personne a le droit de refuser [des soins] dans la mesure où elle est apte à refuser, même si ce refus devait mener à la mort.»
[...]

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201606/17/01-4993248-la-mort-plutot-que-les-electrochocs.php

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