24 janvier 2016

Le monde change par l’exemple

Funérailles nationales et yodle fiscal 

Mes petites cellules grises dansent la claquette quand je lis pareilles nouvelles.
Je ne comprends pas. 

Ah, l’art de tromper le bon peuple; ma foi, nous sommes d’une naïveté désespérante.



1. Funérailles nationales

«Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a fait savoir au Journal de Montréal qu'à la suite d'une consultation auprès de la famille de René Angélil, celle-ci a accepté la tenue de funérailles nationales.» Qui paie la facture? Pour des funérailles nationales, le gouvernement du Québec (c’est-à-dire les contribuables) assume les frais de l'église, il ne faudrait pas oublier les frais de sécurité policière... 
   En période de liposuccion budgétaire drastique, où le gouvernement gratte prétendument les fonds de tiroirs, ce sont les «petits» qui doivent se serrer la ceinture – en services sociaux, soins de santé, éducation, etc. C’est franchement scandaleux. On aurait pu donner l’argent des funérailles à la Fondation du docteur Gilles Julien par exemple. Il a créé des centres de pédiatrie sociale en milieux pauvres, et mériterait quant à lui 100 000 hommages pour sa générosité et tout le bien qu’il fait http://fondationdrjulien.org/.

À propos de la fabrication des «stars» :
http://artdanstout.blogspot.ca/2016/01/je-me-fiche-de.html

2. Yodle fiscal (1)

En faisant de Pierre Karl Péladeau le chef du Parti Québécois, on pourrait croire que la cohorte péquiste voulait se planter. PK Péladeau a fait ses classes de yodle fiscal au paradis : «Alors que Pierre Karl Péladeau était l'une de ses têtes dirigeantes, Quebecor World a créé une dizaine de sociétés et succursales dans des États reconnus pour leurs régimes fiscaux avantageux. Des pays comme la Suisse et le Luxembourg, où l'entreprise n'avait pourtant pas d'imprimerie. À quoi ces entités ont-elles servi?» (La Presse) 

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201601/22/01-4942631-peladeau-somme-dexpliquer-la-strategie-fiscale-de-quebecor-world.php

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(1) 25/01/2016 – Lexique d’appoint pour les nuls en paradis fiscal (peut-être eux-mêmes en enfer fiscal...)
 
En tout cas, évitement ou évasion, il y a une fuite quelque part.
 
Évasion : se soustraire à l’emprise de quelque chose (Larousse)
 
Évitement fiscal : au Canada, fait de parvenir par des moyens légaux à différer, réduire ou éluder complètement le paiement de ses impôts. (Larousse)
 
Site Droits et Finances.fr :
 
Évasion fiscale
Au sens strict du terme, l'évasion fiscale désigne l'action consistant à éviter ou réduire l'impôt en assujettissant le patrimoine ou les bénéfices dans un pays différent de celui auxquels ils devraient être soumis. L'évasion fiscale concerne aussi bien des entreprises que des particuliers. Dans un sens plus large, l'évasion fiscale consiste à utiliser légalement différents moyens pour diminuer une charge fiscale. L'évasion fiscale se distingue de la fraude fiscale qui est une technique illégale.
 
Fraude fiscale
Juridiquement, la fraude fiscale se définit comme la soustraction illégale à la législation fiscale de tout ou partie de la matière imposable d'un contribuable. En d'autres termes, le fraudeur paie peu ou pas d'impôt en ayant recours à des moyens illégaux
   Cette notion ne doit pas être confondue avec l'évasion fiscale, qui est une pratique consistant à contourner ou diminuer l'impôt en profitant des possibilités offertes par les règles fiscales ou leurs lacunes (niches fiscales, acquisition d'une autre nationalité, etc.).
 
Blanchiment de fraude fiscale
La fraude fiscale peut faire l'objet d'un blanchiment lorsque les sommes soustraites sont réintégrées dans le circuit légal. Exemple fréquent : lorsque le contribuable dépose frauduleusement des sommes sur un compte bancaire en Suisse, puis contracte un emprunt d'un montant similaire auprès de cette banque ou d'une de ses filiales. Cette dernière se rembourse alors à partir des sommes figurant sur le compte bancaire tandis que le contribuable utilise cet emprunt pour investir légalement.
 
Wikipedia :
 
L'expression évasion fiscale est ambiguë. Son sens général est l'évitement de l'impôt en déplaçant tout ou partie d'un patrimoine ou d'une activité vers un autre pays (l'expression paradis fiscal étant alors fréquemment présente à proximité), sans que le citoyen concerné s'expatrie lui-même (ce serait alors une expatriation fiscale). 
   Il faut la rapprocher de la notion de «fraude fiscale», bien que selon le pays d'origine et la méthode utilisée, l'évasion fiscale puisse être légale, contrairement à la fraude qui est par définition illégale; l'évasion fiscale est alors synonyme d'évitement licite de l'impôt (y compris en restant dans son pays, par exemple par l'exploitation de niches fiscales), de l'optimisation fiscale ou, en droit américain, de tax avoidance.

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Les vrais terroristes : le .01 %
Paul Buchheit (COMMONDREAMS)
11 janvier 2016

http://www.commondreams.org/views/2016/01/11/real-terrorists-01/

Résumé :

La fortune des quelque 16 000 individus richissimes, soit l’équivalent d'une foule de spectateurs lors d’une joute de basket-ball professionnel, totalise les revenus de 256 000 000 d’Américains. La fortune des ultras-riches totalisait 2,6 billions de dollars en 2013-2014. Mais, comme la fortune des 536 individus les plus riches est passée de 30 % à 38 % en trois ans, la fortune totale des 16 000 totalise maintenant 9 billions de dollars.

Le visage de la terreur : l’évitement fiscal aux dépens de 2,5 millions d’enfants américains itinérants

Être riche n’est pas méprisable si les détenteurs de cette richesse acceptent leurs responsabilités envers la société qui rend possible leurs grandes fortunes. Mais, au lieu de payer leurs impôts, les Américains les plus riches ont créé un «industrieux système d’évitement» pour mettre leurs richesses à l'abri de l’imposition, à renfort d’avocats payés à gros prix, de spécialistes en planification successorale, de lobbyistes et d’activistes anti impôts qui conçoivent  et exploitent des manœuvres d’évitement fiscal, inaccessibles aux contribuables plus modestes.» Plus de la moitié des profits des grandes sociétés américaines se retrouvent dans des paradis fiscaux à l'étranger. 
   Les sociétés du .01 % empilent des centaines de milliards de dollars à l'étranger tandis que 2 500 000 enfants sont sans-abri à l’année longue; tandis que près des deux tiers des familles américaines n'ont pas assez d'argent pour remplacer une fournaise hors d’état de fonctionner.
   Voilà la véritable terreur : affronter la vie sans abri, sans chauffage ni moyens de subsistance, sans un semblant de sécurité, pas même pour une seule journée dans le futur. Voilà la terreur causée en grande partie par les 16 000 individus qui croient qu’il n’est pas nécessaire de payer de l’impôt sur les bénéfices que notre société inégalitaire perverse leur permet d’amasser.

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«Les financiers, les banquiers et les actionnaires doivent se transformer en de véritables personnes et se demander exactement ce qu'ils veulent de la vie – en prenant conscience que cette question pratique et difficile pourrait mener à beaucoup de styles de vie plus agréables que ceux qu'ils poursuivent maintenant. Simplement et littéralement, ils doivent retrouver leur «bon sens.» ~ Alan Watts

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À l’opposé de l’avidité, le contentement

Une retraitée démunie fait don d'un héritage de 932 000 dollars
Agence France-Presse, Belgrade, Serbie



Une Serbe de 86 ans vivant dans des conditions précaires a récemment hérité de plus de 900 000 dollars CAN, mais a aussitôt décidé de les offrir à plusieurs personnes qui l'aident à vivre au quotidien. 
   Marija Zlatic, qui habite une région montagneuse près de Boljevac, a été informée d'avoir hérité 940 000 dollars australiens (932 000 $ CAN) de son mari décédé en 2011 en Australie, a rapporté le quotidien serbe Vecernje Novosti. 
   De quoi rêver alors qu'elle vit avec une retraite de 100 $ CAN par mois. Mais Marija a préféré poursuivre sa vie dans des conditions modestes dans sa maison délabrée depuis longtemps et donner l'argent aux quelques personnes qui l'ont aidée depuis des années. 
   Ces personnes, qui habitent un village voisin se trouvant à deux heures de marche du hameau de Marija, lui apportent régulièrement des vivres et du bois de chauffage. 
   «Je n'ai pas besoin d'argent, alors je l'ai donné. Eux, ils en ont besoin. Ma retraite (mensuelle) de 8000 dinars (100 $ CAN) me suffit largement», a déclaré Mme Zlatic. 
   Avec son mari Momcilo, qui était menuisier, elle avait quitté son village en 1956 pour s'installer en Australie, mais elle était rentrée moins de deux ans plus tard pour s'occuper de sa mère malade et n'était plus jamais repartie. 
   Elle était en contact de temps en temps avec son mari qui avait, croit-on, plusieurs fermes de bovins, a raconté au journal une des personnes proches de Mme Zlatic.

(Via lapresse.ca)

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