6 septembre 2010

Une piste

Pouvez-vous aimer autant que votre chien?


Beaucoup de gens se questionnent sur l’amour prétendument excessif que certaines personnes dispensent à leurs animaux de compagnie. Même s’il est vrai que certains exagèrent dans la façon d'en prendre soin, il n’en demeure pas moins que nos compagnons de voyage méritent notre appréciation. Ils peuvent à juste titre être considérés comme des membres de la famille car pour certaines personnes, c’est en effet l'unique famille qu’il leur reste!

Mais pourquoi les aimons-nous autant – si c’est le cas? La raison me paraît fort simple et évidente : il y a un retour! L’amour humain est souvent tout ce qu’il y a de plus conditionnel. Nous donnons pour recevoir, comme si l’amour se négociait : «je suis prêt à t’aimer à la condition que…». Or, avec les animaux, il en va autrement. En réalité, ce sont eux qui nous enseignent l’amour inconditionnel, en le démontrant. Que nous soyons beaux ou laids, intelligents ou stupides, riches ou pauvres, propres ou nauséabonds, voire méchants, ça ne change rien à la qualité de l’amour qu’ils nous offrent.

Il m’arrive souvent de sourire à des gens sur la rue, tout à fait gratuitement. Peu ou pas de réponse. Par contre, à chaque fois que je m’arrête pour saluer un chien, il manifeste tout de suite sa joie. Les chiens m’ont appris ce que signifie «je peux vraiment pas me retenir!»

Contrairement à la majorité des humains, le compagnon animal ne camoufle ni ses émotions ni ses besoins; il est spontané, sincère, fidèle, et n’a aucun complexe de supériorité ou d’infériorité. Il est ce qu’il est, ni plus ni moins. L’humoriste canadien John Wing disait dans un stand-up : «Si vous cherchez une relation où il y a de la loyauté, achetez-vous un chien!»

Un merveilleux site - zooothérapie : http://sandraetlechien.com/ Sandra Friedrich est anthropologue et journaliste pigiste, spécialisée dans la relation entre l'homme et l'animal de compagnie.

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«Aimer les animaux nous permet d’accéder au plus tendre, au plus vulnérable de nous-mêmes. Leurs besoins sont relativement simples : de la nourriture, de l’eau propre, un endroit douillet pour dormir, de l’exercice pour lâcher leur fou, des activités pour tenir leur esprit en éveil, et de l’amour. Et, ensuite ils nous aiment en retour, d’un amour pur, sincère, dévoué et attentif.» 
Rachel Toor (1)

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«On croit qu’on amène son chien pisser matin et soir. Grave erreur : ce sont les chiens qui nous invitent deux fois par jour à la méditation.»
Daniel Pennac

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“If you pick up a starving dog and make him prosperous, he will not bite you; that is the principal difference between a dog and a man.”
“Heaven goes by favour. If it went by merit, you would stay out and your dog would go in.”
Mark Twain

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Je profite de ce billet pour reproduire un texte d’Elisabeth Kübler-Ross (2) - une invitation à cultiver l’amour inconditionnel :
«Réjouissez-vous à l’avance de votre transition [mort, passage]. C’est la première fois que vous expérimenterez l’amour inconditionnel. Tout ne sera que paix et amour; tous les cauchemars et les bouleversements vécus n’auront plus d’importance. Lorsque vous effectuez votre transition, en principe, l’on vous demande deux choses : d’abord, combien d’amour avez-vous pu donner et recevoir, et puis, dans quelle mesure avez-vous rendu service.

Et, vous connaîtrez les moindres conséquences de tous vos gestes, de toutes vos paroles et de toutes vos pensées. Et cela, symboliquement, c’est l’enfer car vous voyez toutes les occasions que vous avez ratées. Mais, vous verrez aussi comment un seul geste de bonté a pu toucher des centaines de vies, entièrement à votre insu.

Alors, concentrez-vous sur l’amour pendant que vous êtes ici et enseignez l’amour inconditionnel très tôt à vos enfants. N’oubliez pas de vous concentrer sur l’amour et attendez avec impatience le moment de votre transition. C’est la plus merveilleuse expérience que vous puissiez imaginer.»
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(1) Toor, Rachel : écrivaine américaine, auteur et éditrice d’ouvrages didactiques, également professeur en écriture créative. The Pig and I: How I Learned to Love Men (Almost) As Much as I Love My Pets (2005), raconte avec humour ses aventures avec ses hommes et ses animaux de compagnie.
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(2) Médecin et thanatologue, Elisabeth Kübler-Ross est décédée le 24 août 2004 à son domicile de Scottsdale, en Arizona (États-Unis). Née le 08 juillet 1926, elle était âgée de 78 ans.

Travailleuse infatigable, pionnière de la thanatologie moderne, du mouvement des soins palliatifs et de l’accompagnement des personnes en deuil, Elisabeth Kübler-Ross, qui supportait mal l’inaction due à sa paralysie, attendait depuis longtemps cet évènement! Enfin libérée de son handicap, elle peut désormais danser parmi les galaxies comme elle se plaisait à l’imaginer.

Personnage internationalement reconnu, parfois controversé, Docteur Honoris Causa d’un très grand nombre d’universités à travers le monde, Elisabeth Kübler-Ross n’a laissé personne indifférent à son travail. Elle figure parmi une liste dressée par la presse américaine des 100 personnalités ayant le plus marqué le 20ème siècle.

Son œuvre est considérable : une vingtaine d’ouvrages traduits dans plus de 30 langues, des articles, des séminaires, des conférences par centaines. Ses travaux sont aujourd’hui enseignés dans toutes les facultés de médecine et de psychologie, les écoles d’infirmières et d’aides-soignantes… Elle continue par ses écrits à soutenir nombre de malades et de familles confrontées à la maladie grave, la mort et aux difficultés de l’existence.

Français : http://ekr.france.free.fr/elisabeth.htm
Anglais : http://www.ekrfoundation.org/

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