6 mai 2010

Holà! Aliens (Étrangers)

La semaine dernière, le célèbre astrophysicien britannique, Stephen W. Hawking, déclarait qu’une catégorie d’extraterrestres menaçait de nous coloniser : "Si des formes plus évoluées nous rendaient visite, il se pourrait que ce soit des visiteurs ayant épuisé toutes leurs ressources naturelles et vivant tels des nomades dans d’énormes vaisseaux spatiaux, cherchant à conquérir et coloniser les planètes qu’ils rencontrent." Voici ses recommandations : "Au lieu de les rechercher, l’humanité devrait au contraire éviter de telles rencontres qui pourraient être risquées."

Star Trek, Star Wars, you name it!
La bonne vieille bataille dualiste de l’ombre et de la lumière qui se joue dans le monde visible comme dans le champ magnétique invisible de la planète. En bas comme en haut, et en haut comme en bas. Des projections mutuelles de nos propres ombres et lumières. À MON AVIS, NOUS SOMMES TOUS DES EXTRATERRESTRES, temporairement encagés dans la matière à chacune de nos incarnations en ce bas-monde. Le malheur c’est que l’incarnation dans la matière s’accompagne automatiquement d’amnésie. 
Pierre Teilhard de Chardin disait :
Nous ne sommes pas des humains vivant une expérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine.
En passant, combien existe-t-il de «dieux uniques» parfois aimants, plus souvent vindicatifs et cruels, qui en plus, prennent parti tantôt en faveur des uns tantôt en faveur des autres? "C’est mon Dieu qui est le vrai!", "Non, c’est le mien! Et il te vaincra."

Wake up, on est en 2010!
Qu’est-ce qu’on en a marre de ce fichu scénario de fond de tiroir.
Est-ce qu’on pourrait passer à autre chose? Point barre.

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L’idée d'une potentielle invasion extraterrestre éveille chez les terriens de souche une peur névrotique. Cette crainte provient de l’impression récurrente qu’un univers illimité pourrait fort bien héberger d’autres formes de vie intelligente. De par une réaction typiquement xénophobe et égoïste, les gouvernements s’arment contre cette réalité qu'ils connaissent bien. Or ceci n'est généralement pas connu du public, car dans les systèmes de gouvernement patriarcal, l'information importante n'est jamais révélée de toute façon. Au nom de la sécurité, l’on cache souvent aux gouvernés les agissements du gouvernement. Cette déclaration n’a pas pour but de susciter la paranoïa ou une révolte politique; c’est simplement pour illustrer le propos.

Vous n'avez pas besoin de scruter le ciel pour trouver la preuve d’une quelconque invasion étrangère. Regardez plutôt autour de vous ceux qui colportent la peur, vendent la mort et empoisonnent la planète. Regardez ceux qui cachent la vérité pour éviter que leur pouvoir, obtenu par le mensonge, ne soit menacé. Et observez ceux qui ont la témérité de se questionner sur l'univers créé, qui se demandent s'il pourrait bien y avoir autre chose ailleurs, mais qui s’arment au cas où. Voilà l’invasion étrangère dont vous devriez avoir peur.

Il n'y a aucune raison de craindre une invasion étrangère belliqueuse puisque l'invasion a déjà eu lieu et que les aliens sont incarnés partout sur terre. Vous feriez mieux d’avoir peur qu'aucune intelligence véritable n'apparaisse jamais sur cette planète! Et, il serait encore plus astucieux de ne rien craindre du tout. (Traduction/adaptation libre – E.T. 101, The Cosmic Instruction Manual for Planetary Evolution; by Zoev Jho)

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Supposons que je me pointe en hélicoptère dans une tribu indigène (il ne doit plus y en avoir beaucoup puisque les humains ont violé et pillé tous les recoins de la terre, mais c’est juste à titre d’exemple). Me voilà donc au beau milieu de la brousse hors de ma libellule de métal, dans mes Adidas fluo et gréée de toute la panoplie de gadgets technologiques et informatiques : portable branché sur satellite, caméra numérique, etc. Dépendant de leur système de croyances, ces indigènes pourraient très bien me prendre pour une déité descendue tout droit du ciel. Ils pourraient avoir peur et transformer en objets de culte tout ce que je laisserais derrière moi, et il est probable qu’ils désireraient que je repasse dans le coin un de ces jours, si mon approche est bienveillante. Si j’ai la fibre missionnaire, je vais tout faire pour les convertir au mode de vie occidental. Sinon, je les laisserai vivre ce qu’ils ont à vivre.

Quoiqu’il en soit, le hic, c’est que je ne suis pas une déesse… Comme on le voit, tout est question d’interprétation, de perception, et l’humain a encore tendance à craindre ou à déifier ce qu’il ne connaît pas, à évoquer mystère et magie là où il n’y en a pas vraiment.

Le parallèle avec les rencontres de troisième type est évident, et il est facile de comprendre qu’un contact extraterrestre puisse provoquer chez la majorité des contactés une réaction semblable à celle des indigènes. Selon le degré de bienveillance des E.T., il va se soi que l’expérience peut s’avérer agréable ou non. L’existence de races galactiques aussi belliqueuses que la race humaine, mais plus avancées en manipulation de l’énergie*, est tout à fait plausible. Qu’on se souvienne seulement de nos valeureux explorateurs qui ont éliminé des civilisations entières par la force des armes pour répandre leur culture ou leurs croyances supposément moins barbares, ou des missionnaires zélés qui ont essayé de détruire les valeurs spirituelles de certains peuples avec une forme de persuasion incontournable qui s’appelait «crois ou meurs!». Il existe aussi des étrangers galactiques plus évolués que nous, notamment plus lumineux, davantage intéressés à nous aider qu’à nous conquérir.

* D’où vient cette avancée nano/techno colossale des dernières décennies - du petit cerveau 3-D humain? Hum… Le problème c'est que tout ce qu'on reçoit pour progresser, on le transforme en instruments de contrôle et de destruction.

La variété des êtres qui évoluent dans les galaxies, systèmes stellaires et planètes du cosmos est infinie à l’instar de notre planète où l’on trouve une multitude d’espèces très différentes qui se côtoient. Puisque les E.T. proviennent de systèmes variés, leur apparence, leurs conditions de vie, leur mentalité, de même que leur spiritualité, diffèrent des nôtres. Il faut bien sûr faire preuve de discernement, mais aussi d’ouverture d’esprit vis-à-vis des nombreuses formes de vie qui coexistent dans notre petit univers, aussi bien terrestres qu’extraterrestres. La fin de la civilisation humaine pourrait signifier l’émergence d’un monde plus émancipé et intéressant que celui qui prévaut depuis des milliers d’années.

Au pays des aveugles, les borgnes sont rois
Malgré toute sa banalité, ce vieux cliché recèle une grande vérité. Sur une planète où la majorité des gens sont aveugles, les borgnes peuvent en effet leur faire gober n’importe quoi. À telle enseigne, tous ces gens qu’on imagine posséder LA vérité : gourous de la religion, de l’ésotérisme, de la politique et de la médecine auxquels s’ajoutent les gourous de l’entourage immédiat.

Questionner nos croyances est la clé de la liberté. À l’heure de la désinformation, l’on peut éprouver un certain désarroi en face des contradictions qui se multiplient de façon vertigineuse. Le mieux, c’est de devenir son propre gourou. Sans fermer la porte aux points de vue différents, il est judicieux, si l’on nous présente une vérité, de vérifier dans un premier temps si nous y sommes en résonance; et puis, de l’expérimenter si c’est possible. Car la vérité est peut-être ce qu’il y a de plus subjectif au monde. Celle-ci est fonction de l’expérience personnelle et elle comporte de nombreuses facettes provenant de nos croyances et distorsions, individuelles et collectives.

Ce dilemme me ramène toujours à l’allégorie de Platon, exposée dans le septième chapitre de La République. Celle-ci nous renvoie à la possibilité d’un gouffre entre le monde réel et celui que nous imaginons. Platon y raconte comment des êtres humains enchaînés dans une caverne prennent à tort les ombres extérieures qu’ils voient danser sur les parois pour la réalité. Il suppose que si l’un des prisonniers avait la possibilité d’aller à l’extérieur, de voir le soleil et de réaliser sa méprise, il subirait d’abord un choc douloureux. Ensuite, s’il tentait de partager son expérience, il serait confronté à l’incrédulité, au rejet, à la colère des autres captifs, et risquerait même d’être assassiné. Les perceptions erronées de la réalité ne sont pas seulement possibles mais également difficiles à corriger.

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