Photo : Jean-Sébastien Guénette, biologiste, ornithologue et directeur général du Regroupement QuébecOiseaux
Diriger une province les yeux fermés – voilà ce que fait la Coalition avenir Québec de Legault avec ses ministres vampirisés par les lobbies industriels. On a affaire à des adeptes du capitalisme extrême qui engendre la surconsommation et le gaspillage menant directement dans le mur. La Filière batterie n'est qu'un exemple de leurs nombreux projets destructeurs. Northvolt est une menace directe pas seulement à la survie des espèces mais à la nôtre par voie de conséquence.
L'écrivain et anthropologue Serge Bouchard disait : «Malgré tout ce que les gens disent, à long terme, y’a pas de place pour les animaux sur terre avec nous. Malgré tout ce qu’on dit, y’a pas de place pour les arbres non plus. Y’a pas de place pour rien d’autre que nous, et ce que nous faisons, et ce que nous détruisons. L’être humain détruit, change, aménage, il humanise tout.» – Serge Bouchard (1999)
Voici 6 points de bascule dont l’humanité se rapproche
Faute de solutions suffisamment innovantes pour lutter contre le réchauffement climatique et modifier nos modes de vie, des changements radicaux, voire irréversibles, se profilent à l'horizon. La menace qu'ils représentent pour les écosystèmes naturels plane aussi sur les systèmes alimentaires, les ressources en eau ainsi que les réseaux de transport et d'information. Un nouveau rapport définit six points de bascule «interconnectés» que nous sommes en voie d'atteindre.
Un texte de Valérie Boisclair
Publié le 25 octobre 2023 / Extinctions en chaîne
Dans l'ombre de la crise climatique, la crise de la biodiversité, bien qu'étroitement liée au réchauffement de la planète, suit son cours à un rythme inquiétant.
Lors de la COP15 sur la biodiversité, qui s'est tenue à Montréal en décembre 2022, les dirigeants du monde entier ont été appelés à déployer les efforts nécessaires pour freiner ce déclin. Plus d'un million d'espèces animales et végétales sont menacées ou en voie d'extinction, principalement en raison de la perte et de la destruction d'habitats naturels.
L'intensification des activités de nature humaine – comme la surexploitation et la conversion des terres, mais aussi les changements climatiques, la pollution et la présence d'espèces envahissantes – est ainsi en cause.
Extinctions en chaîne
Lors de la COP15 sur la biodiversité, qui s'est tenue à Montréal en décembre 2022, les dirigeants du monde entier ont été appelés à déployer les efforts nécessaires pour freiner ce déclin. Plus d'un million d'espèces animales et végétales sont menacées ou en voie d'extinction, principalement en raison de la perte et de la destruction d'habitats naturels.
Si le risque est la dégradation croissante et continue des habitats naturels, le point de bascule, lui, se situe lorsque l'extinction d'une espèce fortement connectée à un écosystème déclenche la disparition en chaîne d'autres espèces qui en dépendent, selon les chercheurs.
Ce phénomène, appelé coextinction, mène ultimement à la disparition de l'entièreté de l'écosystème. «Autrement dit, l'extinction engendre l'extinction», résument-ils.
Aquifères épuisés
L'accélération des activités humaines qui contribuent au déclin de la biodiversité a aussi des répercussions sur les réserves d'eau souterraine.
L'agriculture, qui nécessite la conversion de forêts et d'autres milieux naturels en terres agricoles, contribue à l'augmentation des prélèvements des ressources qui se trouvent dans les aquifères. Près de 70 % de l'eau extraite de ces réserves souterraines est destinée à l'agriculture.
Or, ces aquifères, qui permettent d'alimenter plus de 2 milliards de personnes en eau potable, sont sursollicités. Comme l'eau prend des milliers d'années pour s'y accumuler, on considère ces grands réservoirs comme des ressources non renouvelables.
Selon l'étude, 21 des 37 principaux aquifères de la planète s'épuisent plus vite qu'ils se reconstituent.
Le point de bascule survient lorsque la nappe phréatique d'un aquifère descend de manière constante, tant et si bien que l'accès aux réserves d'eau douce s'en trouve compromis.
Sans possibilité d'irriguer leurs terres, les agriculteurs voient alors leurs récoltes menacées, ce qui pose un problème majeur pour la sécurité alimentaire, notent les chercheurs.
Article intégral : https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/7216/rapport-onu-risques-points-bascule-glaciers-aquiferes-chaleur
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