7 octobre 2023

Northvolt : destruction au bulldozer de la biodiversité - PARTIE 2

Complément à l'odieuse Filière batterie montérégienne. Le texte du journaliste Alexandre Shields ci-après doit circuler le plus possible, en contrepartie au discours de faux vert du représentant lobbytomisé de Northvolt, Laurent Therrien. 


Pourquoi les criminels de Northvolt ont-ils choisi de s'établir dans un endroit si riche en biodiversité?! Pourquoi nos gouvernements leur donnent-ils leur aval? S'il y a lieu, lesdits industriels offriraient des compensations financières pour la destruction du milieu ou créeraient de nouveaux milieux humides – plus stupide que ça tu meurs?  

LES COMPENSATIONS FINANCIÈRES NE REDONNENT PAS LA VIE!

La Montérégie doit se transformer en village gaulois – avec des guerriers dignes d'Astérix et Obélix capables de combattre, repousser et retourner ces envahisseurs/voleurs en Suède! Ils font partie d'une vilaine espèce nettement en croissance au Québec depuis que la Coalition avenir Québec est au pouvoir. J'ai l'impression que c'est Pierre Fitzgibbon qui est le grand patron à qui mononcle Legault obéit.

Une riche biodiversité sur le terrain de Northvolt

Photo : Jean-Sébastien Guénette. Au moins 142 espèces d’oiseaux ont été recensées sur le site de la future usine de Northvolt, dont la paruline du Canada, une espèce protégée par la Loi sur les espèces en péril.

Alexandre Shields / 5 octobre 2023 / Le Devoir Environnement

https://www.ledevoir.com/environnement/799425/riche-biodiversite-terrain-northvolt?

Le site de la future usine de Northvolt est un habitat important pour des dizaines d’espèces fauniques, selon ce qui se dégage des données obtenues par Le Devoir. Au moins huit espèces menacées et légalement protégées ont été recensées sur ce terrain, qui compte aussi l’un des derniers milieux humides de la région.

      Le projet industriel financé par les gouvernements du Québec et du Canada sera construit sur un vaste terrain situé le long de la rivière Richelieu où se trouvent des zones boisées et des milieux humides. Il s’agit d’ailleurs d’un des rares milieux en friche de cette région.

      Selon des données fournies au Devoir par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), on y a recensé de nombreuses espèces fauniques, dont au moins 13 sont inscrites sur la liste des espèces en péril du gouvernement fédéral.

      Les données recueillies indiquent ainsi que la nidification de l’hirondelle de rivage sur ce terrain a été «confirmée». Le ministère précise aussi que la nidification est «probable» pour l’hirondelle rustique, le goglu des prés, la grive des bois et le petit blongios, alors qu’elle est «possible» pour la paruline du Canada, en raison de la présence d’un «habitat propice».

Photo : Michel Lamarche. Petit blongios.

Chacune de ces six espèces est inscrite comme étant «menacée», en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada. Cela signifie qu’il existe une interdiction légale «d’endommager ou de détruire la résidence», par exemple le nid, de ces espèces.

      La même interdiction s’applique pour la tortue-molle à épines et la petite chauve-souris brune, deux espèces recensées sur le site qui sont «en voie de disparition», soit le statut le plus critique de la Loi sur les espèces en péril. Huit espèces font donc l’objet de mesures strictes de protection en vertu de cette loi fédérale.

142 espèces d’oiseaux

Le déclin de toutes ces espèces est essentiellement dû à la destruction de leur habitat causée par le développement industriel, l’étalement urbain, la disparition des milieux humides, mais aussi celle des zones boisées, précise le directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Québec, Alain Branchaud.

      En plus des espèces officiellement reconnues comme étant en péril, le MELCCFP indique que les inventaires et les observations dans le secteur ont permis de constater la présence de quatre espèces d’amphibiens et d’au moins 142 espèces d’oiseaux. Des espèces ont été recensées tout au long de l’année. Certaines nichent sur le site et d’autres utilisent les zones boisées ou les milieux humides dans le cadre de leur migration.

      Or, conformément à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, il est interdit «de nuire aux oiseaux migrateurs et de déranger ou de détruire leurs nids ou leurs oeufs, et ce, partout au Canada».

      Est-ce que le promoteur pourra réaliser les travaux prévus compte tenu des dispositions réglementaires et légales qui protègent les espèces en péril et la faune aviaire? Environnement Canada n’était pas en mesure de répondre à notre question. «Le promoteur de ce projet est responsable de ne pas aller à l’encontre d’interdictions en place» imposées par la réglementation en vigueur, indique cependant le ministère.

      Le directeur général du Regroupement QuébecOiseaux, Jean-Sébastien Guénette, estime que «ce terrain est un endroit extrêmement important pour la faune aviaire et la biodiversité dans la région, puisque la vaste majorité des milieux naturels ont déjà été détruits». Il souligne d’ailleurs que le nombre d’espèces d’oiseaux est probablement sous-estimé, puisque le site n’est pas accessible aux ornithologues. Il n’est donc pas possible d’obtenir un portrait complet de la diversité de la faune aviaire.

      Le MELCCFP ignore par ailleurs si des espèces de plantes menacées se trouvent sur le site.

Milieux humides

Selon les informations fournies par le MELCCFP, la réalisation du projet devrait empiéter sur des milieux humides. «Le promoteur a déposé une demande d’autorisation ministérielle pour l’intervention en milieux humides pour la préparation du site du projet. L’analyse de cette demande d’autorisation est en cours», précise le ministère dans un courriel.

      Selon des données obtenues auprès d’experts qui connaissent bien le secteur, au moins quatre espèces d’oiseaux qui fréquentent ses milieux humides ne se trouvent nulle part ailleurs dans la région.

      Le biologiste Alain Branchaud estime donc nécessaire qu’on prenne le temps de réaliser une analyse scientifique indépendante avant d’aller de l’avant avec le projet. «Il faut protéger une diversité de milieux naturels et des écosystèmes, particulièrement en Montérégie. Pour plusieurs espèces, ces friches sont importantes, et ce terrain est le seul espace vert entre le mont Saint-Bruno et le mont Saint-Hilaire. Il faut donc réfléchir aux moyens de préserver une forme de connectivité pour les espèces.»

      Il critique du même coup la volonté du gouvernement Legault de ne pas soumettre ce projet industriel à une évaluation environnementale. «En se privant d’une évaluation, on se prive d’une réflexion sur la planification du projet. Est-ce qu’on peut protéger des secteurs et développer le site de façon harmonieuse, en tenant compte des espèces en péril? Il faut analyser la question.» 

Lobbyiste

Compensation

Dans le cadre d’une rencontre organisée mercredi avec les médias, Laurent Therrien, directeur des affaires publiques pour Northvolt en Amérique du Nord, a dit que l’entreprise souhaitait respecter le terrain «le plus possible». Selon ce qu’il a affirmé, les milieux humides du site «sont considérés comme de moins grande qualité que si on allait s’installer dans un bois».

      La multinationale dit aussi vouloir «éviter autant que possible les milieux humides, mais aussi éviter la zone qui est habitée par l’espèce protégée qui est le petit blongios».

      Si des milieux humides sont détruits, l’entreprise entend offrir une compensation financière ou créer «de nouveaux milieux humides».

      Le MELCCFP dit ne pas avoir encore terminé son analyse des informations concernant le projet industriel de Northvolt. On ne sait donc toujours pas si ce dernier sera soumis ou non à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement.

      Le gouvernement Legault affirme déjà que le projet n’aura pas à passer par cette procédure, contrairement à plusieurs autres gros projets industriels au Québec. Cela signifierait que l’entreprise n’aurait pas à produire d’étude d’impact qui détaillerait la présence d’espèces fauniques sur son terrain. Il ne serait donc pas possible d’évaluer, de façon indépendante, les répercussions de cette usine sur la biodiversité.

Avec Clémence Pavic

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 Méfions-nous du loup déguisé en agneau!

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