25 janvier 2022

Tandis que certains gagnent 900 000 $ à la minute...

Citations d’Ashleigh Brilliant :

1. Pour être sûr de gagner, inventez votre propre jeu et ne communiquez jamais les règles à un autre joueur.

2. Ne me demandez pas quel est le score – je ne suis même pas sûr du jeu auquel nous jouons.

Ces mots conviennent parfaitement au jeu de fou que le gouvernement Legault et son entourage nous imposent depuis le début de la pandémie.

Un exemple de ce jeu (ouverture, fermeture, ouverture, fermeture) : les restaurateurs ruinés, entre autres à cause des frais d’adaptation aux mesures sanitaires. À ma connaissance, les pertes financières encourues n’ont pas toutes été compensées par les gouvernements. Il est possible que plusieurs restaurateurs aient déjà décidé de mettre la clé sur la porte.

Radio-Canada nouvelles : Le Québec amorce son déconfinement. Dès lundi, les restaurateurs devraient pouvoir de nouveau accueillir des clients en salle à manger, à 50 % de leur capacité. Le premier ministre, le ministre de la Santé et le directeur national de santé publique par intérim doivent en faire l'annonce lors d'une conférence de presse, à 14 h. Il devrait donc être possible, à compter du 31 janvier, de réunir les occupants de deux résidences à une même table.

     Du côté de l'Association Restauration Québec, on accueille cette réouverture, même si elle comporte certaines restrictions, comme une bonne nouvelle. «On est prêts à jouer ce jeu-là parce que le plus important, je vous dirais, c’est d’ouvrir à tout prix nos salles à manger», a expliqué le porte-parole Martin Vézina, en entrevue à RDI Matin. Mais on ne peut plus se permettre de refaire ce yoyo-là si un autre variant apparaît dans les prochains mois et qu'on se retrouve encore à un resserrement des restrictions sanitaires qui nous mène à une fermeture.»

     «On est en pénurie de personnel, si les employés pensent que le milieu n’est pas stable, ils vont aller travailler ailleurs», a-t-il averti.

     Les mesures d'assouplissements présentées mardi constituent un premier pas, mais il ne s'agit pas de la séquence de déconfinement de la santé publique. Le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim, y travaille toujours.

     Le gouvernement s'adressera toutefois aux artisans du milieu culturel, qui réclament depuis longtemps un plan de déconfinement à long terme afin d'éviter le yoyo des fermetures et réouvertures à répétition, afin de leur faire savoir qu'ils pourraient être les prochains à profiter d'assouplissements.

     En ce qui concerne les gyms et les bars, il est encore trop tôt pour évoquer un quelconque scénario de déconfinement.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1856967/deconfinement-ouverture-restaurants-sports-salles-manger-covid

Adage : «Tais-toi, comme ça t’auras pas besoin de t’excuser» ou de te dédire!

Pendant ce temps-là...

Photo : libre-échange – nos ordures contre leurs fruits et légumes

«L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres.» ~ Coluche

La vie gelée

Jean-François Nadeau / Le Devoir / 24 janvier 2022

En temps de pandémie, la fortune des dix hommes les plus riches du monde a augmenté au rythme effréné de 900 000 $ à la minute. Le club du 1 %, celui des gens les plus riches du monde, a accueilli quelques nouveaux seigneurs, dont les dirigeants de Moderna et de BioNTech. En un an, ce club des milliardaires a engrangé 3600 milliards de dollars supplémentaires. L’équivalent de 30 fois le budget annuel du Québec. Une somme qui représente ni plus ni moins, selon un rapport d’Oxfam, le total des dépenses annuelles consacrées à la santé pour tous les pays du monde. [...]

En 2017-2018, la richesse des plus riches de la planète avait augmenté de 900 milliards, soit au rythme de 2,5 milliards par jour. Au même moment, celle de la moitié la plus pauvre de la population du globe avait chuté pour sa part de 11 %. En 2019-2020, c’était devenu pire encore. Cette accélération s’est poursuivie. Tout a continué de glisser du côté des abysses. Si bien que plus personne ne semble vraiment s’étonner de ces faits, comme s’il s’agissait de l’ordinaire de l’humanité, alors que ce niveau d’accaparement s’avère sans précédent. [...]

Dans une époque où les milliardaires se disputent chaque année les premières places des palmarès des yachts privés les plus longs et les plus luxueux, ce sont 60 % des habitants de la planète qui survivent avec l’équivalent de moins de dix dollars par jour. Depuis la pandémie, selon l’organisme Oxfam, il s’agit de la plus forte augmentation des indicateurs de la pauvreté depuis que ces types de données sont recensés.

Des millions de personnes vivent dans des conditions indignes. Pourtant, l’humanité n’a jamais été aussi bien équipée de moyens pour leur venir en aide, cependant que la faim, les épidémies, la soif et la destruction de l’environnement continuent de détruire des vies à grande vitesse. La misère prospère au milieu d’une désolante opulence.

Au centre-ville de Montréal, une femme est morte de froid. Elle était sans domicile, en plein hiver. Quelques jours plus tôt, un autre itinérant est décédé de la même façon. Ces gens ne meurent-ils pas un peu tous les jours? Les organismes d’aide sont débordés, même pour cette portion de la misère la plus visible. Qui s’en soucie, alors qu’un nombre infini d’immeubles neufs poussent vers le ciel et que les secours ne suffisent plus? La vie continue, comme par le passé. Gelée.

Article intégral : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/663714/la-vie-gelee

Je m’en voudrais de ne pas mentionner l’histoire de deux généreuses personnes qui me réconcilient temporairement avec l’espèce humaine. Leur initiative compte parmi les gestes touchants et inspirants à imiter sans limite...

En passant, Lorne Kalisky racontait à Tout un matin qu’on avait refusé l’accès au métro, ouvert la nuit pour les sans-abri, à une itinérante parce qu’elle n’avait pas de passeport vaccinal – !!! Bravo aux concepteurs sans coeur ni tête de ce pervers passeport vaccinal!


Photo : Victoria Kalisky distribuant des parkas aux sans-abri.

Journal de Montréal : Touchée par le triste sort des itinérants pendant la période de froid polaire, une jeune femme de 23 ans a entrepris de distribuer des centaines de manteaux d’hiver grâce à une campagne de sociofinancement.

     «Dans ces temps incertains, quand on est restreint de plusieurs façons, l’une des choses dont on a le contrôle, c’est de rendre la vie des gens autour de nous un peu plus facile et moins douloureuse», fait valoir Victoria Kalisky.

CBC News : Victoria Kalisky faisait son épicerie la semaine dernière quand, bien qu'elle soit emmitouflée contre le froid brutal du sud du Québec, son visage en a souffert. «J'ai réalisé qu'il y avait cinq hommes et femmes juste à côté de moi qui allaient dormir dehors par ce moins 30 toute la nuit», a déclaré lundi la Montréalaise de 23 ans.»

Journal de Montréal : En l’espace de seulement quelques minutes samedi soir, elle a mis sur pied une campagne de financement avec son père, Lorne Kalisky. Ce dernier a fait appel à un partenaire d’affaires afin d’obtenir à faible coût des manteaux qui valent entre 200$ et 300$ chacun. Lundi, déjà quelque 14 000$ avaient été amassés, permettant l’achat de 581 parkas, de centaines de gants et d'un millier de chapeaux.

     Habitant non loin de l’intersection de l’avenue du Parc et de la rue Milton, l’étudiante de l’Université McGill estime être bien consciente des besoins criants des sans-abri.

     «Plusieurs étudiants viennent ici pour manger et vivent dans les alentours, alors on est exposé à la crise de l’itinérance tous les jours, ce qui fait en sorte qu’on a plus d’empathie, j’imagine», a soutenu la Montréalaise.

     Celle qui a été ébranlée par le décès d’une deuxième personne itinérante dû au froid depuis le début de l’année espère simplement que son geste convaincra d’autres personnes de l’imiter. «On va continuer tant qu’on a le momentum», a indiqué Mme Kalisky.

CBC News : Lorne Kalisky possède une entreprise de liquidation. Après avoir parlé à un fournisseur qui était prêt à l’aider, l'équipe père-fille a pu acheter environ 650 manteaux d'hiver au prix très bas de 25 dollars chacun.

     Et comme les efforts de sociofinancement en ligne prenaient rapidement de l'ampleur, Victoria et son père ont chargé une remorque et transporté près de 250 manteaux au centre-ville pour les distribuer près de Résilience Montréal, un centre d'hébergement de jour sans but lucratif situé à l'angle de l'avenue Atwater et de la rue Ste-Catherine.

     Lorne Kalisky, qui habite à Laval, a indiqué que certains de ses amis du monde des affaires ont participé à l'opération en se montrant immédiatement sensibles à la cause et en aidant à recueillir plus de 14 000 $ au cours du week-end.

     En plus des manteaux, il a apporté des chapeaux, des gants, des pantalons d'hiver, des articles pour enfants et environ 2 000 masques jetables. Il a dit qu'il allait revoir les soldes et déterminer ce qu'il pouvait acheter d'autre, mais il pense avoir dépensé jusqu'à présent 16 000 dollars et espère atteindre l'objectif de sociofinancement de 25 000 dollars.

Journal de Montréal : Son initiative a été chaleureusement accueillie par la communauté itinérante, qui recevait lundi un deuxième lot de manteaux. Lors de notre passage, plusieurs ne portaient qu’une veste ou n’avaient tout simplement pas de tuque ni de gants.

CBC News : Victoria Kalisky souhaite encourager les autres à tendre la main. «Cela fait du bien de réduire la souffrance humaine.»

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