24 mai 2020

La notion de liberté illimitée

Une fausse conception de la liberté et des droits individuels et collectifs s’est propagée comme la peste via le libre-marché, le libertarisme, le survivalisme, etc.; cette interprétation de la liberté ne respecte rien ni personne, permet de tout détruire et de polluer sans vergogne, de voler autrui, de violer et de tuer à volonté, et de se ficher du monde entier.

Des radicaux armés pour dénoncer le confinement aux États-Unis

Fabien Deglise
Le Devoir, 14 mai 2020

Photo : Chandan Khanna Agence France-Presse. Des Floridiens participaient à un «Freedom Rally», une manifestation anti-confinement, dimanche dernier. Des mouvements en opposition aux mesures d’urgence mises en place pour contrer la pandémie ne cessent de gagner en vigueur aux États-Unis.

De la démonstration de force à la menace de mort. Les milices d’extrême droite opposées au confinement décrété au Michigan, durement touché par la pandémie de COVID-19, ont décidé de faire monter la tension d’un cran de plus cette semaine en appelant au lynchage et à l’assassinat de la gouverneure démocrate de cet État voisin du Canada, Gretchen Whitmer. Une montée en violence décriée par les élus locaux des deux camps politiques, à la veille d’une nouvelle manifestation prévue jeudi dans la capitale, Lansing, et baptisée par ces radicaux lourdement armés le «jugement dernier».

«Chaque fois que des milices armées apparaissent dans le débat public, le phénomène est à prendre au sérieux, résume à l’autre bout du fil le stratège politique républicain Mike Madrid, joint par Le Devoir à Sacramento, en Californie. Le mouvement est certes marginal, mais il est nourri aussi par les déclarations du président Donald Trump qui, fin avril, a appelé à libérer les États gouvernés par les démocrates. Il est un élément dangereux dans cette équation, et comme républicain, je trouve ça plutôt consternant.»


Le film Jusqu'au déclin vu par 21 millions de personnes, selon Netflix
Louis-Philippe Ouimet
Radio-Canada nouvelle


Premier film québécois produit par Netflix, Jusqu'au déclin a été vu par 21 millions de personnes, selon le géant numérique. Faites le calcul, c'est plus de deux fois la population du Québec. Ce succès fracassant marque un nouveau chapitre pour le cinéma d'ici qui rêve d'être vu partout sur la planète.
   Parmi les 21 millions de personnes abonnées qui ont regardé Jusqu'au déclin, un suspense haletant à propos de survivalistes qui s'entredéchirent, 95 % vivent à l'extérieur du Canada. Nous avons appris la nouvelle de ce succès planétaire à Réal Bossé, un des comédiens principaux du film. Il n'en revenait tout simplement pas : «Vingt et un millions, c'est beaucoup de monde [...].» ...

Ce film québécois ne peut pas mieux tomber. Le suspense suit des survivalistes qui craignent une catastrophe économique ou écologique, voire... une pandémie! Reclus pour une fin de semaine dans une base autonome pour un exercice mené par un gourou-entraîneur, ils vont devoir mettre la théorie en pratique pour sauver leur peau! (Journal Le Soleil)

Le pouls qui s’accélère, les mains tellement crispées qu’elles se mettent à trembler : il faut avoir les nerfs solides pour passer à travers le film Jusqu’au déclin. En effet, le réalisateur Patrice Laliberté offre là un thriller survivaliste de fort calibre, haletant, et qui fait un usage inspiré de l’impitoyable hiver québécois. On a fait grand cas de ce qu’il s’agit du premier long métrage d’ici produit par le géant Netflix, mais au-delà de l’anecdote, c’est d’abord et avant tout un excellent exemple de film de genre réussi.

Le texte qui suit se veut une satire. Il s'agit d'un regard ironique sur certaines des choses que les gens disent lorsqu'ils tentent d'écarter les préoccupations concernant l'éthique de l'utilisation des animaux à des fins personnelles. Lorsque ces mêmes déclarations sont utilisées pour défendre d'autres formes de comportement non éthique, on peut clairement voir à quel point elles sont absurdes.



Ne me dites pas quoi faire
Angel Flinn (Gentle World, 2 mars 2013)

Je n'ai aucun problème avec votre mode de vie. Je respecte votre point de vue. Vous avez droit à votre opinion, et j'ai droit à la mienne.

Ne vous méprenez pas. J'admire les gens qui ont de fortes valeurs morales. Mais je n'aime pas qu’ils me les enfoncent dans la gorge.

Moi, par exemple, je ne vois rien de mal à l'esclavage. Certaines personnes sont nées pour servir les autres. C'est comme ça, voilà tout. Vous n’êtes pas obligé d’en posséder un, si vous ne voulez pas. Je n’ai aucun problème avec ça. Mais ne me dites pas que je ne peux pas en avoir.

Et ne me dites pas que je ne devrais pas frapper ma femme quand je le dois. Je ne vous dis pas de frapper la vôtre. Ça ne me dérange pas, d'une façon ou d'une autre. Si vous ne voulez pas frapper votre femme, c'est votre choix. Mais ne me dites pas que je dois m’en priver.

Je vis ma vie selon mes propres valeurs. Je comprends que nous voyons les choses différemment, et j'accueille la diversité qui fait en sorte que les individus sont différents.

J’en ai marre des bien-pensants qui disent par exemple que c'est mal si des adultes ont des rapports sexuels avec des mineurs. Vous pensez peut-être que les enfants ne devraient pas être soumis sexuellement, mais cela ne signifie pas que je dois le voir de cette façon. De quel droit me dites-vous ce que je devrais et ne devrais pas faire? Qu’y a-t-il de si mauvais dans la sexualité non consensuelle, de toute façon? Certains peuvent considérer le viol comme quelque chose de mal, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. Les non-violeurs ne devraient pas s’attendre à ce que tout le monde vive selon leurs règles.

Est-ce que ça vous regarde?

Alors, ne me dites pas quoi penser, ou quoi manger, ou quoi porter, ou comment vivre. Ne m'attaquez avec vos notions de bien et de mal, de justice et d'injustice... Ces concepts sont sujets à interprétation, et personne n'a le droit d'imposer sa morale à quiconque. Occupez-vous de vos affaires... Vivez votre vie comme vous l’entendez.

Vous croyez que nous devrions vivre sans opprimer les autres animaux. Formidable, tant mieux pour vous.

Vous croyez que nous ne devrions pas obliger des êtres sensibles à se reproduire dans le but de les exploiter, et qu'il est immoral d’user de violence pour les plier à notre volonté. Vous croyez que marquer, castrer et mutiler leurs corps est inexcusable. Vous croyez que c’est mal d'exploiter le système reproducteur des femelles, d’arracher les nourrissons aux mères en pleurs et de les abattre tandis que le cordon ombilical est encore attaché. Vous croyez que manger de la chair et boire du sang sont des pratiques barbares et dégueulasses, et que la peau écorchée de l’un ne devrait pas servir à vêtir le corps d’un autre. Vous croyez que ces pratiques sont archaïques et qu’elles n’existeraient pas dans une société véritablement civilisée.

Vous croyez que les 56 milliards de morts horribles, à chaque année, sont moralement répréhensibles, d’autant plus que ce massacre continuel n’a pas d’autre but que de satisfaire l'appétit humain pour des saveurs et des textures spécifiques? Vous croyez que les désirs et les préférences d’une personne ne devraient pas se substituer aux droits moraux fondamentaux d’une autre?

Je vois, je comprends. Et je respecte que vous viviez selon vos principes. Mais vous devez me respecter. Vous ne pouvez pas imposer vos croyances aux autres. Personne n'est en mesure de décider ce qui est bien ou mal pour nous, alors pour l’amour du ciel, je vous en prie...

Ne me dites pas quoi faire.

Source: Don’t Tell Me What To Do http://gentleworld.org/dont-tell-me-what-to-do/

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