Les miracles,
on ne réussit jamais à savoir comment ça arrive. Prenons le cas de Jésus. Le bon vieux Joseph,
probablement impuissant, n’avait jamais eu de relations sexuelles avec Marie, mais
il épouse la jeune vierge de 15 ans (paradoxalement enceinte). On raconte dans
la bible qu’elle avait été fécondée par l’esprit-saint pour donner naissance au
sauveur de l’humanité – c’était donc lui le pédophile! Voilà, c’est simple.
Donc, en
2020, tous nos problèmes devraient être résolus par miracle.
Sinon, nous
resterons sur la liste d’attente des espèces en voie d’extinction.
Un de nos
problèmes majeurs est que la paix menace
l’économie. Si tous les budgets des États alloués aux dépenses militaires
étaient transférés à la restauration et à la préservation de la Terre, il y
aurait peut-être effectivement un effondrement économique temporaire, mais cela
changerait le monde – assurément pour le mieux car on pourrait sans doute éradiquer
la pauvreté.
Or les dépenses militaires mondiales ne
cessent de croître – la fabrication et la vente d’armement est extrêmement
lucrative. Les États-Unis, avec l’arrivée de Trump, ont pété des scores en 2017.
En 2018 elles s’élevaient à 1 822 milliards de dollars. Voici le classement des
dix plus importants budgets militaires (2018) : 1 / États-Unis; 2 / Chine, 3 /
Arabie saoudite; 4 / Inde; 5 / France; 6 / Russie; 7 / Royaume-Uni; 8 /
Allemagne; 9 / Japon; 10 / Corée du Sud.
«Se laisser mourir de faim n’est pas
un choix»
[...] Avoir
la possibilité de choisir ce à quoi on consacre son existence est un grand
privilège. Pour la très grande majorité des habitants de la planète, la vie est
fondamentalement une affaire de survie, dans des conditions dramatiques. [...]
Au cours des millénaires, très rares sont ceux qui ont pu se consacrer à autre
chose qu’à la survie. Ils n’ont certes jamais été aussi nombreux
qu’aujourd’hui. La moitié de l’humanité, de nos jours, vit encore sans aucune
possibilité de choix. [...] Pouvoir «changer de vie» leur est un luxe
inaccessible.
Ceux qui n’ont pas été contraints de
consacrer leur temps à la survie ont aussi généralement été ceux qui détenaient
le pouvoir, quelle que soit la forme de société dont on parle. [...] Les
révoltes et les révolutions ont toujours eu le même enjeu. Lorsqu’on ne peut
survivre alors qu’on s’échine au travail jusqu’au bout de ses forces, il ne
reste pas d’autres solution que de se révolter. C’est après le passage à la
révolte que la question du «droit à autre chose» s’affirme et se précise. [...]
Ceux qui vivent dans les marges extrêmes
d’une société n’ont aucun choix.
Se coucher dans la rue pour mourir n’est pas
un choix. Se laisser mourir de faim n’est pas un choix. Nous avons
aujourd’hui tous les moyens nécessaires pour éradiquer la misère absolue et
hisser l’ensemble des êtres humains vivants au-dessus du seuil de malnutrition.
Nous choisissons de ne pas le faire. C’est un choix que je ne peux considérer
autrement que comme un acte criminel. Mais il n’existe pas de tribunal habilité
à poursuivre, à l’échelle globale, les criminels responsables du fait que la
faim et la misère ne sont pas combattues à l’aide de toutes les ressources
disponibles. Et qui nous entraînent tous à être complices et à avoir notre
part de responsabilité dans ce choix. [...]
~ Henning
Mankell (SABLE MOUVANT Fragments de ma vie; traduit du suédois par Anna Gibson;
Éditions du Seuil, septembre 2015)
Le réchauffement du climatoscepticisme
David Goudreault | La Tribune | 4 novembre 2017
Extrait
[...] À qui
profite le crime? Aux pollueurs, évidemment! Moins les populations sont
informées, moins elles se mobilisent; plus on peut polluer en paix, privatiser
les profits et externaliser les coûts sociaux et environnementaux. Certains
gouvernements aussi en bénéficient, il est plus facile de se faire élire sur
des campagnes de peur ou des mensonges sans fondements que d’établir un
programme cohérent. Et de s’y tenir!
Le scepticisme en question ici découle
peut-être d’un mécanisme de défense. Le doute est confortable, mais le confort
se précarise à vue d’œil. Alors qu’il faudrait une mise en action massive et
mondiale, on s’obstine encore sur la pertinence de la mobilisation. Si
l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles à l’échelle
planétaire ne peut convaincre les climatosceptiques; si les données scientifiques et les preuves empiriques ne suffisent pas
à démontrer l’évidence, rien ne le pourra. Nous sommes foutus. Le règne de
l’opinion creuse propulsera d’autres Donald au pouvoir. Le pétrole coulera à
flots, la déforestation et la désertification suivront leurs cours,
l’acidification des océans s’accélérera et les millions de morts liés à la
pollution crèveront en vain. Mais nous consommerons en paix.
Peut-être que je me trompe, peut-être que
... et les climatosceptiques ont raison, je ne suis qu’un exalté de la gogauche
colportant les fausses statistiques d’un complot écologiste ourdi par les
services secrets chinois... Si tel est le cas, c’est déjà assez déprimant, ne
m’écrivez pas pour m’insulter en plus. Si vous le faites quand même, prenez le
temps d’accorder vos participes passés. Merci!
Article
intégral :
Je ne ferai
pas de bilan des activités délétères de 2019. J’ai relayé nombre d’articles (libellé
Série noire) qui témoignent de l’exploitation
malveillante et destructrice de la nature, des animaux et des humains, par des tyrans
abrutis qui s’autoproclament les gestionnaires de la terre. Les Copineux de la COP25
n’ont même pas réussi à s’entendre sur des accords «non contraignants» –
c’est dire la bonne volonté dont ils font preuve!
Image : André-Philippe
Côté, Le Soleil 8 décembre 2019. Cette illustration me touche beaucoup, ça aurait
pu être des enfants... les animaux et les enfants sont les premiers touchés par
les folies humaines.
Bonne année
2020 quand même!
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