«Ton arrière-arrière-grand-père il a défriché la terre
Ton arrière-grand-père il a labouré la terre
Et pis ton grand-père a rentabilisé la terre
Pis ton père l’a vendue pour devenir fonctionnaire
Et pi toé mon p’tit gars tu sais pu c’que tu vas faire
Dans ton p’tit 3 et demi ben trop cher, fret en hiver
Il te vient des envies de devenir propriétaire
Et tu rêves la nuit d’avoir ton p’tit lopin d’terre...
[...]
Ton arrière-arrière-grand-père a vécu la grosse misère
Ton arrière-grand-père il ramassait des cennes noires
Et pis ton grand-père, miracle, est devenu millionnaire
Ton père en a hérité, il a tout mis dans ses REER
Et pis toé p’tite jeunesse tu dois ton cul au ministère
Pas moyen d’avoir un prêt dans une institution bancaire
Pour calmer tes envies de holdupper la caissière
Tu lis des livres qui parlent de simplicité volontaire»
[...]
Dégénérations, par Mes Ayeux
Début 2011, la comédienne chinoise Tao Fei Fei a publié une série de photos replaçant des tableaux classiques dans un contexte de dévastation ou de pollution humaine afin de sensibiliser le public à la cause environnementale. Sa version moderne du tableau Le déjeuner sur l'herbe de Manet peint en 1863 au milieu d'une forêt verdoyante, se déroule au milieu des déchets d’un chantier au coeur d'une métropole grise de fumées.
L'intérêt des Chinois pour les terres agricoles
Le mardi 2 février 2016
Des promesses d'achat pour 3300 acres de terres appartenant à quatre agriculteurs au Témiscamingue ont fait les manchettes récemment. Des intérêts chinois sont concernés par cette offre, dont l'entreprise Mapleville, qui vend des produits canadiens à la Chine, comme du cidre de glace et des produits de l'érable. À terme, c'est 10 000 acres de terres qui seraient visées. Notre chroniqueur économique Jean-Philippe Cipriani résume la situation.
Ces terres, utilisées pour cultiver la luzerne, intéressent les Chinois pour nourrir les bêtes de la production laitière. Selon notre chroniqueur, les rumeurs évoquaient non pas 10 000 acres, mais 10 000 hectares, soit l'équivalent de 88 fermes québécoises. Cet intérêt vient du fait que les terres ne coûtent pas cher, même qu'elles coûtent 15 fois moins que les terres en Montérégie. C'est un territoire assez peu peuplé, dévitalisé par endroit, et l'agriculture y est au ralenti.
Depuis quelques années, des immigrés chinois investissent des millions de dollars dans les prairies de l'Ouest canadien. En Saskatchewan, par exemple, ils bâtissent des fermes géantes afin d'exporter des produits en Asie. Un autre projet de 12 millions de dollars en Colombie-Britannique vise à exporter des milliers de tonnes de luzerne en Chine.
Le modèle de la ferme familiale s'érode. Au Québec, la loi empêche les non-résidents d'acheter des terres au Québec. Ils doivent habiter ici depuis au moins trois ans. Dans l'Ouest canadien aussi, seuls les citoyens et les entreprises canadiennes peuvent investir. La crainte, et rien ne permet de croire ça jusqu'ici, est qu'il y ait utilisation de prête-noms et que l'argent provienne du gouvernement chinois.
La Chine représente 20 % de la population mondiale et sa production agricole est de 9 %. Ses besoins alimentaires sont énormes. La croissance économique chinoise des dernières années a beaucoup rapporté et, aujourd'hui, la Chine met à profit sa richesse en investissant dans l'exploitation agricole partout dans le monde.
Intérêts chinois au Témiscamingue : pas seulement de la luzerne – «De la luzerne, des céréales et peut-être du maïs plus tard», explique l'un des représentants de la compagnie Mapleville, M. Yang. Celui-ci est censé faire le lien entre les intérêts chinois et le Canada, de la tour à bureaux de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. (La Terre de Chez Nous)
http://ici.radio-canada.ca/emissions/bien_dans_son_assiette/2015-2016/chronique.asp?idchronique=396729
~~~
Trouvez l’erreur... Les Chinois sont en train de raser leurs propres terres agricoles pour y construire des parcs industriels (aéronautique, nouvelles technologies, ingénierie, etc.). Les fermiers expropriés sont relocalisés dans des logements sociaux à proximité des parcs; les nouveaux citadins y travailleront une fois les installations vendues à des entrepreneurs.
Les propriétaires sont donc fortement incités à changer de statut, c’est-à-dire à se désinscrire du registre rural pour s’inscrire au registre urbain. Ce faisant, ils perdent leur droit de propriété à jamais, impossible de faire marche arrière. Comme les installations des sites industriels ne se vendent pas en ce moment, ils vivotent d’aide sociale ou s’expatrient vers les côtes pour trouver du boulot tandis que leurs familles restent dans les tours.
Pour détruire le village Heyan et ses fermettes par exemple, les représentants gouvernementaux devaient obtenir le consentement signé de 90 % des fermiers. Et, le maire en colère insistait : «Je ne tolérerai pas que vous refusiez de signer. Nous devons nous sacrifier pour les générations futures.» À la fin, un sage fermier du village, le seul à résister, regarde la démolition de son village. «Il y a de tout dans un village, de l’eau, des arbres, des plantes, de la nourriture. Je fais tout moi-même sur ma ferme depuis 40 ans, je cultive et je trouve tout sur mes collines. J’aime cette vie plus que tout, j’ai tout ce dont j’ai besoin, je ne veux pas être riche. Je ne paie que pour l’électricité. Mon droit de propriété était censé être valide jusqu’en 2025, mais l’État a changé les directives.»
Le documentaire La Chine en transition donne un aperçu de ce très vaste projet d’urbanisation qui balaie présentement les campagnes chinoises. C’est la ville de Chongqing, avec ses 30 millions de résidents qui sert de modèle à ce plan audacieux. Les fermiers de cette région, qui représentent les deux tiers de la population, deviendront tous des citadins d’ici 20 ans. Mais ce projet se bute déjà à de sérieux obstacles. Réalisation Tetsuji Miyagawa : http://ici.tou.tv/les-grands-reportages/S2016E13?lectureauto=1
Il y a actuellement 9 millions de fermiers en Chine. Le but de l’État est d’augmenter la population urbaine à un milliard. Ce qui justifie la déportation systématique des fermiers. Le colossal bulldozer chinois, dans son agressive quête de pouvoir et de croissance économique, a peut-être perdu conscience de la valeur intrinsèque de ses propres terres agricoles.
D’un autre côté, si les Chinois achètent des terres partout dans le monde pour nourrir leur population qui ne cultive plus, eh bien où est le problème? Ce phénomène porte tout de même un nom : néo-colonialisme – avec le consentement, voire la bénédiction, de nos propriétaires terriens et de nos élus. En exploitant la main d’œuvre à bon marché dans les pays émergeants, nos crapuleux et voraces entrepreneurs ont donné la clef de notre royaume. La porte est grande ouverte pour les générations futures – de qui? Nous avons le choix, les Chinois ne sont pas les seuls à nous avoir dans leur mire...
«La raison de la croissance virale du néo-colonialisme chinois est que les hommes d’affaire chinois ont introduit l’élément caractéristique du modèle chinois – la collusion entre gouvernement et commerce – usant de dessous de table afin d’obtenir des droits miniers et une entrée sur le marché des infrastructures, de la construction, du pétrole et du gaz naturel. Le modèle chinois, marqué par la corruption, l’exploitation des ressources, et le mépris à la fois de l’environnement et du bien-être des personnes, s’est étendu de par le monde par le biais d’investissements outremer. Faisant main-basse sur les matières premières du pays où ils investissent, ils lui revendent ensuite des produits finis. La Chine est là pour ses intérêts propres. Elle dépend maintenant lourdement des ressources étrangères. Il lui faut abandonner son modèle actuel, que le monde trouve ignominieux. Sans cela, un jour le monde s’unira contre la Chine pour la boycotter. À ce moment-là, d’«orphelin de l’Asie» la Chine deviendra «orphelin du monde». » (Epoch Times, 2013; au sujet du néo-colonialisme chinois en Afrique)
Qui veut manger des soupes populaires aux pénis de chiens ou aux insectes gigotant dans le bol? Ou partager cette coutume ultra barbare qui consiste à attacher un petit singe encore en vie au milieu d’une table, à lui ouvrir le crâne à froid pour manger sa cervelle vivante? Incapable de voir cette partie d’un documentaire sur les coutumes alimentaires chinoises. Les convives riaient. Il faut être foncièrement sadique. Berk.
Quoiqu’il en soit, c’est quand même dommage que la Chine ajoute les horreurs du capitalisme occidental corrompu aux siennes propres.
Polluons dans la joie et la bonne humeur!
Chongqing. Source: Research and Other Investigations by Matthew Niederhauser
– Artist, Photojournalist, and Cinematographer – Beijing, China
http://matthewniederhauser.com/research/
Big is never big enough...
“The opening of the New Century Global Centre marked a new pinnacle for temples of consumption in China. Catering to the 14 million constituents of Chengdu, it is the largest building on the planet in terms of floor space and hosts all the necessities for the “modern” and “harmonious” Chinese Dream.” (Photo/comment: Matthew Niederhauser)
Rappel historique : En 1958, Mao décida de propulser la Chine dans l’avenir. Sa catapulte fut le Grand Bond en Avant, un plan économique destiné à exploiter la main d’œuvre chinoise dans un programme de modernisation massive. Des pancartes montraient un ouvrier chinois à cheval sur une roquette. Le slogan disait : SURPASSONS L’ANGLETERRE EN 15 ANS! Les étudiants, les personnes âgées, les intellectuels et les fermiers travaillèrent sans relâche à la construction de fours pour la fabrication de l’acier. Ils recueillirent des ustensiles en fer et arrachèrent les éléments en laiton des portes anciennes de leurs maisons pour fournir la ferraille nécessaire à la construction de ces fours. Mobilisé en masse, les paysans quittèrent leurs maisons, pour aller travailler comme des forcenés dans les cantines communautaires et se lancèrent dans le travail avec enthousiasme. (...) Malheureusement, le long du parcours, le Grand Bond en Avant fit faux pas et tomba de tout son long. Les cantines communautaires fermèrent. Les propriétaires de maison qui avaient amené leurs ustensiles durent en trouve d’autres. Les coupons de rationnement apparurent pour le blé, l’huile, le tissu et même les allumettes. (...) Durant ces trois longues années de «progrès» héroïque, des millions de Chinois moururent de faim. (p. 37-38)
«L’expérience nous apprend que les hommes n’apprennent jamais de l’expérience.» ~ George Bernard Shaw
Analogie : Une amibe traçant son chemin dans un bassin plein de ses congénères a une habitude que les autres bestioles peuvent trouver agaçante. L’amibe est une microscopique tache molle qui avance, hésitante, dans le fluide où elle vit, à la recherche de quelque chose à manger. Lorsqu’elle rencontre une autre créature se tortillant avec enthousiasme, elle enveloppe petit à petit sa voisine dans une étreinte humide. Pour ce faire, l’amibe caoutchouteuse se plie en deux autour de l’infortunée créature, se serre contre elle et encercle littéralement la goutte d’eau qui contient son invitée. Puis elle aspire la goutte et son habitante à l’intérieur de son propre corps. La gouttelette ingérée apparaît maintenant à un microscopiste comme une bulle temporaire (connue techniquement sous le nom de vacuole), se déplaçant à l’intérieur de la forme transparente de l’amibe. L’amibe inonde de fluides digestifs le cachot en forme de bulle dans lequel elle a piégé sa captive. Lentement, ce liquide sépare les protéines, les acides aminés, l’oxygène et l’hydrogène qui composent le corps de la prisonnière suppliciée. L’hôte absorbe la soupe qui en résulte. Puis son métabolisme rassemble activement les composants de l’ancienne pensionnaire, en les regroupant cette fois en sections d’amibe. Une entéléchie a disparu. Une autre a été fabriquée.
Telles des amibes affamées, les groupes sociaux ont un désir systématique de croître. Les superorganismes sont des créatures affamées, essayant de briser les barrières de leurs concurrents, d’arracher des morceaux de substance à leurs adversaires, de les digérer et de les redistribuer en tant que partie d’eux-mêmes.
Hans Morgenthau, théoricien politique, disait : «Une idéologie est généralement le noble masque qui cache le désir irrépressible d’un groupe d’acquérir le pouvoir et les ressources d’autres groupes sociaux. Les hommes n’acceptent pas volontiers la vérité sur la nature humaine et tout particulièrement sur la nature de la politique. Le but de la politique n’est pas de rendre les gens meilleurs ou d’alléger leurs souffrances : c’est d’accroître le pouvoir d’un homme ou d’un groupe d’hommes au détriment du pouvoir d’un autre homme ou groupe d’hommes.» Morgenthau affirme que nous sommes convaincus que notre ennemi veut juste du pouvoir et des ressources, et qu’il n’a aucune valeur morale. Pourtant, nous voulons aussi du pouvoir et des ressources. (...) Dissimulé par les attributs des mouvements politiques et religieux, se trouve le désir vorace de redistribuer les ressources, de leur arracher un morceau de leur superorganisme et de l’ajouter au nôtre. (...) La révolution marxiste et la conquête impérialiste ont quelque chose en commun : elles entraînent toutes les deux la confiscation de la propriété de quelqu’un par la violence. Le marxisme et l’impérialisme ne sont pas les seules idéologies à se couvrir d’une pieuse parure. (...)
Comme l’amibe affamée, le superorganisme est impatient de grandir. Il est impatient de se sustenter de la chair de ses voisins. (p. 243-246)
Source : Le principe de Lucifer Une expédition scientifique dans les forces de l’histoire; HOWARD BLOOM. Le Jardin des Livres 2001.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire