5 septembre 2012

D'ici à la prochaine votation…

Avant toute chose, je veux exprimer mon profond regret vis-à-vis de cet acte de violence d’hier soir qui, en réalité, est une projection de la peur et de l’insécurité qui habitent plusieurs citoyens. Je veux aussi offrir ma compassion aux personnes directement touchées par ce drame.


Aide-mémoire pour choisir les candidats de la prochaine élection (qui ne saurait tarder...) basé sur l’hypothèse suivante : 
les citoyens n’existent pas pour le profit des gouvernements; ce sont les gouvernements qui sont établis pour profiter aux individus.

Si cette hypothèse est juste, il appartient aux citoyens :
- de créer leurs systèmes gouvernementaux, et de proposer/adopter des chartes d’autorité civile et des procédures administratives;
- de choisir des leaders exécutifs intelligents, sages, compétents et moralement intègres.

Afin d’éviter :
- la domination par des minorités médiocres et corrompues;
- le contrôle par des aspirants dictateurs ambitieux et crapuleux;
- l’exploitation par des hommes sans scrupules;
- l’usurpation de pouvoir de la part des branches exécutive, législative et judiciaire;
- les manigances d’agitateurs ignorants et inconscients;
- la course au profit et la concurrence impitoyable basées sur l’égoïsme individuel engendrant injustice et violence qui finiront par détruire ce qu’on voulait préserver;
- l’absence d’équité sociale et économique;
- la transformation des citoyens en esclaves fiscaux de l’État (les citoyens des grandes puissances sont taxés, réglementés et contrôlés d’une façon quasi oppressive);
- l’union de la Religion et de l’État;
- les destructions funestes et inutiles dues aux paniques;
- la perte de la liberté individuelle.
       On ne pourra empêcher les nations de se lancer dans la guerre tant qu’elles resteront contaminées par le virus illusoire du patriotisme. Il n’existe que deux niveaux de souveraineté relative sur cette planète :
- le libre arbitre spirituel de chaque individu (en dehors de toute religion d’autorité)
- la souveraineté collective de l’humanité (en dehors de toute dictature).
       En attendant l’apparition d’une véritable souveraineté (tant pour l’individu que l’humanité en bloc), tous les regroupements politiques demeurent relatifs, transitoires, et n’ont de valeur que dans la mesure où ils accroissent le bonheur, le bien-être et le progrès des individus et des nations dans leur ensemble.

Comment vivre en paix tant que la peur et l’égoïsme gouvernent?

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Réflexions supplémentaires extraites de : LES PROBLÈMES DE L’HUMANITÉ; chapitre IV / Le problème du capital, du travail et de l’emploi; par Alice A. Bailey (première édition 1947)

[À noter que la découverte dont il est question ici est l’énergie nucléaire] 

       Des problèmes majeurs se développeront à cause de cette découverte – le premier se développe maintenant et l'autre se développera plus tard. Le premier vient de ceux dont les intérêts financiers considérables sont reliés aux nouveaux produits que ce type d'énergie permet de créer, et qui se battent implacablement pour empêcher ces nouvelles sources de richesse de profiter à d’autres. Le second viendra du problème croissant de la main-d’œuvre, libérée d'un travail éprouvant et des longues heures exigées actuellement pour avoir un salaire suffisant pour vivre et se procurer le nécessaire. La première question touche le capital, la seconde le travail; l’une concerne le problème des intérêts purement égoïstes qui contrôlent depuis longtemps la vie de l'humanité, l'autre concerne le problème des loisirs et de leur utilisation à des fins constructives. L'un des problèmes se rapporte à la civilisation et à son fonctionnement correct dans l'ère nouvelle, l'autre concerne la culture et l'emploi du temps à des fins créatrices.
       Il n’est pas pertinent de prédire ici comment l'énergie la plus puissante jamais mise à la disposition de l'homme sera utilisée. Son application constructive, à l'avenir, est l'affaire de la science et son contrôle devrait revenir aux hommes de bonne volonté, comme il s'en trouve dans toutes les nations. Cette énergie doit être préservée contre les intérêts financiers; elle doit absolument servir à des fins pacifiques et à implanter un monde nouveau et plus heureux. Un domaine entièrement nouveau s'ouvre aujourd'hui à la recherche scientifique, domaine qu’elle a longtemps désiré pénétrer. Cette nouvelle puissance est bien plus sûre entre les mains de savants qu'entre celles des capitalistes, ou de ceux qui l'emploieraient uniquement pour augmenter leurs dividendes. Aux mains des grandes démocraties, cette découverte est moins dangereuse qu'en d'autres mains. Elle ne peut toutefois leur appartenir en propre indéfiniment. D'autres nations et d'autres races en possèdent le secret et, par conséquent, la sécurité future de l'humanité dépend de deux choses :
       1. Un enseignement progressif et rationnel, donné au peuple de chaque nation, sur les justes relations humaines, pour cultiver un esprit de bonne volonté. Cela amènera un changement complet des régimes politiques actuels, qui s'inspirent surtout du nationalisme et d'ambitions égoïstes. La véritable démocratie, pour le moment un simple rêve, sera fondée sur une éducation préparant à la bonne volonté.
       2. L'éducation des enfants concernant la véritable unité humaine future et l'usage des ressources du monde pour le bien commun. 

       Certaines nations, en raison de leur caractère cosmopolite et de la multiplicité des races qui les composent, sont généralement plus inclusives que d’autres dans leur manière de penser et de planifier. Elles sont plus disposées à percevoir l'humanité comme un tout.
       (…) Toutes les nations sont en général égoïstes, nationalistes, orgueilleuses et séparatistes. Et, il existe dans chaque pays, sans exception, de bons et de mauvais éléments; des groupes progressistes et des groupes réactionnaires. Des hommes cruels et ambitieux seraient heureux d'exploiter le monde en imposant le prolétariat à l'ensemble du monde civilisé; et il y a des penseurs et des progressistes doués de vision qui leur font opposition. Certains réactionnaires craignent le pouvoir croissant des masses et s'accrochent désespérément à leur prestige héréditaire et à leur position; ils souhaitent freiner le progrès du peuple et restaurer l'ancien système hiérarchique, paternaliste et féodal. D’autres isolent et persécutent des minorités; leur nationalisme ignorant et arrogant, leurs haines raciales, leurs attitudes séparatistes et leurs méthodes politiques malhonnêtes s’expriment par la voix de leurs représentants politiques.
       (…) Les nations de moyenne puissance sont conditionnées par des idéologies étroites, il leur faut lutter plus durement pour maintenir leur existence nationale; elles défendent leurs frontières et leurs profits matériels, et elles échouent par manque de coopération avec l'humanité tout entière. Les nations plus petites n'ont pas tout à fait la même attitude. Leurs régimes politiques sont relativement plus honnêtes et constituent, au fond, le noyau de ce monde fédéré, qui se formera inévitablement autour des Grandes Puissances. Ces fédérations se fonderont sur des idéaux culturels, pour garantir de justes relations humaines ; plus tard, elles ne se fonderont plus sur une politique de puissance; elles ne seront plus des combinaisons de nations alliées contre d'autres nations, à des fins égoïstes. Les frontières, le contrôle de certaines zones, et les jalousies internationales cesseront d'être des facteurs dominants.
       (…) D'abord, il faut reconnaître que la cause des troubles mondiaux et des guerres mondiales, qui ont ruiné l'humanité et répandu la misère sur toute la planète, sont attribuables en grande partie à un groupe égoïste, qui, dans des buts matérialistes, exploite les masses depuis des siècles et utilise le travail de l'humanité à ses propres fins égoïstes. Des barons féodaux du moyen âge jusqu'aux puissants groupes d'affaires de l'ère victorienne et à la poignée de capitalistes, nationaux et internationaux, qui contrôlent aujourd'hui les ressources du globe, le système capitaliste s'est développé et a ruiné le monde. Ce groupe de capitalistes s'est acquis l'exclusivité des ressources du monde et des matières premières nécessaires à une existence civilisée et les a exploitées. Il a pu le faire parce que les richesses du monde lui appartenaient et qu'il les contrôlait par des administrations liées entre elles. Il tenait tout en mains. Il a rendu possible les vastes différences existant entre ceux qui sont très riches et ceux qui sont très pauvres. Il possède l'argent et la puissance qu'il donne. Les gouvernements et les politiciens sont ses jouets. Il contrôle les élections. Il est responsable des étroits buts nationalistes des politiques égoïstes. Il a financé le commerce du monde et contrôlé le pétrole, le charbon, l'énergie, la lumière et les transports. Il est maître, publiquement ou en secret, des comptes en banque du monde entier.
       La responsabilité de la misère, largement répandue aujourd'hui dans tous les pays, incombe principalement à certains groupements importants d'hommes d'affaires, de banquiers, de chefs de cartels, monopoles, trusts et organisations internationaux, et aux directeurs d'immenses corporations, agissant par lucre, pour un gain commun ou personnel. Ils ne se soucient nullement du bien public, sauf dans la mesure où celui-ci demande plus de bien-être. Cela leur permet, grâce à la Loi de l'Offre et de la Demande, de fournir les biens, les transports, la lumière ou l'énergie, qui, en fin de compte, leur apporteront les plus gros bénéfices financiers. L'exploitation de la main-d'oeuvre, la manipulation des plus importantes ressources planétaires et l'encouragement à la guerre, pour leur profit, privé ou celui de leurs affaires, caractérisent leurs méthodes.
       La masse populaire le sait et sa colère monte progressivement contre ce groupe de capitalistes; les classes moyennes, sympathisantes, craignent ces hommes, mais redoutent d'agir. Les riches honnêtes, et ils sont nombreux, les chefs d'entreprises bien intentionnés, qui sont aussi humanitaires (il en existe aussi beaucoup) n'osent rien faire, par peur des représailles et de la ruine. Cette ruine toucherait, à part eux, leurs familles et leurs actionnaires.
       Dans chaque nation existent de tels hommes et des organisations pareilles, responsables du système capitaliste. Les ramifications de leurs affaires et leur mainmise financière sur l'humanité s'étaient établies, avant la guerre, dans tous les pays; elles existent toujours, quoiqu'elles se soient dissimulées pendant la guerre. Formés en un groupe international étroitement lié, ils agissent dans une complète communauté d'idées et d'intentions, se connaissent et se comprennent. Aujourd'hui, malgré le désastre où ils ont plongé le monde, ils se réorganisent et renouvèlent leurs méthodes. Leurs buts demeurent pareils.
       Leurs relations internationales ne sont pas rompues. Ils constituent la plus grande menace pour l'humanité actuelle. Ils contrôlent la politique, Ils achètent les hommes en vue dans chaque nation; ils s'assurent de leur silence par des menaces, par de l'argent, et par la crainte. Ils amassent les richesses et se procurent une popularité illusoire au moyen d'entreprises philanthropiques. Leurs familles mènent des existences douces et faciles. Ils s'entourent de beauté, de luxe et de trésors, ils ferment les yeux à la pauvreté, à la misère nue, au manque de chaleur et de vêtements décents, à la famine et a la laideur de l'existence menée par les milliers de gens qui les entourent. Ils donnent aux œuvres charitables et aux Églises, pour tranquilliser leurs consciences et pour éviter les impôts sur le revenu. Ils fournissent du travail à d'innombrables milliers, mais veillent à ce que ceux-ci reçoivent un salaire si minime, que le vrai confort, les loisirs, la culture et les voyages leur demeurent inaccessibles.
       Ce sont là de terribles accusations. Pourtant, elles peuvent être prouvées par mille exemples. Cela incite à la révolution et à des troubles croissants. Dans tous les pays, la masse du peuple est agitée et s'éveille à l'aube nouvelle qui naît. La guerre est maintenant déclarée entre les intérêts égoïstes des riches et la masse humaine, qui demande la justice et sa part équitable des biens de la terre.
       À l'intérieur du système capitaliste, il en est qui se rendent compte du danger menaçant leurs intérêts, et dont la tendance naturelle est de raisonner de façon plus large et plus humaine. Ces hommes se répartissent en deux groupes principaux :
   - d'abord, ceux qui sont vraiment humanitaires, qui désirent le bien de leurs semblables et qui n'entendent nullement exploiter les masses, ni profiter de la misère d'autrui. Ils sont parvenus à leur position et à leur influence, grâce à leurs vrais talents ou par leur situation héréditaire, et ne peuvent éviter la responsabilité de disposer des millions qui leur sont confiés. Souvent, leurs coadministrateurs les paralysent et leur lient les mains par les règles établies du jeu, par le sens de leurs responsabilités à l'égard de leurs actionnaires, et par la certitude que, quoiqu'ils fassent, qu'ils luttent ou qu'ils se démettent cela ne changera rien à la situation. Elle dépasse les possibilités individuelles. Ils demeurent donc relativement impuissants. Ce sont des gens équitables et justes, corrects et bons vivant simplement et dotés du sens des valeurs véritables mais ils ne peuvent guère agir de manière efficace.
    - en second lieu viennent ceux qui sont assez intelligents pour déchiffrer les signes des temps; ils comprennent que le système capitaliste ne peut continuer indéfiniment, en face de la colère croissante de l'humanité et du développement régulier des valeurs spirituelles. Ils commencent donc à transformer leurs méthodes, à universaliser leurs affaires, en instituant des accords coopératifs, avec leurs employés. Leur égoïsme inhérent leur dicte ces changements et l'instinct de préservation détermine leurs attitudes. Entre ces groupes se situent ceux qui n'appartiennent ni à l'un ni à l'autre et qui offrent un terrain propice à la propagande du capitaliste égoïste ou de l'humanitaire généreux.
       Il serait bon d'ajouter que le raisonnement égoïste et les motifs de division qui distinguent le système capitaliste se retrouvent chez le petit homme d'affaires sans importance, l’épicier du coin, le plombier et le mercier, qui exploitent leurs employés et trompent la clientèle. C'est l'esprit universel d'égoïsme et d'amour du pouvoir, contre lequel nous devons lutter.
       La note à donner et le motif sur lequel insister est l'humanisme. Une seule conception dominante peut sauver aujourd'hui le monde de la lutte à mort qui le menace sur le plan économique, empêcher le retour des anciens modes matérialistes, des vieilles idées et des conceptions périmées, et mettre un terme à l'influence subtile exercée par les intérêts financiers et le mécontentement violent des masses. La conviction de l'unité des hommes doit être adoptée. Cette unité doit être considérée comme une chose pour laquelle il vaut la peine de combattre. Elle doit constituer le nouveau fondement de toute notre réorganisation politique, religieuse et sociale et fournir leur but aux systèmes d'éducation.
       Unité, compréhension, relations et équité humaines, ainsi que l'unité essentielle de tous les hommes, tels sont les seuls principes valables pour l'édification du nouveau monde. Ils permettront d'abolir les rivalités et de mettre fin à l'exploitation d'une classe par une autre, et à la répartition injuste des biens de la terre. Aussi longtemps qu'il y aura des milliardaires et des misérables, les hommes ne seront pas à la hauteur de leur destin.
       La solution se trouve donc dans l'éducation, et encore plus d’éducation, et dans l'adaptation aux tendances existantes de notre temps telle que promue par ceux qui sont spirituellement ouverts et qui aiment leurs semblables.

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