Quoiqu’on en
dise, la pandémie COVID-19 avec ses agressifs variants comme l’omicron, a
toutes les caractéristiques d’une attaque bioterroriste.
Mais comment
se concoctent des virus aussi infectieux et contagieux? Les passages suivants,
tirés d’un roman noir, ne sont même pas fictionnels : les guerres
bactériologiques ont toujours existé – elles ont servi à éliminer des
populations entières en des temps records tout au long de l’histoire.
Je suis Pilgrim / TERRY HAYES, 2012 / V.F. Le livre
de poche 2014
Résumé de l’éditeur
Une jeune
femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan. Un zoologiste, père de
famille, décapité en public sous le soleil d'Arabie Saoudite. Le directeur
adjoint d'un institut médical énucléé en Syrie. Un complot visant à commettre un
effroyable crime contre l'humanité. Et en fil rouge, reliant ces événements, un
dénommé Pilgrim.
Pilgrim
n'existe pas officiellement. Sous ce nom de code se cache un homme qui,
autrefois, a dirigé une unité d'élite des services secrets et qui, avant de se
retirer dans l'anonymat le plus total, a écrit un livre de référence sur la
criminologie et la médecine légale. Un homme rattrapé par son passé d'agent
secret.
~~~
Après bientôt
deux ans de pandémie galopante, on est en droit de se questionner sur le
bioterrorisme. Dans cet extrait du roman de Hayes, un ex-djihadiste né en Arabie
saoudite décide un beau jour qu’il est temps de rayer les Américains de la carte.
Dans ce but, il concocte un variant de la variole plus violent que celui
d’origine. Aucun vaccin au monde ne protégera pas contre cette version. Pour le
tester, avant d’infecter ses trois cobayes (deux hommes et une femme) l’homme avait
pris soin de les inoculer avec le meilleur vaccin existant qu’il avait volé
dans un laboratoire ultra sécurisé. Le surnom de cet homme est le Sarrasin.
P. : 337-340
Après la mort
des hommes, victime elle aussi d’une forte poussée de fièvre et d’horribles
sueurs nocturnes, la femme sut qu’elle était condamnée à brève échéance. [...]
Tard un soir, le Sarrasin la regarda tituber jusqu’au baquet pour rafraîchir
son visage brûlant et découvrir les premières pustules sur le dos de sa main.
Le Sarrasin sut alors que le virus
ultra-violent qu’il avait synthétisé était non seulement hautement infectieux, mais que l’adjonction du gène
supplémentaire avait également permis d’annihiler les effets du meilleur vaccin
que la science puisse offrir. C’était, sans l’ombre d’un doute et sans la
moindre chance de salut, une arme terroriste de nature à éliminer toutes les
autres.
... Pour
couvrir ses cris et pouvoir continuer d’observer ce qui se passait, le Sarrasin
dut se bourrer les oreilles de coton et réciter le Coran.
Quand l’hémorragie
finit par la tuer, il ne bougea pas. Il voulait savourer le moment : les
trois corps attestaient de la menace qu’il avait désormais à sa portée et qui fait
tellement peur aux experts en terrorisme qu’ils lui ont donné un nom
spécial : «le Soft Kill» de l’Amérique.
– 37 –
C’est un
fait : en l’absence d’un vaccin efficace, aucun pays au monde ne pourrait
survivre à une attaque de variole de grande ampleur, pas même un pays comptant
trois cents dix millions d’habitants, à l’origine de cinquante pour cent de la
richesse du monde, détenant suffisamment d’armes nucléaires pour détruire plus
de cent fois la planète, et ayant produit plus de Prix Nobel en sciences et en
médecine que toute autre nation. Il serait aussi impuissant face à la variole
majeure que les trois prisonniers gisant morts dans leurs propres sécrétions au
fond de leur tombeau de pierres.
Mais, un seul
homme, un virus – était-ce vraiment réalisable? Le Sarrasin s’en savait capable
et, curieusement, Washington aussi.
On l’avait
baptisé Hiver Noir.
C’était le
nom d’une simulation de bioterrorisme conduite à la base Andrews de l’armée de
l’air au printemps 2001. Des années plus tard, alors qu’il travaillait au
Liban, le Sarrasin avait lu sur Internet un rapport présentant les conclusions
de l’exercice. Même s’il n’avait jamais pensé à faire de la variole une arme,
le rapport tenu secret à l’époque l’aurait certainement orienté dans la bonne
direction.
Hiver Noir
partait de l’hypothèse d’une attaque de variole contre les États-Unis dans
laquelle une personne porteuse du virus entrait dans une galerie marchande
d’Oklahoma City. Le rapport décrivait le développement de l’épidémie et
établissait une simulation de la statistique de mortalité. Treize jours après que le vecteur atteint était entré dans la galerie
marchande, le virus s’était étendu à vingt-cinq États, avait infecté des
centaines de milliers de personnes – dont un tiers étaient mortes –, débordé le
système de santé publique, provoqué un effondrement rapide de l’économie et
plus ou moins conduit à l’écroulement de l’ordre social. Naturellement, le virus frappait à tort et
à travers, et les policiers, les pompiers ainsi que le personnel de santé en
étaient aussi rapidement victimes que la population en général, peut-être un
peu plus vite, et c’était une prolifération de pillages et d’incendies non
maîtrisés. Les hôpitaux devaient fermer et barricader leurs portes.
L’exercice avait vite été interrompu : on n’avait nul besoin d’en savoir
plus.
Tous ceux qui
ont lu ce rapport et participé à son élaboration ont sans doute pensé la même
chose : il ne s’agissait que d’une personne infectée dans une galerie
marchande d’Oklahoma City, porteuse d’une souche de ce virus relativement peu
agressive. Imaginez la même chose transposée dans le métro de New York, à la
parade de Thanksgiving de Macy’s ou au Superbowl.
Et alors que les autorités ordonnaient
la production et le stockage du vaccin, aucun financement substantiel n’a été
alloué à la recherche d’un traitement de la maladie, seule manière certaine de
renvoyer la variole au magasin de l’histoire et de l’enlever des rayons des
armes potentielles.
Comme on l’a souvent observé, les généraux sont toujours en train de préparer
la dernière guerre, pas la prochaine.
Et si ce
n’était pas une personne qui avait été infectée, mais vingt, cent, ou mille?
Bien que le rapport Hiver noir ne l’ait jamais précisé, tous les analystes de
la CIA, les experts de la défense contre les attaques biologiques, les
épidémiologistes et leurs simulations informatiques à n’en plus finir
semblaient partir de l’hypothèse que la personne d’Oklahoma City était un
contaminé-suicide, un volontaire ayant reçu une dose de virus avant d’être
lâché aux États-Unis.
Pour le
Sarrasin, l’utilisation de contaminés-suicide, ou vecteurs pour les
pathologistes, était absurde. (...)
Non, il avait
imaginé quelque chose de beaucoup plus efficace que tous les scénarios
envisagés par les experts américains. Selon ses estimations, son plan devait
fournir au moins dix mille vecteurs répartis sur tout le territoire de l’ennemi
éloigné.
Soft Kill de
l’Amérique, en effet.
[Les
Américains ayant découvert le lieu d’expérimentation du Sarrasin et une pièce
de couverture de selle épargnée de la chaux, celle-ci fut analysée.]
P. 361
Penché sur
l’écran de son microscope électronique, il [Walter Drax] n’en crut pas ses
yeux. Le cœur battant, en nage dans sa combinaison de biosécurité, il s’y
reprit trois fois avant d’être convaincu – changeant même de microscope et
revenant à sa station de travail pour consulter la documentation correspondante
ainsi que les manuels secrets de l’institut.
Il était bien
en présence de la Variola major. D’instinct,
il sut que c’était une souche très virulente, mais il fut plus terrifié encore
en observant le noyau d’ADN qui se trouvait au centre : il avait été
génétiquement modifié. Il n’eut pas le moindre doute qu’il s’agissait d’une
souche pathogène militarisée, une arme de destruction massive pour une guerre où
tous les coups seraient permis.
Fin des extraits
Parallèle avec COVID-19 et ses
variants toujours plus invasifs et infectieux
En 2010, j’ai
vu un reportage inquiétant sur le Laboratoire national de microbiologie (LNM)
situé à Winnipeg – des liquides contaminés avaient fui dans la nature. Ce
laboratoire abrite les pires virus qui existent. On y conserve même un spécimen
de la variole prétendument éliminé complètement depuis des décennies.
Prêts pour la prochaine pandémie? / Québec Science / 3 octobre 2019
Article
intégral :
https://www.quebecscience.qc.ca/sante/prets-pour-la-prochaine-pandemie/
(...) On ne
manipule pas des bestioles aussi virulentes à la légère. Des précautions
extrêmes doivent être prises pour garantir la sécurité des employés, limiter
les risques d’accident, de fuite ou d’attaque terroriste. D’ailleurs, les
consignes sont claires : il m’est interdit de photographier les portes, les
fenêtres et les caméras de surveillance, histoire de prévenir tout acte
malveillant.
Le LNM, qui
fête ses 20 ans cette année, est la seule installation au Canada à être classée
niveau 4 sur l’échelle de sécurité biologique. Cela correspond au plus haut
degré de confinement, indispensable pour manipuler les «P4», les pathogènes de
classe 4. «Cette catégorie regroupe des pathogènes susceptibles de provoquer
des maladies graves, avec des taux de mortalité et de transmission élevés, et
contre lesquels nous n’avons en général ni vaccins ni traitements», explique
Mike Drebot, virologue réputé du LNM. Tous les P4 connus sont des virus, dont
la plupart causent des fièvres hémorragiques comme Ebola.
Les
échantillons viraux sont eux-mêmes confinés dans des fioles spéciales. On
refuse de me pointer l’endroit où ils sont stockés dans le laboratoire… Reste
que les pires virus du monde sont tapis là, dans l’un des frigos ou derrière la
porte close que j’aperçois au fond. Y compris celui de la grippe espagnole de
1918, que des scientifiques ont «ressuscité» ici, en 2007, dans le but de
l’étudier.
~~~
Quand j’ai lu
des articles sur les allégations d’espionnage chinois en juillet 2019, j’ai pensé
que les élus Canadiens atteignaient des niveaux de naïveté, d’inconscience ou
d’hypocrisie inégalables. Nous sommes tellement imbéciles que nous leur
décernons même des prix!
Photo : En
2018, Dre Xiangguo Qiu avait reçu le Prix du Gouverneur général pour
l'innovation des mains de la gouverneure générale Julie Payette.
Le couple de chercheurs
chinois et leurs étudiants ont finalement été expulsés du LNM. Ils partageaient
des informations et des échantillons avec l'Institut de virologie de Wuhan.
Je comprends
que certains scientifiques ont établi des liens directs entre COVID-19, Wuhan
et le bioterrorisme délibéré.
Le Covid échappé d’un laboratoire :
la théorie qui n’a plus rien de conspirationniste
Par Jean-Loup
Adenor / Marianne / Le 14 mai 2021
Qualifiée de
complotiste lorsqu’elle a émergé fin 2019, alors que le coronavirus se
répandait comme une traînée de poudre, la théorie selon laquelle le virus
aurait fuité d’un laboratoire chinois est aujourd’hui prise au sérieux par une
partie de la communauté scientifique. Une leçon d’humilité pour les
journalistes prompts à crier à la conspiration.
Devant l'institut de virologie de
Wuhan le 3 février 2021.
Le temps du
«fact-checking» n’est assurément pas celui de la science. Une lettre de 18
scientifiques américains renommés publiée dans le magazine Science le 14 mai
exhorte les autorités sanitaires et le reste de la communauté scientifique à
envisager toutes les pistes quant aux origines, toujours inconnues, de
l’épidémie de Sars-Cov-2.
Les
signataires rappellent, dans un ton mesuré, un fait qui demeure incontestable :
plus d’un an après le début de la crise, personne n’est en mesure d’établir
avec certitude l’origine du virus, ni le chemin qu’il a emprunté pour
contaminer l’homme. «Nous devons considérer les deux hypothèses d’origine de
l’épidémie, celle d’une origine naturelle et celle d’une fuite de laboratoire,
comme sérieuses jusqu’à ce que nous ayons assez de données pour trancher»,
écrivent les auteurs. Ils appellent à «conduire toutes les investigations
nécessaires» pour déterminer cette origine.
Une courte
escale dans le passé s’impose. Fin 2019, ce qui n’est encore qu’une épidémie
chinoise frappe très durement la ville de Wuhan. De nombreux observateurs
notent la présence d’un laboratoire de recherche virologique non loin du marché
où l’épidémie est censée avoir démarré.
Article
intégral
https://www.marianne.net/societe/sante/le-covid-echappe-dun-laboratoire-la-theorie-qui-na-plus-rien-de-conspirationniste
Virus : la fuite de Wuhan... et
celle de Winnipeg
Normand
Lester / Journal de Montréal / Le 4 juin 2021
Article
intégral :
https://www.journaldemontreal.com/2021/06/04/virus-la-fuite-de-wuhan-et-celle-de-winnipeg
Aussi
incroyable et invraisemblable que cela puisse paraître, le Laboratoire national
de microbiologie de Winnipeg, le principal centre de recherche sur les virus au
Canada, mène depuis des années avec des scientifiques militaires chinois des
expériences et des études sur les virus.
Les services
de sécurité du Canada mettent pourtant depuis longtemps en garde contre la
coopération en matière de recherche avec Pékin. La Chine s’approprie des découvertes étrangères pour faire avancer ses
programmes militaires, y compris dans le domaine viral pour rendre des maladies
plus contagieuses ou plus mortelles.
Malgré tout
cela, deux scientifiques travaillant pour l'armée chinoise ont pu s’intégrer
aux équipes de recherches du labo de Winnipeg. L'un d'eux était même
responsable d'une section du programme sur les agents pathogènes spéciaux. Le
Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) s'est dit particulièrement
préoccupé par les informations voulant qu’il ait transmis des informations à
l'Institut chinois de virologie de Wuhan (WIV).
Les deux
chercheurs chinois ont été licenciés du laboratoire de Winnipeg après avoir
expédié des échantillons des virus Ebola et Henipah au laboratoire de Wuhan.
L'Agence de la santé publique du Canada dit qu’elle a alerté la GRC à ce sujet,
mais elle s’est refusée à tout autre commentaire.
~~~
Des experts signalent un possible cas
d’espionnage de la Chine au Canada
Radio-Canada
/ Le 10 juin 2021
Article
intégral :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1800648/espionnage-chine-canada-laboratoire-national-microbiologie-qiu
Selon des
experts en sécurité nationale, le congédiement de deux scientifiques chinois du
Laboratoire national de microbiologie (LNM), situé à Winnipeg, pourrait révéler
un cas d'espionnage.
La Dre Xiangguo Qiu, une médecin venue de
Chine qui s'était hissée à la tête de la section Développement de vaccins et
thérapies antivirales du programme des agents pathogènes spéciaux du
Laboratoire national de microbiologie LNM, ainsi que son mari, Keding Cheng, un biologiste, ont
officiellement été congédiés en janvier dernier, après avoir été escortés à
l'extérieur du laboratoire et s'être vu retirer leur habilitation de sécurité
il y a deux ans.
Lors de
l'expulsion des deux scientifiques, en juillet 2019, les étudiants chinois qui
travaillaient dans l'équipe de la Dre Qiu s'étaient eux aussi fait montrer la
porte et la chercheuse avait vu ses voyages jusque-là effectués en Chine de
façon régulière suspendus. De plus, des ordinateurs avaient été saisis et un registre de laboratoire était manquant.
Le
Laboratoire national de microbiologie LNM est l'unique laboratoire de niveau 4
au Canada sur l’échelle de sécurité biologique, équivalant au plus haut niveau
de confinement, ce qui lui donne la capacité de traiter les agents pathogènes
les plus mortels du monde, comme l'Ebola.
L'expulsion des
scientifiques est survenue deux mois après qu'ils eurent partagé des
informations et des échantillons de deux types de paramyxovirus, l'Ebola et
l'Henipah, avec l'Institut de virologie de
Wuhan. Le laboratoire de Winnipeg
avait accepté d'envoyer les échantillons au laboratoire chinois, autorisé
lui aussi à manipuler des pathogènes dangereux.
"La Chine a un programme d'armes biologiques
très actif, très agressif et extrêmement dangereux, souligne M. Leuprecht. Alors, les autorités chinoises pourraient se
réapproprier toute la recherche générée ici pour faire avancer des causes
plutôt néfastes."
Compte tenu
des antécédents de la Chine en matière d'espionnage de la propriété
intellectuelle, un autre expert s'inquiète du fait que des établissements de
recherche chinois aient contribué à financer certains des travaux effectués en
collaboration avec les scientifiques du Laboratoire national de microbiologie LNM.
Doit-on s’inquiéter de vol de données
biologiques dans les laboratoires
Radio-Canada,
juillet 2019
Article
intégral :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1222894/grc-chercheuse-chinoise-ebole-sous-enquete-evincee-laboratoire-recherche
L'accès sécurisé pour le couple de
chercheurs et leurs étudiants chinois a été annulé, selon des sources
travaillant au sein du laboratoire et qui ne souhaitent pas être identifiées
par crainte de représailles.
Cette mise à
l’écart intervient plusieurs mois après que des informaticiens du Laboratoire
national de microbiologie LNM furent entrés dans le bureau du Dre Qiu, en
dehors des heures de bureau, et eurent remplacé son ordinateur. Ses voyages
réguliers en Chine ont également commencé à être refusés.
Lors d'une
réunion tenue le 8 juillet, le personnel du Laboratoire national de
microbiologie LNM a appris que le couple était en congé pour une période
indéterminée. On leur a spécifié de ne pas communiquer avec eux.
Affilié à une université chinoise
Originaire de
Tianjin, Xiangguo Qiu est arrivée au Canada en 1996 pour y suivre des études
supérieures. Elle est toujours affiliée à l'université de cette ville et a fait
venir de nombreux étudiants au fil des années afin de l'épauler dans son
travail.
Elle occupait
jusqu'alors le poste de responsable du développement de vaccins et de
traitements antiviraux au sein du Programme des agents pathogènes spéciaux du
laboratoire. Son domaine de prédilection est l'immunologie, mais la Dre Qiu est
également professeure auxiliaire au département de microbiologie médicale de
l'Université du Manitoba.
Son mari,
Keding Cheng, travaille également au sein du laboratoire en tant que
biologiste. Il a publié des travaux de recherche sur les infections du VIH, le syndrome respiratoire aigu sévère
(SRAS), les infections à l’E. Coli et le syndrome de Creutzfeldt-Jakob.