23 novembre 2024

La voix de l'Autorité

Leonard Cohen (autoportrait)

We are moving into a period of bewilderment,

a curious moment in which people find light

in the midst of despair,

and vertigo at the summit of their hopes.

It is a religious moment also,

and here is the danger.

People will want to obey the voice of Authority,

and many strange constructs of just what Authority is

will arise in every mind…

The public yearning for Order

will invite many stubborn

uncompromising persons to impose it.

The sadness of the zoo will fall upon society.

~ Leonard Cohen

Book of Longing (First published April 25, 2006)  

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Nous entrons dans une période d'égarement,

un moment curieux où les gens trouvent la lumière

au milieu du désespoir,

et le vertige au sommet de leurs espoirs.

C'est aussi un moment religieux,

et c'est là que réside le danger.

Les gens voudront obéir à la voix de l'Autorité,

et de nombreuses constructions étranges de ce qu'est l'Autorité

surgiront dans tous les esprits...

L'aspiration du public à l'ordre

invitera de nombreuses personnes

obstinées et intransigeantes à l'imposer.

La tristesse du zoo s'abattra sur la société.

(Traduction DeepL.com) 

Version française : Le livre du Désir (Le cherche midi 02/04/2008)   

Je me souviens que Cohen avait dit : «Je veux mourir si Donald Trump est élu président.» Son vœu a été exaucé : il est décédé le 7 novembre 2016.

Parlant d'Autorité… 

Pierre Poilievre semble avoir un profil psychologique de dictateur… il aurait même déjà sa propre Stasi (1) ! Voulons-nous d'un homme bourré de principes rétrogrades, de slogans et de clichés, et qui ne dit jamais ce qu'il fera s'il est au pouvoir? Un homme qui nie ses affinités avec les complotistes, les libertariens, anti-choix, homophobes, etc.? No answers only more questions – but get me into office.

«Tout est surveillé» : la poigne de fer de Pierre Poilievre sur son caucus

Par Christian Noël

Pierre Poilievre mène son caucus d’une poigne de fer. Celui qui promet de faire du Canada «le pays le plus libre du monde» garde un contrôle serré sur les faits et gestes de ses députés. Incursion dans les coulisses d’un chef discipliné.

Des conservateurs normalement loquaces qui se referment comme des huîtres et n’osent prendre la parole sans l’aval de leur chef. Des députés surveillés par des employés conservateurs à l’intérieur et à l’extérieur du parlement. Des élus rappelés à l’ordre publiquement pour s’être écartés de la ligne de parti.

Les paroles et les actions des députés conservateurs sont scrutées à la loupe par le bureau du chef. La partisannerie est encouragée. Fraterniser avec les élus des autres partis est à proscrire.

Source : https://ici.radio-canada.ca/info/long-format/2121096/federal-poilievre-discipline-dynamique-caucus-harper

(1) Le ministère de la Sécurité d’État (en allemand Ministerium für Staatssicherheit, MfS), appelé Stasi, était le service de police politique, de renseignement, d'espionnage et de contre-espionnage de la République démocratique allemande (RDA). La Stasi fut créée le 8 février 1950. Sous tutelle du gouvernement de la RDA, elle était désignée comme «le bouclier et le glaive du parti» («Schild und Schwert der Partei») par la propagande du régime. En 1989, au moment de sa dissolution, elle comptait environ 91 000 agents officiels et 175 000 informateurs officieux. En tant que police politique, la Stasi avait pour principal objectif de traquer les opposants au régime instauré à la suite de l’occupation des Länder de l’Est par l’Armée rouge. Elle comptait 17 prisons préventives. Ce service de renseignement était pour l'époque l'un des plus actifs à travers le monde. Au niveau national, les missions comprenaient le contrôle des organisations de masse et le démantèlement et la scission ciblés de cercles d'opposition potentiels, tels que les intellectuels, les dissidents, ainsi que l'église et ses groupes de jeunes. Elle comprenait également une surveillance étendue des citoyens de la RDA et, dans certains cas, de leurs proches hors de la RDA, au mépris de leurs droits civils. Cela se faisait, entre autres, en espionnant, en censurant la presse et les films et en supprimant la liberté d'expression. Après l'effondrement de la RDA et la dissolution des services d'espionnage en 1989, on a découvert que les archives de la Stasi contenaient le fichage de plusieurs millions de personnes, en premier lieu des citoyens de la République démocratique allemande, mais aussi de la République fédérale d'Allemagne et d'autres États étrangers. Ces archives ont été confiées à un organisme spécifique. (Wikipédia)

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«La conciliation entre les convictions personnelles, morales ou religieuses et la politique est aussi vieille que le monde. Mais, depuis un demi-siècle au moins, un principe s’est imposé : les politiciens ne doivent pas gouverner en fonction de leurs croyances morales ou religieuses, si sincères peuvent-elles être, mais en fonction de l’intérêt de tous les citoyens.» ~ Michel C. Auger, journaliste, ICI Radio-Canada

Les politiciens semblent avoir d'énormes difficultés à appliquer ce principe.

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